Conseil communautaire lundi à l’Asphodèle

Lundi 27 septembre 2021 à 18h30, à l’Asphodèle, réunion du Conseil de Questembert Communauté

La séance sera diffusée en direct via la chaîne « You Tube » de Questembert Communauté. ainsi que sur les Infos du pays gallo.

L’accès au public pourra être autorisé, sans pass sanitaire, cependant sous respect des conditions sanitaires en vigueur et de la distanciation physique, soit port du masque obligatoire.

L’ordre du jour est téléchargeable ici.

A l’Asphodèle, présentation de la saison

Vendredi 24, à 20h30, Questembert Communauté présente sa saison culturelle à l’Asphodèle. C’est gratuit, en accès libre avec passe sanitaire, dans la mesure des places disponibles. Après une année de privations, ça va nous faire du bien à tous, et le programme est attractif, éclectique, pour des publics variés… Il est aussi de grande qualité.

Le programme complet est à télécharger ici

Nous donner envie…

C’est le premier objectif de la soirée de présentation. En quelques mots, en quelques images, vous aurez un aperçu des spectacles proposés au cours de l’année à l’Asphodèle, mais aussi vous découvrirez l’offre très diversifiée du réseau des médiathèques de Questembert Communauté ainsi que les activités du Centre culturel les Digitales à Caden.

  • 7 oct : So Lune, du chant, du violoncelle, de l’électro
  • 17 nov : Lior Show, un solo… collectif ! Chant, discussion, improvisation
  • 13 janv : Le Bourgeois Gentilhomme, un classique, mais sorti de la naphtaline !
  • 20 janv : Camarades, 1968, Colette à St-Nazaire, Nantes, Paris, Allemagne,
  • 26 fév : ExCENTRIQUES, ils réinventent la roue, pour danser, rire et rêver
  • 12 mars : Respire, un piano qui redonne du souffle
  • 24 mars : G.R.A.I.N, de folie ?
  • 29 avr : Courir, le retour de Zatopek, le marathonien tchèque.

Notez que Camarades est le deuxième volet qui fait suite à Frères, spectacle sut le thème de la Guerre d’Espagne, donné au Dôme de St-Avé, le 18 novembre.

La Compagnie Les Invendus, en résidence de création à l’Asphodèle, donnera ce soir un aperçu de son spectacle Influence, jonglage et danse.

Le réseau des médiathèques, de son côté, présente dans chacune des médiathèques de la Communauté des spectacles et des animations en grand nombre, souvent pour les plus petits, mais aussi pour tout public.

A Caden, les Digitales, outre l’exposition permanente des maquettes agricoles d’Albert Sevestre, propose deux espaces de création à disposition des associations (Esquisses et Traces, la Causette des Cousettes) et des professionnels. Jusqu’à ce dimanche 26 septembre, on peut voir l’exposition #365, Unpacked. Puis du 1er octobre au 12 décembre, Estrans Tissés, de Véronique Bécaert et du 1er avril au 5 juin, Saisons polaires, du Collectif Les Corbeaux Dynamite.

Une année Festi Mômes

C’était un événement annuel, ce festival dédié à la petite enfance. Depuis 2014, on n’a plus qu’une biennale… Reviendra-t-on sur cette décision, comme l’a fait la ville de Questembert pour le salon du livre ? On verra, mais profitons de l’édition 2021, dont le programme sera présenté bientôt. Cependant l’idée de spectacles pour les tout-petits a largement essaimé dans les propositions du réseau des médiathèques et du service enfance-jeunesse, qui accueillent en résidence les compagnies Debout-dehors et la Baldufa.

A l’Asphodèle, il y a aura aussi….

En dehors de la programmation pilotée par Questembert Communauté, l’Asphodèle accueillera aussi le samedi 19 février l’Orchestre National de Bretagne pour un concert musique classique et musique africaine Into Africa, Hae ke Kae / Where is home ?

Un spectacle original, pour tous à partir de 6 ans, un concert dessiné, Cache-toi Arsène, avec Ronal Badel (lecture et dessin) et Marion Le Berre (piano) Le samedi 4 décembre, la batterie-fanfare de Noyal-Muzillac donnera son concert annuel. Enfin, le Fest-Noz du Trio Alain Pennec et Ampouailh a été reporté au mois de novembre.

Plus loin dans l’année, et on y reviendra, un temps fort culturel et artistique pour les enfants et les familles, Traces, avec Hugo Duras. Ainsi que deux propositions du Renouveau Lyrique : Les Folies Offenbach (31 mars) et La Flûte déjantée (24 mai).

Plaisirs d’été à Questembert

Besoin de personne….

Pour vous balader en ville. Et découvrir le parcours photos dans le centre ville, un parcours fléché qui vous fait (re)découvrir Questembert d’hier et d’aujourd’hui avec des images des vieux métiers, les fileuses, le pochonnier (voir Le parler gallo, p 148) ou des photos des artisans de notre ville, le boucher et son épouse, la fleuriste magnifiquement photographiés par Audrey Guillou. Sans oublier les photos XXL collées sur les murs ici et là (voir le plan ci-dessous)

Les parcours en ville

Pour vous balader sur le nouveau circuit nature et patrimoine qui vous conduit jusqu’à la Chapelle de St-Jean (visite possible en prenant la clé à l’OTSI) et au moulin de Tohon avant de vous ramener en ville par le chemin rochu... Avec en chemin, des photos anciennes de la commune.

Balade nature et patrimoine

Piques Niques animés

Pic’Nic et Croc’Notes, c’est le nom de ces soirées simples et sympathiques proposées par le service municipal de la culture. Elles ont été inaugurées et testées l’été dernier. C’est simple : on vient à partir de 19h avec son pique-nique (on peut acheter ce qu’il faut au marché du mercredi sous les Halles), il y a des tables (ou pas, si on veut) et de la musique, des contes, etc. C’est gratuit avec une buvette sur place.

