Paul Molac à nouveau candidat

Paul Molac à nouveau candidat

Il avait été élu pour la première fois en 2012 avec le soutien des Socialistes, des Verts et des Régionalistes de l’UDB. Il s’était joint à la majorité présidentielle en 2017, avant de s’éloigner rapidement d’un parti qu’il a trouvé trop éloigné des réalités du terrain ; avec un certain nombre d’autres députés, il a fondé le groupe parlementaire Libertés et territoires. C’est dans cette même logique qu’il se présente à nos suffrages au mois de juin.

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Les Trompettes de Versailles en concert

Dimanche 10 octobre à 15h30, à l’église, l’association « Les Orgues de Questembert » accueille   Les Trompettes de Versailles qui font revivre la musique de la cour royale au grand siècle et au-delà.   Georges Bessonnet à  l’orgue, Nicolas Pardo et Stéphane Vaillant à la trompette vous proposent une anthologie de musiques du XVIIème au XXème siècle.

 

Pour écouter un peu, suivez ce lien

VIDEO

Le programme

 

On peut réserver par mail orgues.questembert@gmail.com

Libre participation.

Samedi et dimanche Village Sports

L’office municipal des sports (OMS) et la municipalité organisent ce week-end un « village sports » pour permettre de découvrir les différentes activités sportives proposées dans notre commune. Le coeur de l’opération sera évidemment au complexe sportif des Buttes, avec buvette et petite restauration, mais il y aura aussi des démonstrations sur les sites spécifiques à chaque discipline. Le flyer complet est ici.

Du côté des Buttes

Dans les salles et autour, vous trouverez aussi bien les activités qui se pratiquent en salle que des activités de plein air comme la rando.

Des lieux spécifiques

  • le foot (BO) au stade municipal
  • le cyclisme (ACQ) au camping de Célac
  • le Tennis de Table (BO) à la Caserne des Pongistes
  • le Tennis (TCQ) à la salle de BeauSoleil
  • la natation (Nautic Club) à la piscine intercommunale de BeauSoleil
  • la plongée avec bouteilles, à la piscine
  • la plongée en apnée, à la piscine
  • à Kerjégo, les ULM et autres paramoteurs…

Sport et santé

La FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France) proposera des animations sur le thème Se bouger c’est la santé en collaboration avec les professionnels de santé de l’ASTEQ et Studio Bien-Être.

Vide-greniers de la chapelle St-Jean

L’association de la Chapelle St-Jean organise dimanche 5 septembre son traditionnel vide-greniers de 8h à 18h. Accueil des exposants à partir de 7h30

Les bénéfices de ce vide-grenier permettent de contribuer à l’entretien et à la restauration de la chapelle dont la construction, marquée par les moines Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem, remonte au XIIème siècle. Elle dépendait de la commanderie de Carentoir comme les chapelles du Gorvello, de Molac et du Guerno. Elle a été restaurée au XVIIIème siècle et ornée d’un fronton classique sur la porte principale.

La Chapelle St-Jean

De moins en moins utilisée pour le culte (plus de messe le dimanche dans la chapelle, plus de rogations), elle était presque à l’abandon quand, dans les années 80, les habitants du quartier se sont rassemblés pour la rénover et organiser la fête de St-Jean, avec la fouée traditionnelle. Depuis, l’association est une des plus vivantes de la commune : depuis une quinzaine d’années, elle organise, le premier dimanche de septembre. un vide-grenier qui attire à la fois les chineurs et les vendeurs.

Entrée gratuite pour les visiteurs. Accueil des exposants à partir de 7h30.

Pratique

  • GRATUIT pour les visiteurs
  • 2,5 € le mètre linéaire
  • possibilité de louer une table de 3 m et 2 tréteaux (stock limité) 3€
  • buvette et petite restauration sur place

La fiche d’inscription (avant le 1er septembre)

Dimanche 22, la Questembertoise

La Questembertoise, la randonnée organisée par la BO Rando, avait été annulée l’an passé, pour cause de COVID. Elle revient cette année pour le plus grand plaisir des marcheurs et des promeneurs. Départ au complexe sportif des Buttes à partir de 7h30.

