Retisser des liens, redonner envie de partager, le projet culturel porté par S. Texier

Portrait Sylvaine Texier

Sylvaine Texier a été élue adjointe, sa délégation porte sur la culture, l’animation, le tourisme. Elle nous parle de la mission qui lui est confiée, des projets qu’elle veut faire avancer, du sens global qu’elle donne à son action.

Sylvaine Texier, comment es-tu arrivée à Questembert ? Pourquoi as-tu accepté de t’engager sans doute, qu’as-tu ressenti en passant l’écharpe tricolore ?

Comment je suis arrivée à Questembert ? En 1998, ma famille décide de s’installer en Bretagne pour concrétiser le projet professionnel de mon mari architecte. Notre foyer s’installe d’abord à La Vraie-Croix, commune à mi-chemin entre Elven et Questembert, un secteur où mon mari pouvait trouver une clientèle. Il a installé son agence d’architecture à Elven et notre vie sociale s’est tournée vers Questembert pour son dynamisme politique et culturel.

Pour ma part, je me suis très vite inscrite dans la vie culturelle de Questembert ; j’ai fréquenté assidûment le cinéma Iris et je me suis investie dans l’association, dont j’ai été vice-présidente entre 2004 et 2007. C’est ainsi que j’ai rencontré les acteurs de la vie culturelle et que je me suis intéressée à la vie politique locale.

Puis, le compagnonnage politique de 2004 à 2010 auprès des 17 conseillers départementaux du groupe de l’opposition de l’époque, en particulier au côté de Hervé Pellois alors Président de ce groupe, me confortera dans mon intérêt pour la chose publique, mon inscription dans le paysage politique local, jusqu’à mon installation définitive à Questembert en 2008.

Donc mon engagement pour Questembert découle bien sûr de mon attachement à la commune puisque j’ai fait le choix d’y habiter mais aussi parce qu’elle représente pour moi le « ni trop petit » et le « ni trop grand ». En effet, être en proximité avec les habitants et les forces vives présentes compte énormément pour moi. Comprendre les rouages et les dynamiques d’un territoire reste pour moi incontournable pour mener à bien une politique publique culturelle. Il faut savoir, pouvoir, vouloir rencontrer les gens, prendre le temps de les écouter, rester humble. Ici une habitante qui me demande de programmer du conte, là un autre qui me reproche de faire des choix trop élitistes ! Oui, peut être, ou non, pas vraiment…quoi qu’il en soit, l’important est de se confronter non seulement aux critiques mais également et surtout à celles et ceux qui font des propositions pour que notre commune soit la plus attractive possible. Questembert est composée de toutes ces différences et c’est cela qui me plaît.

Et là, tu vas plus loin, tu t’engages dans le groupe Questembert 2020, emmené par Boris Lemaire…

Oui, sans le moindre doute ! Préalablement à la démarche de la campagne électorale 2020, j’ai rencontré Boris Lemaire à plusieurs reprises. Son intérêt pour la vie locale, son analyse de la situation politique, économique, sociale et culturelle de notre territoire, ses amitiés politiques proches des miennes, son attachement à l’intérêt public, son investissement en tant qu’élu de l’opposition de l’équipe précédente… ont, sans l’ombre d’un doute participé à ma décision de faire partie de son équipe.

Au conseil du 29 juin, Boris Lemaire avait annoncé des animations, où en est-on aujourd’hui ?

Avant de parler animations, je préfère m’engager sur la nécessité d’affirmer une volonté politique culturelle inscrite dans la durée et dans notre territoire. La politique culturelle fait partie intégrante d’un projet politique et public qui sait reconnaître la culture comme un levier du développement territorial. Les animations qui s’y déroulent, les choix artistiques, festifs…ne sont que les moyens qui en découlent. Seul, le budget qui sera alloué pour mettre en œuvre cette politique confirmera cette ambition. Le territoire de Questembert est riche de sa ruralité, il constitue un territoire culturel à part entière de par son fort potentiel d’expérimentation, de création, d’innovation et de développement. C’est en nous appuyant sur nos relais territoriaux que sont les collectivités, les réseaux d’acteurs associatifs, économiques, sportifs, éducatifs, agricoles, les artistes…que nous co-construirons un projet de développement culturel et rural cohérent.

