You know what ? I am happy, dit le Droopy de Tex Avery
Souvent de nouveaux habitants découvrant les équipements de notre ville semblent croire qu’ils sont là depuis toujours. Enfin, j’ai vu aussi de vieux Questembertois s’émerveillant de l’Asphodèle 10 ans après l’ouverture. Non, pour l’Asphodèle, pour la médiathèque, il a fallu qu’un jour la décision soit prise, le chantier mené à bien, quelquefois en dépit d’oppositions farouches.
Donc le 21 décembre 2001, c’était l’inauguration de cette médiathèque. Fier de cette réalisation, je ne veux pas donner à croire qu’elle est sortie tout armée de ma tête comme Athéna du crâne de Zeus. Notre action d’élus s’inscrit souvent dans le prolongement de celle de nos prédécesseurs, même quand on clame qu’on veut faire autrement et tout de suite ou qu’on tente d’effacer les traces du passé.
La municipalité vient de lancer une consultation autour des déplacements doux. La presse en a parlé et c’est dans le magazine municipal n° 23 novembre-décembre (page 8). Un comité spécial vient d’être créé et il sera accompagné dans son travail par le cabinet spécialisé DCI. Mais, comme le dit le texte du magazine, nous devons tous être acteurs des déplacements doux.
Je ne sais pas pourquoi la chanson de Dutronc me trotte dans la tête. Ou plutôt si, il ne passe pas de jour sans qu’un média ou un autre nous annonce la révélation du Grand Secret, de choses cachées depuis la fondation du monde. La promesse est encore plus alléchante lorsqu’elle émane de sites de réinformation, qui nous mettent en garde contre la propagande des médias mainstream et nous annoncent le dévoilement du complot.
Sans doute intoxiqués par l’atmosphère ambiante, certains prétendent nous révéler des secrets locaux… qui n’en sont pas.
Une modification pour quoi faire ? La réponse dans une photo
« Je veux qu’on me rende mon argent. » C’était au somment européen de Dublin en 1979 ; Mme Thatcher, fraîchement choisie comme Premier Ministre par le parlement britannique, réclame un meilleur retour sur la contribution anglaise au budget européen. C’était déjà un signal fort de défiance vis-à-vis de l’Europe, défiance qui, renforcée par la folle propagande de UKIP et de Boris Johnson, a conduit au Brexit.
L’accès au public pourra être autorisé, sans pass sanitaire, cependant sous respect des conditions sanitaires en vigueur et de la distanciation physique, soit port du masque obligatoire.
Vendredi 24, à 20h30, Questembert Communauté présente sa saison culturelle à l’Asphodèle. C’est gratuit, en accès libre avec passe sanitaire, dans la mesure des places disponibles. Après une année de privations, ça va nous faire du bien à tous, et le programme est attractif, éclectique, pour des publics variés… Il est aussi de grande qualité.
C’est le premier objectif de la soirée de présentation. En quelques mots, en quelques images, vous aurez un aperçu des spectacles proposés au cours de l’année à l’Asphodèle, mais aussi vous découvrirez l’offre très diversifiée du réseau des médiathèques de Questembert Communauté ainsi que les activités du Centre culturel les Digitales à Caden.
7 oct : So Lune, du chant, du violoncelle, de l’électro
17 nov : Lior Show, un solo… collectif ! Chant, discussion, improvisation
13 janv : Le Bourgeois Gentilhomme, un classique, mais sorti de la naphtaline !
26 fév : ExCENTRIQUES, ils réinventent la roue, pour danser, rire et rêver
12 mars : Respire, un piano qui redonne du souffle
24 mars : G.R.A.I.N, de folie ?
29 avr : Courir, le retour de Zatopek, le marathonien tchèque.
Notez que Camarades est le deuxième volet qui fait suite à Frères, spectacle sut le thème de la Guerre d’Espagne, donné au Dôme de St-Avé, le 18 novembre.
