Proverbe d’autrefois : Février doit remplir les fossés. Voilà pourquoi, sans doute, Fabre d’Églantine a proposé le nom de Pluviôse, mois des pluies, pour le 5ème mois du calendrier républicain. Le primidi de la 13ème décade de l’An CCXXXIII correspond à notre 20 janvier 2025 (voir ici le convertisseur). Toujours attentif à ce qui se passe à Questembert et aux environs, je continue dans cet agenda subjectif à vous signaler ce qui me fait envie, qui m’intéresse.Je signale aussi des événements qui ne sont pas du tout dans mes centres d’intérêt, mais qui vont plaire à d’autres. N’hésitez pas à me communiquer vos événements.
Le soleil est au signe du Verseau
Sous un léger tissu s'achemine au boccage
La nymphe au doux nectar apportant son trousseau,
Bravant pluie et hiver, brûlante en ce bel âge
Des feux qui vont l'unir à son cher pastoureau
Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement : un beau cadeau de Noël pour moi qui m’intéresse aux transformations de notre société au cours du dernier demi-siècle. J’ai pris du plaisir à lire cette enquête historique en bande dessinée, riche d’informations sur le bouleversement vécu par le monde rural dans les années 50-60.
Un séisme social Deux dessins pleine page au début montrent comment le paysage a été radicalement transformé entre les années 50 et aujourd’hui. Tout le monde peut faire le même constat : il suffit d’aller voir le site GeoBretagne] Bretagne 1950 qui vous permet de comparer la vue aérienne de 1950 et celle d’aujourd’hui.
Vox populi, vox Dei, dit l’adage cité dans les pages roses du Petit Larousse : la parole du peuple vaut la parole de Dieu. Laissons donc le peuple parler, s’exprimer et acceptons cette voix populaire comme la vérité absolue, incontestable. Somme toute, nous avons ici la définition du mot démocratie, le gouvernement du peuple par le peuple. Reste à recueillir la parole du peuple. Et à l’entendre.
Élections, piège à c**s? Peu à peu dans nos sociétés démocratiques, le suffrage universel s’est imposé comme la manière la plus simple, la plus juste, d’exprimer la volonté populaire. Il a remplacé le suffrage censitaire : il fallait un certain niveau de revenu pour avoir le droit de vote. Universel ? Pas complètement. La moitié du corps social – les femmes – en a été écartée, chez nous, jusqu’en 1945. Jusqu’en 1974, il fallait avoir 21 ans pour être électeur. Aujourd’hui, certains demandent que l’âge minimal soit ramené à 16 ans. Plus subtilement, le sociologue Daniel Gaxie a montré, dans son ouvrage Le Cens caché comment le suffrage universel se transforme pratiquement en un suffrage censitaire : les moins instruits, ceux qui connaissent mal le système politique s’excluent d’eux mêmes. Ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales, ou, s’ils sont inscrits, ils ne votent pas. Ou bien encore, leur vote exprimera leur rejet global d’un système qui leur paraît étranger.
Le livre de Daniel Gaxie est quasi introuvable, mais, sous le même titre, vous trouverez en ligne un article de l’auteur.
Un électorat à séduire Amener ces électeurs potentiels à venir ou revenir aux urnes est une ambition louable : tous les citoyens, sans exception, doivent pouvoir exercer leur droit au suffrage. Reste à définir les moyens pour atteindre cet objectif. Combien il est facile de jouer sur les idées toutes faites, les préjugés ou sur les peurs. Les démagogues en font leurs choux gras : quoi de plus facile que de stigmatiser les étrangers, les fonctionnaires, les technocrates, ou encore les élites ? Toutes ces idées sont relayées par des médias en mal d’audience et par les réseaux qu’on dit sociaux. Il est clair qu’il s’agit seulement de séduire, de tabler sur les émotions. Alors qu’il faudrait, je crois, amener les citoyens à prendre la mesure des enjeux et de la complexité des situations.
Sondages, pétitions, micro-trottoirs Le rôle des médias (presse, radio, télévisions, réseaux sociaux, etc.) est massif dans la formation de l’opinion publique, mais il faut porter un regard plus précis sur des outils qui paraissent plus fiables. Quoi de plus sérieux qu’un sondage bien conduit auprès d’un échantillon représentatif, selon l’expression commune ? Oui, la statistique est puissante et elle a fait ses preuves, même si, régulièrement, les sondages préélectoraux sont pris en défaut face au vote réel. En réalité, le mal vient d’abord des questions qui amènent les sondés à donner un avis sur un sujet qu’ils connaissent mal ou pas du tout. Si les sondages sont parfois contestables, les micro-trottoirs en sont la caricature : on tend le micro à premier passant venu et on le somme de répondre à la question du jour. Et après le journaliste va monter une enfilade de réponses comme on enfilerait les perles. Les humoristes ont bien senti le ridicule de ces micro-trottoirs et savent les monter en épingle pour nous faire rire des interviewés sans nous nous agacer de la méthode.
Alors lançons une pétition… Pourquoi pas ? Je me rappelle la pétition qui avait été lancée pour le maintien des Festives Halles (je décline toute responsabilité dans cette pétition). Le résultat était couru d’avance : les pétitionnaires avaient massivement réclamé le maintien de la fête. Bien avant les pétitions en ligne, vous étiez sollicités dans la rue pour signer une pétition en faveur des déplacés de tel ou tel conflit, sans qu’on puisse voir où aboutissaient ces papiers. Et je me rappelle avoir reçu dans mon bureau de maire une pétition spontanée (?) sur la sécurité dans la ville… La liste des signataires était intéressante : des Vannetais, par exemple, avaient sûrement de bonnes raisons d’exprimer leur opinion sur le sujet. Comme plus récemment, la pétition en ligne pour la sauvegarde de l’environnement naturel de la Grée au Roc avait atteint près de 1200 signatures, pas toujours de Questembert : au 15 octobre, sur les 10 dernières signatures, 2 seulement venaient du code postal 56230, et l’une arrivait de Mont-Tremblant, une station de ski au nord de Montréal.