Les inscriptions seront prises à partir de 7h30 jusqu’à 9h30 pour une participation de 4 € (gratuit pour les moins de 12 ans). Le ravitaillement sera distribué à l’inscription, mais il y aura des points d’eau sur le parcours (apporter son gobelet personnel pour le respect des consignes sanitaires).

Quatre circuits différents sont balisés (10 – 13 – 16 – 20 km), essentiellement sur des sentiers existants, avec cependant quelques passages sur les propriétés privées. Attention : les circuits seront fermés à 12h30. Voir les cartes en fin d’article.

Noter que la Questembertoise est inscrite au calendrier de la FFRandonnée®. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir un licence.

Pour tout renseignement, contacter les organisateurs Noël : 06-22-17-04-17 ou Yannick : 06-61-46-82-01 par mail à borando56@gmail.com

Le plan général des 4 parcours
Les 10 Kms
Les 13 Kms
Les 16 Kms
Les 20 Kms

Manger vrai à Questembert

Le lundi 5 juillet, la webradio Manger vrai s’est installée sous les Halles pendant le marché. Manger vrai, une radio qui s’écoute quand on veut, où l’on veut.

Boris Lemaire parle avec passion de notre ville

Une émission à réécouter en podcast

L’émission Rendez-vous en terre gourmande dure environ 70 minutes, que vous écouterez de bout en bout avec plaisir en podcast ici. En voici les temps forts : les entretiens avec Boris Lemaire, Jeannine Magrex, adjointe chargée du commerce, Nicolas Jean, directeur de Rochefort-en-Terre Tourisme, des commerçants de la ville et du marché, et Alain Orillac, qui était le chef du Bretagne.

La recette d’Alain Orillac

A partir de la 62ème minute, Alain Orillac a donné la recette qu’il a imaginée à partir des produits locaux, qu’on peut trouver sur notre marché. Une recette qu’il a intitulée : Chou brisé, andouille de Guémené, moules et coques marinières, sauce au cidre.

Préparer le chou

  • Faire blanchir les belles feuilles extérieures
  • Emincer le cœur de chou, le faire compoter 10 à 15 minutes avec du beurre salé et du bouillon de volaille, sel et poivre.
  • Dans une feuille de papier de cuisine, disposer une belle feuille de chou, farcir avec la compotée de chou, bien refermer la ballottine et la piquer pour maintenir.
  • Cuire les ballottines à la vapeur, réserver

Préparer les moules et coques marinière

  • Faire ouvrir les coquillages parfumés avec thym, laurier, déglacer au cidre, réserver les coquillages
  • Passer le jus, réduire, crémer et monter au beurre

Préparer l’andouille

Passer les fines rondelles d’andouille au four 15 minutes

Dresser les assiettes

Dans une assiette creuse, disposer le chou, les coquillages et les rondelles d’andouille, décorer de cerfeuil et persil

A vos casseroles. Et bon appétit.

Les gens qui aiment manger sont toujours les meilleures personnes

C’est pas tous les jours qu’on rigole, parole

La lecture du communiqué de la minorité municipale aux infos du pays gallo m’a mis le cœur en joie : comme chantait à peu près Brassens, c’est pas tous les jours qu’on rigole.

Charybde et Scylla

Ça commence fort !

Oui, il faut citer mot pour mot : « L’élection du maire de Questembert dans la minorité départementale plongerait notre canton dans une situation difficile pour les six années à venir. » Autant dire que cela nous plongerait dans les ténèbres de l’enfer ! Ah oui, parce que les 6 années passées nous ont fait connaître la lumière paradisiaque ? Par charité, je n’insisterai pas sur le triste bilan municipal qui a conduit les Questembertois à choisir dès le premier tour la majorité conduite par Boris Lemaire. Pas plus que je n’insisterai sur celui de la conseillère départementale ; je serais bien en peine d’en parler, comme la plupart d’entre vous d’ailleurs : qu’a-t-elle fait ?

