La canicule est passée, et aussi notre désir de chercher la fraîcheur de l’eau. Malgré notre relative proximité de la mer (des plages polluées interdites parfois), malgré la navette de Questembert communauté, la tentation était forte, surtout pour les plus jeunes de profiter du ruisseau pour barboter, patouiller, et même pour nager dans l’Arz du côté du pont du Favre. Surtout quand on n’a pas à la maison, la piscine, petite ou grande.
La baignade à Paris (et ailleurs)
Les JO de Paris ont forcé les pouvoirs publics à accélérer la reconquête de la qualité de l’eau de la Seine afin de permettre les compétitions prévues : un pari lancé par Jacques Chirac, il y a … longtemps. Les sommes qui ont été dépensées – 1,4 milliard – ont provoqué des polémiques. Pourtant, les JO n’ont fait que donner un élan supplémentaire au projet d’assainissement global des eaux de la Seine : comme beaucoup de fleuves, de rivières, la Seine était d’abord un égoût à ciel ouvert. C’était aussi le cas aussi à Vannes : l’eau des lavoirs au pied des remparts était-elle bien propre pour qu’on y lave du linge? et après les lavoirs, elle était chargée de savon… et de la crasse qu’avaient nettoyée les lavandières. Jean-Pierre Ferrand, dont j’ai souvent cité les articles sur les sociotopes (comment les humains vivent dans leur environnement), vient de publier sur son autre blog Observer Hennebont un billet tout à fait intéressant sur les latrines du Blavet. Une bonne occasion de rappeler que le passé n’était pas si merveilleux que dans nos rêves : « au 19e et dans les premières décennies du 20e siècle, du fait de la pollution de l’eau, on mourait en effet beaucoup de la dysenterie, de la typhoïde et du choléra dans nos villes comme dans nos campagnes. »