Cœur de ville : réunion publique avant de passer à l’action

Questembert Communauté a vu sa candidature retenue pour le programme national Petites Villes de demain, un programme de soutien aux communes qui assurent des fonctions de centralité. Malansac et bien sûr Questembert sont les deux villes qui vont bénéficier de financements importants pour financer les actions prévues par l’Opération de Revitalisation Territoriale. Après la phase d’études et de diagnostic, est venu le temps de la concertation pour élaborer un projet global de dynamisation du centre-ville. Mardi soir, les pilotes du projet, élus et techniciens, viendront présenter les enjeux du programme, les orientations stratégiques et les actions majeures prévues. Les thèmes abordés seront l’habitat, les commerces, les équipements, le cadre de vie, les mobilités.

Soutenir ceux qui veulent se bouger

L’ambition du programme Petites Villes demain est de répondre aux difficultés perçues dans des territoires qui se sentent abandonnés : « chez nous, on n’a plus rien, ou pas grand-chose, pas assez de commerces, pas assez de médecins… » La plainte est relayée par les élus (Association des Maires Ruraux par exemple), amplifiée par les médias. La réponse attendue, c’est plus d’argent de l’État. Dans ce programme Petites Villes de demain, l’État a voulu d’abord que les candidats aux aides se mobilisent, se mettent en marche. Comme dans le vieux proverbe : Aide-toi, le ciel t’aidera.

Pas grand-chose de nouveau dans cette démarche. Il fallait s’y engager pour obtenir des financements dans le programme européen LEADER (fonds pour le développement rural), ou pour les OPAH (Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat). C’était le cas aussi dans le programme Dynamisme des bourgs ruraux et des villes en Bretagne qui avait permis à bien des communes d’obtenir des financements importants pour des projets de dynamisation.

Pas question pour l’État de distribuer l’argent seulement en fonction des demandes. Mais est-il imaginable que les élus s’engagent à l’aveugle, sans une réflexion approfondie partagée avec les habitants ?

Donc pour accéder aux financements prévus par le programme Petites Villes de demain, les communes ont dû se conformer au canevas imposé : une étape de diagnostic réalisé à partir des données de l’INSEE et autres et conforté par des observations de terrain. Ensuite, il fallait impliquer les habitants et les acteurs du territoire : consultation à travers une questionnaire, exploration des ressources, des contraintes et des attentes organisée par des balades participatives ; groupes de travail avec les commerçants, les entreprises, les services. Évidemment, les élus s’y sont impliqués aussi, appuyés par une chargée de mission et deux bureaux d’études spécialisés. Tout cela a un coût qui a été largement pris en charge par le financement du programme. Il serait d’ailleurs intéressant de connaître les sommes en jeu.

L’étape suivante a permis de clarifier les enjeux, de définir les orientations stratégiques et les axes majeurs du programme d’action. Voilà qu’elle sera l’objet de la réunion publique d’échanges et de concertation qui est organisée ce mardi 22 à partir de 19h30 à la salle Alan Meur.

Habitat, équipements, services, mobilités

L’offre de logements est sûrement une des clés du projet de revitalisation. En particulier pour les jeunes ménages actifs et pour les personnes âgées éloignées. La tension sur l’immobilier va encore augmenter encore si l’on en croit les projections démographiques. Plus d’habitants, cela veut dire une palette de services marchands ou non marchands élargie. Cela impose aussi des actions pour améliorer le cadre de vie : lieux de convivialité, mobilités actives.

Plan de référence et Opération de revitalisation de Territoire

La démarche aboutit à l’élaboration du Plan de référence qui servira de guide pour les prochaines années et d’une convention avec l’État pour financer les actions inscrites dans l’Opération de Revitalisation du Territoire. Plan de référence et opération de revitalisation de territoire sont au centre de la réunion publique de mardi.

Pour voir ce que ça peut donner, voyez comment la commune de La Vraie-Croix a réussi à rénover sa salle polyvalente construite en 1981 et en faire la Glyscène inaugurée les jours derniers. Le projet s’est inscrit dans un plan de référence élaboré dans le cadre du programme Dynamisme des bourgs ruraux et des villes en Bretagne. Questembert était passé à côté à l’époque. Une nouvelle chance s’offre aujourd’hui. Profitons-en.

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