Mais c’est qu’on vous a menti : « Ces élections mettent en pleine lumière l’orientation de ceux qui gouvernent Questembert ; bien contraire à la simple sensibilité affichée lors des élections municipales. » Bizarre, cela me rappelle quelque chose… ah oui, une déclaration en réunion publique, mot à mot, j’ai l’enregistrement : « on voit ce que j’ai envie d’appeler le vrai visage de M. Paboeuf avec un discours teinté de violence, je reprends le mot de mensonge, j’ai même envie parfois de dire de haine. » Donc, celui qui sans doute sonde les reins et les cœurs peut maintenant vous révéler la véritable orientation de la majorité d’aujourd’hui: ce n’est plus une « simple sensibilité »… Eh non, monsieur, ce sont des valeurs toujours affichées, jamais masquées… rien à voir avec les hypocrites et les sépulcres blanchis.

Vade retro, Satanas

Appelez tout de suite l’exorciste, n’avez pas senti l’odeur sulfureuse que répand le soutien de la France Insoumise ? Et pour les pécheurs laps et relaps, préparez le bûcher.

Au bûcher, les hérétiques

Politique politicienne

Et voici l’anathème, les candidats qui ne sont pas de la « majorité départementale » feraient de la politique politicienne. Bien sûr, pas les autres « vêtus de probité candide et de lin blanc. », ils n’ont jamais fait de politique eux, ils n’ont rien à voir avec la Manif pour tous, par exemple…

Hors de l’église, point de salut

« Vouloir vivre volontairement dans l’opposition ne peut qu’entraîner un frein à l’harmonie de notre développement, ce n’est pas notre choix. » Eh ben voilà, la messe est dite, vouloir vivre dans l’opposition dans le péché… vous conduira dans les tourments de l’enfer.

Je vous l’avais bien dit, c’est pas tous les jours qu’on rigole.

Parler Gallo ?

Stéphane Batigne, éditeur, m’a convaincu de publier un livre qui recueille un peu plus de mille mots et expressions du parler gallo de Questembert. Le titre Le Parler gallo du Pays de Questembert est ambitieux pour un glossaire, un lexique où les lacunes, les manques, sont bien plus étendus que les bribes qui me restent de ma langue maternelle.

L’ouvrage, que j’ai eu du plaisir à écrire, et qui en donnera aussi, j’espère, aux lecteurs, paraît dans un moment de fortes tensions autour des langues régionales et de leur enseignement. La question était loin de mon propos ; cependant elle s’impose à moi aujourd’hui : la loi que mon ami Paul Molac (il a signé la préface de mon livre) a réussi à faire adopter était une réelle avancée pour la reconnaissance de la richesse linguistique de notre pays. Et voilà que des juges ont jugé qu’elle mettait en danger l’unité de la République.

Comme chantait Brassens dans Le grand Pan :

La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s’est mise à frapper les cieux d’alignement,
Chasser les dieux du firmament

Au moment où nous sommes engagés dans un grand mouvement de défense de la biodiversité et nous devrions assécher notre diversité culturelle et linguistique ! Absurde. C’était au débat lundi 31 mai sur Arte, avec ensuite, un portrait sympathique de Paul Molac par Thibault Nolte. A regarder ci-dessous:

https://www.arte.tv/fr/videos/104102-002-A/les-langues-regionales-menacent-elles-l-unite-de-la-republique/

Un gallo unifié ?

N’empêche que si l’on veut enseigner une langue, il faut qu’elle soit stabilisée, normée. Manifestement, on parle – on parlait – un gallo à Questembert, on en parlait un autre au pays haut, au pais haot [pe ɔw], dès Pluherlin, Malansac et Pleucadeuc, et un autre un peu plus loin. Des gallos divers, sans doute, si divers que vouloir les unifier, les uniformiser relève de l’utopie. Devrons-nous, dans cette langue normalisée, dire moi, ou mê [mɛ], ou maille [maj] ? Dire beau, boou, baou, ou biaou ? Quelle autorité pourra décréter cette unification ? D’où tiendra-t-elle sa légitimité ? Ne serait-ce pas faire au gallo ce que le français académique a imposé ou tenté d’imposer aux multiples variantes des parlers gallo-romans, du picard au poitevin, de l’occitan au franc-comtois ? Nous avons aussi nos académiciens et je ne vais pas m’immiscer dans leurs querelles.

Car il n’y a pas dans mon modeste ouvrage de quoi répondre aux exigences d’un enseignement : je n’ai pu rassembler que des bribes, je dirais même des lambeaux, du parler gallo de Questembert. Et je ne veux pas à partir de ces fragments faire pour la langue ce que Viollet-Leduc a osé pour les cathédrales gothiques.