La Compagnie Les Invendus, en résidence de création à l’Asphodèle, donnera ce soir un aperçu de son spectacle Influence, jonglage et danse.
Le réseau des médiathèques, de son côté, présente dans chacune des médiathèques de la Communauté des spectacles et des animations en grand nombre, souvent pour les plus petits, mais aussi pour tout public.
A Caden, les Digitales, outre l’exposition permanente des maquettes agricoles d’Albert Sevestre, propose deux espaces de création à disposition des associations (Esquisses et Traces, la Causette des Cousettes) et des professionnels. Jusqu’à ce dimanche 26 septembre, on peut voir l’exposition #365, Unpacked. Puis du 1er octobre au 12 décembre, Estrans Tissés, de Véronique Bécaert et du 1er avril au 5 juin, Saisons polaires, du Collectif Les Corbeaux Dynamite.
Une année Festi Mômes
C’était un événement annuel, ce festival dédié à la petite enfance. Depuis 2014, on n’a plus qu’une biennale… Reviendra-t-on sur cette décision, comme l’a fait la ville de Questembert pour le salon du livre ? On verra, mais profitons de l’édition 2021, dont le programme sera présenté bientôt. Cependant l’idée de spectacles pour les tout-petits a largement essaimé dans les propositions du réseau des médiathèques et du service enfance-jeunesse, qui accueillent en résidence les compagnies Debout-dehors et la Baldufa.
A l’Asphodèle, il y a aura aussi….
En dehors de la programmation pilotée par Questembert Communauté, l’Asphodèle accueillera aussi le samedi 19 février l’Orchestre National de Bretagne pour un concert musique classique et musique africaine Into Africa, Hae ke Kae / Where is home ?
Un spectacle original, pour tous à partir de 6 ans, un concert dessiné, Cache-toi Arsène,avec Ronal Badel (lecture et dessin) et Marion Le Berre (piano) Le samedi 4 décembre, la batterie-fanfare de Noyal-Muzillac donnera son concert annuel. Enfin, le Fest-Noz du TrioAlain Pennecet Ampouailha été reporté au mois de novembre.
Plus loin dans l’année, et on y reviendra, un temps fort culturel et artistique pour les enfants et les familles, Traces, avec Hugo Duras. Ainsi que deux propositions du Renouveau Lyrique : Les Folies Offenbach (31 mars) et La Flûte déjantée (24 mai).
Pour vous balader en ville. Et découvrir le parcours photos dans le centre ville, un parcours fléché qui vous fait (re)découvrir Questembert d’hier et d’aujourd’hui avec des images des vieux métiers, les fileuses, le pochonnier (voir Le parler gallo, p 148) ou des photos des artisans de notre ville, le boucher et son épouse, la fleuriste magnifiquement photographiés par Audrey Guillou. Sans oublier les photos XXL collées sur les murs ici et là (voir le plan ci-dessous)
Les parcours en ville
Pour vous balader sur le nouveau circuit nature et patrimoine qui vous conduit jusqu’à la Chapelle de St-Jean (visite possible en prenant la clé à l’OTSI) et au moulin de Tohon avant de vous ramener en ville par le chemin rochu... Avec en chemin, des photos anciennes de la commune.
Balade nature et patrimoine
Piques Niques animés
Pic’Nic et Croc’Notes, c’est le nom de ces soirées simples et sympathiques proposées par le service municipal de la culture. Elles ont été inaugurées et testées l’été dernier. C’est simple : on vient à partir de 19h avec son pique-nique (on peut acheter ce qu’il faut au marché du mercredi sous les Halles), il y a des tables (ou pas, si on veut) et de la musique, des contes, etc. C’est gratuit avec une buvette sur place.
Pas de chance, vous avez manqué la première de cette année (moi aussi, on n’est pas toujours disponible!), qui a été un vrai succès (voir par exemple ici sur le site des infos du pays gallo.
