Contrairement à la région Auvergne-Rhône Alpes de Wauquiez, la Bretagne ne va pas tenter de se soustraire à l’obligation légale – inscrite dans la loi votée par nos parlementaires – depuis la loi Climat-Résilience du 22 août 2021, qui nous engage vers la transition écologique et la sobriété foncière : le Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Les discussions entre la Région et les Communautés de communes ou d’agglomération sont difficiles pour se répartir les surfaces qui seront encore constructibles, ou plutôt celles qui ne le seront plus. La question se pose pour l’habitat, mais aussi pour le foncier économique, et donc pour l’emploi. Le webinaire du cycle Les Territoires innovent programmé mardi 10 octobre (9h30-12h00) propose de voir dans l’obligation Zéro Artificialisation Nette : une opportunité pour repenser le foncier économique en Bretagne.
Premiers retours d’expérience
Avec l’objectif ZAN, les intercommunalités sont incitées à inventorier les zones d’activités économiques de leur territoire et analyser le taux de vacance au sein des unités foncières. Dans un contexte de sobriété, ce travail d’identification préfigure une nouvelle façon de penser le développement économique des territoires, en mettant en place de nouvelles stratégies d’intervention basées sur l’anticipation, l’analyse des potentiels de mutabilité, la mobilisation de nouveaux modes de gestion du foncier en zones d’activités… A partir de premiers retours d’expériences de collectivités ayant conduit des démarches d’inventaire, le webinaire permettra d’échanger sur la méthode et d’ouvrir sur les perspectives offertes par ce type d’approches, pour faire de la « contrainte ZAN », une opportunité d’aménagement d’espaces économiques plus vertueux !
Noter que nos élus communautaires ont pris conscience des enjeux. Au conseil de lundi, il a été question de la zone de la Brouée à Molac, de la zone de la Haie à Lauzach, avec en filigrane l’interrogation sur l’aménagement de RD 775 qui pourrait grever les possibilités de construction : plus de 20 ha seraient artificialisés. Et Maxime Picard, vice-président, en charge de l’économie, a souligné que le critère de l’eau (abondance, rareté, disponibilité) devrait être pris en compte. On a vu ce qui est advenu du projet Bridor à Liffré.
Une réflexion sur « ZAN et foncier économique »
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