Du grain dans l’ gueurnieu, du cit’ dans le ceullieu ?

Il ne faut pas, selon moi, que ce gallo unifié devienne une construction artificielle, composite. Nous avons tous entendu dans les réunions d’anciens ces chansons ou ces contes où le pommier devient le pommieu, le grenier, le gueurnieu. Le gallo, les parlers gallos, c’est bien autre chose : des mots spécifiques, avec chez nous des emprunts au breton vannetais, une grammaire particulière, là encore métissée de structures bretonnes, mais surtout des sons caractéristiques (des phonèmes), une ligne mélodique, une prosodie spéciales. Si tout cela n’est pas rassemblé, restitué, le résultat obtenu n’est qu’un gallo de cuisine, un peu ridicule, comme pouvait l’être l’anglais prononcé par Maurice Chevalier.

Quelques exemples

En immersion ?

Cette restitution achevée est la condition de la réussite de l’enseignement immersif, si on le tentait pour le gallo de Questembert. En effet, la méthode immersive est sans aucun doute la plus efficace pour l’apprentissage d’une langue. J’en ai fait l’expérience personnelle au début des années soixante-dix au centre de linguistique appliquée de Besançon. C’était un stage intensif de russe ; prévu pour 6 semaines, il a été réduit à 4 en raison du congé maternité de la formatrice franco-russe ; mais de 8 h du matin à 18h le soir, déjeuner inclus, 5 jours semaine ; sans support écrit, mais avec diapositives et enregistrements sonores. D’un redoutable efficacité, nous en étions à rêver en russe ! Pour ma part, je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer ce que j’avais appris de la langue, mais la méthode m’a servi pour enseigner le français à des anglophones débutants. La condition de la réussite, c’est, je le répète, la parfaite maîtrise par le formateur de toutes les composantes de la langue : lexique, syntaxe, morphologie, phonétique, prosodie. Et pour revenir à notre gallo questembertois, quelle immersion peut-on imaginer quand la source s’est quasiment asséchée ?

Des pistes pour enrichir

Ce glossaire est incomplet, lacunaire, je le reconnais ; je sais déjà comment je peux l’enrichir. J’ai découvert récemment sur la toile un livre ancien Le Breton usuel (dialecte de Vannes) de Loeiz Herrieu.

J’avais déjà repéré des transferts du breton au gallo et vice-versa, mais à feuilleter le livre de Loeiz Herrieu, j’en ai trouvé beaucoup plus : je vais tâcher d’explorer cette piste pour enrichir une prochaine réédition. Je crois que je devrai aussi préciser le sens de certains mots : qu’est-ce qu’une culasse de grain ? Cela représente 80 Kg, 135 Kg ou 150 Kg  de blé ? Cela donne 100 Kg de farine livrés chez le boulanger par le meunier ? Il y aura des mots à supprimer : par exemple, le mot cotia pour la digitale est sans doute un mot du pays haut, le mot du gallo de Questembert étant beurlu [bøʁly] (cf breton vannetais brulu). Et j’invite mes lecteurs à enrichir, à compléter, à corriger aussi, ce que j’ai recueilli.

Où acheter le livre ?

A Questembert, on le trouve à la Papeterie Questembertoise, à la Maison de la presse, à Carrefour, Intermarché pour la (modique) somme de 14€.

Et aussi

  • Rochefort-en-Terre : Librairie Sainte-Hortense, Tabac-presse Danilo (Féerie d’Armoric)
  • Malansac : Tabac-presse Quémard
  • Redon : Librairie Libellune
  • La Gacilly : Librairie La Grande évasion
  • Saint-Jean-Brévelay : Librairie Les Hirondelles (nouvelle librairie, mais ils n’ouvrent qu’à la fin juin)

Ailleurs, on peut le commander chez son libraire ou directement chez l’éditeur.

Je serai à la Maison de la Presse samedi 5 juin (10h-12h30) pour une séance de dédicace.

Le département, un cadavre qui bouge encore ?