Ce mercredi 21 juillet, au vieux presbytère, soirée gallèse avec Matao Rollo, conteur (gallo et français). Lectures par la médiathèque à partir de 17h.
Trois autres dates pour pic nic et croc’notes, les mercredis 4 août, 11 août, 18 août…
Mais aussi le mercredi 28 juillet à 18h, sous les Halles un concert avec Fanch, suivi d’un repas sous les Halles ; c’est proposé par l’asso Convivi’halles. On y reviendra. Mais c’est déjà dans la dernière page de la brochure municipale. Voir plus bas.
Mardis de pays
Là encore, vous avez manqué le premier, mardi 20 juillet, mais le mardi 10 août à 20h30 à la chapelle St-Jean, vous irez Au jardin d’amour : la harpe de Molène Galard accompagnera la voix de Yannick Gargam pour des chants traditionnels de Haute-Bretagne.
Les mardis de pays sont des animations proposées par Rochefort-en-Terre Tourisme dans toutes les communes de Questembert communauté (voir ici l’agenda).
Les mardis de pays à Questembert
Les concerts du marché
Sans la dynamique de l’associationles orgues de Questembert , personne ou presque ne pourrait apprécier la qualité de cet instrument d’abord dédié aux musiques d’église. L’association vous donne rendez-vous les lundis de l’été à 11h pour les concerts du marché.
Samedi 15 août – 20h30, Tiuin Quartet – musique Irlandaise
Et puis quoi encore ?
On en reparlera… des pic nic et croc’notes du mois d’août, d’un petit coup de cirque au Pré des Garçailles, d’un concert par le quatuor Brocéliande de l’orchestre de Bretagne. Etc. Plein de plaisirs d’été. Mais je ne dis rien encore de l’Inopiné Festival, samedi 28 août.
Une belle programmation à retrouver ici avec un prix des séances des plus raisonnables. En jauge réduite, pas plus de 49 places par salle en raison des contraintes sanitaires, mais le pass ne sera pas nécessaire.
Maxime Picard, élu à Questembert, est aussi conseiller régional. A ce titre, il suit de prés les dossiers locaux, mais il a aussi une délégation sur les questions d’emploi et de formation. Il répond à mes questions.
L’action régionale, c’est quoi pour Questembert ?
Maxime Picard : Pour résumer, il faut retenir le lycée, la desserte ferroviaire en compétences propres, mais aussi le développement économique, l’emploi, la formation professionnelle, l’aménagement du territoire en coopération avec les acteurs locaux.
La Région a la responsabilité des lycées et donc du lycée Marcellin Berthelot….
Maxime Picard : Oui, c’est là où la Région met le plus de crédits. Nous avons désormais une idée précise du programme de travaux, pour une enveloppe aussi élevée qu’un lycée neuf, soit plus de 20 millions d’Euros.
Le lycée Marcellin Berthelot sera complètement rénové pour plus de 20 M€
La restauration scolaire est un gros point faible du lycée actuellement puisque la cuisine n’accueille pas de légumerie et ne peut donc pas stocker de produits frais, ou si peu. Ce sera l’un des objets des travaux. A l’échelle du Pays de Vannes, nous avons un Plan alimentaire Territorial qui n’est pas fabuleux mais qui dit évidemment que manger local est une priorité. Pour cela, il faut que l’acheteur de la restauration scolaire collège/lycée ait les moyens matériels, financiers et les directives en ce sens. Or ce n’est pas le cas, avec au passage l’incongruité que ces acheteurs sont des fonctionnaires d’Etat qui répondent plus ou moins à des consignes de départements et de régions. Ce n’est pas logique du tout.