Pas de chance, vous avez manqué la première de cette année (moi aussi, on n’est pas toujours disponible!), qui a été un vrai succès (voir par exemple ici sur le site des infos du pays gallo.

Ce mercredi 21 juillet, au vieux presbytère, soirée gallèse avec Matao Rollo, conteur (gallo et français). Lectures par la médiathèque à partir de 17h.

Trois autres dates pour pic nic et croc’notes, les mercredis 4 août, 11 août, 18 août…

Mais aussi le mercredi 28 juillet à 18h, sous les Halles un concert avec Fanch, suivi d’un repas sous les Halles ; c’est proposé par l’asso Convivi’halles. On y reviendra. Mais c’est déjà dans la dernière page de la brochure municipale. Voir plus bas.

Mardis de pays

Là encore, vous avez manqué le premier, mardi 20 juillet, mais le mardi 10 août à 20h30 à la chapelle St-Jean, vous irez Au jardin d’amour : la harpe de Molène Galard accompagnera la voix de Yannick Gargam pour des chants traditionnels de Haute-Bretagne.

Les mardis de pays sont des animations proposées par Rochefort-en-Terre Tourisme dans toutes les communes de Questembert communauté (voir ici l’agenda).

Les mardis de pays à Questembert

Les concerts du marché

Sans la dynamique de l’association les orgues de Questembert , personne ou presque ne pourrait apprécier la qualité de cet instrument d’abord dédié aux musiques d’église. L’association vous donne rendez-vous les lundis de l’été à 11h pour les concerts du marché.

Les concerts de l’été

A la Chapelle St-Michel

L’association Art et culture chapelle St-Michel propose 3 concerts pendant l’été.

Et puis quoi encore ?

On en reparlera… des pic nic et croc’notes du mois d’août, d’un petit coup de cirque au Pré des Garçailles, d’un concert par le quatuor Brocéliande de l’orchestre de Bretagne. Etc. Plein de plaisirs d’été. Mais je ne dis rien encore de l’Inopiné Festival, samedi 28 août.

Sans oublier notre cinéma

Une belle programmation à retrouver ici avec un prix des séances des plus raisonnables. En jauge réduite, pas plus de 49 places par salle en raison des contraintes sanitaires, mais le pass ne sera pas nécessaire.

Tout le programme (ou presque)

Notre territoire et la Région Bretagne

Maxime Picard, élu à Questembert, est aussi conseiller régional. A ce titre, il suit de prés les dossiers locaux, mais il a aussi une délégation sur les questions d’emploi et de formation. Il répond à mes questions.

L’action régionale, c’est quoi pour Questembert ?

Maxime Picard : Pour résumer, il faut retenir le lycée, la desserte ferroviaire en compétences propres, mais aussi le développement économique, l’emploi, la formation professionnelle, l’aménagement du territoire en coopération avec les acteurs locaux.

La Région a la responsabilité des lycées et donc du lycée Marcellin Berthelot….

Maxime Picard : Oui, c’est là où la Région met le plus de crédits. Nous avons désormais une idée précise du programme de travaux, pour une enveloppe aussi élevée qu’un lycée neuf, soit plus de 20 millions d’Euros.

Le lycée Marcellin Berthelot sera complètement rénové pour plus de 20 M€

La restauration scolaire est un gros point faible du lycée actuellement puisque la cuisine n’accueille pas de légumerie et ne peut donc pas stocker de produits frais, ou si peu. Ce sera l’un des objets des travaux. A l’échelle du Pays de Vannes, nous avons un Plan alimentaire Territorial qui n’est pas fabuleux mais qui dit évidemment que manger local est une priorité. Pour cela, il faut que l’acheteur de la restauration scolaire collège/lycée ait les moyens matériels, financiers et les directives en ce sens. Or ce n’est pas le cas, avec au passage l’incongruité que ces acheteurs sont des fonctionnaires d’Etat qui répondent plus ou moins à des consignes de départements et de régions. Ce n’est pas logique du tout.

J’entends dire que ça coince avec le département qui construit un collège neuf

Maxime Picard : On se souvient de la scène : en janvier 2019, François Goulard s’était invité aux vœux de Mme Martin, alors maire de notre commune. Il avait alors annoncé la livraison d’un collège neuf dans un délai record : 2021!. Boris Lemaire en avait parlé dans cet article Des voeux, une annonce, et une certaine manière de faire de la politique ! Résultat ? Pour aller le plus vite possible, le département a placé le collège dans les espaces vides, sans s’interroger sur le devenir du restaurant scolaire qui dépend du lycée. Ce dernier va rentrer dans l’enceinte du lycée et disparaître du parking des Buttes. Le nouveau collège, lui, « avance » au ras de la voirie actuelle. C’est très malheureux et pas pertinent du tout !
Visiblement, les considérations politiciennes ont prévalu et pas la sécurité de nos enfants autour des cars scolaires. Le maire de Questembert va lancer une étude urbaine sur toute cette zone pour améliorer au maximum les aménagements de ce parking qui doit certes accueillir des véhicules mais aussi organiser la circulation des piétons et autres cyclistes.

La Région s’investit dans les mobilités, et particulièrement la desserte ferroviaire

Maxime Picard : Pour la Gare de Questembert, on en est pour un lundi « normal » par exemple à 26 arrêts, 13 dans chaque sens. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter, certes doucement, mais constamment. C’est un bon résultat, et les enjeux pour aller plus loin sur cette ligne entre Quimper et Rennes sont nombreux : numériser  la ligne pour réduire la taille des sillons, centralisés en gare Montparnasse et qui peut permettre en toute sécurité d’augmenter le trafic.

