Municipales 2020, forcément intercommunales

Pour les élections municipales de 2020, les candidats devront articuler leur programme communal avec le projet de territoire de la Communauté : le niveau intercommunal est désormais incontournable. Même pour les communes de taille plus importante ou qui ont un rôle de ville-centre ou de « chef-lieu ».

Comment répondre aux besoins d’ingénierie?

Quand elle a annoncé sa candidature pour un deuxième mandat, Marie-Claude Costa Ribeiro Gomes, maire de Molac et présidente de Questembert Communauté, a évoqué à la fois les projets qu’elle veut conduire pour sa commune et les difficultés liées au budget et aux besoins d’ingénierie. L’ingénierie concerne les aspects financiers : pour solliciter le concours de l’Etat, de l’Europe, de la Région, du département, il faut monter des dossiers complexes, qui exigent du temps et de la compétence. Sur le plan technique, la commune doit aussi rechercher des compétences extérieures. Dans les deux cas, la commune peut s’appuyer sur les services de la Communauté.

Maire de Molac, MC Costa Ribeiro Gomes souligne le manque d’ingénierie

S’informer, une obligation pour les candidats… et pour les citoyens

Les élus sortants ont acquis un socle de connaissances sur la communauté. J’en connais cependant qui devraient reprendre les bases. Pour ceux qui envisagent de présenter leur candidature, il est urgent de s’informer, de se former sur la communauté, son territoire, ses compétences.

Le dossier local de l’INSEE

Rien de tel que le dossier complet de l’INSEE pour faire le point sur les réalités du territoire communautaire. On y trouve les données démographiques, mais aussi ce qui concerne l’emploi, les revenus, le logement. Evidemment, le dossier de la Communauté s’articule avec les dossiers communaux, dont celui de Questembert (Dossier complet Questembert). A notre demande, l’INSEE Bretagne et les services du Trésor (DDFIP) avaient publié en 2009 une étude qui se lit encore avec intérêt : « Un territoire rural où l’influence de Vannes s’accroît. »

Les rapports d’activités de la Communauté

Les Communautés, comme toutes les structures intercommunales, doivent produire chaque année un rapport d’activités qui est présenté et soumis au vote dans chaque commune du territoire. Le dernier rapport a été présenté aux conseils municipaux à l’automne. Mais il est à la disposition de tous sur le site de la Communauté. Voir ici le rapport d’activités 2018 de Questembert Communauté.

Les documents du PLUi

Questembert Communauté vient d’achever son PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). L’élaboration de ce document majeur a nécessité de nombreuses études qui sont à la disposition du public:

Mobiliser les citoyens pour le projet de territoire

La même démarche de « démocratie collaborative » doit s’étendre au territoire communautaire. Comment imaginer par exemple que le Plan Climat Energie Territorial puisse se développer concrètement sans l’implication de tous les habitants? Comme je le proposais sur le site Questembert Créative et Solidaire sous le titre Comment participer au PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) ?

L’ARIC a diffusé un webinaire intitulé « Intégrer la dimension intercommunale dans son programme. »

1995-2020 Des années d’engagement collectif pour les Questembertois

Samedi 14 décembre, mes amis colistiers des élections municipales de 1995, 2001, 2008 et 2014 organisaient une soirée de retrouvailles. Un moment chaleureux à l’image de ce que nous avons vécu ensemble. Et l’occasion de dire nos attentes pour Questembert 2020.

Un engagement en proximité avec les Questembertois !

Pas besoin pour nous de rédiger une loi sur l’engagement et la proximité : ces deux mots sont dans notre ADN. Comme le disaient nos slogans de campagne : A votre écoute pour agir en 1995, Continuons ensemble sur la voie du progrès en 2001, Nos énergies au service de tous en 2008, Questembert créative et solidaire qu’on aime en 2014.