J’entends dire que ça coince avec le département qui construit un collège neuf…
Maxime Picard : On se souvient de la scène : en janvier 2019, François Goulard s’était invité aux vœux de Mme Martin, alors maire de notre commune. Il avait alors annoncé la livraison d’un collège neuf dans un délai record : 2021!. Boris Lemaire en avait parlé dans cet article Des voeux, une annonce, et une certaine manière de faire de la politique ! Résultat ? Pour aller le plus vite possible, le département a placé le collège dans les espaces vides, sans s’interroger sur le devenir du restaurant scolaire qui dépend du lycée. Ce dernier va rentrer dans l’enceinte du lycée et disparaître du parking des Buttes. Le nouveau collège, lui, « avance » au ras de la voirie actuelle. C’est très malheureux et pas pertinent du tout ! Visiblement, les considérations politiciennes ont prévalu et pas la sécurité de nos enfants autour des cars scolaires. Le maire de Questembert va lancer une étude urbaine sur toute cette zone pour améliorer au maximum les aménagements de ce parking qui doit certes accueillir des véhicules mais aussi organiser la circulation des piétons et autres cyclistes.
La Région s’investit dans les mobilités, et particulièrement la desserte ferroviaire
Maxime Picard : Pour la Gare de Questembert, on en est pour un lundi « normal » par exemple à 26 arrêts, 13 dans chaque sens. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter, certes doucement, mais constamment. C’est un bon résultat, et les enjeux pour aller plus loin sur cette ligne entre Quimper et Rennes sont nombreux : numériser la ligne pour réduire la taille des sillons, centralisés en gare Montparnasse et qui peut permettre en toute sécurité d’augmenter le trafic.
La signalisation numérique permet des cadences plus rapides : moins de temps entre deux trains successifs sur une même voie.
Rappelons aussi que cette ligne accueille les TGV qui vont à la pointe de la Bretagne. Rappelons qu’il faut du fret pour réduire le nombre de poids lourds sur nos routes. Rappelons enfin que les lignes longues européennes, les fameux trains de nuit qui reliaient hier la Bretagne à l’Espagne, demain à Bruxelles, ces trains là ont disparu alors que les « Intercités » Quimper-Hendaye existaient encore il y a peu. Dommage car les Nantes-Lyon et les Nantes-Bordeaux existent encore et ce sont des lignes qui ne passent pas par Paris !
La Région gère aussi le transport scolaire
Maxime Picard : La Région a récupéré les 4 services de transport scolaire des 4 départements. Chaque système était très différent : en Ille-et-Vilaine, la moitié du service était gérée en direct par le Département. En Finistère, les cars scolaires étaient aussi des lignes régulières pour les voyageurs adultes. Le service des Côtes d’Armor avait les tarifs les plus élevés, et le Morbihan avait autant d’arrêts que les 3 autres réunis. Autant dire qu’unifier le service est plus que sportif. Ajoutons une originalité questembertoise avec un syndicat local de transport que nous avons toutes les peines à dissoudre… Au final, la sagesse était de ne pas trop bousculer le service en place le temps de se rôder. Ce n’est pas parfait, mais on y arrive lentement.
Et cette délégation pour l’Emploi, en quoi ça consiste ?
Maxime Picard : On est passé sans transition d’une période faste à une période de crise. Le chiffre du chômage approchait les 7%. Il est désormais bien plus élevé. Surtout, toute notre économie vit sous perfusion et nul ne mesure la profondeur de la crise encore aujourd’hui. Dans cette période, nous avons veillé à ce que l’armature de formation tienne le choc. Les structures de l’éducation de notre territoire, le lycée et la MFR sont solides. D’autres organismes privés ont souffert. C’est surtout l’apprentissage qui nous inquiète tant la réforme du pouvoir actuel n’a pas compris que s’en remettre à la conjoncture économique comportait un risque. Et nous y sommes. Quelle entreprise peut s’engager aisément aujourd’hui à accueillir un apprenti dans le contexte ? Du coup, nous travaillons sur deux sujets : le premier va commencer bientôt et vise à relier l’insertion sociale et professionnelle des départements et la formation professionnelle. C’est le Conseil Départemental du Finistère qui est à l’origine de l’expérimentation. L’autre est la mise en place d’une plateforme d’orientation tout au long de la vie. Car nous voulons consacrer un véritable droit à l’orientation professionnelle.
