À Questembert, il fait bon vivre

Et c’est le Figaro qui le dit! Le Figaro a publié le vendredi 27 janvier le palmarès de villes où il fait bon vivre en Bretagne. Questembert est au 4ème rang ! En observant une trentaine d’indicateurs (sécurité, environnement, climat, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, santé), le Figaro a comparé la qualité de vie dans 130 communes bretonnes. Et ça fait du bien.

Les 4 premières villes du classement
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Analyse des Besoins sociaux, une interview de Jeannine Magrex

Au conseil municipal du 31 janvier, Jeannine Magrex a présenté l’analyse des besoins sociaux, aboutissement d’un travail commencé à l’été dernier. Trois questions ressortent de cette étude, le logement, les mobilités, la prise en charge du vieillissement. Il ne faut pas cependant négliger les autres thèmes qui ont émergé. Allons plus loin avec Jeannine Magrex, adjointe aux affaires sociales.

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Départementales : une réunion publique pour éclairer le débat

Lundi 14 à l’Asphodèle, Marie Le Boterff, Boris Lemaire, candidats aux élections départementales et leurs suppléants éventuels, Sylvie Gain et Pascal Guiblin, sont venus à la rencontre des Questembertois pour présenter leur programme, leur projet pour le canton.

Engagés, motivés

S’il y a quelque chose d’essentiel à retenir de la soirée, c’est d’abord la qualité des candidats. Titulaires ou suppléants, ils nous ont montré combien ils ont envie, non pas seulement d’être élus ! mais de se mettre au service de l’ensemble des Morbihannais, et d’abord des habitants de ce canton. D’ailleurs chacun dans sa commune, dans ses domaines de prédilection, a déjà montré son engagement.

Boris Lemaire, on le connaît : élu à Questembert dans le mandat précédent, maire de notre commune depuis l’an dernier, vice-président de Questembert Communauté en charge de la transition écologique, il était déjà investi dans la vie associative (BUSQ le badminton avec l’USQ , AMAP de Questembert, parents d’élèves). Mais il l’était aussi chez Yves Rocher, une des premières entreprises internationales à se définir comme entreprise à mission.

Marie Le Boterff, infirmière à l’hôpital psy de St-Avé (EPSM) est revenue il y a une quinzaine d’années habiter à Elven, sa commune de naissance (son père en a été le maire de 1989 à 2014). Elle s’est engagée dans les associations de parents d’élèves, et surtout dans l’association ELV’21, une association citoyenne qui sensibilise aux enjeux de la transition écologique.

Sylvie Gain, de Limerzel, travaille au centre de formation de la fonction publique territoriale (CNFPT https://www.cnfpt.fr/). Elle est élue depuis 2008, déléguée à Questembert Communauté, et première adjointe depuis 2020. Une élue d’expérience, très impliquée.

Pascal Guiblin habite La Vraie-Croix depuis une vingtaine d’années ; il est cadre à la CAF du Morbihan où il s’occupe des politiques en direction des familles et de la petite enfance. Élu depuis 2008, il a été le premier adjoint de Monique Danion à partir de 2014 avant de lui succéder comme maire en 2020. Délégué communautaire, il a été élu vice-président en charge des déchets.

L’action du Conseil départemental : un constat accablant

Le président sortant, relayé par tous ses amis, se targue d’un bilan formidable : « on est les meilleurs, on a tout bien fait, parfaitement géré, on laisse un trésor de guerre… » Et le message est bien passé, bien peu de gens ont pris le temps de regarder dans le détail. Ce qu’ont fait les quatre candidats que nous avons écoutés l’autre soir. Et leur constat est moins reluisant.

Oui, ils ont dépensé moins d’argent que les autres départements de Bretagne. Et ça se voit. Je l’ai montré dans mon article sur les places en EHPAD  : le Morbihan est le plus mal classé dans ce domaine. Et c’est vrai dans les tous les secteurs de l’action sociale qui est le bloc central des compétences départementales. Bon dernier pour les personnes âgées, le département l’est aussi pour les réponses aux problèmes de handicap (établissements spécialisés, ESAT, handicapés vieillissants, etc.), pour l’aide sociale à l’enfance.

Sa politique d’insertion est minimaliste. Et l’on attend toujours que le département s’intéresse aux dispositifs innovants comme les Territoires Zéro chômeur de longue durée. Avec la politique menée sous l’autorité de M. Goulard, les « invisibles », les personnes les plus éloignées de l’emploi, les jeunes en déshérence, n’avaient guère de chance de retisser des liens sociaux.

