Une étude du CEVIPOF et de l’AMF, présentée récemment, fait le point sur les envies et les motivations des maires à quelques mois des municipales. Eclairant, même pour notre niveau local.
Nombre de mandats, âge, taille de la commune, trois critères de décision : Trois ou quatre mandats, cela conduit souvent à envisager le retrait, avec souvent la satisfaction du devoir accompli, d’un bilan honorable, et le désir d’éviter le mandat de trop.
Les plus enclins à se représenter sont les maires qui achèvent leur premier mandat. L’âge compte également et encore plus la taille de la commune : plus la commune est petite, moins il y a de motivation pour continuer ; et ça se comprend, si peu de moyens pour faire si peu de choses ! D’ailleurs, c’est dans ces toutes petites communes qu’il est plus difficile de constituer des équipes. Il faudrait un peu d’audace pour envisager des regroupements dans des communes nouvelles.
Un exemple encourageant pour ceux/celles qui ne voient pas vieillir : André Trigano, 94 ans, veut se représenter à Pamiers (Ariège) où il a été élu pour la première fois en 1995 à 70 ans. Après avoir été maire de Mazères à partir de 1971. Un ami me souffle à l’oreille que, n’ayant que 72 ans, je devrais me présenter à nouveau en 2020. Je rassure tout le monde, ce sera non.
Tirer la nouvelle liste pour ensuite passer le relais ? Quand, dans les colistiers restants, il ne semble pas y avoir de nouveau leader qui s’impose, le maire sortant peut préparer une transition en douceur. En effet, il y a presque toujours une prime au sortant. Presque toujours, mais… il y a la tentation du « dégagisme » qui a provoqué de profonds bouleversements en 2014 et jusqu’aux élections plus récentes. Peut-être cette tentation est-elle un peu moins forte aujourd’hui. Encore faut-il un bilan solide validé par une bonne majorité d’électeurs.
Des références sur le sujet : Heurs et malheurs des maires de France, Dans la tête des maires de France, Se représenter ou pas, les motivations des maires