L’accès à la culture pour tous les habitants et pour toutes les générations du territoire doit rester dans notre cœur de projet.

Co-construire, dis-tu, mais avec quels acteurs, quelles structures ?

En plus des institutions (Etat, région et département), la coopération avec l’ensemble des collectivités qui fondent l’identité du territoire est primordiale pour mener une politique de développement culturel. En effet, l’appétence des élus pour les questions culturelles est déterminante pour prioriser les orientations et le budget à y consacrer.

Nous devons mobiliser de tous les acteurs du territoire de l’action socio culturelle, éducative, touristique, relayée par l’Asphodèle, l’Iris cinéma, le centre culturel Les Digitales à Caden, le réseau des médiathèques, l’école de musique, les diverses associations socio-culturelles, les initiatives privées , l’enseignement (élémentaires, collèges, lycées, agricole, supérieur…), les habitants, les offices du tourisme, les personnes expertes, ressources dans un champ d’action. Ainsi nous pourrons rencontrer, écouter pour prioriser et qualifier les demandes, les propositions qui émergent des volontés existantes et qui représentent le terreau favorable au développement culturel de notre territoire.

Tu décris une vision très générale, mais, pratiquement, quelle sera ta méthode ?

Aujourd’hui, et principalement en milieu rural, les pratiques et la diffusion culturelles se développent aussi dans des lieux détournés : des lieux se créent comme des cafés associatifs qui se transforment en salle de concert, en café-librairies-conférences ; des représentations de toutes types d’expressions artistiques variées (théâtrales, musiques, danse, expositions picturales, sculpturales…) se déroulent dans des exploitations agricoles, chez l’habitant, les commerçants, dans les chapelles que nous pourrions investir un jour/semaine en période estivale, en créant une programmation de spectacles/concerts ambulatoires, de chapelle en chapelle pour les habitants et les touristes…. Ces actions sont autant de démarches à créer, à accompagner car elles permettent la rencontre des habitants, des touristes avec des artistes, des œuvres, avec le patrimoine architectural et celui plus spécifique des produits du terroir, des chapelles, des paysages, et de l’ensemble du bâti vernaculaire, agricole…

Notre récolte, fruit d’un état des lieux et du recueil d’informations tant quantitatives que qualitatives, renforcera notre volonté d’élaborer un projet culturel de territoire : prioriser des améliorations pour répondre aux enjeux et besoins identifiés et, établir notre feuille de route des actions à mettre en oeuvre pour les 6 années à venir et plus… La commission culture élargie aux citoyens qui s’y sont inscrits sera ce lieu de réflexion.

Enfin, organiser un événement culturel populaire comme un festival de musiques celtiques, pourrait nous permettre à court terme, d’apprendre à travailler ensemble, de mesurer nos capacités à mobiliser des acteurs pour réussir un événement festif et attractif en direction des habitants de notre territoire et au delà de ses frontières…

Pérenniser l’Inopiné Festival, dont la première édition a été un succès, proposer aux enseignants de l’école élémentaire et du secondaire des choix artistiques en lien avec les projets d’écoles ou les programmes scolaires…, sont autant de lignes directrices qui composeront la toile de fond de la volonté politique culturelle de notre commune affirmée par le niveau du budget qui y sera consacré.

Soirée spéciale Mad Max à l’Iris cinéma

Je ne résiste pas au plaisir de vous signaler la soirée spéciale Mad Max à l’Iris cinéma. Deux films the Mad Max de 1979, à 20h30 et, vers 23h, Mad Max: Fury Road, dans sa version Black & chrome (2015).

L’affiche de Mad Max 1979

Donc une soirée ciné-club, en partenariat avec Cinéphare. Deux films qui sont maintenant du patrimoine!