La signalisation numérique permet des cadences plus rapides : moins de temps entre deux trains successifs sur une même voie.

Rappelons aussi que cette ligne accueille les TGV qui vont à la pointe de la Bretagne. Rappelons qu’il faut du fret pour réduire le nombre de poids lourds sur nos routes. Rappelons enfin que les lignes longues européennes, les fameux  trains de nuit qui reliaient hier la Bretagne à l’Espagne, demain à Bruxelles, ces trains là ont disparu alors que les « Intercités » Quimper-Hendaye existaient encore il y a peu. Dommage car les Nantes-Lyon et les Nantes-Bordeaux existent encore et ce sont des lignes qui ne passent pas par Paris !

La Région gère aussi le transport scolaire

Maxime Picard : La Région a récupéré les 4 services de transport scolaire des 4 départements. Chaque système était très différent : en Ille-et-Vilaine, la moitié du service était gérée en direct par le Département. En Finistère, les cars scolaires étaient aussi des lignes régulières pour les voyageurs adultes. Le service des Côtes d’Armor avait les tarifs les plus élevés, et le Morbihan avait autant d’arrêts que les 3 autres réunis. Autant dire qu’unifier le service est plus que sportif.
Ajoutons une originalité questembertoise avec un syndicat local de transport que nous avons toutes les peines à dissoudre… Au final, la sagesse était de ne pas trop bousculer le service en place le temps de se rôder. Ce n’est pas parfait, mais on y arrive lentement.

Et cette délégation pour l’Emploi, en quoi ça consiste ?

Maxime Picard : On est passé sans transition d’une période faste à une période de crise. Le chiffre du chômage approchait les 7%. Il est désormais bien plus élevé. Surtout, toute notre économie vit sous perfusion et nul ne mesure la profondeur de la crise encore aujourd’hui.
Dans cette période, nous avons veillé à ce que l’armature de formation tienne le choc. Les structures de l’éducation de notre territoire, le lycée et la MFR sont solides. D’autres organismes privés ont souffert. C’est surtout l’apprentissage qui nous inquiète tant la réforme du pouvoir actuel n’a pas compris que s’en remettre à la conjoncture économique comportait un risque. Et nous y sommes. Quelle entreprise peut s’engager aisément aujourd’hui à accueillir un apprenti dans le contexte ?
Du coup, nous travaillons sur deux sujets : le premier va commencer bientôt et vise à relier l’insertion sociale et professionnelle des départements et la formation professionnelle. C’est le Conseil Départemental du Finistère qui est à l’origine de l’expérimentation. L’autre est la mise en place d’une plateforme d’orientation tout au long de la vie. Car nous voulons consacrer un véritable droit à l’orientation professionnelle.

Mais plus précisément, que fait la Région en soutien à notre territoire ?

Maxime Picard : La relation de la Région avec les Territoires est ancienne.
Depuis de nombreuses années, des appels à projets ont été lancés qui permettaient de retravailler l’attractivité des centres-bourgs. Il est triste que notre commune ne s’y soit pas inscrite, à l’instar de nos voisins de La Vraie-Croix, de Noyal-Muzillac, voire d’Allaire. Les enveloppes financières allaient de 600000 à un million d’Euros …
Au-delà, nous aurons un sujet d’aménagement délicat à Célac sur la continuité écologique de l’Etang avec la rivière du Tohon, et un autre sur le plan régional de gestion des déchets.
Globalement, le soutien de la Région passait hier par le Pays de Vannes. Le choix qui ne me convainc pas est de caler un dialogue uniquement entre la Région et les intercommunalités. Or, le Pays de Vannes fonctionnait très bien, avec une belle articulation entre l’Agglomération de Vannes et les territoires de Muzillac et Questembert. Pierre Le Bodo puis David Robo ont validé cette dynamique et nous voulons la poursuivre. Il faudra que la Région l’entende et le permette !

Personnes âgées : maintenir l’autonomie et le lien social

Les seniors sont une ressource pour nos territoires ! Oui, et ils le resteront longtemps si nous facilitons leur autonomie, si nous les maintenons dans la vie collective et ses réseaux. C’est autour de ces questions que nous pourrons débattre avec Patrice Le Penhuizic, président de Questembert Communauté, Elisabeth Pédrono-Jouneaux, conseillère régionale de Bretagne en charge du suivi des politiques de santé, et Odile Plan, présidente de l’association Or gris. Cette réunion débat a été initiée par la section PS de Questembert-Allaire avec le soutien des sections de Guer et de Ploërmel.

Un débat par internet !
Contraintes sanitaires obligent, ce ne sera pas salle Alan Meur, mais sur internet avec ZOOM. Cela s’appelle un webinaire! (mot valise web+séminaire). Il suffit de vous connecter sur https://us02web.zoom.us/j/89166257648; puis de taper l’identifiant de la réunion : 891 6625 7648.

La date et l’heure
Ce sera Mercredi 10 février 2021 de 18 h 30 à 20 h

Qui sont les intervenants ?

Patrice Le Penhuizic, maire de Lauzach, président de Questembert Communauté. Jusqu’en 2014, il était vice-président de la Communauté en charge du service Gérontologie. Il a été à l’initiative des Cafés des âges, présentés par Jean Michel Caudron à l’assemblée communautaire de 2006 sous le titre Vieillir c’est vivre. Puis il y avait eu une soirée à Caden et une autre à Lauzach. Patrice Le Penhuizic avait été aussi à l’origine de la Maison d’Accueil Communautaire qui propose des rencontres aux personnes âgées qui le souhaitent.

Elisabeth Jouneaux Pédrono, cadre de santé à l’IFSI de Pontivy, est conseillère régionale déléguée aux formations sanitaires et sociales au Conseil régional de Bretagne.

