Mémoire des morts pour la patrie


Combien serons-nous ce matin du 11 novembre, devant le monument aux morts ? Pour rappeler la mémoire des soldats, des combattants volontaires, de ceux qui ont versé leur sang pour la patrie, et des victimes civiles de la Grande Guerre, de la première guerre qu’on ait appelée mondiale. Il y aura les anciens combattants, pour la plupart des anciens de la guerre d’Algérie, des élus, les écoliers, collégiens, lycéens. Nous ne serons pas assez nombreux à mon goût, car, si le souvenir de la guerre de 1914 (110 ans) s’efface, nous devons collectivement profiter de ce moment pour éclairer le présent des lumières de l’histoire.

Le monument aux morts et le carré militaire

Patriotisme ou nationalisme

En rappelant la mémoire de ceux qui sont morts pour la patrie, nous transmettons aux plus jeunes la connaissance des faits historiques qui ont construit notre pays, en faisant bien la différence ente le nationalisme et le patriotisme. Le nationalisme, c’est la guerre, disait F. Mitterrand. Nourri de la haine de l’autre, il a fait résonner (et déraisonner) le Clairon de Paul Déroulède, il a inspiré Maurras, Barrès qu’on a surnommé le rossignol des carnages. Son venin se répand aujourd’hui encore. Il avance masqué dans le nom usurpé d’un parti qui prétend représenter les Patriotes. 

Qui étaient-ils ces défenseurs de la patrie ? Des paysans de toutes les provinces, des ouvriers des usines, des artisans de tous les bourgs, mais aussi des Français venus d’ailleurs, que certains diraient aujourd’hui des Français de papier. Savez-vous que Lazare Ponticelli, – ou plutôt Lazzaro Ponticelli – le dernier poilu, le dernier survivant de la guerre de 14, mort en 2008, était un italien, un rital. Ce n’est que récemment que notre pays a reconnu le rôle crucial des tirailleurs sénégalais (et malgaches, indochinois) dans la guerre de 14. Plus récemment, la France a fait entrer au Panthéon Joséphine Baker, une afro-américaine, meneuse de revue, devenue une héroïne de la Résistance (encore un mot galvaudé de nos jours). Les commémorations des débarquements de 1944 ont heureusement porté un coup de projecteur sur le rôle des bataillons d’Afrique dans le débarquement de Provence.

En rappelant l’Armistice du 11 novembre 1918, prenons le temps de regarder la richesse de notre patrie dans ses multiples bigarrures.













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