Les résultats sont en ligne depuis hier soir : la fresque de JOTAPé, Allégorie du sentiment humain, est classée 26ème sur les 50 œuvres sélectionnées. Ne soyons pas déçus car la concurrence était rude… et la fresque est toujours au mur de notre salle de sports aux Buttes devant l’entrée du lycée Marcellin Berthelot. Si vous ne l’avez pas encore vue, n’hésitez pas, vous en serez émerveillés !
50 œuvres extraordinaires
A parcourir la page du site streetartcities qui montre les 50 peintures murales présélectionnées pour l’année 2024, on voit le niveau de la concurrence. Ci-dessous, la peinture réalisée à Guarda (Portugal) par le muraliste Nuno Mules qui a été classée en tête.
En France, 4 fresques avaient été présélectionnées. À Lurcy-Lévis (Allier), la peinture d’Oscar Axo, qui fait directement référence au muralisme mexicain du début du 20ème siècle, a été classée 9ème. Au 18ème rang, on trouve l’œuvre de Ciclope, à la Seyne-sur-Mer, tandis que Boulogne-sur-Mer avec Symbiosis se classe 34ème. A la 26ème place, juste au milieu de la présélection mondiale, Questembert : c’est déjà une belle réussite.
Muralisme?
Si les peintures murales naissent avec l’aventure de l’humanité (voir Lascaux, et la plus récente découverte, la grotte Chauvet), elles ont traversé les siècles : mosaïques des palais romains, fresques des cathédrales, peintures des murs et plafonds dans les demeures nobles, etc.) En général, ce sont les murs intérieurs qui servent de support, parce que l’œuvre est protégée des intempéries. Au début du 20ème siècle, les peintres muralistes mexicains ont voulu donner au peuple mexicain une vision histoirque à travers un art naïf accessible à tous, y compris les analphabètes. L’art des peintres mexicains n’est pas réservé aux amateurs ni aux musées. Il s’adresse à la foule, au peuple qui en éprouve directement les émotions.
Du muralisme à l’art urbain
On pourrait dire : rien de neuf. À côté des œuvres créées sur commande publique ou privée, continue la pratique populaire du graffiti, qui s’est en partie professionnalisée. C’est aussi bien le travail de Bansky que celui des graffeurs qui ont décoré certains transformateurs d’Enedis ou la station de relèvement du Pont Plat, ou encore le pignon de la salle André Galerne avant la fresque de JOTAPé. Sans oublier les œuvres de la publicité : l’annonceur Dauphin a même été reconnu pour ses affiches de la libération de Paris.
Un clin d’œil Miss. Tic
Miss. Tic était une des figures parisiennes du Street Art qui a parsemé les murs de Paris de ses dessins impertinents et politiques.