Si tu ne vas pas à Lagardère…

Comment nous déplacer ? La réponse instinctive est devenue depuis bien longtemps en auto. Et vu les distances à parcourir pour le travail, pour l’école, les courses, les démarches administratives, les services de santé, c’est souvent la réponse la plus évidente. Le diagnostic du PCAET (page 73) montre que les déplacements routiers représentent environ 30 % de la consommation totale d’énergie sur notre territoire ! D’où l’intérêt pour nous tous d’y réfléchir et de rechercher des moyens de réduire cette consommation. Par exemple, en développant les mobilités douces (à vélo ou à pied). La municipalité propose en ce moment une consultation et des ateliers participatifs. J’en ai déjà parlé dans mon article A pied, (à cheval), à vélo, etc.

J’y reviens aujourd’hui en piqûre de rappel et aussi pour élargir la réflexion sur les diverses formes de mobilités : solidaires, durables, et inversées. Pour sortir des sentiers battus, tracer de nouvelles voies, ou retrouver des chemins de traverse oubliés.

Boîtes à idées, ateliers participatifs, à vous de réagir

Le sujet vous intéresse, vous avez des souvenirs de chemins oubliés, vous avez repéré des tracés possibles pour la marche ou le vélo? Apportez vos suggestions dans les boîtes à idées à votre disposition, transmettez-les à la mairie. accueil@mairiequestembert.bzh

Une réunion de co-construction en ateliers est prévue le 8 décembre à 18h30 en mairie.

Un état des lieux (incomplet sûrement)

La démarche la plus ancienne dans ce domaine est sûrement la création du Pédibus (en 2005). Puis, face à la demande insistante, la commune a mis en place une navette Ville-Gare, le Quest’en bus… expérience arrêtée au bout d’une année, août 2008-août 2009. Voir l’article Arrêt de Quest’en bus.

Une autre expérience – Quest’en pouce – n’a pas eu grand succès non plus.

Pédibus fonctionne encore un peu, mais clairement, cela tient d’abord à la mobilisation des parents. Quant à Quest’en bus et Quest’en pouce, il est sans doute possible de repenser les projets à la lumière d’expériences plus récentes. Par exemple, il existe des systèmes de covoiturage de proximité rendus possibles par des applis comme Rezopouce.

Il faudrait aussi rafraîchir les mémoires à propos des zones 30 et surtout des zones 20 (zones de rencontre) créées en 2010, continuer les aménagements de sécurité le long de ce que nous appelons la rocade , raccorder la passerelle du Pont-à-Tan à un cheminement vers Kerjumais/Collines de Célac et vers le centre-ville. Et continuer la voie verte…

Mobilités solidaires et mobilités inversées

La réflexion engagée par la municipalité nous invite à élargir nos solutions de mobilités douces, centrées sur la marche à pied et le vélo. Et je suis sûr qu’il va en sortir un schéma directeur de développement.

Nous pratiquons tous – ou presque – les mobilités solidaires : qui refuse de conduire le voisin ou la voisine à son rendez-vous de médecin ? « Tiens, je vais au marché, je te rapporte quelque chose ? » Un peu de covoiturage spontané pour les enfants des écoles, les activités sportives, etc. Des trajets partagés pour le travail.

Mais les collectivités et associations peuvent apporter leur soutien à des initiatives de mobilités solidaires. Chez nous le groupe Néo56, , qui est le premier Groupement Économique Solidaire de Bretagne, regroupe des structures de l’ESS (économie sociale et solidaire), dont Néo56 Mobilité qui propose, dans le cadre de l’insertion sociale et professionnelle, la location de voitures à 5€ par jour et une auto-école solidaire itinérante : Itinéraire’B.

Quant aux mobilités inversées, ce n’est pas non plus une nouveauté absolue : le service va au-devant des habitants. Sans remonter aux colporteurs des siècles passés, ni même au Planteur de Caiffa, le commerce ambulant a prospéré jusqu’à récemment : L’Economique, les Docks de l’Ouest.

Au planteur de Caiffa (image wikipedia)

La massification automobile et la grande distribution ont fait disparaître presque totalement ces pratiques anciennes. De nouvelles sont apparues : les pizzas à domicile par exemple. Mais aussi, des présences régulières de boutiques alimentaires sur les places de nos bourgs, souvent liées à la vente directe. Et bien évidemment les tournées estivales de l’Equicerie de Pluherlin. Au niveau de Questembert Communauté, le nouvel Espace France Services avec ses deux points d’accueil veut rapprocher des habitants toute une palette de services.

Il faudra jouer de toutes ces possibilités pour mieux répondre aux attentes des citoyens… et s’inscrire dans la dynamique impulsée par le PCAET.

Une réflexion sur « Si tu ne vas pas à Lagardère… »

  1. Mobilités inversées
    1997-1998, avec Nicole Touzé, adjointe aux affaires sociales, nous lançons un service de portage de repas à domicile à destination des seniors (faciliter le maintien à domicile). La MSA est notre partenaire sur le projet : les repas sont produits à la cuisine du restaurant scolaire de Beausoleil (délégation à Breiz Restauration devenu Ansamble) et distribués par AMPER (une association liée à MSA) qui démarre son activité de services à la personne.

    Innovation en ce temps-là; presque banal aujourd’hui. Un peu fier d’avoir été dans les précurseurs.

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