Les services d’incendie et de secours (SDIS) sont une autre responsabilité des conseils départementaux. En Morbihan, comme dans toute la Bretagne, les sapeurs-pompiers volontaires répondent présent, ils se forment pour affronter efficacement les risques mais il leur faut l’appui de professionnels. On a vu dans le long conflit que le SDIS du Morbihan, sous l’autorité de M. Goulard, n’a pas les moyens pour couvrir efficacement les multiples risques pour les personnes et les biens.

Globalement, en s’appuyant sur des faits concrets, sur une analyse précise, nos candidats ont expliqué comment le président sortant peut se targuer d’avoir bien géré, d’avoir fait des économies : en réduisant le service rendu en quantité et en qualité.

Environnement, démocratie de proximité, aux abonnés absents, ou presque

Service minimum pour la protection des espaces naturels sensibles : rien de surprenant, on se souvient tous de la lutte féroce menée contre le projet de parc naturel régional. Les questions d’environnement, de transition énergétique sont restées marginales pour le département, alors que la Région Bretagne adoptait le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET Bretagne), et s’engageait dans la Breizh Cop, que nos EPCI, dont Questembert Communauté, s’engageaient dans un PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial).

Que ce soit au niveau de la Région ou de Questembert Communauté, les élus ont tout fait pour associer les habitants et les acteurs du territoire à ces démarches. Tout le contraire dans le département. La construction du nouveau collège Jean-Loup Chrétien en est un exemple caricatural : peu de concertation, peu d’information en direction des équipes éducatives. Le projet était bien avancé quand il a fallu se mettre autour de la table avec la commune pour les voies d’accès, la communauté pour le parking, la Région pour la restauration scolaire partagée entre le lycée et le collège.

Mobilités, là au moins il faudrait penser en réseaux !

Même si la coordination des transports collectifs est du ressort de la Région, les routes départementales restent… départementales ! Et elles relient des villes, des gares, elles apportent une partie des réponses aux problèmes de mobilité. Le département de Loire Atlantique s’est doté d’un schéma global de transports en prenant soin d’ailleurs de voir comment ses réseaux pourraient se connecter aux systèmes des départements voisins. Sans sortir de ses compétences, sans sortir de son périmètre, seulement pour ne pas chercher à jouer tout seul dans son coin !

On ne fait pas grand chose, mais personne ne le sait !

Ma remarque est cruelle, mais elle reflète assez bien le constat que nos candidats ont dressé de la communication départementale et des conseillers départementaux. C’est un domaine où le président Goulard se vante d’avoir fait de vraies « économies » : le budget communication a été divisé par 10 en 10 ans. (voir cet article d’Ouest France Goulard bilan de dix ans de présidence).

Plus près de nous, nous n’avons rien su ou presque du lancement du collège ; nous avons vu le nouveau centre technique du petit Molac sans jamais en entendre parler. Voir mes articles Le département, un cadavre qui bouge encore ? et Morbihan, changer de point de vue ou encore Quelques idées pour des conseillers départementaux

Nos candidats se sont engagés à une communication plus efficace, à des rencontres régulières avec les élus du canton (par secteur), et à rendre compte de leur mandat.

Une politique idéologiquement marquée

« Non, non, nous ne faisons pas de politique » clament en chœur les candidats de la majorité départementale, surtout ceux de notre secteur, tout en reconnaissant à demi-mot qu’ils sont plutôt à droite.

En proposant de proposer dans le cadre des compétences du département une meilleure prise en compte des besoins, une offre plus large de services aux populations les plus démunies, nos candidats se situent clairement du côté gauche. Et ils affirment tenir aux valeurs de solidarité qui sont un marqueur de la gauche.

Ne croyez pas que leur prétendue bonne gestion se résume à économiser, c’est fondé sur la plus pure idéologie libérale : la puissance publique n’est pas légitime pour agir, elle doit intervenir le moins possible, et donc tout prélèvement fiscal est une spoliation ! Moins d’impôts, comme ils disent, c’est parce qu’ils n’osent pas (pas encore?) aller jusqu’au bout de leur logique, de leur idéologie : comme le disait Thatcher, there is no such thing as society, la société ça n’existe pas, il n’y a que des individus. Et que chacun se débrouille.

Nous sommes pourtant encore assez nombreux à croire au rôle de la médiation sociale, du soutien aux plus démunis… en prélevant des ressources auprès de ceux qui le sont moins. Comme disait Lacordaire, entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.

Plus de détails ici sur le programme Marie Le Boterff, Boris Lemaire

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Places en EHPAD, où en est le Morbihan?

Dans Ouest-France du 12-13 juin, vous avez lu comme moi sans doute cet article intéressant Dans les domiciles partagés du Morbihan, les aînés apprécient la colocation. Les domiciles partagés sont incontestablement une solution qui séduit les personnes âgées. J’ai cependant été surpris par cette phrase dans le chapô (l’introduction) de l’article : « Afin de pallier le manque de places en Ehpad, le Département soutient la mise en place de domiciles partagés. » J’ai eu envie d’approfondir.

