Mise au point sur mise au point

Au nom de l’ASEC qu’il préside, M. Christin a publié une contribution de Mme Martin, maire de 2014 à 2020, au débat sur la question de Célac. C’est une intéressante mise au point de Mme Martin sur les polémiques de bruit et de fureur qui enflamment notre petite ville. En tout cas, à voir ce qui se lit sur les réseaux sociaux.

Mais que ces polémiques ne vous détournent pas d’exprimer votre choix pour les scénarios d’aménagement de Célac. Dernier jour demain jeudi. Et c’est facile.
https://www.questembert.bzh/actualites/le-vote-est-ouvert/

Et pour vous informer plus précisément, voyez ceci :

Oui, comme le dit Mme Martin, il faut « éclairer sur la réalité des faits » – ce qui n’exclut pas la différence de points de vue – car, s’il y a par moments de la mauvaise foi, il y a surtout une terrible méconnaissance du dossier.

Vous trouverez ci-dessous in extenso la contribution de Mme Martin (publiée sur le fil de M. Christin)

Cependant la mise au point de Mme Martin comporte quelques biais qui méritent d’être affinés. Et même corrigés – sans polémique ! Il n’est pas faux, il est même avéré, que la municipalité de Mme Martin a renoncé à poursuivre le travail de restauration du Tohon, au niveau de l’étang. Et elle y a renoncé pour des raisons qui ne sont pas méprisables : entre l’estimation du bureau d’études DCI et les réponses aux appels d’offres, on était passé de 407 k€ à 850 k€ ! Et dans cette hypothèse, les cofinanceurs ne suivaient plus ! Voir ci-dessous quelques lignes du compte-rendu du conseil municipal du 1er juillet 2019 où l’ordre du jour mentionnait seulement une information sans que le conseil ait d’autres détails.

Dans l’ordre du jour du CM du 01/07/2019
Étang de Célac
C’est avec le souci de « garantir aux Questembertois le maintien de l’existence d’un étang à Célac », que Marie-Annick Martin, maire, a informé le conseil, lundi soir, de l’évolution de la situation sur ce projet « emblématique » de recréation de la continuité écologique sur la rivière du Saint-Eloi. Elle a rappelé qu’elle est « une rivière orpheline », ne relevant d’aucun bassin-versant.
« Les prix ne cessent de grimper », a poursuivi l’élue. Le budget atteint aujourd’hui 850 000 € de travaux avec un reste à charge important pour la commune. « Nous recherchons des financements complémentaires », a précisé l’élue, informant le conseil que « la Région va nous aider sur ce projet. » Elle a également affirmé l’intention de la commune « de conserver la maîtrise d’ouvrage, afin de garantir la bonne conduite du projet et le maintien de l’étang. » Ouest-France 3 juillet 2019

La question avait déjà été évoquée, hors de l’ordre du jour, au CM du mois de mai, comme le rapporte le Télégramme qui concluait ainsi : « Le maire, Marie-Annick Martin, a souligné que, sans subvention, les travaux ne pourraient pas être réalisés ».

Soyons clairs : la municipalité a renoncé au projet parce qu’il était infinançable. Pas de honte à cela. Mais c’est factuel.

Dans mon blog, j’écrivais ceci :

Où en est-on pour l’étang de Célac ?
Nous avions prévu de poser une question orale sur les travaux annoncés pour la continuité écologique du Tohon, pour parler plus simplement, sur l’étang de Célac. Au conseil précédent, nous avions appris que le montant des travaux avait quasiment doublé : une première estimation à 500 K€, corrigée à 700 K€... et des réponses des entreprises à 900 K€. Il fallait dès lors obtenir l’accord des cofinanceurs : l’Agence de l’Eau s’était engagée pour 60 % et le département pour 20 %, de l’enveloppe initiale, bien sûr. Lors d’une réunion en juin, Thierry Burlot qui est à la fois président du comité de bassin Loire Bretagne (Agence de l’eau) et vice-président de la Région Bretagne en charge de l’environnement s’est engagé à obtenir un soutien financier complémentaire de la Région. Mais, à côté de la question financière, il y a la question juridique : depuis le 1er janvier 2019, la compétence GEMAPI ( Gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) est passée à la Communauté de communes, qui l’a transférée à l’EPTB Vilaine. Donc, la commune ne peut plus agir directement... sauf qu’il est possible d’organiser une « maîtrise d’ouvrage déléguée »... Il n’en sera pas question : Mme le Maire a annoncé que rien ne pourrait se faire cette année. Voilà un dossier initié en 2012-2013 bien embourbé.

La suite est plus confuse, avec des détails techniques sans grand intérêt désormais. Deux points cependant méritent d’être précisés :
– la compétence GEMAPI a été attribuée aux EPCI (communautés de Communes ou d’agglomération) non pas par une loi GEMAPI de 2018, mais par des lois de 2014 et 2015 avec mise en application au plus tard en janvier 2019. Conséquence claire : la commune n’a plus la main, c’est la communauté de commune qui a transféré la compétence à Eaux et Vilaine. Certes un organisme public, mais d’abord une assemblée d’élus pas forcément marqués des sensibilités écologiques les plus exigeantes.
– les retards -quelles qu’en soient les causes – ont compromis les financements attendus. Et l’Agence de l’eau principal financeur a durci ses contraintes : sur notre bassin versant, elle ne soutient plus les projets en demi-mesure, elle demande la renaturation du Tohon, et, plus précisément, l’effacement de l’étang. Avec des arguments scientifiques peu contestables. Si vous prenez le temps de relire ce que j’ai écrit sur le sujet, vous savez que j’aurais préféré garder au moins une partie de l’étang. Mais le sentiment doit céder à la raison.











Une réflexion sur « Mise au point sur mise au point »

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