Ce qui peut arriver n’est pas forcément attendu. Le programme de cette 4ème édition de l’Inopiné Festival nous réserve des surprises, des étonnements, des éblouissements. La plaquette officielle de présentation est disponible un peu partout, et vous la trouverez ici en ligne. Pour chaque spectacle, je vous propose une brève description et un extrait vidéo.
euh, euh, faut pas trop le dire, mais les spectacles sont gratuits, et il fera beau.
Vendredi 25 à 18h au jardin Belmont, À tiroirs ouverts
Un homme seul, un brin cabot, se prend les pieds dans les plis de la vie, tombe et se relève…tombe et se relève.Clown et jongleur, le majordome n’en est pas moins un compositeur génial malgré lui. Tout ce qu’il touche résonne. Ses maladresses deviennent des rythmiques aléatoires et ses mouvements de jongleur autant de mélodies.Les balles frappent, percutent. C’est un jonglage augmenté : on entend ce qui habituellement n’est que vu. Les objets, les balles et le décor lui-même s’organisent en une symphonie de bric et de broc : le spectacle est total. Par la Compagnie Le Majordome.
Et si on l’a manqué vendredi, il revient le samedi à 16h.
Vendredi 25, à 19h, sous les Halles, Vox machina Full Show
le mariage de déraison entre une femme orchestre et un musicien doux bidouilleur de l’extrême! Voici le seul car à hoquets [le Kar-à-OK?] électro-mécanique de rue hautement enjoué et tendrement fantastique. Heidi S. et Gernard Pottiok, en maîtres de cérémonie sont les dignes héritiers d’un imaginaire folklorique où l’esprit de nos guinguettes d’antan flirte avec le loufoque et la poésie d’un bazar forain. Par la Cie Vibrato mécanique.
Samedi 26, à 14h, Place Louis Herrou, D’ici là
Elle l’attend. Elle sait juste qu’il s’agit d’un garçon, qu’il fait à peu près sa taille, et qu’il a beaucoup de bouclettes. Elle le cherche. Il arrive finalement, est ce que c’est bien lui? Ils vont se rencontrer. D’ici là est un duo chorégraphique écrit avec les mots et la danse pour raconter l’histoire d’une rencontre amoureuse. C’est une fougueuse confidence dansée, partagée dans l’espace public comme une invitation à rire et à pleurer, à se souvenir et à aimer. Par la Cie Jusqu’à Maintenant.
Les rendez-vous inopinés ? Où et quand ? Ben on sait pas, c’est un peu n’importe où, n’importe quand. Avec les Brigands de toilettes, troupe d’amateurs qui pratiquent le théâtre d’improvisation, on peut s’attendre à tout, sauf à s’ennuyer.
De 14h à 19, Maquillages en déambulation
Les Goules vous invitent au voyage sur fond de vieilles dentelles et de chants des quatre coins du monde. Leur univers unique et foisonnant ne vous laissera pas indifférent, alors suivez-les, écoutez leurs chants enivrants ; vous en reviendrez assurément transformés. Par la Cie Les p’tites Goules.
De14h à 16h & de 17h à 19h, Place de la Libération, La SMSM recrute
La SMSM recrute propose une aventure dans un espace spécifique. En 15 minutes, les joueurs vont vivre une aventure en haute mer et participer au nouveau recrutement de la SMSM. Clin d’oeil évident à la SNSM dont l’objectif est le sauvetage humain et matériel en mer, la SMSM, plus récente et dans l’air du temps des économies, est l’association des Sauveteurs en Mer Sans Moyens. La SMSM recrute est un jeu interactif dans lequel les spectateurs, le temps de leur mission, deviennent acteurs. Ils devront piloter un bateau en difficulté, tout en subissant les caprices des phénomènes météorologiques et marins… La SMSM recrute est un hommage aux hommes de la mer, à leur courage. Chaque fois “ils savent qu’ils partent”, pour peut-être, ne pas revenir. Un spectacle qui vous fait vivre, le temps d’un instant, ce genre de sensation : être tout petit au milieu de l’immensité, une aventure en haute mer… A partir de 7 ans accompagné. Par la MicMac Cie.
À 14h30, Place René Mulot, L’Armoire polyphonique
L’Armoire Polyphonique, c’est un impromptu musical, comme une boîte à musique à taille humaine. Un spectacle imaginé par le Bureau d’Etudes de la Chanson, du Collectif d’artistes et d’artisan·e·s Les Aimants : de la polyphonie contrapuntique (si, si!) au rap autotuné en passant par la chanson à textes. La vieille armoire est restée oubliée. Sur sa porte, une pancarte « Ouvrez-moi » invite le public. Lorsque la porte s’ouvre, les trois membres du Bureau d’Etudes de la Chanson s’animent, le temps d’interpréter l’une de leurs polyphonies aux paroles joyeusement anachroniques, puis ils referment les portes. Léger et décalé, L’Armoire polyphonique e BEC chante les grands invariants de l’existence : amour, haine et crise immobilière. Par le Collectif les aimants.
