Le samedi 14 octobre, à 20h30, à l’église de Questembert, notre chorale Mosaïque (Questembert-Muzillac) accueillera pour un concert commun notre homologue l’Ensemble vocal Mosaïque du Fuilet (Maine-et-Loire). L’an passé, nous avions été accueillis chez eux, et c’est donc à notre tour de les recevoir. Notre président, Hervé Seignard, nous parle de ce concert, de la chorale Mosaïque, de son répertoire et de la méthode de la cheffe de chœur.
En quelque sorte, c’est un match retour?
On peut dire ça comme ça! Nous avions été reçus au Fuilet en octobre 2022. L’édition locale d’Ouest-France en avait donné un très beau compte-rendu: « un concert qui réunissait deux chorales Mosaïque, celles de Muzillac-Questembert (Morbihan) et du Fuilet (Maine-et-Loire), dont les choix musicaux exigeants sont un appel à la paix, à la tolérance et l’amitié entre les peuples et les personnes.«
Comment se présente ce concert du 14 octobre ?
Le concert sera, si j’ose dire, le point d’orgue de ce week-end d’échanges. Nos hôtes arriveront au début de l’après-midi ; ils iront s’installer chez les choristes de chez nous qui accueillent. On se retrouve à 17 h pour les répétitions, une collation préparée par les choristes de Questembert-Muzillac. Dimanche, ils visiteront Questembert et Rochefort-en-Terre avant un déjeuner en commun.
Quel sera le programme de ce concert ?
Il n’est pas encore totalement arrêté, mais nous puiserons dans le répertoire que nous avons travaillé ces derniers temps : l’Ave verum de Garau, le Graduale de Janacek, Humalamäen sillalla, une mélodie finlandaise. Avec les choristes du Fuilet, ce sera entre autres le Gloria de C. Stephens, Healing light, a celtic prayer (Lumière qui guérit, une prière celtique) du gallois Jenkins, et le chant traditionnel basque Hegoak.
Votre répertoire est assez éclectique, n’est-ce pas ?
Oui et non. Il y a, c’est incontestable, une dominante de chants sacrés, c’est pour cela d’ailleurs que nous proposons nos concerts dans les églises. Mais, notre répertoire comporte des musiques anciennes ou modernes, d’ici et d’ailleurs. Par exemple Alta Trinita beata, une œuvre anonyme du XVème siècle italien, Ninje otpushchayeshi, le Nunc dimittis (cantique de Siméon) de la liturgie orthodoxe, en slavon. Tandis que le Cantate Domino est une composition moderne de K. Jenkins, un compositeur né en 1944 qui a participé à la création de l’opéra-rock Jesus-Christ superstar. Ou encore Keshet l’vana (Un arc-en-ciel blanc) du compositeur israélien contemporain Yosef Hadar. Mais nous chantons aussi Evening rise, un chant traditionnel amérindien.
Mais c’est difficile à apprendre ?
Pour les langues étrangères, on apprend phonétiquement ! Pour la musique, la plupart d’entre nous ne connaissent pas le solfège ; enfin, on voit sur la partition si ça monte ou si ça descend ; donc on apprend à l’oreille. D’ailleurs notre cheffe de chœur, Anne Bien, nous dit qu’on chante avec les oreilles autant qu’avec les cordes vocales. D’autre part, un de nos choristes, Yvon Le Niniven, nous prépare au piano des fichiers sons qui nous permettent de répéter à la maison.
Donc tout le monde peut venir chanter avec Mosaïque ?
Absolument, parce que tout le monde y est reçu avec bienveillance. Et nous sommes très heureux d’avoir reçu cette année 6 nouveaux choristes, répartis dans les 4 pupitres (soprane, alti, ténors et basses). Pour chanter, il y a la voix, la tessiture, mais on chante aussi avec tout son corps : la respiration, la posture, etc. Anne Bien insiste beaucoup sur tous ces aspects : « Étirez votre colonne vertébrale, suivez les harmoniques de vos yeux vers le plafond, la voûte, accompagnez ce passage d’un mouvement de la main, etc. » Un exemple parmi d’autres, dans Healing light qu’on vient de commencer, il y a un passage délicat pour les basses : trois notes, la deuxième bien plus basse avant de remonter et Anne nous invite à faire de la main un geste qui tire la note basse vers le haut pour que la note soit juste.
Dites-en un peu plus sur votre cheffe de chœur
Anne Bien est une professionnelle aguerrie qui accompagne notre chorale depuis le début au milieu des années 80, nos chorales plutôt, puisque d’abord, il y a eu une chorale à Muzillac et une à Questembert avant le regroupement dans Mosaïque en 1989. Diplômée d’État en direction d’ensembles vocaux, elle enseigne au Conservatoire à rayonnement départemental (CRD) de Vannes, chargée en particulier des CHAM (classes à horaire aménagé musique). Son souci permanent est de proposer à des chanteurs un travail de qualité tant sur le plan musical que vocal.
Et financièrement, comment ça se passe ?
Pour le concert, c’est 8€ pour couvrir les frais de l’accueil, frais réduits puisque l’hébergement est assuré par nos choristes. Globalement, notre association vit de ses cotisations : 12€ d’adhésion et 35€ par trimestre pour payer les heures de notre cheffe de chœur : c’est notre principale dépense, il faut une juste rémunération pour elle. Nous recevons aussi une subvention du département du Morbihan, des communes de Muzillac et Questembert qui nous donnent également l’accès gratuit aux salles pour nos répétitions. On ne roule pas sur l’or, mais on n’est pas, comme quelquefois, une association lucrative sans but.
Une réflexion sur « Deux chorales en concert »
Les commentaires sont fermés.