Le conseil communautaire du 24 février a validé l’achat de 3 parcelles nécessaires à la boucle de randonnée (ex boucle équestre) inscrite au PLUi. Une boucle de randonnée, soit, mais qu’y a-t-il de prévu, concrètement, pour le « développement des itinéraires modes doux pour la pratique utilitaire » ?
Boucle de randonnée, boucle équestre
Au temps où les élus questembertois rêvaient de « cité équestre », ils avaient insisté pour inscrire dans le PLUi un itinéraire dédié à la pratique du cheval. Les représentants des autres communes ont rappelé que la pratique de la randonnée équestre était assez largement minoritaire par rapport à la vie quotidienne des habitants qui vont le plus souvent sur leurs deux jambes. La boucle équestre a donc été rebaptisée boucle de randonnée.
Acquérir des emplacements réservés
La boucle de randonnée passe sur des parcelles privées. (Voir ici le détail du parcours). Pour la réaliser, il faut donc soit passer des conventions (mais elles sont révocables), soit acquérir les parcelles, à l’amiable quand c’est possible ou en allant jusqu’à l’expropriation (possible puisqu’un intérêt général a été affirmé à travers cet emplacement réservé.)
Le conseil a donc validé l’acquisition de parcelles que traversera la boucle de randonnée. Et, comme peuvent le demander les propriétaires, la collectivité n’achète pas seulement l’emprise prévue pour le cheminement, mais la parcelle dans son ensemble. Que faire ensuite de ces parcelles ? Si elles ont une valeur agricole reconnue, il sera facile de revendre la partie non utilisée ou de la proposer à la location. Sinon, elles pourront fournir du bois de taillis pour le développement local de la filière bois qui est inscrit dans les orientations du PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) Voir le point 14, page 10, du compte-rendu du conseil communautaire de septembre 2019) . Dans d’autres cas, elles pourraient être entretenues par écopâturage.
Des cheminements doux pour la pratique utilitaire
En 2018, Questembert Communauté et Arc sud Bretagne (la Communauté Muzillac/La Roche-Bernard) ont fait réaliser une étude sur un plan de mobilité rurale. Parmi les actions préconisées, certaines ont fait l’unanimité (voir la page 10), par exemple la mise en place d’un réseau de circulation modes doux sécurisé et cohérent.
Malheureusement, ces orientations n’ont pas été concrétisées dans des emplacements réservés au PLUi. Certains élus craignaient que cela n’entraîne des acquisitions coûteuses. En fait, on voit à travers les trois délibérations de conseil que les prix négociés sont à peu près au niveau du prix des terres agricoles.
Un chantier pour le prochain conseil communautaire
Le prochain conseil communautaire devra remettre l’ouvrage sur le métier et sans doute revoir la question des cheminements doux pour la vie quotidienne et pas seulement pour la randonnée de loisir. Même si c’est très important pour l’attractivité touristique… et pour la santé.
Une réflexion sur « Tous les cheminements doux ne mènent pas au bourg »
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