Cette pétition était sur le site les lignes bougent, qui n’est pas une plate-forme de pétitions tout à fait classique. Elle est liée à une même nébuleuse de sociétés suisses, propriétés du groupe Vivara, spécialisées dans la captation de données personnelles et le marketing, au travers d’une galaxie de sites et de newsletters portant autant sur la santé naturelle que sur le survivalisme, les cryptomonnaies ou les nouvelles masculinités. Le conseil économique, social et environnemental a labellisé trois plates-formes selon 3 critères (neutralité, protection des données, diversité des points de vue) : Avaaz, Change.org et Mes Opinions.
Le bon sens qui nous dispense du savoir Mais tout cela est trop compliqué, il faudrait rechercher des solutions de bon sens, car, comme on l’entend tous les jours, on marche sur la tête, c’est tellement évident. Et surtout bien confortable de s’appuyer sur les idées toutes faites face à d’autres réflexions plus dérangeantes. N’essayer pas d’argumenter ; la réponse sera : Je veux pas le savoir !
Ponce Pilate s’en lave les mains… Parmi ceux qui réclament l’appel au peuple, certains, qui nous bassinent avec les racines chrétiennes de notre pays, devraient se souvenir des récits de la Passion que nous ont transmis les évangélistes. Ponce Pilate interroge la foule, chauffée à blanc par les intégristes de l’époque : faut-il relâcher Jésus ou Barrabas ? Barrabas est un criminel avéré, mais la foule répond : Libérez Barrabas. Ponce Pilate cède à la Vox populi !Et s’en lave les mains.
En des temps où certains veulent tout conflictualiser, où l’adversaire est traité en ennemi ou pire encore, je veux partager avec vous l’ubuntu, l’idéal d’humanité que portait Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix en 1984 : « Je suis ce que je suis à cause de ce que nous sommes tous. »
Nivôse sera-t-il pour nous le mois de la neige, comme son nom le suggère? Le 21 décembre, jour du solstice d’hiver, sera le primidi de ce 4ème mois (jour de la Tourbe!) de l’an CCXXXIII (Voir le convertisseur ici). Deux événements majeurs s’imposent dès maintenant dans tous les agendas : Noël et le jour de l’an. Mais il y aura bien d’autres choses à inscrire dans celui que je veux partager avec vous. À commencer par les voeux de la municipalitéle 11 janvier à 10h30, à l’Asphodèle.
Samedi 11 janvier, à 10h30, à l’Asphodèle, Vœux de la municipalité aux Questembertois.
Une seule boulangerie en centre-ville : comment en est-on arrivé là ? Que fait le maire ? Ces questions sont sur toutes les lèvres à Questembert depuis le début de l’été. Je ne prétendrai pas y apporter des réponses, sauf en vous en posant une autre : faut-il considérer la boulangerie comme un service public ? Sans doute, puisque beaucoup de municipalités rachètent des locaux ou même les construisent de toutes pièces. Comme d’autres construisent des nichoirs à mésanges.
Frimaire, mois des frimas, (du 21 novembre au 20 décembre de notre calendrier). Le 21 novembre de notre calendrier serait le 1er Frimaire de l’An CCXXXIII dans le calendrier de Fabre d’Églantine. (Voir le convertisseur ici).
Voici donc pour ce mois mon agenda, que je revendique subjectif : il peut arriver que je passe à côté d’événements intéressants, alors n’hésitez pas à me les signaler. Et à compléter vos informations avec l’agenda de Rochefort-en-Terre Tourisme, l’office de tourisme de Questembert Communauté.
Le Plan Climat de Questembert Communauté a été approuvé au conseil communautaire de février 2022. Le conseil de lundi 18 novembre validera le bilan à mi-parcours. Cela peut vous inciter à assister à cette réunion (c’est public!). Le sujet est complexe, mais il se décline dans des grandes orientations et un programme d’actions. Ainsi, nous pouvons voir comment les enjeux sont imbriqués et comment nous pouvons agir collectivement et individuellement pour rendre notre territoire moins vulnérable aux conséquences du changement climatique.
Brumaire, comme son nomle suggère, est le mois des brumes et des brouillards. Notre 22 octobre 2024 est le primidi de la première décade de Brumaire, c’est le jour de la pomme. (Voir le convertisseur ici). Vous pouvez cependant fêter les Salomé, Élodie, Morvan, et autres Morwenna. Voici donc, pour ce début de mois, mon agenda, que je revendique subjectif : il peut donc arriver que je passe à côté d’événements intéressants, alors n’hésitez pas à me les signaler. Et je tente de faire une mise à jour par semaine.
Combien serons-nous ce matin du 11 novembre, devant le monument aux morts ? Pour rappeler la mémoire des soldats, des combattants volontaires, de ceux qui ont versé leur sang pour la patrie, et des victimes civiles de la Grande Guerre, de la première guerre qu’on ait appelée mondiale. Il y aura les anciens combattants, pour la plupart des anciens de la guerre d’Algérie, des élus, les écoliers, collégiens, lycéens. Nous ne serons pas assez nombreux à mon goût, car, si le souvenir de la guerre de 1914 (110 ans) s’efface, nous devons collectivement profiter de ce moment pour éclairer le présent des lumières de l’histoire.