Une solution intéressante, mais…

Les domiciles partagés sont appréciés par les personnes âgées et leurs familles, et on le comprend bien : des petites structures, sans les lourdes contraintes des EHPAD. En filigrane, on devine les points délicats. La mairie assume la charge des loyers, et en quelque sorte sous-loue à chaque résident. Si une place reste vacante, la mairie doit continuer à payer. Les personnes hébergées doivent financer les charges de personnel : « Ce sont elles nos employeuses », reprend la coordinatrice. Des employeurs qui sont en perte d’autonomie. Heureusement, l’association Clarpa (Comité de liaison des associations de retraités et personnes âgées) assure la gestion pour la quasi-totalité de ces résidences.

Au bout du compte, la facture est un peu plus élevée que dans un EHPAD, comme le souligne la conclusion de l’article: Vivre dans un Ehpad en France coûte en moyenne 1 977 € par mois. Les domiciles partagés, 500 € plus cher, répondent seulement en partie aux enjeux de l’autonomie. Sachant qu’en moyenne les retraités touchent une pension moyenne de 1 496 €. Rien à dire.

Manque de places en institution? Vérifions

Il s’agissait, dit-on du côté du Département Conseil départemental (il s’agit bien d’une responsabilité politique!), de « pallier le manque de places en Ehpad. » Eh oui, en nombre de places, le Morbihan est bon dernier en Bretagne : 143 places disponibles pour 1000 personnes de plus de 75 ans. Contre 156 pour 1000 en Bretagne, 152 pour 1000 en Finistère, 165 pour mille en Ille-et-Vilaine, 166 pour 1000 en Côtes d’Armor. Pire, alors que les autres départements ont accru leurs capacités entre 2014, le département les a baissées! Le tableau ci-dessous est extrait des statistiques de l’INSEE

La faute à l’Etat?

D’après le Conseil départemental, ce serait dû aux arbitrages de l’Etat (l’ARS, Agence Régionale de Santé, en Bretagne).

Noir sur blanc dans OF

Que vaut cette explication? Je vous laisse juger.

Des responsables peu responsables, des citoyens sans civisme

La crise sanitaire que nous vivons a été une vraie révélation pour moi. Je savais déjà qu’en matière de football, nous avions chez nous presque autant d’entraîneurs/sélectionneurs que d’habitants, en tout cas autant que de téléspectateurs sur leur canapé, la bière dans la main gauche et le paquet de chips dans la main droite. J’ai découvert avec la pandémie du COVID-19 que nous avons aussi 50 millions de spécialistes en virologie, infectiologie, en santé publique, et bien sûr en futurologie. Je savais qu’il y en avait beaucoup au comptoir des bistrots – au temps où ils étaient ouverts ; j’ignorais qu’ils étaient aussi nombreux parmi les responsables politiques et chez les philosophes ou politistes patentés, parfois encouragés par d’authentiques savants.

Couvre-feu

Une grippette saisonnière ? Mais y a plus de saisons

Rappelez-vous, c’était seulement une « grippette » saisonnière qui allait nous laisser en repos dès que viendraient les beaux jours. Rien de tel qu’un peu d’hydroxychloroquine avec une pincée d’azithromycine – c’est bon pour tout – pour dissiper la fièvre. Et encore chez nous, on a échappé à la purge proposée par le président Trump, le commander in chief, lui aussi promu infectiologue/virologue : il suggérait de se faire des inhalations à l’hypochlorite de potassium (solution à 4 % NaCI + H2O + NaCIO). Si Richard Anthony était encore de ce monde (oui, on va me dire OK boomer!), il nous proposerait certainement son Sirop Typhon, dont on ne savait si c’était du mir-vaisselle panaché ou l’universelle panacée….

Les mêmes grands spécialistes nous ont dit que non, non, il n’y aurait pas de deuxième vague. Puisque c‘était une grippe saisonnière. Mais, comme vous le savez, y a plus de saisons… Quand la deuxième vague est arrivée, ils ont reproché aux autres de ne pas l’avoir prévue, ni anticipée.

A leur décharge, il faut dire que du côté du gouvernement, on n’a pas été bien malin : les masques étaient inutiles… puisqu’on n’en avait pas. Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, la vérité d’un jour était une erreur le lendemain, avant de revenir le jour d’après.

Enfin chacun avait la bonne idée, la seule bonne solution, les autres avaient tout faux. Et l’on a entendu plusieurs de ces porte-parole autoproclamés des chefs de cliniques. Avec des changements de costume à vue : face, vous aviez une prestigieux chef des urgences d’un grand hôpital parisien, et pile, le même devenait un poids lourd du parti Les Républicains, complètement objectif sur le sujet, sans doute.