Odile Plan, retraitée après une carrière centrée sur le développement des territoires, est la fondatrice de l’association Or Gris qui milite pour faire reconnaître les ressources que représentent les seniors dans nos territoires. A lire sur ce blog Les seniors une ressource pour nos territoires ou encore Un vieux peut en cacher un autre.

Questembert Communauté, au service du développement économique

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Maxime Picard

Maxime Picard est vice-président de Questembert Communauté en charge des affaires économiques ; après six mois en responsabilité, au seuil de la nouvelle année, il fait le point sur la situation locale et trace des pistes d’action.

En quelques mots, quelle est la situation économique globale de Questembert Communauté ?
Maxime Picard : Je peux dire que ça va plutôt bien malgré le contexte sanitaire. Je travaille en toute confiance avec la commission économique, avec le soutien de notre chargé de mission.

Le siège de Questembert Communauté

Où en est, à ce jour, l’extension de la zone du Flachec à Berric ?
Maxime Picard : Le schéma d’aménagement est pratiquement achevé et validé. Presque tous les lots sont vendus ou réservés, il en reste deux pour lesquels des porteurs de projets se sont signalés. La demande reste forte. Nous avons encore un problème à résoudre : un accès sécurisé et commun sur la Route départementale pour la zone communautaire et le site industriel de la SPI DIANA. Nous avons trouvé un accord de principe qui semble convenir à tous. Il reste à finaliser tout cela avec le département et l’entreprise.

Le Flachec, vue aérienne, Geoportail

La Hutte St-Pierre à la Vraie-Croix est aussi une zone attractive?
Maxime Picard : Cette zone est l’objet de projets très intéressants : logistique industrielle, renfort de projets agricoles du territoire (maraîchage) et réflexion sur la station gaz avec Morbihan Energies.

A Questembert, le premier sujet est sans doute la transformation du secteur de Cléherlan
Maxime Picard : Les deux premières entreprises à s’installer sont la SCOP ECHOPAILLE et les Transports de l’Arz (Le Nocher).
Le projet sur lequel nous travaillons est la reprise du site de Nutréa, ex Guyomarc’h. L’idée est de conserver les atouts du site et notamment sa voie ferroviaire, et d’en faire un lieu logistique. Cela implique de remanier les bâtiments actuels, et en particulier d’abattre la tour. Cette opération coûterait à elle seule 1.2 million d’euros, mais les porteurs de projet semblent prêts. J’attache une importance particulière aux enjeux de reprise des friches industrielles car nous ne pouvons plus nous permettre de « sacrifier » des espaces rendus inutiles.

L’usine Guyomarc’h, devenue Nutréa, va s’effacer du paysage

Dans le secteur, il y a aussi la gare, avec le projet de MSAP, l’ancien site de la CECAB…
Maxime Picard : Oui, on a trois ou quatre gros sujets : la MSAP (Maison de Services au Public), un bâtiment tertiaire (entre 1200 et 1500 m²), le bâtiment de la gare dont l’étage sera disponible (et rénové par la SNCF), les parkings à compléter après la démolition du vieux bâtiment CECAB, où il y a des problèmes de dépollution. Sans parler de la desserte ferroviaire qui va encore s’améliorer.
Dans le plan de composition initial de 2012, il y avait deux bâtiments entourant au Nord et au Sud le site de la Communauté.

La plan d’aménagement de la Gare, tel qu’il était prévu en 2012

Pour la MSAP, qui deviendra une maison « France-Services », la question est de savoir si elle doit se positionner dans le bâtiment communautaire ou dans un nouveau bâtiment, qui se placerait au Sud du siège communautaire.
Pour l’autre bâtiment, vu les sollicitations d’entreprises tertiaires, nous pourrons confier cette construction à un promoteur privé. Ça bouge bien du côté de la Gare. Et lorsque la signalisation de la voie ferrée sera complètement numérisée, il sera possible d’accroître la fréquence des trains et donc d’améliorer la desserte, avec des arrêts supplémentaires à Questembert, à Malansac ; on pourra même envisager de redonner vie à la halte de La Vraie-Croix.

Pour Questembert, il faut aussi parler de Lenruit, de la zone des Hibiscus, de Kervault.
Maxime Picard : A Lenruit, nous devrons aussi prendre notre part de responsabilité à côté de l’acteur principal qu’est le groupe Intermarché. Dans la zone des Hibiscus, il reste surtout la parcelle (environ 8000 m²) en face du centre de secours avec vue sur l’avenue des Azalées. La réflexion avance, nous avons des contacts, mais rien n’est arrêté. A Kervault, la commercialisation des terrains se poursuit, mais il reste un enjeu sur la route de Bocquignac qui aurait dû être traité dans une OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) dans le PLUi. Ce secteur est en fort développement en matière d’habitat ; il faut donc bien analyser les flux futurs et adapter les voiries du secteur à cette augmentation des passages.

L’OAP aurait dû prévoir un accès de la ZA vers la départementale!

Et la pépinière ? C’était à la fois une vitrine et un outil pour soutenir la création d’entreprises ?
Maxime Picard : Oui, la pépinière a rempli son rôle. Comme on le voit dans cet extrait du rapport d’activités 2019 (page 26), la pépinière créée en 2003 a permis d’accueillir 29 entreprises, dont les 2/3 sont toujours actives. Une bonne partie a pu s’installer sur le territoire, et donc créer des emplois.

