C’est pas pour nous ? Et pourquoi pas ?


Nos lycéens de Marcellin Berthelot, et d’ailleurs, tentent ces temps-ci de s’orienter dans le labyrinthe de Parcours Sup. Des choix difficiles où chacun peut confronter ses rêves et la réalité de ses notes. Avec beaucoup d’anxiété. Aussi j’ai eu envie de dire à toutes et tous, élèves, mais aussi parents : osez !

Nos handicaps réels, supposés, imposés ?
Pas la peine de se voiler la face, nous sommes des ruraux ; et certains n’oublient jamais de nous le rappeler. La première fois que les lycéens vannetais ont dû venir passer l’oral de français, ils ont manifesté leur indignation avec un slogan : Questembert la galère ! Et nous connaissons tous des élèves, mais surtout des parents, qui font le forcing pour aller dans un lycée vannetais : c’est quand même mieux, c’est plus chic ! Et, comme inscrite dans nos gènes, l’idée que notre avenir est bloqué, que notre horizon se limite à notre canton rabougri.
Personne ne peut nier le poids des contraintes mentales, sociales, économiques qui nous entravent dans nos projets, dans nos rêves même. Il faut en prendre conscience, les mesurer, les connaître, parce que cette conscience, cette connaissance sont les premières ressources pour nous en affranchir et oser les dépasser.

Image Mohamed Hassan (creative commons)

D’autres l’ont fait avant nous
Prenons exemple de la génération qui avait 20 ans au milieu des années 50 ; leur avenir semblait tracé, ils feraient comme avaient fait leurs parents : dans leur petite ferme, ils toucheraient leurs bœufs, battraient le grain avec les voisins du camber, ils couperaient de la lande pour faire la litière de leurs quelques vaches, ou bien, ils travailleraient à la scierie pour un salaire de misère. Ils ont osé ! Ils n’ont pas fait comme leurs parents ; ils ont transformé l’agriculture, ils sont allés travailler dans les villes, les usines ; ils ont continué leur formation en cours du soir, acquis des compétences inimaginables au temps de leurs 14 ans quand ils quittaient l’école.

Deux témoignages
- Paroles d'agricultrices, cinq femmes de La Vraie-Croix racontent comment elles ont changé le monde, leur monde, leur destin ;
- Ils s'en sont sortis. Dans son livre, En finir avec la honte de nos racines paysannes, Marie-Paule Gicquel retrace le parcours de la génération qui a vécu la transformation radicale de nos campagnes.

Explorer le champ des possibles
Les faiblesses – ou les biais – de Parcoursup sont connues et les critiques sont fondées. Malgré ses défauts, la plateforme est un outil pour explorer le champ des possibles. Il suffit de regarder la carte des formations: si je tape BTS industrie en Bretagne, je découvre qu’il y a 60 formations offertes dans notre région, mais, si on sort de la région, il y en aura près de 2000. (il faut aussi aller voir ailleurs!). En prenant un peu de temps pour regarder plus en détail, on découvre des angles de formation auxquels on n’aurait pas pensé à première vue.
La page, Des conseils pour chercher une formation, propose une démarche en 10 points, un guide à suivre pour affiner la réflexion.

D’autres l’ont fait avant vous
Il faut aller voir les voies qu’ont suivies les anciens élèves du lycée : c’est extrêmement varié et toutes les expériences qu’ils ont vécues vous seront utiles : ne vous interdisez rien, osez aller au bout de vos rêves. Ne vous dites jamais : c’est pas pour nous

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