Install party?

Désolé de commencer ce billet par un anglicisme, et en plus, une expression qui n’est pas utilisée par les anglophones : ils préfèrent installfest. Littéralement fête d’installation. Comme on fait la fête pour pendre la crémaillère, sauf que là il s’agit de se retrouver pour installer sur son ordinateur personnel Linux un système d’exploitation, le logiciel qui fait fonctionner votre machine.

Des variétés de Linux et logiciels associés

La fin de Windows 10
Non, ce n’est pas vraiment la fin de Windows 10, qui fonctionne toujours. Mais Microsoft a décidé de ne plus mettre à jour et donc de protéger ce logiciel. Vous devez passer à Windows 11 ! Sauf que votre ordinateur ne peut pas : il doit posséder un processeur avec un minimum de 1 GHz, 2 cœurs, 64 bits, et surtout compatible avec la liste officielle de Microsoft (Intel Core de 8ᵉ génération ou plus, AMD Ryzen 2000 ou plus, certains Snapdragon). En RAM, vous devez avoir plus de 4 Goil n’a pas tel ou tel composant, la RAM est trop faible. Vous n’avez pas tout compris ? Moi non plus. J’ai seulement retenu que mon PC, pourtant récent, est bon pour la benne. Les marchands ont immédiatement trouvé la réponse : Windows 10 c’est bientôt fini ! Notre sélection de PC pour passer à Windows 11. Comme par exemple ce PC de bureau Windows 11 pour toute la famille à 1 300€ (plus l’écran, le clavier, la souris).

Une solution : passer à Linux
Si vous refusez que Microsoft vous force la main, c’est le moment de passer au système d’exploitation Linux : il est gratuit, régulièrement mis à jour (gratuitement), beaucoup mieux protégé contre les virus. Sauf qu’il n’est pas installé d’office sur les ordinateurs que vous achetez. Il faut donc, si vous n’avez pas de compétence technique, vous faire aider : c’est l’objet des install parties.

Comment ça marche?
Un, deux ou trois personnes qui s’y connaissent se mettent à la disposition de ceux qui souhaitent installer un Linux (il y en a plusieurs distributions). Évidemment, on vient avec son pc (clavier, écran, souris, etc.). Au bout de la session de 2 ou 3 heures, on rentre chez soi avec une machine en ordre de marche. Et tout est gratuit : les experts sont forcément bénévoles et tout le système logiciel est GRATUIT. Vous pouvez naviguer sur internet avec Firefox, écrire et recevoir des mails avec Thunderbird, écrire des textes, faire des calculs, préparer des présentations avec Libreoffice. Vous pouvez traiter des images avec Gimp, faire du montage vidéo avec Kdenlive, faire du dessin industriel avec FreeCad, etc. Tout cela est gratuit et simple d’utilisation. Enfin pour le dessin industriel, il vaut mieux savoir ce qu’est le dessin industriel.

Mais Linux, c’est quoi?
Avant de parler de Linux, il faut remonter à une invention radicale : l’ordinateur personnel, le PC (personal computer), inventé par Bill Gates (avec le mastodonte IBM). À la même époque (années 80) Steve Jobs lance un produit similaire, le McIntosh d’Apple. Plus élitiste, le Mac s’adresse à un public plus restreint, il fonctionne avec un logiciel spécifique (MacOS). Les PC, très vite, ne sont plus seulement IBM, mais fabriqués sous licence aux USA puis très largement dans tout le sud-est asiatique (et même en France, les Goupil, compatibles PC). En 1995, le PC se dote, comme le Mac concurrent, d’une interface graphique Windows qui évolue régulièrement et devient de plus en plus complexe. Mais Windows, et tous les logiciels qui fonctionnent avec ce système, sont payants : ce sont des logiciels propriétaires.
En 1991, l’étudiant Finlandais Linus Torvalds entreprend le développement d’un noyau de système d’exploitation, qui prendra le nom de noyau Linux. Et ce sera un logiciel libre : le code informatique est public (pas de secret de fabrication) et toute personne qui a la compétence technique peut corriger, compléter, partager, etc.
L’ouverture du code source, l’un des quatre critères correspondant à la notion de logiciel libre a des avantages reconnus comme la correction rapide des erreurs,et notamment la correction des failles de sécurité.

Même le Figaro
Eh oui, même le Figaro fait la promotion des install parties : Avec la fin de Windows 10, le succès des «install parties» de Linux pour les mêmes raisons que celles que j’ai évoquées. Il s’agit de proposer une alternative aux logiciels propriétaires Windows et compagnie.


Une action sociale
Bien que je sois un utilisateur de Linux depuis longtemps, je ne suis pas compétent pour animer une install party. Mais il doit y avoir, dans notre environnement proche, de bons experts capables de conduire l’opération. Cela pourrait se faire sous l’égide du Centre social, des médiathèques, de France Service ou encore de la Ressourcerie. En tout cas, je suis sûr que cela peut répondre à un besoin.

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