En principe, sauf grosses difficultés sanitaires, nous serons invités à élire nos conseillers départementaux. Nos « conseillers départementaux » ? C’est quoi donc ? Je me rappelle qu’autrefois il y avait dans chaque canton un « conseiller général » ; j’ai même eu l’occasion d’entendre, après avoir refusé quelque chose à un habitant de la commune : « Mais j’irai voir plus haut ». Dans la tête de bien des gens, le conseiller général était au-dessus des maires, lui-même au-dessous du député, etc. Mais qui sait maintenant ce qu’est un conseiller départemental ? À quoi ça sert ?

Les binômes des conseillers départementaux sortants

Savez-vous que Mme Martin est toujours conseillère départementale de notre canton ?

Non, sans doute, vous l’aviez oubliée. Elle est pourtant vice-présidente, en charge de la culture (oui, de la culture). D’ailleurs, personne n’a plus entendu parler d’elle depuis les municipales de 2020. Parce que personne n’entend jamais parler du conseil départemental. Je suis injuste : le 26 mars, s’est tenue la dernière session de cette mandature, la dernière sous la présidence de François Goulard, et la presse locale en a parlé ! Le Télégramme dans cet article sur la dernière séance , et Ouest-France y a même consacré une page entière, oui, une page entière, à M. Goulard et à son bilan personnel.

Mais de l’action des élus de ce conseil départemental, de leur présence auprès des habitants, des cantons eux-mêmes, la presse n’a pratiquement jamais parlé ! Sans doute parce qu’il y a bien peu à dire.

Si les élus, leur rôle, leur action sont si mal connus, la faute en tient d’abord à l’institution elle-même, ou plus précisément au conseil départemental du Morbihan dans son fonctionnement actuel. A une époque, nous recevions dans nos boîtes aux lettres un magazine départemental, il n’y en a plus ; il y en toujours un sur le site du département… mais le dernier numéro en ligne est de septembre 2019… des nouvelles fraîches en quelque sorte !

Pardon, le département du Morbihan a fait le saut de la modernité, il s’est doté d’une page facebook. Allez-y voir ! C’est intéressant mais pas vraiment en phase avec les problèmes quotidiens des Morbihannais.

Informer, impliquer les habitants, une obligation pour les élus !

On entend souvent regretter l’abstention aux élections : les citoyens semblent se désintéresser de la vie publique. Sans doute, mais comment espérer qu’ils s’y intéressent si on ne leur apporte pas les informations pour comprendre l’action publique, ses motivations, ses enjeux ? En soulignant à la fois ce qui se passe en proximité et les grandes orientations au niveau départemental et au-delà. C’est un point que je considère comme essentiel et que j’ai développé dans un article Informer, communiquer, une obligation pour les élus.

Un rapide coup d’oeil sur ce que font les autres conseils départementaux ou le conseil régional de Bretagne montre qu’il est possible d’informer les habitants, soit à travers les médias soit par les outils de communication propres à ces institutions. Les élus s’appliquent à rendre compte de leur mandat, à expliquer leur position.

A commencer par le député de notre circonscription, Paul Molac. Très actif à l’Assemblée nationale, il est aussi très présent sur le terrain, attentif aux problèmes des citoyens, des élus, des acteurs économiques, il publie régulièrement sur sa page Facebook, mais aussi sur son blog personnel et il distribue régulièrement une lettre papier pour tous les habitants.

Mais c’est aussi le cas en Côtes d’Armor ou le conseil départemental publie régulièrement un magazine distribué aussi dans les boîtes aux lettres . Voir encore ce que publie le groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates du Conseil Régional de Bretagne

Plus près de nous, Maxime Picard, conseiller régional, a expliqué l’action de la Région sur notre territoire dans cette interview Notre territoire et la Région Bretagne

https://questembert-regard-citoyen.fr/?p=1176

Il apporte aussi des informations à travers la presse locale par exemple sur la desserte ferroviaire ou l’offre de formation, des sujets qui sont du ressort de la Région.

Une communication indigente,… à l’image de l’action ?