La COVID à pépère ? Gouverner par la peur ?

A côté des criailleries politico-scientifiques, nous avons eu droit aussi aux hypothèses les plus délirantes du grand complot. Passons sur ceux qui ont raconté que ce virus e était une invention maléfique des Chinois, de l’Institut Pasteur, du lobby du nouvel ordre mondial à la botte de Bill Gates et de Big Pharma. Moins ésotérique, mais aussi insidieuse était l’affirmation que cette maladie, somme toute bénigne (en tout cas tant qu’on ne l’a pas eue, n’est-ce pas M. Onfray?) était le moyen pour instiller la peur chez les pauvres gens afin de les manipuler et de les soumettre à une dictature douce. « Allons, ne soyez pas des moutons dociles, le pouvoir profite de la pandémie pour vous priver de vos libertés .»

D’ailleurs, la preuve : la maladie touche principalement les vieux, c’est le COVID à pépère, et les vieux sont et seront les électeurs les plus dociles… si on leur fait bien peur ! Etant moi-même assez avancé en âge, je dois dire que je n’ai pas trop peur pour moi ! Après tout, on verra bien. J’ai cependant pris quelques précautions au cas où : j’ai rédigé mes directives anticipées  pour éviter de finir ma vie à l’état de légume, comme Vincent Lambert.

Pour moi, c’est assez clair, mais autour de moi, il y a des gens que j’aime, plus âgés ou moins. Et j’aimerais bien les garder.

La misère des hôpitaux, les carences des EHPAD 

La crise sanitaire est un formidable révélateur de notre système de santé. Qui manque sérieusement de moyens tant en équipements qu’en personnel. Les gouvernants d’aujourd’hui ont leur part de responsabilité : le 3 avril de cette année, le directeur de l’ARS du Grand-Est estimait qu’il n’y avait pas lieu de remettre en cause la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1 577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9 000) !

Pourtant, la misère des hôpitaux ne date pas d’hier, elle tire son origine principalement du mode de financement instauré en 2004, la T2A, la Tarification À l’Activité. Dans un assez large consensus des politiques de l’époque ! La T2A a conduit à la course à la rentabilité, au détriment de la prévention, par exemple.

Tout cela s’inscrivait dans un contexte de réduction des dépenses publiques (la RGPP!). Un exemple parmi d’autres : dès 2007, Eric Woerth, député LR de l’Oise, alors ministre du budget affirmait qu’il y avait trop de lits à l’hôpital et il récidivait en 2014. Voir cet article du Quotidien du Médecin.

Il y avait donc chez nos politiques, avec quelques nuances, un relatif consensus pour réduire la dépense publique. Je dis bien chez nos élus, car nous les avions choisis démocratiquement. Persuadés que nous étions, presque tous, que nous payions trop d’impôts ! Et qu’il fallait pour baisser les impôts, baisser les dépenses. Enfin pour préciser, nous étions presque tous d’accord pour qu’il y ait plus d’impôts… pour les autres.

En salle de réa (vidéo AP-HP)



Les vieux sont les premières victimes de l’épidémie. Et la plus forte concentration de vieux, c’est dans les EHPAD, les maisons de retraite. D’où, les risques de propagation rapide de la maladie. Le bon monsieur Ciotti a découvert tout à coup cette situation dramatique. « On a laissé mourir les vieux », s’indignait-il au mois d’avril. Et au terme de la mission parlementaire d’enquête qu’il a conduite, il étrille la gestion de la crise par le gouvernement et fait des préconisations de bon sens : les EHPAD sont insuffisamment médicalisés (pas assez de médecins, d’infirmiers, de soignants). Il ne dit pas où il trouvera l’argent pour ça, mais après tout, il n’est que député d’opposition. Irresponsables responsables.

Confiner… les autres

Tout le monde a à peu près compris que moins on a de contacts, moins on risque la contamination. Le confinement, plus ou moins strict, a montré son efficacité : il ralentit la dispersion du virus, sans l’arrêter, car le virus est toujours là, et, quoi qu’on fasse, il faudra qu’il n’y ait plus assez de cibles pour sa propagation, c’est-à-dire quand une majeure partie de la population sera immunisée (plus de 60%) , soit pour avoir été touchée par le virus, soit par la vaccination. A ce jour, selon l’Institut Pasteur cité par BFMTV, à peine plus de 10 % des Français ont été touchés (sans forcément avoir été malades), avec des variations régionales : 3,6 % en Bretagne et 21,3 % en Ile-de-France.

