Erasmus +, l’Europe au lycée

Depuis une dizaine d’années, notre lycée Marcelin Berthelot
a obtenu différentes accréditations
et signé avec l’Europe la charte Erasmus+ qui facilite, en les finançant, les échanges internationaux. Pendant l’année scolaire 2024/2025, plus de cinquante élèves, mais aussi plusieurs enseignants ont participé à ces échanges. Christophe Chérel, professeur d’électronique et d’informatique et cheville ouvrière du programme, nous en dit plus.

Un bout de présentation?
Christophe Chérel : Je suis prof d’électronique et d’informatique au lycée depuis 1999 et j’ai lancé les échanges Erasmus en 2014 avec une classe de terminale STI2D dans un projet multi-partenaires (Italie, Roumanie, Finlande et Turquie) : nous avons été accueillis dans ces pays et nous avons reçu des élèves en échange. Depuis, j’assure la coordination des projets de mobilités… et je me charge des dossiers pour obtenir les fonds européens.

Le programme Erasmus+, c’est pour qui?
Christophe Chérel : Erasmus, c’est un programme de mobilités à travers l’Europe et ça concerne d’abord les élèves, mais aussi les professeurs et les autres personnels. J’ai présenté le bilan global au conseil d’administration du 1er juillet (voir ci-dessous) et l’on voit qu’on a reçu des inspecteurs roumains, mais c’était en préparation d’un déplacement d’élèves dans l’Est de la Roumanie. La secrétaire du proviseur s’est déplacée en Italie (observation des pratiques administratives), des professeurs sont allés en mission à Vila Real (Espagne) et Culemborg (Pays-Bas) pour préparer de futurs échanges.

Combien d’élèves ont pu bénéficier du programme Erasmus+ l’année passée?
Christophe Chérel : Il y a eu d’un côté des classes entières comme les 15 élèves de Terminale Euro Sciences économiques et sociales qui sont allés en Suède à Uppsala, ou bien des élèves qui étudient une langue, comme les 17 germanistes de terminale accueillis à Puchheim en Bavière. Ça peut être un groupe plus restreint : 5 élèves de terminale NSI (Numérique et Sciences Informatiques) ont participé à un échange avec un lycée de Vérone en Italie dans un projet sur l’intelligence artificielle.
Mais c’est aussi des stages individuels. Trois élèves de bac pro AGORA (Gestion) ont fait leur stage dans des entreprises à Carthagène (Espagne), deux jeunes de bac pro Plastiques et composites sont allés à Aretsried en Allemagne dans l’entreprise Optipack, qui fabrique des pots pour les produits laitiers Müller. Deux élèves ont passé deux semaines au Lycée Saffo Statale à Roseto degli Abruzzi (Italie); et 7 élèves sont allés au lycée Willi Graff à Munich (Allemagne) pendant 15 jours.

Et le lycée reçoit des élèves des autres pays?
Bien sûr, soit dans les classes, soit pour des stages. Ainsi, on a accueilli un groupe de jeunes suédois et un autre d’Allemands pour une semaine fin mars-début avril. Au mois de mai, nous recevions des Italiens de Vérone. Il n’y a pas beaucoup de communications dans la presse, mais on en parle sur la page FB du lycée et bien sûr sur notre site internet et notre compte Instagram.

Un professeur roumain, une secrétaire italienneeee (photo LMB)

En quoi consiste le soutien d’Erasmus+
Nous avons obtenu des accréditations pour le lycée général, technique et professionnel et signé la charte Erasmus de l’Union Européenne
pour les BTS, des conventions qui s’étendent jusqu’en 2027. Cela nous permet de présenter des dossiers de financement très intéressants. Par exemple, pour l’échange avec l’Allemagne prévu au mois de décembre, le coût global prévisionnel est de 7 575 € pour 15 élèves ; Erasmus va apporter 5 990 €, ce qui réduit la participation des familles à 105 € par élève.

L’argent arrive comme ça? il suffit de demander?
Pas tout à fait, il faut d’abord faire valider la convention, mais surtout, il faut monter un dossier détaillé… et à la fin, fournir un compte-rendu détaillé (très détaillé!) pour justifier les derniers versements. Si ce n’est pas conforme, le lycée pourrait être amené à rembourser. C’est de l’argent public! Normal qu’il y ait des contrôles. Mais c’est un travail complexe qui prend pas mal de temps.

Un bilan financier global?
C’est simple : un peu plus de 50 K€ en 2023 et 2024, plus de 75 K€ en 2025.

Et pour l’Angleterre?
Depuis le Brexit, les échanges avec l’Angleterre ne sont plus pris en charge par l’UE. Malgré le coût important, le séjour est maintenu car les familles sont partantes. Pour 53 élèves, ça a coûté près de 28 000 €, et malgré une aide de la Région Bretagne (2 400€), les familles ont dû payer une participation de 415 € par lycéen.

Le point du vue du proviseur, François Morice

Le programme Erasmus est une chance pour nos élèves. Cette ouverture culturelle sur l’Europe est d’abord une opportunité pour améliorer leurs compétences linguistiques mais c’est aussi l’occasion de les ouvrir à d’autres cultures et leur permettre une mobilité internationale.

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