Si l’on regarde en arrière pour mesurer le chemin parcouru, pour évaluer les résultats obtenus, oui nous pouvons être fiers du travail accompli. Déjà, beaucoup de ceux qui en 2014 ont trouvé que tout cela avait assez duré, qui ont voulu nous « dégager », nous disent que c’était mieux avant. Six années de cette municipalité pour un bilan bien maigre. Notez d’ailleurs que contrairement à ce que nous faisions, ils n’ont jamais osé confronter leurs promesses mirobolantes avec la tristesse de leur réalité.

Une obligation pour nous : confronter le bilan aux engagements

Et le tout dans une ambiance qui s’est profondément dégradée : Questembert n’attire plus, Questembert ne fait plus envie. D’ailleurs s’il n’y avait pas les randonnées de la BO et les réunions des alcooliques anonymes, la presse n’aurait plus grand chose dire sur notre petite ville.

Invasion de mouches, bâches noires sur les enseignes, Brigitte Engerer

Chacun a évoqué des souvenirs : nos débats internes pour savoir s’il fallait accueillir le Club Dorothée, le coup de vent de janvier 1997 qui fait tomber une partie du clocher, sans faire de victimes heureusement, l’invasion des mouches le 14 juillet 2003, la tempête de neige (près de 50 cm) qui avait paralysé le secteur pendant plusieurs jours en février 2004, la grogne des commerçants à propos de la TLPE (mars 2012), ou encore le concert unique de Brigitte Engerer à l’Asphodèle le 20 août 2010.

Questembert, sa communauté, un pôle de dynamisme

La création, au 1er janvier 1998, de la Communauté de Communes du pays de Questembert – Questembert Communauté aujourd’hui – a été une des plus belles réussites de ces années. Questembert et sa communauté ont constitué un pôle d’équilibre dynamique à l’est du Pays de Vannes. La voix de Questembert était entendue dans les instances départementales, auprès des autres élus comme des services de l’État.

Un pack d’élus enthousiastes, créatifs et volontaires

La réussite tient à l’enthousiasme, à la créativité, à la volonté sans faille des élus qui ont fait bloc comme un pack de rugby. Ils ont porté les premiers développements du tri sélectif, contre la résistance paresseuse de certains délégués du SIVOM, ils ont mené les premières réflexions sur le marais de Célac. Dans le domaine culturel, les innovations n’ont pas manqué : la médiathèque, l’Asphodèle (salle de spectacle, salles de musique), les Festives Halles, le salon du livre de jeunesse, Festi-Mômes.

À l’écoute des initiatives, ils ont accompagné les associations, par exemple pour Récré Halles La Ferme organisée par le GVA, pour la rénovation du patrimoine des chapelles ou encore la création de l’événement « Violoncelles en Morbihan ».

Des valeurs partagées

Réunis par leur engagement pour leur commune, ils l’étaient aussi par des valeurs partagées : la solidarité, la justice., l’attention aux plus fragiles et aux moins favorisés. Pour la plupart, ils avaient déjà mis cela en pratique par d’autres engagements dans les syndicats, les associations, et certains avaient commencé à militer pour la commune dans des élections précédentes, en 1983 ou 1989.

Créative et solidaire, Questembert, la ville qu’on aime

Avec le personnel

Une équipe municipale ne peut réussir que si elle s’appuie sur la confiance et la compétence des personnels et, en tout premier lieu, des cadres. Sans le soutien des DGS successifs et des équipes qu’ils animaient, rien n’aurait pu aboutir aussi efficacement.

Réparer les dégâts, préparer l’avenir

A l’issue du scrutin de 2014, je disais à Mme Martin et aux nouveaux élus : « J’aime trop Questembert, j’aime trop notre commune pour souhaiter votre échec. » Force est de reconnaître que bien peu de choses sont allées dans le bon sens, dans le sens du développement et du rayonnement de Questembert et de sa Communauté.

Il faut maintenant reconstruire, redonner envie, faire renaître l’enthousiasme autour de nos valeurs. La tâche est immense, mais j’ai confiance dans l’équipe Questembert 2020 qui se construit autour de Boris Lemaire. C’est le meilleur que je souhaite pour notre territoire.