Rapport d’activités 2019 page 26

Le bâtiment a été vendu à l’entreprise qui l’occupait. Il aurait sans doute été préférable d’aider cette belle entreprise à construire un bâtiment parfaitement adapté à ses besoins, par exemple avec un pont roulant. La communauté aurait ainsi conservé sa vitrine d’accueil. Il faut maintenant reprendre la réflexion… et probablement en profiter pour changer de mode d’accompagnement des nouveaux projets de création d’entreprises. Il faudra néanmoins disposer d’outils fonciers et immobiliers à un moment donné.

Le projet « petites villes de demain », ça ne concerne pas que la ville -centre, n’est-ce pas ?
Maxime Picard : En effet, même si le cœur du projet c’est la ville-centre, il concerne tout le territoire communautaire et toute l’offre de services marchands et non-marchands. C’est pourquoi la commission économique va s’impliquer dans la réflexion… et dans les actions qui en découleront. S’ajoute le sujet de l’animation commerciale des centre-bourgs, qui est encore plus liée à l’action économique du territoire.

On n’a pas parlé des autres zones d’activité de la Communauté, elles sont importantes pourtant. 
Maxime Picard : Oui, en premier lieu, celle de la Chaussée à Malansac, qui s’est bien remplie, mais où il reste quelques espaces disponibles. Comme à Caden (Penhouet), à Molac (la Brouée) à St-Gravé (Lanvaux). La zone de la Nuais ne bouge pas trop, mais peut-être les parcelles sont-elles trop petites. Un effort d’aménagement est envisageable.
Quant à la zone de la Haie à Lauzach, où nous avons une grande réserve foncière, près de la RN 165 (Nantes-Vannes), nous réfléchissons à son aménagement, mais il faut traiter en priorité l’accès à la RD 140 au Pont de Puyl : le pont est très fragile… et c’est l’accès à Procanar !

La zone de la Haye et l’accès sur la RD

Merci pour ce tout d’horizon très intéressant. En conclusion, quelle est la priorité en ce début d’année ? 
Maxime Picard : Paradoxalement, la priorité est agricole alors que l’on vient de parler industrie et artisanat. Nous partons presque d’une page blanche puisque notre dispositif existant consiste à verser une prime à l’installation d’agriculteurs sur le territoire. Mais cette action est en réalité portée par la chambre d’agriculture, à raison d’ailleurs. Car notre objectif est bien d’augmenter le nombre d’agriculteurs sur notre territoire.
Dans le même esprit, nous disposons d’un levier conséquent avec la restauration collective, et pour nous, la restauration scolaire. Manger local, manger des produits de qualité, bio, de saison, voilà un projet simple à énoncer. Pour ce faire, il faut affirmer une volonté forte car les écueils sont nombreux. Nous avons cependant une chance dans ce projet : la locomotive de la Métropole Nantaise. Dès lors que Nantes Métropole propose une approche partenariale aux collectivités « voisines » et qu’elle souhaite que ses enfants mangent réellement des produits locaux, alors nous pouvons imaginer d’organiser et structurer notre territoire pour répondre à cette intention affichée par Johanna Rolland, maire de Nantes.
Pour la première réunion de la commission agricole du mandat, j’ai convié Aziliz Gouez, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de « l’alliance des territoires » qui viendra nous expliquer comment elle envisage cette coopération entre nos deux territoires. L’enjeu dépasse d’ailleurs cette seule question de la restauration scolaire, puisque la métropole nantaise organise aussi le deuxième marché de gros français après Rungis, le « Min » (marché d’intérêt national).

Pierre Pavec, faire de la politique honnêtement

Pierre Pavec, ancien maire de Vannes, est décédé ce premier jour de février. À son épouse et à ses proches,  je veux présenter mes condoléances : ils garderont la douce mémoire d’un époux, d’un père, d’un grand-père, d’un ami. En tant qu’homme public, sa mémoire sera saluée comme il se doit par tous ceux qui ont travaillé avec lui, qui ont partagé ses choix ou qui les ont contestés : ils diront tous que sa droiture faisait honneur à la politique.

Pour ma part, j’ai vu son combat pour la création de l’Université de Bretagne Sud, puis pour son développement. Une réponse aux attentes des familles, mais on connaît l’impact des formations supérieures pour le rayonnement et l’attractivité d’une ville et d’un territoire.

J’ai eu la chance de travailler avec lui pour la création du Pays de Vannes. En 1999, la loi Voynet Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire propose la création des Pays, par regroupement volontaire des EPCI (Communautés de communes, communautés d’agglomération, districts, etc.) Les contrats seront le moyen principal de l’action publique avec les collectivités locales. Maire de Vannes et président du district, Pierre Pavec, malgré l’opposition du député François Goulard, va s’engager à fond dans la création du Pays de Vannes : le groupe de préfiguration rassemblait des élus de la Communauté d’Agglomération du Pays de Vannes (qui a remplacé le district en 1999,) des communautés du Loc’h (Grand-Champ), de Rhuys, de Muzillac, de la Roche-Bernard, de Questembert (communauté et SIVOM à l’époque.) A côté des élus, il y avait des représentants de la société civile, chambres consulaires, syndicats. Nous avons travaillé sous l’autorité (naturelle!) de Pierre Pavec avec l’appui d’un jeune géographe de l’UBS, Ronan Le Délézir pour rédiger la charte du territoire qui a servi de ligne conductrice pour le nouveau Pays de Vannes. Voir l’ouvrage de Ronan Le Délézir Les pays, une longue marche vers une évidence.

Une carte du Pays de Vannes, avant la création de GMVA

Une belle réussite ; avec pour moi, deux regrets : n’avoir pas réussi à faire étendre le SCOT de la CAPV à l’échelle du Pays et à faire créer une agence de développement comme Audélor à Lorient, ou AUDIAR à Rennes.

Ensuite, notre pays de Vannes a bien évolué. Comme on le voit dans mon article de 2012 Pays de Vannes, parlons du pays.