Mais plus précisément, que fait la Région en soutien à notre territoire ?
Maxime Picard : La relation de la Région avec les Territoires est ancienne. Depuis de nombreuses années, des appels à projets ont été lancés qui permettaient de retravailler l’attractivité des centres-bourgs. Il est triste que notre commune ne s’y soit pas inscrite, à l’instar de nos voisins de La Vraie-Croix, de Noyal-Muzillac, voire d’Allaire. Les enveloppes financières allaient de 600000 à un million d’Euros … Au-delà, nous aurons un sujet d’aménagement délicat à Célac sur la continuité écologique de l’Etang avec la rivière du Tohon, et un autre sur le plan régional de gestion des déchets. Globalement, le soutien de la Région passait hier par le Pays de Vannes. Le choix qui ne me convainc pas est de caler un dialogue uniquement entre la Région et les intercommunalités. Or, le Pays de Vannes fonctionnait très bien, avec une belle articulation entre l’Agglomération de Vannes et les territoires de Muzillac et Questembert. Pierre Le Bodo puis David Robo ont validé cette dynamique et nous voulons la poursuivre. Il faudra que la Région l’entende et le permette !
Les seniors sont une ressource pour nos territoires ! Oui, et ils le resteront longtemps si nous facilitons leur autonomie, si nous les maintenons dans la vie collective et ses réseaux. C’est autour de ces questions que nous pourrons débattre avec Patrice Le Penhuizic, président de Questembert Communauté, Elisabeth Pédrono-Jouneaux, conseillère régionale de Bretagne en charge du suivi des politiques de santé, et Odile Plan, présidente de l’association Or gris. Cette réunion débat a été initiée par la section PS de Questembert-Allaire avec le soutien des sections de Guer et de Ploërmel.
Un débat par internet ! Contraintes sanitaires obligent, ce ne sera pas salle Alan Meur, mais sur internet avec ZOOM. Cela s’appelle un webinaire! (mot valise web+séminaire). Il suffit de vous connecter sur https://us02web.zoom.us/j/89166257648; puis de taper l’identifiant de la réunion : 891 6625 7648.
La date et l’heure Ce sera Mercredi 10 février 2021 de 18 h 30 à 20 h
Qui sont les intervenants ?
Patrice Le Penhuizic, maire de Lauzach, président de Questembert Communauté. Jusqu’en 2014, il était vice-président de la Communauté en charge du service Gérontologie. Il a été à l’initiative des Cafés des âges, présentés par Jean Michel Caudron à l’assemblée communautaire de 2006 sous le titre Vieillir c’est vivre. Puis il y avait eu une soirée à Caden et une autre à Lauzach. Patrice Le Penhuizic avait été aussi à l’origine de la Maison d’Accueil Communautaire qui propose des rencontres aux personnes âgées qui le souhaitent.
Elisabeth Jouneaux Pédrono, cadre de santé à l’IFSI de Pontivy, est conseillère régionale déléguée aux formations sanitaires et sociales au Conseil régional de Bretagne.
Maxime Picard est vice-président de Questembert Communauté en charge des affaires économiques ; après six mois en responsabilité, au seuil de la nouvelle année, il fait le point sur la situation locale et trace des pistes d’action.
En quelques mots, quelle est la situation économique globale de Questembert Communauté ? Maxime Picard : Je peux dire que ça va plutôt bien malgré le contexte sanitaire. Je travaille en toute confiance avec la commission économique, avec le soutien de notre chargé de mission.
