Votons pour l’Europe

Un Français sur deux n’ira pas voter dimanche ! Dans ceux qui iront voter, la moitié environ va donner son bulletin à des listes qui veulent démolir la construction européenne. Ça me désole. Pour ma part, j’irai voter pour faire avancer l’Europe et pour empêcher ceux qui veulent la démolir en nous abreuvant de mensonges et de sottises.

Ils veulent la paix, défendre la France
Mais ils sont les soutiens directs ou indirects de la Russie, de Poutine. Ils nous expliquent qu’il vaudrait mieux ne pas aider les Ukrainiens.

Ils disent qu’il faut protéger l’environnement
Mais ils refusent de voir la réalité du changement climatique, et d’en tirer les conséquences politiques : pas besoin d’énergies renouvelables, pas besoin non plus d’inciter à la sobriété. Mais il faut finir de démanteler le pacte vert adopté par les députés parlement sortant, un pacte vert pourtant bien timide.

Ils ont trouvé le bouc émissaire idéal, l’immigré
Ils nous parlent de la submersion migratoire, alors que les chiffres réels démentent cette affirmation. Et qu’aujourd’hui, les nouveaux arrivants sont comme ceux d’autrefois : les italiens, victimes d’agressions multiples dans les années 1900, parlaient plus souvent leur dialecte régional que le bon français. C’était aussi le cas des Polonais qui sont descendus dans les mines du Nord ou de Lorraine. Pour ne pas parler des Bretons qui baragouinaient leur patois en débarquant à Montparnasse. Mais c’est bien commode d’avoir quelqu’un à haïr, surtout s’il n’est pas de la même religion ou si la couleur de sa peau est trop basanée.
Pour beaucoup d’entre eux, l’antisémitisme, la haine des juifs, faisait partie de leurs schémas de base. Mais voilà que maintenant, ils claironnent leur amour des Juifs avec d’autant plus de force qu’ils détestent les Arabes.

Antisionisme, antisémitisme
Pour d’autres, la guerre ignoble menée par l’État d’Israël contre les Palestiniens les conduit à refuser de voir les atrocités commises par le Hamas au point de mêler l’antisionisme et à l’antisémitisme. Et on voit bien d’où viennent les immondes graffitis sur les affiches du candidat de la liste socialiste, Raphaël Glucksman.

Savent-ils de quoi ils parlent ?
Pas toujours, et bien des gens s’en sont rendu compte : voyez ce candidat qui ne peut faire plus que de réciter des éléments de langage, avec beaucoup d’assurance et la sincérité dans le regard, mais qui, dès qu’on gratte un peu, révèle l’immensité de ses lacunes. Qu’ira-t-il faire au Parlement européen ? Rien… et ça, il sait faire. D’autres, au contraire, savent bien qu’ils racontent des salades ; ils le font sans honte, avec le cynisme des crapules. Quel mépris pour le peuple dont ils se prétendent les porte-étendard !

L’Europe de la défausse
C’est la faute à l’Europe s’il y a des normes de ceci et de cela ; mais la plupart du temps les mêmes vont vous dire qu’il faudrait interdire tel ou tel produit : les normes sont bonnes quand elles nous servent, mauvaises quand elles protègent les autres. Que le citoyen ordinaire, confronté à des règles complexes, se sente perdu, on le comprend, mais les parlementaires, qui souvent ont voté ces textes soit à Paris, soit au niveau européen, les responsables d’organisations comme la FNSEA qui connaissent parfaitement les sujets se laissent aller à la désinformation systématique, non !

Rendre à César ?
Trop souvent, nos élus locaux, tout fiers d’avoir mené à bien de beaux projets (il faut les féliciter sincèrement), oublient de signaler que ces beaux projets ont obtenu des financements européens. Ils devraient le rappeler systématiquement.
Une anecdote croustillante: à la télé, l’autre jour, un maire des Côtes d’Armor expliquait qu’il avait bénéficié de financements européens très importants. Mais, fidèle disciple de Marc Le Fur, il se plaignait de la lourdeur des dossiers… Sans doute, mais pourquoi l’Europe donnerait-elle de l’argent sans en contrôler l’usage ? Faut-il rappeler l’exemple des vaches corses ?

Manuel Féret, maire d’Arzal, vice-président d’Arc-Sud-Bretagne, qui, professionnellement, connaît bien les modes de financement européens, en a fait une récapitulation bien intéressante pour notre petite région.

Alors votons !
Votons selon nos valeurs, nos convictions. Quant à moi, le 9 juin, je vote Raphaël Glucksman.

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