La loi Voynet prévoyait aussi la création dans les Pays de conseils de développement pour inclure les acteurs de la société civile dans l’élaboration des projets. Et c’est tout naturellement que Pierre Pavec en a été le premier président après avoir quitté la mairie en 2001. Là encore, il a montré sa capacité à fédérer les énergies et à dépasser les clivages, à « cross the aisle » (« traverser l’allée ») comme disent les sénateurs américains.

Pierre Pavec, un homme de conviction, défendant ses positions avec fermeté et courtoisie, mais capable de prendre en compte les idées et les propositions de ses adversaires. Une belle manière de faire de la politique. Respect !

Les vœux de Maxime Picard

Maire adjoint à Questembert, Vice-président de Questembert Communauté, Maxime Picard, qui est également conseiller régional, a présenté ses vœux en vidéo sur le site des infos du pays gallo. Je reviens sur sa brève intervention (4 minutes) pour en souligner les grandes lignes.

Pas de vœux publics cette année

En raison de la crise sanitaire, les élus se sont tournés vers la solution vidéo en ligne. Ça ne remplace pas le contact direct, mais il faudra attendre que la vaccination nous ait mis à l’abri du danger pour retrouver une vie normale. Sur ce point, Maxime Picard qu’il serait bon que les collectivités locales puissent apporter leur soutien à la mise en œuvre de la campagne de vaccination : chacun doit pouvoir contribuer à la solidarité face à la pandémie.

Une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et environnementale

Les effets de la pandémie se font sentir dans nos relations sociales : moins de contacts, plus d’isolement, tout cela est un peu déprimant, et encore plus difficile pour les plus fragiles. Sur le plan économique, la situation est grave, et certains secteurs n’ont presque plus d’activité : cafés et restaurants, mais aussi les cinémas, les salles de spectacles. Quand pourront-ils retrouver leur activité, nul peut le dire précisément. En attendant, nous pouvons contribuer à notre niveau par exemple en consommant localement, en utilisant les services « click and collect » quand ils ont proposés. Même si notre région est plus épargnée que d’autres, nous sommes soumis à la crise environnementale, et nous ne devons pas l’oublier malgré la prégnance de la crise sanitaire.

Une année d’élections régionales et départementales

L’année 2021 sera aussi une année d’élections : au mois de juin, en principe, nous serons appelés à voter pour les conseillers départementaux et régionaux. La situation actuelle, qui vient après les tensions sociales et les manifestations des gilets jaunes, renforce encore le climat de défiance vis-à-vis de tous les élus. Une défiance qui vient en partie de leur incapacité à donner des réponses adéquates aux attentes des citoyens. Les candidats devront éclairer les électeurs sur le bilan de leur action, et proposer des projets ambitieux pour le département et la région. Nos territoires ont des atouts, qui nous permettent de rester optimistes.

Mais le premier souhait exprimé par Maxime Picard, c’est que 2021 nous garde en bonne santé.

Table-ronde sur la place des seniors : Vallons de Vilaine propose un événement intercommunal

Nous avions à Questembert Communauté des assemblées générales annuelles qui proposaient à tous des thèmes de réflexion ouverte. La mode s’en est perdue, la dernière AG remonte à 2016 avec comme invitée une sociologue de l’environnement. D’autres communautés proposent des événéments comparables, comme le 21 octobre, le Pays des Vallons de Vilaine qui invite à une une table-ronde « les seniors, une ressource pour les territoires ruraux ».

Odile Plan et l’association Or Gris

Odile Plan a fondé l’association Or Gris qui s’est donné comme premier objectif de modifier le regard souvent condescendant, misérabiliste sur les vieux, les « petits vieux », non pas sur LA vieillesse, mais sur LES vieillesses. Au contraire, elle voulait montrer les multiples richesses que pouvaient apporter les seniors aux territoires, en particulier par des pratiques innovantes. Selon elle, et beaucoup seront d’accord, les seniors sont une richesse pour nos territoires. Odile Plan sera en quelque sorte le « grand témoin » de cette table-ronde.

Christian Pihet, un chercheur spécialiste du vieillissement

A côté d’Odile Plan, une militante engagée, Christian Pihet apportera le regard savant de l’universitaire. Professeur à l’Université d’Angers, il est rattaché au CNRS. Avec Jean-Philippe Viriot-Durandal et Pierre-Marie Chapon, il a publié en 2012 un ouvrage sur Les défis territoriaux face au vieillissement.

Des acteurs du terrain… et les habitants

Les organisateurs ont invité aussi des acteurs du terrain : Marc Derval, ancien maire de Bains-sur-Oust, et Sandrine Bourdeau, urbaniste, chargée de mission au Pays des Vallons de Vilaine où elle intervient auprès des collectivités dans le domaine de l’urbanisme en axant son activité sur le conseil, l’information, la sensibilisation et l’appui technique.

Évidemment, les organisateurs attendent une participation des citoyens : la place des seniors n’est pas qu’une affaire de spécialistes ou d’élus.

Un exemple à suivre dans notre communauté?

Je vous laisse y réfléchir par vous-même.

Pratique

Où : Val d’Anast à l’espace du ROTZ
Quand : mercredi 21 octobre, à 18h
S’inscrire (obligatoire) : Emmanuelle Guérin e.guerin@paysdesvallonsdevilaine.fr

Logement, une vraie crise et peu de vraies solutions

Il y a quelques semaines, on a posé la première pierre des logements du Clos Kisten. Cérémonie symbolique, décalée par rapport au début du chantier pour cause de COVID, mais le symbole est là : on construit à Questembert des logements en cœur de ville, et c’est bien. Voir le compte-rendu des infos du pays gallo. Ouest-France et le Télégramme avaient aussi rendu compte de l’événement dans cet article et dans cet article.