Le siège de Questembert Communauté
Où en est, à ce jour, l’extension de la zone du Flachec à Berric ? Maxime Picard : Le schéma d’aménagement est pratiquement achevé et validé. Presque tous les lots sont vendus ou réservés, il en reste deux pour lesquels des porteurs de projets se sont signalés. La demande reste forte. Nous avons encore un problème à résoudre : un accès sécurisé et commun sur la Route départementale pour la zone communautaire et le site industriel de la SPI DIANA. Nous avons trouvé un accord de principe qui semble convenir à tous. Il reste à finaliser tout cela avec le département et l’entreprise.
La Hutte St-Pierre à la Vraie-Croix est aussi une zone attractive? Maxime Picard : Cette zone est l’objet de projets très intéressants : logistique industrielle, renfort de projets agricoles du territoire (maraîchage) et réflexion sur la station gaz avec Morbihan Energies.
A Questembert, le premier sujet est sans doute la transformation du secteur de Cléherlan Maxime Picard : Les deux premières entreprises à s’installer sont la SCOP ECHOPAILLE et les Transports de l’Arz (Le Nocher). Le projet sur lequel nous travaillons est la reprise du site de Nutréa, ex Guyomarc’h. L’idée est de conserver les atouts du site et notamment sa voie ferroviaire, et d’en faire un lieu logistique. Cela implique de remanier les bâtiments actuels, et en particulier d’abattre la tour. Cette opération coûterait à elle seule 1.2 million d’euros, mais les porteurs de projet semblent prêts. J’attache une importance particulière aux enjeux de reprise des friches industrielles car nous ne pouvons plus nous permettre de « sacrifier » des espaces rendus inutiles.
L’usine Guyomarc’h, devenue Nutréa, va s’effacer du paysage
Dans le secteur, il y a aussi la gare, avec le projet de MSAP, l’ancien site de la CECAB… Maxime Picard : Oui, on a trois ou quatre gros sujets : la MSAP (Maison de Services au Public), un bâtiment tertiaire (entre 1200 et 1500 m²), le bâtiment de la gare dont l’étage sera disponible (et rénové par la SNCF), les parkings à compléter après la démolition du vieux bâtiment CECAB, où il y a des problèmes de dépollution. Sans parler de la desserte ferroviaire qui va encore s’améliorer. Dans le plan de composition initial de 2012, il y avait deux bâtiments entourant au Nord et au Sud le site de la Communauté.
La plan d’aménagement de la Gare, tel qu’il était prévu en 2012
Pour la MSAP, qui deviendra une maison « France-Services », la question est de savoir si elle doit se positionner dans le bâtiment communautaire ou dans un nouveau bâtiment, qui se placerait au Sud du siège communautaire. Pour l’autre bâtiment, vu les sollicitations d’entreprises tertiaires, nous pourrons confier cette construction à un promoteur privé. Ça bouge bien du côté de la Gare. Et lorsque la signalisation de la voie ferrée sera complètement numérisée, il sera possible d’accroître la fréquence des trains et donc d’améliorer la desserte, avec des arrêts supplémentaires à Questembert, à Malansac ; on pourra même envisager de redonner vie à la halte de La Vraie-Croix.
Pour Questembert, il faut aussi parler de Lenruit, de la zone des Hibiscus, de Kervault. Maxime Picard : A Lenruit, nous devrons aussi prendre notre part de responsabilité à côté de l’acteur principal qu’est le groupe Intermarché. Dans la zone des Hibiscus, il reste surtout la parcelle (environ 8000 m²) en face du centre de secours avec vue sur l’avenue des Azalées. La réflexion avance, nous avons des contacts, mais rien n’est arrêté. A Kervault, la commercialisation des terrains se poursuit, mais il reste un enjeu sur la route de Bocquignac qui aurait dû être traité dans une OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) dans le PLUi. Ce secteur est en fort développement en matière d’habitat ; il faut donc bien analyser les flux futurs et adapter les voiries du secteur à cette augmentation des passages.
L’OAP aurait dû prévoir un accès de la ZA vers la départementale!
