Tribunes

Dans le bulletin municipal, les groupes d’opposition disposent, conformément à la loi, d’un espace de libre expression. Ça gratte ou ça pique, mais normal : personne n’attend que les élus d’opposition chantent les louanges du maire et de sa majorité. Leurs textes méritent d’être lus avec attention mais sans concession. Une lecture instructive.

Autant des deux Allemagnes (RFA/RDA), De Gaulle disait, paraît-il, mais la citation est sûrement apocryphe : « J’aime tellement l’Allemagne que je suis content qu’il y en ait deux. » Avec les 2 groupes d’opposition du conseil, il est tentant d’éprouver le même sentiment. Mais regardons de plus près.

Le titre de la tribune du groupe de Mme Danilo

Le titre de la tribune de la liste de Mme Danilo est clair : la gestion de la majorité est strictement conforme aux règles budgétaires. Et je note que l’adjoint aux finances de leur mandature avait expliqué à ses collègues les bases des finances communales : dégager un excédent pour financer les projets sans abuser de l’emprunt ou des impôts. Ce qui permet de rappeler que l’élection donne la légitimité mais pas la compétence. N’y voyez pas une critique des élus : choisis par les citoyens, ils arrivent au conseil avec leurs savoirs et leurs ignorances, ils ont donc besoin de formation !
Donnons donc à cette tribune le crédit de respecter les faits et d’éviter les accusations malhonnêtes de dérives budgétaires. Bien sûr, il y a un mais. Le groupe d’opposition fait la liste de ce qui n’est pas encore fait, de ce qu’il faudrait faire. Eh, oui, il faudrait mettre plus d’argent pour la voirie, finir le cimetière, etc. Je n’aurai pas la cruauté de rappeler que, pour le cimetière par exemple, ils n’ont rien fait de plus qu’une extension biscornue et coûteuse au détriment des terrains constructibles et un pseudo référendum (de boîtes à lettres), une consultation baroque, dont le seul résultat a été de valider leur argument électoral de 2014.

Une conclusion intéressante
Nous ne pouvons qu’approuver : il ne faut pas se contenter de lancer des pétitions mais vraiment s’engager dans l’action, ne pas invoquer la démocratie participative comme un mantra, mais la mettre en pratique.

Le flou du texte, le flou de la pensée
La tribune de M. Poeydemenge est floue ! Et voici pourquoi : comme il craint que le directeur de la rédaction (le maire!) ou ses affidés n’altèrent le texte, il envoie une image de ce texte. La crainte est sans fondement et le soupçon est injurieux.

Si l’image est floue, la pensée n’est pas en reste. A qui fait-il allusion quand il écrit : « Certains préfèrent flatter les intérêts particuliers plutôt que défendre l’intérêt général ». Dans la cour de l’école, ça se traduit ainsi : c’est celui qui dit qui est. Pour le reste, voyez par vous-même.

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