Première pierre symbolique

En plein centre-ville, 29 logements neufs !

La cérémonie visait à donner un coup de projecteur sur les 18 logements locatifs construits par Bretagne Sud Habitat, l’office public HLM du Morbihan : 7 T2 et 11 T3 qui seront achevés au deuxième semestre 2021. De son côté , le Logis Breton, une coopérative d’HLM, propose en accession sociale à la propriété 11 logements du T2 au T4, à partir de 127 500 Euros.

Vue du projet de Logis Breton



L’ensemble est l’aboutissement d’une réflexion lancée voilà presque 10 ans dans le cadre d’un projet de ZAC multisites. En 2012, la commune avait passé une convention avec l’EPF de Bretagne (Etablissement Public Foncier). La convention a permis à l’EPF d’acquérir – en avançant les fonds – les parcelles qui ont permis l’installation de la Maison Médicale (Espace Victor Ségalen) et l’ensemble des bâtiments du collège Ste-Thérèse et de l’ISSAT. L’EPF s’est ensuite chargé de la démolition et du désamiantage. La convention prévoit le rachat par la commune au bout de 5 ans. Le coût total (acquisition+démolition) s’élève 613 K€… et le prix de vente des terrains aux constructeurs et accessoirement à la commune pour les voiries n’est que 185 000 euros. L’EPF prend à sa charge, sur ses propres ressources fiscales, une moitié de ce déficit (213 K€), l’autre moitié est financée par une subvention de la commune. Une illustration très claire d’un des problèmes majeurs de la production de logements : la disponibilité du foncier et, du coup, le prix exorbitant.

Lors de la petite cérémonie, Maxime Picard, conseiller régional, le rappelait: « Le foncier, c’est un enjeu majeur pour la Bretagne. Il faut savoir que la Bretagne c’est la région après l’Île de France qui compte le plus de nouveaux habitants par an (20 000). Les petites communes ont besoin d’un outil comme l’Établissement Public Foncier de Bretagne qui permet d’anticiper les acquisitions foncières et de passer le relais entre un projet et un autre. »

La crise du logement? Quelle crise?

Il faut bien parler de crise du logement. Sans doute à bas bruit dans nos secteurs ruraux. Mais la presse s’est fait l’écho de la difficulté pour les étudiants de trouver des logements dans les villes universitaires. Les statistiques officielles nous montrent que la part du logement dans les dépenses des ménages s’est accrue considérablement, avec un effet multiplicateur des inégalités : « Les ménages les plus modestes consacrent en moyenne 22% de leur budget au logement, contre 12% pour les plus aisés. Soit un écart de 10 points, contre 1,5 point il y a quarante ans. » (Voir cet article de BFM Business Dépenses consacrées au logement: le fossé entre ménages modestes et aisés s’est creusé en 40 ans) Et le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur le Mal-Logement confirme s’il en était besoin la réalité de cette crise.

On pourrait parler des logements vacants. Parce que les propriétaires refusent de les mettre sur le marché, ou parce que ces logements sont proprement inhabitables pour être loués. Dans certains cas, ces logements vacants peuvent être soumis à la Taxe Logement Vacant ou, sur délibération communale, à la Taxe d’Habitation Logement Vacant,une « taxe d’inhabitation » en quelque sorte (plus de détail ici Taxes sur les logements vacants TLV et THLV).

Mais le besoin de logements – la pénurie même – devient plus criant du fait de l’accroissement de la population, encore plus marqué en Bretagne (+ 400 000 habitants d’ici 2040). Chez nous aussi, la population augmente : le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) élaboré par Questembert Communauté pour le PLU intercommunal prévoit d’ici 2027 une population de 29 000 habitants (+26% par rapport à 2017). De plus les modifications sociales (familles moins nombreuses, monoparentales, »décohabitation ») impliquent une nouvelle demande de logements. Et quand les logements existent, ils sont parfois mal adaptés aux exigences de l’époque (éloignement des voies de communication, passoires énergétiques, etc.) Le PADD préconise d’ailleurs la production de 250 à 300 logements par an.

Quelles réponses à la crise du logement?

Les pouvoirs publics, les gouvernements successifs, ont tenté d’apporter des réponses aux besoins. Principalement par l’aide à la pierre ou par le financement du logement locatif social. Sans remonter aux premières Habitations à Bon Marché, ni à la loi Loucheur de 1928 (aide à l’accession à la propriété), ni même aux chalandonnettes des années 68-72 dont la médiocrité est bien connue, les aides à la pierre ont été un des instruments favoris des politiques publiques pour le logement : de la loi Méhaignerie en 1986 au PTZ et aux incitations fiscales d’aujourd’hui.