Il faudrait donc maintenir le confinement, mais j’ai l’impression que le confinement, comme les impôts, c’est bien… pour les autres. Chacun a de bonnes raisons pour justifier que son activité n’est pas plus dangereuse que telle autre, que le service qu’il rend est au moins aussi essentiel que tous ceux qui sont ouverts. Et chaque intérêt particulier va trouver un interprète officiel qui va nous montrer qu’il s’agit de l’intérêt général, et que les arbitrages rendus ne sont pas les bons.

Moi aussi d’ailleurs, je trouve que ce serait bien d’aller au cinéma, de retrouver les copains au bistrot, de faire un bon dîner dans un restaurant sympathique… J’attendrai !

Joue-la comme Zidane, euh comme Merkel

Nos nombreux experts en santé publique sont prompts à nous trouver des exemples de bonnes solutions. Assez peu cependant se sont risqués à nous proposer de suivre la conduite de Trump ou de Bolsonaro, mais on a entendu la petite musique nous invitant à attendre l’immunité de groupe (la herd immunity, l’immunité du troupeau, selon la délicate expression de Boris Johnson). Plus généralement, on a cité le bon exemple de la Suède, et voilà que ça marche moins bien. L’Allemagne aussi s’en sortait mieux, mais aux dernières nouvelles, la situation s’est dégradée dramatiquement.

Alors soyons prudents, pour nous et pour les autres, sans céder à la panique, ni croire aux balivernes des gourous et faux prophètes (malgré leur barbe fleurie) et méfions-nous des yaka-faukon : la situation est bien trop complexe pour les réponses simplistes.

Action sociale : les grandes orientations de Jeannine Magrex

Deuxième adjointe auprès de Boris Lemaire, Jeannine Magrex est en charge de l’action sociale, vaste domaine puisque les services s’intéressent à la petite enfance et aux personnes âgées en passant par les familles monoparentales et par l’aide aux personnes en difficulté. Elle nous expose ici ses grandes orientations.

L’action sociale pour une commune, c’est un champ très vaste, quelles priorités souhaites-tu mettre en avant?

L’action sociale pour une commune, c’est un certain nombre d’obligations légales, mais pour nous, c’est une exigence morale et un engagement politique. Dans notre projet municipal, nous avons listé les grands axes de notre programme.

  • Redéployer l’aide au maintien à domicile pour les personnes âgées
  • Valoriser l’insertion des seniors dans la vie collective
  • Soutenir les aidants auprès des personnes dépendantes
  • Favoriser l’inclusion numérique
  • Repérer et accompagner les familles monoparentales et spécialement les parents isolés
  • Participer à l’intégration des jeunes en difficultés en lien avec les associations présentes sur le territoire
Les bureaux du CCAS
Le CCAS est désormais dans le bâtiment de l’hôtel de ville

Notre début de mandat est fortement impacté par la période pandémique que nous connaissons depuis le printemps. Cette situation mobilise les équipes qui doivent s’adapter continuellement à l’évolution sanitaire. En première ligne, les 18 agents de notre service d’accompagnement et d’aide à domicile, le SAAD. Nous devons être présents auprès de nos agents et accompagner nos bénéficiaires au quotidien durant la crise sanitaire. Le conseil municipal a, dès le mois de juillet, décidé d’attribuer la prime covid aux agents mobilisés durant la période de confinement.

Nous avons aussi la responsabilité de la résidence autonomie, le foyer logement : pour préserver nos 27 résidents (+ un hébergement temporaire), il nous faut assurer une veille sanitaire stricte en respectant les protocoles réglementaires mais en leur permettant de maintenir le lien avec leurs familles et leurs proches.

La maison de retraite du Bois Joli et le SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile) qui y est rattaché ne sont pas directement de notre ressort. Mais le maire est président du Conseil d’Administration et j’y suis également en tant que déléguée de la commune. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une compétence communale, nous nous devons d’être présents et actifs auprès de cette structure d’accueil primordiale sur notre territoire.

Les aides directes aux gens en difficulté, ça se passe comment ? Quel montant cela représente-t-il ?

Une très petite somme au global (moins de 10 000 € sur une année), un coup de pouce pour payer l’eau, l’électricité ; les bénéficiaires (environ une soixantaine par an) de ces aides ne sont pas uniquement des personnes en situation de précarité, car pour certains malgré des revenus réguliers, le coût des logements inconfortables, mal isolés pèse sur le budget. La précarité énergétique, ça veut dire quelque chose ! Ces aides décidées en conseil d’administration du CCAS – selon des règles strictes – sont cofinancées par le département, les fournisseurs d’eau et d’énergie.

Et les associations caritatives ?

