Dans l’interview avec la presse locale au début de l’année, Boris Lemaire a été interpellé sur le projet Petites villes de demain : Concrètement, on n’a pas vu grand chose ; quels sont les axes d’action qui se dégagent ? Plus récemment, nous avons été sollicités pour répondre à un questionnaire et invités à une balade participative. Cependant, vous pouvez ressentir quelque impatience.
C’est juste le commencement
La remarque était pertinente : on n’a pas encore vu grand chose. Évidemment, à l’heure de la satisfaction instantanée ou de l’immédiateté du like sur le réseau social, il faudrait voir tout de suite les résultats de la démarche entamée : la redynamisation du centre-ville devrait se concrétiser dès le lendemain de l’annonce.
Boris Lemaire a bien expliqué les étapes du programme Petites Villes de demain qui commence par une assez longue phase d’études et de concertation avec les citoyens. Pourquoi cette phase d’études ? En fait, nous, on sait bien, on n’a pas besoin de ces bureaux d’études, de ces cabinets de consultants qui coûtent tant d’argent et facturent des études bidon (tiens, cabinets de conseil, une musique à la mode!)… Par expérience, je peux dire que ces études extérieures sont bien utiles, car ni les élus, ni les cadres territoriaux n’ont toutes les connaissances nécessaires pour les réaliser. Sans compter qu’ils n’ont pas non plus forcément le temps de s’y consacrer.
Un exemple : nous avions fait appel à Hippocrate Développement pour appuyer la création de l’ASTEQ et faciliter le projet de la Maison de Santé Victor Ségalen aujourd’hui en extension
Remarque : il arrive que ces consultants extérieurs soient les agents d’influence au service de lobbies. La décision doit rester aux élus !
L’exigence de concertation
Une volonté des élus dont le projet a été validé par les citoyens ! Les élus peuvent se dire : nous avons été mandatés pour faire cela et nous sommes appuyés par des bureaux d’études spécialisés, donc on fait.
Mais les législateurs – les députés, les sénateurs – ont voulu répondre aux attentes de la société qui demande à être associée aux décisions : la loi impose donc une concertation approfondie avec les habitants. On a vu ainsi le questionnaire diffusé dans le bulletin municipal et mis en ligne, les balades participatives à Questembert et à Malansac. La concertation implique aussi les acteurs économiques, les commerçants ainsi que les jeunes qui ont sûrement des choses à dire sur l’avenir de notre petite villes.
Ensuite, viendront le programme d’actions et les financements !
Au terme des études et des phases de concertation, le programme d’actions s’organisera autour de trois thèmes : le commerce, le logement, les mobilités. Ce n’est qu’ensuite, que sera signée l’Opération de Revitalisation Territoriale avec une série de cofinancements.
D’autres ont su commencer avant nous
Je ne reviens pas sur les occasions manquées : inutile de pleurer sur le lait renversé ! Mais, tout près de nous, l’exemple de La Vraie-Croix montre bien comment un tel projet s’inscrit dans la durée. La Région Bretagne, l’État (préfecture de Région) et la Banque des territoires se sont associées dans la démarche Les territoires innovent en Bretagne pour partager des expériences autour du thème de la centralité. Sur des thématiques comme le logement, la convivialité, le commerce, les circulations apaisées, la mixité. Avec des questions comme : Qu’est-ce qu’un projet global de centralité ? Par où et avec qui commencer ? Car dynamiser le centre est un projet de long terme qui impose une approche prospective et qui suppose de maintenir l’engagement des habitants et des partenaires.
L’expérience globale de la commune de La Vraie-Croix est présentée dans la vidéo ci-dessous (à partir de 4’40) et Mme N. Trégouët, DGS, en résume les étapes et les multiples partenariats ( à partir de 22’30). Des réflexions qui commencent en 2013, des réalisations partielles dans le mandat précédent, et maintenant un projet complexe de plus de 2 M€.
Rien ne se fait d’un claquement de doigts. Il faut donner du temps au temps.
Deux vidéos pour compléter
La première a été présentée aux réunions de quartier, mais elle mérite d’être revue, car elle présente assez simplement comment peut s’organiser un centre-ville.
Malheureusement, le langage est quelquefois un peu technocratique ! Par exemple, le one-stop-shopping, et s’il n’y avait que ça…
Plus drôle, mais tout aussi riche, cette vidéo sur l’étalement urbain avec l’accent québecois.