La bande annonce de Mad Max 1979
La bande annonce de Max Max Fury Road

Une belle rentrée à l’Iris Cinéma

Vous étiez nombreux sans doute à attendre avec impatience, comme moi, la programmation de rentrée du cinéma Iris. Vous n’allez pas être déçus : la rentrée s’annonce excellente avec des films de grande qualité pour tout public et des films un peu plus difficiles mais intéressants.

Mais d’abord les tarifs : doux et accessibles

Tarifs de l'Iris cinéma



Et n’oubliez pas que vous pouvez devenir bénévole pour l’association!






Effacez l’historique! du rire décapant

Sans doute le film le plus drôle et le plus provocant de cette rentrée. Dans un lotissement en province, trois voisins sont en prise avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Il y a Marie, victime de chantage avec une sextape, Bertrand, dont la fille est harcelée au lycée, et Christine, chauffeur VTC dépitée de voir que les notes de ses clients refusent de décoller. Ensemble, ils décident de partir en guerre contre les géants d’internet. Une bataille foutue d’avance, quoique…

Avec une pléiade d’acteurs talentueux, dont Blanche Gardin, Corinne Masiero, Denis Podalydès, Vincent Lacoste, Benoît Poelvoorde dans un film déjanté de Gustave Kervern et Benoît Delépine.

Jusqu’à mardi 8. Voir le détail des séances ici.

Pour les petits, La petite Taupe aime la nature

Trois aventures inédites ! Soucieuse de l’environnement et de la préservation de la nature, La Petite Taupe et ses amis vont ravir une nouvelle génération de jeunes spectateurs !

Dessin animé de qualité! Ce samedi à 17h, mercredi 9 à 15h, samedi 12 à 17

The Perfect Candidate, une femme candidate aux municipales en Arabie Saoudite

Comment une femme peut-elle être candidate à des élections dans ce pays? La réalisatrice Saoudienne Haifaa Al-Mansour s’était déjà demandé dans Wadjda comment une gamine pouvait rêver de s’acheter un vélo. Elle nous propose ici une comédie acide et engagée.

Dimanche 6 à 17h, Mardi 8 à 21h.

Le Capital au XXIème siècle, Thomas Piketty au cinéma!

Le Capital au XXIème siècle, est l’adaptation d’un des livres les plus importants de ces dernières années. En mélangeant références à la pop culture et interventions d’experts parmi les plus influents de notre époque, le film est un voyage à travers l’histoire moderne de nos sociétés. Il met en
perspective la richesse et le pouvoir d’un côté, et de l’autre le progrès social et les inégalités. Une réflexion nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

Mercredi 9 à 21h, dimanche 13 à 17h.

Et bientôt un ciné-débat : La Part des Autres

Un documentaire proposé par le réseau CIVAM et localement par l’association la Marmite. Plus que jamais, l’alimentation, qui est au coeur des échanges humains, possède cette capacité à inclure et à exclure. Elle trace une frontière intolérable entre ceux qui ont le choix et ceux pour qui l’alimentation est source d’angoisse et de honte.

En présence de Jean-Claude Balbot, paysan finistérien retraité, ancien administrateur du réseau CIVAM et porteur du projet ACCESSIBLE

Mercredi 23 septembre à 20h30.


Et bien d’autres films intéressants

J’ai donné là les films que personnellement j’ai envie de voir. Mais il y en a d’autres selon vos goûts. Voici une liste pour les prochaines semaines.

  • Mignonnes, dimanche 6 à 21h et mardi 8 à 18h
  • Light of my Life, samedi à 20h30, lundi 7 à 20h30, mardi 8 à 17h30
  • Les Nouveaux mutants, le 9 à 14h30, le 11 à 20h30, le 12 à 16h30 , le 25 à 20h30. Interdit aux moins de 12 ans
  • Petit Pays, le 10 à 21h, le 11 à 21h, le 13 à 20h30, le 14 à 21h, le 15 à 18h
  • Tenet, le 9 à 20h30, le 10 à 20h30, le 13 à 16h30, le 15 à 17h30 en VF et en VOSTF le 12 à 20h30 et le 14 à 20h30
  • Never rarely sometimes always, en VOSTF le 11 à 21h, le 13 à 21h, le 15 à 21h
Inofs sur l'Iris Cinéma