Rien de tout ça en Morbihan et encore moins dans notre canton. Le binôme de Mme Martin, M. Gicquel, maire d’Elven, semble se concentrer sur sa commune. Pourtant, nous aurions aimé en savoir plus sur le bilan du Contrat d’attractivité touristique signé avec Questembert communauté, sur l’installation des ateliers de l’Agence Technique Départementale au Petit Molac (une belle réalisation, semble-t-il!), sur l’avancement du projet de construction du nouveau collège Jean-Loup Chrétien, annoncé comme imminent en janvier 2019, et… aujourd’hui, il faut aller sur le site du collège pour trouver une préfiguration ! C’est là, visite virtuelle; soyez patients c’est la dernière image.

Aucune information, aucune communication, tant pis pour les conseillers sortants, mais surtout tant pis pour l’implication démocratique des citoyens ! Étonnez-vous après ça que les électeurs boudent les urnes.

Une image virtuelle du futur collège Jean-Loup Chrétien

Logement, une vraie crise et peu de vraies solutions

Il y a quelques semaines, on a posé la première pierre des logements du Clos Kisten. Cérémonie symbolique, décalée par rapport au début du chantier pour cause de COVID, mais le symbole est là : on construit à Questembert des logements en cœur de ville, et c’est bien. Voir le compte-rendu des infos du pays gallo. Ouest-France et le Télégramme avaient aussi rendu compte de l’événement dans cet article et dans cet article.

Première pierre symbolique

En plein centre-ville, 29 logements neufs !

La cérémonie visait à donner un coup de projecteur sur les 18 logements locatifs construits par Bretagne Sud Habitat, l’office public HLM du Morbihan : 7 T2 et 11 T3 qui seront achevés au deuxième semestre 2021. De son côté , le Logis Breton, une coopérative d’HLM, propose en accession sociale à la propriété 11 logements du T2 au T4, à partir de 127 500 Euros.

Vue du projet de Logis Breton



L’ensemble est l’aboutissement d’une réflexion lancée voilà presque 10 ans dans le cadre d’un projet de ZAC multisites. En 2012, la commune avait passé une convention avec l’EPF de Bretagne (Etablissement Public Foncier). La convention a permis à l’EPF d’acquérir – en avançant les fonds – les parcelles qui ont permis l’installation de la Maison Médicale (Espace Victor Ségalen) et l’ensemble des bâtiments du collège Ste-Thérèse et de l’ISSAT. L’EPF s’est ensuite chargé de la démolition et du désamiantage. La convention prévoit le rachat par la commune au bout de 5 ans. Le coût total (acquisition+démolition) s’élève 613 K€… et le prix de vente des terrains aux constructeurs et accessoirement à la commune pour les voiries n’est que 185 000 euros. L’EPF prend à sa charge, sur ses propres ressources fiscales, une moitié de ce déficit (213 K€), l’autre moitié est financée par une subvention de la commune. Une illustration très claire d’un des problèmes majeurs de la production de logements : la disponibilité du foncier et, du coup, le prix exorbitant.

Lors de la petite cérémonie, Maxime Picard, conseiller régional, le rappelait: « Le foncier, c’est un enjeu majeur pour la Bretagne. Il faut savoir que la Bretagne c’est la région après l’Île de France qui compte le plus de nouveaux habitants par an (20 000). Les petites communes ont besoin d’un outil comme l’Établissement Public Foncier de Bretagne qui permet d’anticiper les acquisitions foncières et de passer le relais entre un projet et un autre. »

La crise du logement? Quelle crise?

Il faut bien parler de crise du logement. Sans doute à bas bruit dans nos secteurs ruraux. Mais la presse s’est fait l’écho de la difficulté pour les étudiants de trouver des logements dans les villes universitaires. Les statistiques officielles nous montrent que la part du logement dans les dépenses des ménages s’est accrue considérablement, avec un effet multiplicateur des inégalités : « Les ménages les plus modestes consacrent en moyenne 22% de leur budget au logement, contre 12% pour les plus aisés. Soit un écart de 10 points, contre 1,5 point il y a quarante ans. » (Voir cet article de BFM Business Dépenses consacrées au logement: le fossé entre ménages modestes et aisés s’est creusé en 40 ans) Et le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur le Mal-Logement confirme s’il en était besoin la réalité de cette crise.

