A voir les listes qui sont publiées ces jours-ci ou dont l’accouchement officiel aura lieu au plus tard jeudi 27 février, on se dit que ça doit être facile puisqu’à Questembert, par exemple, 90 personnes ont accepté de mettre leur nom, ou au contraire, que c’est difficile puisque dans certaines communes, il n’y a qu’une liste..
Déposer la liste en préfecture, dernière étape
Avant 18 heures, jeudi ! Ouf la liste est complète, et la tête de liste – ou le mandataire – vient la déposer. Trop facile ? Oui, si on veut… Allez voir le site officiel du Ministère de l’Intérieur.
Construire la liste, un peu un casse-tête
Un homme/une femme ou vice-versa, c’est désormais acquis, mais c’est encore difficile. Tâcher de représenter toutes les catégories d’âge et de profession, d’avoir des colistiers des différents secteurs de la commune, actifs dans les associations, etc. Ne pas oublier la famille X et la famille Y, gros réseaux d’influence. Les contraintes s’accumulent. Ajoutez à cela ceux qui disent oui, mais posent des conditions : « je veux un poste d’adjoint » « s’il y a untel, je n’y vais pas » ou qui vous disent : « je veux bien mais comme tête de liste ! ». Si, si, j’ai vu ça !
Classer la liste : trois blocs
Bon, vous y êtes arrivé : vous avez vos 23 ou 29 noms. Vous allez organiser votre liste d’abord en 2 parties : ceux qui seront au conseil en cas de victoire, soit au minimum 22 sur 29 et ceux qui viendront suppléer les départs (il y en aura forcément) au cours du mandat. Pour le premier groupe, vous attendez un engagement fort, parce que vous allez devoir faire les choses ! Mais les autres ne sont pourtant pas là pour la déco, pour « compléter », car il faudra qu’ils soient prêts le cas échéant. C’est aussi dans le premier groupe que se trouveront les adjoints, les délégués au conseil communautaire. Et l’ordre de publication devra être significatif pour les électeurs.
Mais il vous faut aussi penser à ceux qui devront rester au conseil municipal si votre liste est battue, les 5 ou 6 qui devront porter la parole de la minorité, une parole qui sera peut-être bafouée, ridiculisée, huée même parfois. Mais ils devront aussi porter un regard critique sur l’action de la majorité, sans tomber dans le dénigrement, car ils prépareront l’alternance pour le mandat suivant. Pas la peine donc de mettre en queue de liste les anciens, fussent-ils des gens très honorables : quel intérêt y a-t-il par exemple à faire entrer au conseil vers la fin du mandat un vieux monsieur ou une vieille dame de 75 ou 80 ans ?
Des indications précieuses aussi pour les électeurs
Le jeu de rubik’s cube est terminé ! La solution, la liste publiée, est riche d’indications pour les électeurs. Qui va assumer les responsabilités dans le futur conseil ? Les adjoints potentiels, qui sont-ils ? Ont-ils montré leurs compétences, leur investissement dans la vie locale ? Toute une série de questions qui peuvent éclairer votre choix pour le 15 mars.
A la fin des années 70, Alain Peyrefitte évoquait Georges Marchais en disant « un homme qu’on hésiterait à prendre en autostop. » Et pour discréditer Richard Nixon face à Kennedy en 1960, ses adversaires avaient diffusé le message ci-dessous. D’accord, il ne faut pas juger sur la mine, mais il vaut mieux connaître les gens à qui vous allez donner les clés.
Une réflexion sur « Faire une liste municipale et communautaire »
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