Madame Butterfly à l’Iris cinéma

Quatrième séance de la série du programme l’opéra au cinéma proposée par l’Iris Cinéma, ce vendredi 19 à 20h et samedi 20 à 14h, le célèbre opéra de Puccini Madame Butterfly. Retransmis du Royal Opera House, Covent Garden.

Malgré toute sa beauté et son romantisme, Madame Butterfly de Puccini reste une histoire profondément émouvante et troublante, fatalement liée aux forces destructrices de l’impérialisme. La production poignante et picturale de Moshe Leiser et Patrice Caurier met en vedette Asmik Grigorian dans le rôle de Cio-Cio-San avec Joshua Guerrero dans le rôle de Pinkerton.

Peut-être l’air le plus célèbre de cet opéra.

Au Japon, tournant du XIXème et XXème, un jeune officier américain en escale, Benjamin Franklin Pinkerton, loue une maison traditionnelle et épouse à cette occasion une geisha de quinze ans, Cio-Cio-San (ce qui signifie en japonais  Madame Papillon). Simple divertissement exotique pour lui, le mariage est pris très au sérieux par la jeune Japonaise qui renonce à sa religion. Après une cérémonie, gâchée par l’oncle bonze, se noue une brève idylle (acte I).
Trois ans ont passé, espérant toujours le retour de Pinkerton dont elle n’a plus de nouvelles, Cio-Cio-San lui reste néanmoins fidèle et refuse des propositions alléchantes de mariage. Pinkerton revient enfin au Japon avec sa nouvelle épouse américaine et apprend qu’il a eu un fils en son absence. Quand Cio-Cio-San comprend enfin la situation, elle leur abandonne son enfant et se donne la mort par jigai, en se poignardant (acte II, en deux parties).

Estampe représentant un jigai, la forme de suicide rituel pratiqué essentiellement par les femmes, notamment les épouses et les filles des samouraïs.

Une musique extrêmement émouvante et puissante au service d’une histoire tragique : le portrait d’une femme exploitée, abandonnée par son mari et sa famille.

Le final superbe

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