Le PTZ (Prêt à Taux Zéro) permet de solvabiliser l’accession à la propriété pour les plus bas revenus. Avec les risques que peut faire courir la crise économique et sociale aux acheteurs. Les incitations fiscales ont deux effets positifs : favoriser l’activité du secteur de la construction et accroître l’offre locative. Mais il faut bien pointer ici les défauts de cette politique. Le premier est globalement le coût pour les finances publiques. Un rapport de l’Inspection Générale des Finances de 2019 a procédé à l’Évaluation du dispositif d’aide fiscale à l’investissement (Loi Pinel). On a envie de suggérer à nos députés et sénateurs (et peut-être aux élus locaux et à tous les citoyens) de lire ce rapport et d’en tirer des conclusions pratiques. Quelques citations éclairantes. Ainsi, on y lit ceci : « Le coût pour l’État des dispositifs fiscaux d’appui à l’investissement locatif a été multiplié par quatre entre 2005 et 2018, et pourrait atteindre plus de 2 Md€ en régime de croisière. » (page 11, ch. 2.2) Ça fait quelque argent. De plus, « la construction d’un logement financé par un particulier dans le cadre du Pinel coûte 35% plus cher à l’État qu’un financement par un investisseur institutionnel. » (page 17, ch. 2.5) Affecté à d’autres acteurs, on en aurait plus pour notre argent. Quels sont les bénéficiaires? Pas les locataires, dont les loyers sont à peine plus bas que les prix moyens du marché (page 13, ch. 2.4.1). Non, les principaux bénéficiaires sont les investisseurs… qui « se situent pour la moitié d’entre eux dans le dernier décile de revenus ».(page 9, ch. 1.6.1) Traduisons ce langage des inspecteurs des finances : les investisseurs sont dans les plus hauts revenus, ou, encore, le dispositif est plus avantageux pour les plus riches, c’est du ruissellement… à l’envers. C’est un sujet que j’avais déjà évoqué en 2010 dans un article intitulé La question du logement, vrais problèmes, fausses solutions où j’écrivais, en partant du rapport du Mal-Logement de la fondation Abbé Pierre : « La seule génération des 51 000 logements Scellier et Scellier intermédiaire, créés en 2009, coûtera à l’Etat 2,8 milliards d’euros, en valeur actualisée, sur la période 2010-2025, soit environ 60 000 euros par logement. »

Quant à l’implantation de ces logements fiscalement aidés, elle ne correspond pas bien aux problématiques locales. Et le dispositif fait monter les prix du foncier, au détriment des programmes publics d’habitat.

Investir dans les logements sociaux

Le rapport de l’IGF esquisse quelques pistes de réponse (ch. 6, pages 28 et suivantes), dont la plus importante, selon moi, serait de flécher cet effort de financement public vers le logement social. En langage de l’inspection des finances, cela se dit : « Une plus grande implication des investisseurs institutionnels devrait être recherchée. » (page 34, ch. 6.3).

Des logements sociaux pour qui?

Corrigeons d’abord cette idée reçue : seuls les très bas revenus auraient accès aux HLM. En fait, pour un couple, le revenu maximal (revenu fiscal de référence) pour y avoir droit est de 36 000 €! Le détail des conditions se trouve ici sur le site service-public.fr. En réalité, plus de 75% des Morbihannais pourraient solliciter un logement social !

Heureusement qu’ils ne le font pas, car le département ne compte que 37 000 logements sociaux, sur un total de 345 000. Un nombre auquel il faut ajouter les 83 000 résidences secondaires ou occasionnelles.

En Morbihan, dossier complet 56 Insee

Et à Questembert, quelle est la situation?

Le chapitre logement du dossier complet de l’INSEE recense 143 logements HLM, soit 4,2% du total de résidences principales (3381 logements). Si l’on passe au niveau de Questembert Communauté, sur les 10121 logements, 373 sont des HLM (3,7%) (voir ici le dossier complet de l’INSEE pour Questembert Communauté). A Questembert, près de 70 % des résidences principales sont occupés par leurs propriétaires et, au niveau de la communauté, le pourcentage s’élève à 75 %. Dans tous les cas, on comprend qu’on est loin d’atteindre les seuils que visent les lois récentes pour les unités urbaines, mais nous ne sommes pas concernés par ces contraintes. Ce qui ne nous dispense pas de proposer un plus grand nombre de logements sociaux.

Mais il faut aussi tordre le cou à quelques idées fausses sur les logements HLM. Non, ils ne sont pas de qualité médiocre. Au contraire, ils sont souvent mieux conçus, mieux isolés que d’autres logements proposés par des constructeurs dans le cadre des « investissements locatifs ». Sur ce point aussi, le rapport de l’IGF pointe les défauts du dispositif Pinel. (page 21, ch 3.3)

Non, on n’est pas logé gratuitement dans les logements sociaux : les loyers y sont encadrés, cela oblige les bailleurs sociaux à viser la construction au meilleur prix, ce qui conduit parfois à déclarer infructueux des appels d’offres qui ne passent pas dans l’enveloppe et retarde la réalisation des projets.

Le foncier, au cœur de la crise du logement

Encore faut-il que les bailleurs sociaux puissent trouver des terrains constructibles à des prix raisonnables pour que les coûts de sortie permettent des loyers acceptables. Dans les grandes villes, c’est très compliqué. Malgré un effort de l’Etat de mettre à disposition des collectivités des friches militaires, comme à Rennes, dans le quartier Arsenal-Redon.

Dans le cas du Clos de Kisten, à Questembert, l’effort a été partagé, comme on l’a vu plus haut, entre la Commune et l’EPF.

Redonner de l’efficacité à la compétence logement à Questembert Communauté

Dès la création de la Communauté, nous avions pris la compétence Logement. Concrètement, nous avions décidé d’apporter une aide communautaire au financement des logements locatifs sociaux, 1500 € par logement à Questembert et 2500€ sur les autres communes de la Communauté. Questembert Communauté a aussi lancé plusieurs OPAH (Opérations Programmées d’Améliorations de l’Habitat) successives: elles ont permis de remettre à niveau plusieurs centaines de logements.

La dernière OPAH en date, lancée en 2010 (on en parle ici) avait comme principal objectif d’améliorer la performance énergétique de l’habitat. Les bénéficiaires étaient en priorité soit des propriétaires occupants à ressources limitées, soit des propriétaires bailleurs qui s’engageaient à louer leur bien à des tarifs conventionnés. Malheureusement, les opérations étaient complexes et coûteuses et l’opération n’a pas eu l’effet escompté.

Aujourd’hui, la réduction des dépenses énergétiques visée dans le PCAET pourrait servir de base à une nouvelle OPAH, qui pourrait être plus spécifiquement une OPAH Revitalisation rurale. Le guide diffusé par l’ANAH est téléchargeable ici.