Demain ne sera pas comme hier… Pour la nouvelle année, j’ai eu envie de partager avec vous cette réflexion de Gaston Berger : Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer. Cette citation nous invite à construire notre avenir, mais elle peut aussi éclairer la situation d’aujourd’hui à partir de notre passé.
Je devrais mettre ce petit texte de fantaisie sur ma page FB Questembert au gallo, puisqu’il sera consacré presque essentiellement aux traditions locales liées à la fin d’une année et au début de la suivante. Mais j’ai envie de le partager plus largement et de lui donner un peu plus d’étoffe.
Ne dites pas jour de l’an!
Nouvel an, jour de l’an sont désormais les expressions communes qui remplacent la seule que nous avions naguère : le premier de l’an ! Comme on dit maintenant village au lieu de bourg, commune, alors que le village, chez nous, c’est le petit groupe de maisons et de fermes : le village de Saint-Jean ou le village de Lesnoyal qui sont maintenant aussi gros sans doute que le bourg de St-Gorgon ou le bourg d’Evriguet.
Je sais les souffrances qui nous épuisent, les pesanteurs du passé qui nous entravent, les dangers qui nous menacent, les obstacles qui se dressent devant nous, je ne suis pas devenu lou ravi de la crèche (vous savez comme j’aime la tradition frelatée). Mais les déclinistes me lassent, les nostalgiques d’une époque rêvée qui, en réalité, n’a jamais existé, me saoulent, les collapsologues me feraient rire, les prophètes Philippulus battant leurs casseroles me brisent les oreilles.
Maire adjoint à Questembert, Vice-président de Questembert Communauté, Maxime Picard, qui est également conseiller régional, a présenté ses vœux en vidéo sur le site des infos du pays gallo. Je reviens sur sa brève intervention (4 minutes) pour en souligner les grandes lignes.
Pas de vœux publics cette année
En raison de la crise sanitaire, les élus se sont tournés vers la solution vidéo en ligne. Ça ne remplace pas le contact direct, mais il faudra attendre que la vaccination nous ait mis à l’abri du danger pour retrouver une vie normale. Sur ce point, Maxime Picard qu’il serait bon que les collectivités locales puissent apporter leur soutien à la mise en œuvre de la campagne de vaccination : chacun doit pouvoir contribuer à la solidarité face à la pandémie.
Une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et environnementale
Les effets de la pandémie se font sentir dans nos relations sociales : moins de contacts, plus d’isolement, tout cela est un peu déprimant, et encore plus difficile pour les plus fragiles. Sur le plan économique, la situation est grave, et certains secteurs n’ont presque plus d’activité : cafés et restaurants, mais aussi les cinémas, les salles de spectacles. Quand pourront-ils retrouver leur activité, nul peut le dire précisément. En attendant, nous pouvons contribuer à notre niveau par exemple en consommant localement, en utilisant les services « click and collect » quand ils ont proposés. Même si notre région est plus épargnée que d’autres, nous sommes soumis à la crise environnementale, et nous ne devons pas l’oublier malgré la prégnance de la crise sanitaire.
Une année d’élections régionales et départementales
L’année 2021 sera aussi une année d’élections : au mois de juin, en principe, nous serons appelés à voter pour les conseillers départementaux et régionaux. La situation actuelle, qui vient après les tensions sociales et les manifestations des gilets jaunes, renforce encore le climat de défiance vis-à-vis de tous les élus. Une défiance qui vient en partie de leur incapacité à donner des réponses adéquates aux attentes des citoyens. Les candidats devront éclairer les électeurs sur le bilan de leur action, et proposer des projets ambitieux pour le département et la région. Nos territoires ont des atouts, qui nous permettent de rester optimistes.
Mais le premier souhait exprimé par Maxime Picard, c’est que 2021 nous garde en bonne santé.
Pour l’année qui va commencer, sans doute comme celle qui s’achève, les vœux de bonne santé s’imposent ; mais il faudra sans doute quelque temps avant que les effets de la vaccination nous rassurent et viennent nous libérer du confinement et des angoisses. Cependant, j’ai voulu vous proposer avec cette citation de Barak Obama d’oser l’espérance pour nous-mêmes, pour notre petite patrie questembertoise, pour la France, l’Europe et le monde. J’y ai ajouté l’image d’un chêne séculaire, enraciné dans le passé et solide pour l’avenir.
Carpe diem ? Profitons de la vie ?
Évidemment, dans ces moments difficiles, nous attendons tous de pouvoir nous sourire sans masque, nous retrouver au café, dans les restaurants, au cinéma, n’importe où d’ailleurs, puisque ce qui nous manque le plus, ce sont… les autres, nos proches, nos amis, aussi bien que les gens qu’on croise dans la rue, au magasin, avec qui on parle du temps qu’il fait, de tout et de rien. Nous attendons de prendre à nouveau du « bon temps », de cueillir le jour, carpe diem, comme le suggérait le poète latin. (voir les pages roses du Petit Larousse). De profiter de la vie. Sans souci !
Soit, profitons-en vraiment. Sans oublier cependant que nous n’y parviendrons pas tout seuls, dans notre coin, en mode confiné, en quelque sorte. Sans oublier que la victoire sur le COVID-19 ne sera pas possible sans l’union des forces : le respect des gestes barrières, et, surtout, le vaccin quand il sera accessible à tous.
Sans compter sur des forces magiques, ni les craindre…
N’attendons pas notre bonheur de la Providence, d’une conjonction favorable des astres, ni, plus concrètement, du soutien de l’Etat-Providence. Ne craignons pas non plus les élucubrations des prophètes de malheur qui nous parlent du nouvel ordre mondial, du grand reset. En temps de crise, apparaissent tous les faux prophètes, aussi bien ceux qui promettent le salut miraculeux par le grand soir de l’avenir radieux que ceux qui nous annoncent la terrible chevauchée des cavaliers de l’apocalypse. Magie blanche qui nous rassure, magie noire qui nous menace de la colère des dieux ou de la nature. Les uns nous rassurent et nous bercent de douces illusions, les autres nous glacent de terreur. Tous nous livrent à un destin, à une fatalité, sur lesquels nous n’aurions aucune prise.
L’avenir sera ce que nous en ferons
Non, nous ne sommes pas soumis à une destinée inéluctable. Nous pouvons faire des choix, décider de notre avenir qui sera ce que nous en ferons, pour nous-même et pour notre pays. Ainsi, 2021 sera vraiment une bonne et heureuse année.