Plusieurs associations caritatives sont présentes à Questembert, mais leur rayon d’intervention dépasse souvent la commune : Croix rouge, restos du cœur, secours catholique, banque alimentaire, le Relais Jeunes 56. Elles sont représentées au Conseil du CCAS, mais le nombre de membres, limité, ne permet pas de les accueillir toutes. Cependant, il est bien évident que nous devons créer du lien avec l’ensemble des bonnes volontés présentes sur notre territoire.

L’Analyse des Besoins Sociaux (ABS), démarche que nous venons d’engager, sera l’occasion de dresser notre auto-portrait socio-démographique en invitant les différents acteurs à nous rejoindre dans cette démarche.

Les associations sont animées par des bénévoles, quelles relations veux-tu établir avec eux ?

Notre territoire est riche de bonnes volontés par l’intermédiaire des différentes structures associatives que nous ne remercions jamais assez pour le travail accompli. Par exemple, notre local d’urgence ne pourrait être ouvert sans des bénévoles fortement impliqués.

Mon souhait est de pouvoir travailler main dans la main avec les associations locales, nous n’avons pas chacun ses pauvres mais sommes complémentaires pour accompagner les personnes en difficultés.

L’un des objectifs en début de mandat est de prévoir un logement d’urgence permettant l’accueil de familles en situation de détresse.

Et pour les personnes en situation de handicap, quelle peut être l’action municipale ?

D’abord, il y a l’obligation réglementaire de l’accessibilité : bien sûr nous allons poursuivre la mise en œuvre des AD’AP et PAVE ; mais nous devrons intégrer le handicap tout au long de nos projets.

Le comité accessibilité est désormais constitué et nous allons réfléchir collectivement à cette problématique et favoriser l’intégration de tous les handicaps.

Les seniors, une ressource pour nos territoires

Nous étions les baby boomers, nous voici maintenant papy-boomers. Je vous ai parlé les jours derniers de notre fin inéluctable. Je pourrais parler longuement du maintien à domicile, de la grande dépendance, etc. C’est souvent ce qu’on évoque quand on traite le problème du vieillissement. Et si on s’interrogeait sur la richesse que peuvent apporter les seniors à nos territoires

Les Vieux Fourneaux, une série de BD géniale

Comité des sages ? Non sans doute !

Commençons par évacuer l’illusion du comité des sages ! Mon âge ne m’a pas apporté tant de sagesse que je puisse la partager ; en ai-je assez d’ailleurs pour conduire ma propre vie, sans parler de prétendre dire aux autres ce qu’ils doivent faire. Il s’agit de ne pas encombrer le chemin des responsables d’aujourd’hui. Soyons simplement des citoyens à part entière et participons à la vie de la collectivité, ce sera déjà beaucoup.

C’est exactement ce que propose l’association OR GRIS : seniors acteurs des territoires ruraux, dans une société pour tous les âges…

L’association a été fondée en 2013 par Odile Plan, après une vie active consacrée au développement des territoires. Son premier objectif était de modifier le regard souvent condescendant, misérabiliste sur les vieux, les « petits vieux », non pas sur LA vieillesse, mais sur LES vieillesses. Au contraire, elle voulait montrer les multiples richesses que pouvaient apporter les seniors aux territoires, en particulier par des pratiques innovantes.

Attention, L’or gris est également le titre d’un livre à charge contre les maisons de retraite.

Oui, les maisons de retraite privées sont un secteur très lucratif : un excellent placement si vous souhaitez investir. Mais ça n’a rien à voir avec les EHPAD publics comme à Questembert. En réponse à un message qui circulait sur les réseaux sociaux, j’ai eu l’occasion de faire le point sur les tarifs des maisons de retraite.

La silver économie ?

L’expression apparaît au début des années 2000 pour désigner l’ensemble des marchés, activités et enjeux économiques liés aux personnes âgées de plus de 60 ans (la silver génération). Le plus évident, est le marché du grand âge (services à la personne, dépenses de santé), mais c’est aussi le marché des seniors, plus jeunes, en bonne santé, avec des ressources plus importantes qu’autrefois. Selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le revenu médian des retraités s’élève à 1 760 euros par mois car ils ont souvent d’autres sources de revenus. Cette somme les place au-dessus de l’ensemble de la population dont la moyenne de revenu s’établit à 1 690 euros. Voir cet article d’Ouest-France Retraite. Un Français touche 1 389 euros par mois en moyenne (16-05-2018).



Le livre de F. Nenin sur les maisons de retraite montre un aspect de la silver économie : il y a de l’argent à faire en faisant payer des services à des personnes solvables et en proposant des investissements rentables à des gens qui en ont les moyens (les mêmes à des âges différents?)