Et la pépinière ? C’était à la fois une vitrine et un outil pour soutenir la création d’entreprises ? Maxime Picard : Oui, la pépinière a rempli son rôle. Comme on le voit dans cet extrait du rapport d’activités 2019 (page 26), la pépinière créée en 2003 a permis d’accueillir 29 entreprises, dont les 2/3 sont toujours actives. Une bonne partie a pu s’installer sur le territoire, et donc créer des emplois.
Rapport d’activités 2019 page 26
Le bâtiment a été vendu à l’entreprise qui l’occupait. Il aurait sans doute été préférable d’aider cette belle entreprise à construire un bâtiment parfaitement adapté à ses besoins, par exemple avec un pont roulant. La communauté aurait ainsi conservé sa vitrine d’accueil. Il faut maintenant reprendre la réflexion… et probablement en profiter pour changer de mode d’accompagnement des nouveaux projets de création d’entreprises. Il faudra néanmoins disposer d’outils fonciers et immobiliers à un moment donné.
Le projet « petites villes de demain », ça ne concerne pas que la ville -centre, n’est-ce pas ? Maxime Picard : En effet, même si le cœur du projet c’est la ville-centre, il concerne tout le territoire communautaire et toute l’offre de services marchands et non-marchands. C’est pourquoi la commission économique va s’impliquer dans la réflexion… et dans les actions qui en découleront. S’ajoute le sujet de l’animation commerciale des centre-bourgs, qui est encore plus liée à l’action économique du territoire.
On n’a pas parlé des autres zones d’activité de la Communauté, elles sont importantes pourtant. Maxime Picard : Oui, en premier lieu, celle de la Chaussée à Malansac, qui s’est bien remplie, mais où il reste quelques espaces disponibles. Comme à Caden (Penhouet), à Molac (la Brouée) à St-Gravé (Lanvaux). La zone de la Nuais ne bouge pas trop, mais peut-être les parcelles sont-elles trop petites. Un effort d’aménagement est envisageable. Quant à la zone de la Haie à Lauzach, où nous avons une grande réserve foncière, près de la RN 165 (Nantes-Vannes), nous réfléchissons à son aménagement, mais il faut traiter en priorité l’accès à la RD 140 au Pont de Puyl : le pont est très fragile… et c’est l’accès à Procanar !
La zone de la Haye et l’accès sur la RD
Merci pour ce tout d’horizon très intéressant. En conclusion, quelle est la priorité en ce début d’année ? Maxime Picard : Paradoxalement, la priorité est agricole alors que l’on vient de parler industrie et artisanat. Nous partons presque d’une page blanche puisque notre dispositif existant consiste à verser une prime à l’installation d’agriculteurs sur le territoire. Mais cette action est en réalité portée par la chambre d’agriculture, à raison d’ailleurs. Car notre objectif est bien d’augmenter le nombre d’agriculteurs sur notre territoire. Dans le même esprit, nous disposons d’un levier conséquent avec la restauration collective, et pour nous, la restauration scolaire.Manger local, manger des produits de qualité, bio, de saison, voilà un projet simple à énoncer. Pour ce faire, il faut affirmer une volonté forte car les écueils sont nombreux. Nous avons cependant une chance dans ce projet : la locomotive de la Métropole Nantaise. Dès lors que Nantes Métropole propose une approche partenariale aux collectivités « voisines » et qu’elle souhaite que ses enfants mangent réellement des produits locaux, alors nous pouvons imaginer d’organiser et structurer notre territoire pour répondre à cette intention affichée par Johanna Rolland, maire de Nantes. Pour la première réunion de la commission agricole du mandat, j’ai convié Aziliz Gouez, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de « l’alliance des territoires » qui viendra nous expliquer comment elle envisage cette coopération entre nos deux territoires. L’enjeu dépasse d’ailleurs cette seule question de la restauration scolaire, puisque la métropole nantaise organise aussi le deuxième marché de gros français après Rungis, le « Min » (marché d’intérêt national).