On pourrait parler des logements vacants. Parce que les propriétaires refusent de les mettre sur le marché, ou parce que ces logements sont proprement inhabitables pour être loués. Dans certains cas, ces logements vacants peuvent être soumis à la Taxe Logement Vacant ou, sur délibération communale, à la Taxe d’Habitation Logement Vacant,une « taxe d’inhabitation » en quelque sorte (plus de détail ici Taxes sur les logements vacants TLV et THLV).

Mais le besoin de logements – la pénurie même – devient plus criant du fait de l’accroissement de la population, encore plus marqué en Bretagne (+ 400 000 habitants d’ici 2040). Chez nous aussi, la population augmente : le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) élaboré par Questembert Communauté pour le PLU intercommunal prévoit d’ici 2027 une population de 29 000 habitants (+26% par rapport à 2017). De plus les modifications sociales (familles moins nombreuses, monoparentales, »décohabitation ») impliquent une nouvelle demande de logements. Et quand les logements existent, ils sont parfois mal adaptés aux exigences de l’époque (éloignement des voies de communication, passoires énergétiques, etc.) Le PADD préconise d’ailleurs la production de 250 à 300 logements par an.

Quelles réponses à la crise du logement?

Les pouvoirs publics, les gouvernements successifs, ont tenté d’apporter des réponses aux besoins. Principalement par l’aide à la pierre ou par le financement du logement locatif social. Sans remonter aux premières Habitations à Bon Marché, ni à la loi Loucheur de 1928 (aide à l’accession à la propriété), ni même aux chalandonnettes des années 68-72 dont la médiocrité est bien connue, les aides à la pierre ont été un des instruments favoris des politiques publiques pour le logement : de la loi Méhaignerie en 1986 au PTZ et aux incitations fiscales d’aujourd’hui.

Le PTZ (Prêt à Taux Zéro) permet de solvabiliser l’accession à la propriété pour les plus bas revenus. Avec les risques que peut faire courir la crise économique et sociale aux acheteurs. Les incitations fiscales ont deux effets positifs : favoriser l’activité du secteur de la construction et accroître l’offre locative. Mais il faut bien pointer ici les défauts de cette politique. Le premier est globalement le coût pour les finances publiques. Un rapport de l’Inspection Générale des Finances de 2019 a procédé à l’Évaluation du dispositif d’aide fiscale à l’investissement (Loi Pinel). On a envie de suggérer à nos députés et sénateurs (et peut-être aux élus locaux et à tous les citoyens) de lire ce rapport et d’en tirer des conclusions pratiques. Quelques citations éclairantes. Ainsi, on y lit ceci : « Le coût pour l’État des dispositifs fiscaux d’appui à l’investissement locatif a été multiplié par quatre entre 2005 et 2018, et pourrait atteindre plus de 2 Md€ en régime de croisière. » (page 11, ch. 2.2) Ça fait quelque argent. De plus, « la construction d’un logement financé par un particulier dans le cadre du Pinel coûte 35% plus cher à l’État qu’un financement par un investisseur institutionnel. » (page 17, ch. 2.5) Affecté à d’autres acteurs, on en aurait plus pour notre argent. Quels sont les bénéficiaires? Pas les locataires, dont les loyers sont à peine plus bas que les prix moyens du marché (page 13, ch. 2.4.1). Non, les principaux bénéficiaires sont les investisseurs… qui « se situent pour la moitié d’entre eux dans le dernier décile de revenus ».(page 9, ch. 1.6.1) Traduisons ce langage des inspecteurs des finances : les investisseurs sont dans les plus hauts revenus, ou, encore, le dispositif est plus avantageux pour les plus riches, c’est du ruissellement… à l’envers. C’est un sujet que j’avais déjà évoqué en 2010 dans un article intitulé La question du logement, vrais problèmes, fausses solutions où j’écrivais, en partant du rapport du Mal-Logement de la fondation Abbé Pierre : « La seule génération des 51 000 logements Scellier et Scellier intermédiaire, créés en 2009, coûtera à l’Etat 2,8 milliards d’euros, en valeur actualisée, sur la période 2010-2025, soit environ 60 000 euros par logement. »

Quant à l’implantation de ces logements fiscalement aidés, elle ne correspond pas bien aux problématiques locales. Et le dispositif fait monter les prix du foncier, au détriment des programmes publics d’habitat.