Économie résidentielle

Sans verser dans le cynisme des économistes ultralibéraux, reconnaissons que notre territoire bénéficie de l’apport des retraités à l’économie locale. Les pensions de retraite sont une ressource importante pour ce que Laurent Davezies appelle l’économie résidentielle ou présentielle. Il en montre les avantages – et les risques – dans son ouvrage La République et ses territoires : la circulation invisible des richesses. Mais, et c’est l’intérêt de l’approche d’Odile Plan et de son approche de l’Or Gris, ce n’est pas qu’une affaire d’argent : les seniors ont du temps à offrir, des compétences à partager, des connaissances à transmettre.

Les vieux, une ressource pour les territoires ruraux

Le Réseau Rural breton a organisé en juin deux conférences en ligne (webinaires) sur le thème les vieux, une ressource pour les territoires ruraux. La première session avec Odile Plan a présenté l’association et quelques unes de ses observations. Voir ici sa présentation. La deuxième a été consacrée à deux témoignages d’actions concrètes menées par les seniors sur leurs territoires.

Antoine Potier, coordinateur de la fédération des centres sociaux de Bretagne a présenté les projets intergénérationnels sur la mobilité, la culture, le réemploi (début de la vidéo et ici le compte-rendu en pdf)

Puis Michel Le Borgne, Président de l’association Régionale, a présenté l’outil en main à partir de la 55ème minute dans la vidéo.

Ne pas copier, mais s’inspirer

Ces initiatives ne sont sans doute pas reproductibles, mais elles peuvent nous donner des inspirations. Pour compléter ce qui existe déjà, car les seniors, chez nous comme ailleurs sont déjà très présents dans la vie associative. Sans l’apport des seniors, comment fonctionneraient les assos de chapelle, les clubs divers, le cinéma Iris ? Qui assurerait l’aide aux devoirs (qui existe déjà depuis plusieurs années, il faut le rappeler… à ceux qui ne savaient pas) ? Qui montrerait l’art des maquettes et des modèles réduits ? Sans parler de la couture, de la peinture sur porcelaine, etc.

La première démarche serait peut-être de faire une sorte de recensement de ces compétences. Pour aller plus loin, pourquoi ne pas imaginer de les solliciter sur des thèmes plus généraux ? Par exemple, pour lancer un atlas de la biodiversité, les chasseurs, les pêcheurs seraient une belle source d’information ; les ramasseurs de champignons aussi, même s’ils sont à juste titre réticents à montrer leurs bons coins. Et nous avons aussi parmi nos concitoyens des spécialistes de l’entomologie, de la greffe des pommiers et poiriers, de la généalogie ou de la culture des bonzaï…

Voilà, maintenant yaka ! On y va ?

PS : Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous le plaisir de cette série de BD scénarisée par Wilfrid Lupano et dessinée par Paul Cauuet, publiée par Dargaud depuis 2014, sans oublier le film basé sur la bande dessinée.
Vous aimerez les 5 tomes :

  • Ceux qui restent,
  • Bonny and Pierrot,
  • Celui qui part,
  • La Magicienne,
  • Bons pour l’asile

Seniors, nous mourrons nombreux…

Nous étions les baby boomers, nous voici maintenant papy-boomers. Michèle Delaunay – boomeuse, elle aussi, née en 1947, médecin oncologue, ancienne députée, ancienne ministre – nous a consacré un livre Le fabuleux destin des baby-boomers. Fabuleux destin sans doute, mais qui se termine mal ! Car, comme elle l’a expliqué dans une chronique du Monde, Le vieillissement et la mort en série des baby-boomeurs vont poser des questions vertigineuses. Je ne veux pas vous jouer les oiseaux de mauvais augure, ni vous inviter à la méditation funèbre. Pas de lamento ici, juste quelques questions concrètes pour nous ici et maintenant. J’aurai l’occasion dans un prochain article de montrer que les seniors que nous sommes, dont je suis, peuvent être une ressource pour le territoire et je vous parlerai de l’association Or gris, de la silver économie ou économie des seniors.

Le Caravage, St Jérôme écrivant
avec le crâne qui lui rappelle la mort inéluctable

Babyboomers, papyboomers, qui sommes-nous ? Combien sommes nous ?
Dans son ouvrage, Michèle Delaunay retient 1946 et 1973 comme bornes de cette génération. On peut en discuter, mais nous savons tous que la natalité a connu un rebond extraordinaire à partir de 1946 : cette année-là, 200 000 naissances de plus qu’en 1945. Et comme le montre le tableau ci-dessous, le nombre annuel de naissances est resté entre 800 000 et 900 000 jusqu’en 1973, descendant à 720 000 en 1976 et 711 000 en 1994. Voir le tableau dynamique sur la page de l’INSEE.

Grosse nouvelle, les babyboomers vont mourir !