On peut les revoir à 16h30, Place René Mulot.
À 15h, jardin médiathèque, Le Cirque de Charles-Ferdinand Ramuz
Dans une petite ville triste et grise, toute une population s’ennuie. Pour tromper cet ennui, l’usage est de faire un tour, le soir, dans la rue principale avant d’aller se coucher. Mais un jour, dans ce monde de la séparation et de la grise répétition, surviennent la musique et les couleurs d’un cirque. Avec ses rythmes, ses images exotiques et sa vedette, Miss Anabella, la danseuse de corde… Chacun est alors emporté dans un autre monde, celui du rêve, de l’union, du partage, et de la joie. Une histoire en paroles et en musique pour raconter le temps qui passe et l’éphémère beauté des artistes. Par la Cie l’Enfant Fou.
À 15h, sur le parvis de l’église, à 17h30 et 19h, aux Halles, Zykatok
Quatre drôles de musiciens juchés sur « the » karriole proposent un spectacle tout en équilibre, alliant humour, musique, amour du travail du bois et du métal, jeu clownesque et interaction avec le public. Sur fond de jazz festif – des compositions originales – le spectacle déambule, puis s’arrête pour dévoiler ses nombreuses surprises… Zykatok fait avec son public une fête de chacun de ces évènements. Par la Zykasso.
À 16h (ou 16h30?), rue du Reliquaire, Mentir lo minimo
Deux artistes circassiens nous invitent au plus près de leur univers. On admire leur technique, leur force, leur talent… et petit à petit, ils nous font pénétrer dans leur faille, leur cruelle vérité. La prouesse physique du début fait place à des confessions sur le thème de la normalité et de l’acceptation de soi et d’autrui. Par la Cie Alta Gama.
Comédie burlesque et installation murale. Dans la rue, un tas de décombres. Deux ouvriers s’activent pour déblayer et trier ce fatras d’objets en tous genres. Soudain, ils se prennent à un jeu de construction. De surenchères en supercheries, ils s’approprient les objets et chacun d’eux s’invente son « petit chez soi ». Progressivement, deux habitations de fortune se déploient devant le mur : Le tas devient habitat. Ils y jouent à voisiner et fantasment un mode de vie puis peu à peu, les passions s’aiguisent et les entraînent dans l’excès et la folie. L’absurdité de leurs comportements finira-t-elle par leur nuire ? Le clown comme révélateur de nos travers. Par la Cie Dédale de Clown.
À 18h, Place René Mulot, Performance picturale
Une performance picturale inédite va se dérouler sous vos yeux. Un cadavre exquis qui s’esquisse à plusieurs peintres, et selon l’humeur du maître de cérémonie. Cette performance réalisée à plusieurs mains brise les codes de la création picturale et les fait voler dans un grand éclat de rire. Toutes les productions seront mises aux enchères à la fin. Par L’arête inutile.
À 19h, à l’Ecole Notre Dame, More aura
Christine est une boxeuse, elle nous offre ses combats. C’est une nana avec des jambes de 2 mètres de long. Elle ressemble à Julia Roberts mais elle a un nez de clown et des dents pourries. Christine a des rituels qui lui portent bonheur. Elle parle à un frigo, efface si c’est nul, parle à son fils même s’il n’est pas là… Elle trouve que le rouge à lèvres rend belle. Elle est à l’aise en talons, comme en baskets. Elle est sincère, sans concession, elle aime les gens et les gens l’aiment. Ce spectacle va vous faire chavirer de rires et de larmes. À partir de 10 ans. Par l’Association des Clous.
À 21h sous les Halles, Pat’Mouille & ses Mouillettes
On danse ! Du Madison au Rock’n’Roll et du Twist au Groove du Black Power, Pat’Mouille & ses Mouillettes sont là pour faire guincher les foules ! Tandis que les Mouillettes invitent le public à danser, Pat’Mouille chauffe la foule, réchauffe les cœurs de ses morceaux langoureux et met le feu au bitume pour faire glisser les talonnettes! Rocker charmeur, il fait fondre les cœurs et comme la musique est bonne, c’est de tout son corps qu’il se donne… Par la Cie Progeniture.
À 20h45 20h30, à l’Iris Cinéma, La Strada
Le premier chef d’œuvre de Federico Fellini, en version restaurée. Gelsomina, une jeune femme naïve et généreuse, a été vendue par sa mère à un bateleur de foire brutal et obtus, Zampano, qui présente un numéro de briseur de chaînes sur les places publiques. À bord d’un étrange équipage – une moto à trois roues aménagée en roulotte – le couple sillonne les routes d’Italie, menant la rude vie de forains… (tarifs habituels). Avec la musique sublime de Nino Rota.
La Cie Orange Givrée interviendra évidemment inopinément tout au long du Festival. (nb : Anthony Sérazin a été un des directeurs artistiques d’un machin d’une époque assez lointaine, les Festives Halles)
Une réflexion sur « L’inopiné festival, la fête pour tous »
Les commentaires sont fermés.