Investir dans les logements sociaux

Le rapport de l’IGF esquisse quelques pistes de réponse (ch. 6, pages 28 et suivantes), dont la plus importante, selon moi, serait de flécher cet effort de financement public vers le logement social. En langage de l’inspection des finances, cela se dit : « Une plus grande implication des investisseurs institutionnels devrait être recherchée. » (page 34, ch. 6.3).

Des logements sociaux pour qui?

Corrigeons d’abord cette idée reçue : seuls les très bas revenus auraient accès aux HLM. En fait, pour un couple, le revenu maximal (revenu fiscal de référence) pour y avoir droit est de 36 000 €! Le détail des conditions se trouve ici sur le site service-public.fr. En réalité, plus de 75% des Morbihannais pourraient solliciter un logement social !

Heureusement qu’ils ne le font pas, car le département ne compte que 37 000 logements sociaux, sur un total de 345 000. Un nombre auquel il faut ajouter les 83 000 résidences secondaires ou occasionnelles.

En Morbihan, dossier complet 56 Insee

Et à Questembert, quelle est la situation?

Le chapitre logement du dossier complet de l’INSEE recense 143 logements HLM, soit 4,2% du total de résidences principales (3381 logements). Si l’on passe au niveau de Questembert Communauté, sur les 10121 logements, 373 sont des HLM (3,7%) (voir ici le dossier complet de l’INSEE pour Questembert Communauté). A Questembert, près de 70 % des résidences principales sont occupés par leurs propriétaires et, au niveau de la communauté, le pourcentage s’élève à 75 %. Dans tous les cas, on comprend qu’on est loin d’atteindre les seuils que visent les lois récentes pour les unités urbaines, mais nous ne sommes pas concernés par ces contraintes. Ce qui ne nous dispense pas de proposer un plus grand nombre de logements sociaux.

Mais il faut aussi tordre le cou à quelques idées fausses sur les logements HLM. Non, ils ne sont pas de qualité médiocre. Au contraire, ils sont souvent mieux conçus, mieux isolés que d’autres logements proposés par des constructeurs dans le cadre des « investissements locatifs ». Sur ce point aussi, le rapport de l’IGF pointe les défauts du dispositif Pinel. (page 21, ch 3.3)

Non, on n’est pas logé gratuitement dans les logements sociaux : les loyers y sont encadrés, cela oblige les bailleurs sociaux à viser la construction au meilleur prix, ce qui conduit parfois à déclarer infructueux des appels d’offres qui ne passent pas dans l’enveloppe et retarde la réalisation des projets.

Le foncier, au cœur de la crise du logement

Encore faut-il que les bailleurs sociaux puissent trouver des terrains constructibles à des prix raisonnables pour que les coûts de sortie permettent des loyers acceptables. Dans les grandes villes, c’est très compliqué. Malgré un effort de l’Etat de mettre à disposition des collectivités des friches militaires, comme à Rennes, dans le quartier Arsenal-Redon.

Dans le cas du Clos de Kisten, à Questembert, l’effort a été partagé, comme on l’a vu plus haut, entre la Commune et l’EPF.

Redonner de l’efficacité à la compétence logement à Questembert Communauté

Dès la création de la Communauté, nous avions pris la compétence Logement. Concrètement, nous avions décidé d’apporter une aide communautaire au financement des logements locatifs sociaux, 1500 € par logement à Questembert et 2500€ sur les autres communes de la Communauté. Questembert Communauté a aussi lancé plusieurs OPAH (Opérations Programmées d’Améliorations de l’Habitat) successives: elles ont permis de remettre à niveau plusieurs centaines de logements.

La dernière OPAH en date, lancée en 2010 (on en parle ici) avait comme principal objectif d’améliorer la performance énergétique de l’habitat. Les bénéficiaires étaient en priorité soit des propriétaires occupants à ressources limitées, soit des propriétaires bailleurs qui s’engageaient à louer leur bien à des tarifs conventionnés. Malheureusement, les opérations étaient complexes et coûteuses et l’opération n’a pas eu l’effet escompté.

Aujourd’hui, la réduction des dépenses énergétiques visée dans le PCAET pourrait servir de base à une nouvelle OPAH, qui pourrait être plus spécifiquement une OPAH Revitalisation rurale. Le guide diffusé par l’ANAH est téléchargeable ici.