Rassurons-nous, pas tous tout de suite ! Mais, comme il y avait eu un surcroît de naissances après guerre, nous subirons une surmortalité d’ici 2050, en tenant compte de l’effet retard de l’augmentation de l’espérance de vie : en 2019, l’âge médian de décès était juste au-dessus de 84 ans (87,5 pour les femmes,79,9 pour les hommes). Et l’on sait déjà que l’épidémie de COVID-19 va augmenter le nombre de décès pour cette année, sans doute 650 000 au lieu de 620 000 en 2019. La courbe des décès pour les prochaines années va ressembler à celle des naissances d’après guerre !

Et chez nous, ce sera comment ?

Ce qui se passe au niveau du pays tout entier va aussi se produire chez nous, mais de façon plus marquée encore. Car notre population est passée de 4198 habitants en 1946 à plus de 7500 aujourd’hui. Avec de nouveaux habitants, dont beaucoup sont des retraités venus d’autres communes, des alentours, de Région Parisienne ou d’ailleurs.

Aux élections de mars 2020, nous avions 6107 électeurs inscrits, parmi lesquels presque 2300 avaient 60 ans et plus. Les plus de 70 ans étaient 1300 environ. Et si l’on se place dans les bornes données par Michèle Delaunay pour cette génération des babyboomers (ils ont aujourd’hui entre 47 et 75 ans), on dénombre plus de 1900 personnes, presque un tiers du corps électoral.

Quelles conséquences pratiques ?

La première question reste comment traiter les conséquences du grand âge ? Mais ce point est au moins envisagé : on évoque les places en EHPAD, les aides pour le maintien à domicile, le financement du 5ème risque de sécurité sociale. Et les réponses ne sont pas directement du ressort des collectivités de base.

Mais une autre question concerne le niveau local, la commune : que ferons-nous de nos morts ? C’est-à-dire où allons-nous déposer leurs restes ? Dans quel cimetière ? Quelle devra en être la surface ? La loi, dans l’article L2223-2 du CGCT (code général des collectivités territoriales) nous dit que « Le terrain consacré à l’inhumation des morts est cinq fois plus étendu que l’espace nécessaire pour y déposer le nombre présumé des morts qui peuvent y être enterrés chaque année. » Sur les dernières années, la commune a enregistré près de 80 décès par an, qui n’ont pas tous donné lieu à de nouvelles concessions funéraires (environ 15 par an). Notez qu’une part significative des nouveaux Questembertois n’a pas d’attaches locales et ne dispose pas de concessions familiales. Avec les effets du baby-boom/papy-boom, il y aura des pics de mortalité qu’il faut anticiper ! Et cela sans tenir compte – on le devrait pourtant – des effets de pandémie ou de canicule.

Il faudra donc se poser sans tarder la question du cimetière. Et sérieusement, sans démagogie.

Il est vrai que le choix de la crémation, de plus en plus fréquent, va réduire les besoins en surface : les urnes sont déposées dans des cavelets de taille réduite ou dans les columbariums. Mais la crémation, pour être désormais assez populaire, vient en contradiction avec les exigences écologiques : on économise de l’espace, mais on consomme des énergies fossiles !

Cependant l’humusation de nos dépouilles mortelles reste, pour l’instant, très marginale. Ce serait pourtant une démarche écoresponsable : un linceul biodégradable, un corps sans apprêt, de la paille et des copeaux. Écoresponsable… et biblique : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu redeviendras poussière, » dit la Genèse (319).

Un lieu pour des cérémonies civiles ? Un accompagnement républicain

Penser, ou repenser, le futur cimetière est d’évidence une responsabilité communale. Mais nous devons tous en tant que citoyens nous interroger sur les cérémonies funéraires. Sans nous voiler la face, reconnaissons que l’église se montre accueillante pour tous ceux qui le souhaitent. Et c’est à son honneur. Mais de plus en plus de familles choisissent un hommage strictement civil. Il serait donc important de prévoir un lieu adapté où l’on puisse organiser une cérémonie républicaine en l’honneur de nos défunts.

J’espère que cette lecture ne vous a pas mis dans la désolation. Le sujet est sérieux, mais je veux conclure en vous proposant le sourire de Georges Brassens avec Les Funérailles d’antan.

Plutôt qu’d’avoir des obsèqu’s manquant de fioritur’s
J’aim’rais mieux, tout compte fait, m’passer de sépultur’
J’aim’rais mieux mourir dans l’eau, dans le feu, n’importe où
Et même, à la grand’ rigueur, ne pas mourir du tout
O, que renaisse le temps des morts bouffis d’orgueil
L’époque des m’as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil
Où, quitte à tout dépenser jusqu’au dernier écu
Les gens avaient à coeur d’mourir plus haut qu’leur cul
Les gens avaient à coeur de mourir plus haut que leur cul.