Le lundi 5 juillet, la webradio Manger vrai s’est installée sous les Halles pendant le marché. Manger vrai, une radio qui s’écoute quand on veut, où l’on veut.
Une émission à réécouter en podcast
L’émission Rendez-vous en terre gourmande dure environ 70 minutes, que vous écouterez de bout en bout avec plaisir en podcast ici. En voici les temps forts : les entretiens avec Boris Lemaire, Jeannine Magrex, adjointe chargée du commerce, Nicolas Jean, directeur de Rochefort-en-Terre Tourisme, des commerçants de la ville et du marché, et Alain Orillac, qui était le chef du Bretagne.
La recette d’Alain Orillac
A partir de la 62ème minute, Alain Orillac a donné la recette qu’il a imaginée à partir des produits locaux, qu’on peut trouver sur notre marché. Une recette qu’il a intitulée : Chou brisé, andouille de Guémené, moules et coques marinières, sauce au cidre.
Préparer le chou
Faire blanchir les belles feuilles extérieures
Emincer le cœur de chou, le faire compoter 10 à 15 minutes avec du beurre salé et du bouillon de volaille, sel et poivre.
Dans une feuille de papier de cuisine, disposer une belle feuille de chou, farcir avec la compotée de chou, bien refermer la ballottine et la piquer pour maintenir.
Cuire les ballottines à la vapeur, réserver
Préparer les moules et coques marinière
Faire ouvrir les coquillages parfumés avec thym, laurier, déglacer au cidre, réserver les coquillages
Passer le jus, réduire, crémer et monter au beurre
Préparer l’andouille
Passer les fines rondelles d’andouille au four 15 minutes
Dresser les assiettes
Dans une assiette creuse, disposer le chou, les coquillages et les rondelles d’andouille, décorer de cerfeuil et persil
Avoir raison avec… C’est le titre d’une émission que j’écoute parfois. Par exemple, on a pu se demander comment avoir raison avec l’écrivain antillais Edouard Glissant, avec Charles Darwin, Raymond Aron, Françoise Dolto ou encore John Rawls. J’avoue que je ne comprends pas toujours tout ce qui se raconte, mais j’ai l’impression qu’après … je mourrai moins bête (mais je mourrai quand même).
Pressé de tous côtés sur les réseaux sociaux…
J’ai pas mal d’amis sur Facebook, de followers sur twitter et du coup, je suis assailli de messages qui veulent me persuader que je vis en dictature, que la vaccination est au mieux inutile sinon dangereuse, que le passe sanitaire devrait s’appeler nazitaire…
Si je m’avise de réclamer un peu plus de nuance, quelques vérifications factuelles des évidences mises sur la table, si j’ai l’arrogance de trouver scandaleux qu’on compare l’obligation du passe sanitaire avec le port de l’étoile jaune, je suis immédiatement considéré comme un pauvre ignorant ou comme un « social traître » (enfin pour le dernier truc, j’ai presque l’habitude.)
Ils me renvoient à des « experts » convoqués pour me persuader de rentrer dans le droit chemin. Mes amis ont tous des références à me proposer, quand ce n’est pas leur simple et intime conviction, renforcée par le témoignage incontestable de la personne dont la cousine a dû subir une amputation de la jambe après la vaccination.
Si, si, si, c’était à l’hôpital de la Cavale blanche à Brest ! Ben non, vérification faite, niet, nein, nada, nothing... Ah oui, mais ils gardent le secret pour ne pas gêner le programme de Big Pharma... vous croyez que j’exagère ? Non, malheureusement. Ce genre de manipulation a déjà été évoqué dans cet article La fabrique et la diffusion d’un fake.
Plus sérieusement, on me renvoie à un expert suisse, dont les qualifications sont très contestables, à une revue des antipodes… largement consacrée aux pseudosciences, au complotisme.
Bien sûr, les références sont censées avoir plus de force quand la page FB contient les mots citoyen, démocratie (vraie forcément)…
Avec les abrutis, j’ai un peu l’habitude. Mais j’ai plus de difficultés avec des gens qui, par ailleurs, montrent des convictions en faveur des valeurs républicaines, se disent de gauche, comme moi – et je les crois ! Tout d’un coup, les voilà qui se réfèrent aux philosophes fortement marqués à droite, à des libertariens américains auprès desquels John Rawls est un gauchiste à faire rougir Lénine, Trotsky… et Mélenchon.
Avant de m’envoyer l’estocade et de m’intimer l’ordre de lire ou de relire le grand ouvrage de Noam Chomsky, un linguiste (son premier métier) et un philosophe américain, La Fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie (Manufacturing Consent: The Political Economy of the Mass Media). Un ouvrage dont probablement ils ne connaissent que le résumé qui traîne sur les sites de santé « alternatifs » (vous savez ceux qui vous expliquent comment traiter par exemple vos douleurs d’arthrose ou le gonflement de votre prostate). Alors vous savez tout des dix stratégies de manipulation de masses par Noam Chomsky.
Donc préférant avoir raison avec des médecins sérieux, le Dr JF Delfraissy, le Dr Arnaud Fontanet, ou encore l’urgentiste P. Pelloux, je me suis fait vacciner dès que j’ai pu, sans avoir le moindre effet secondaire. J’ai même installé l’appli anticovid sur mon téléphone, où j’ai également mon passe sanitaire.
Et je n’ai vraiment pas envie d’avoir raison avec F. Lalanne, Philippot, Dupont-Aignan… ni Jacline Mouraud.
Pour vous balader en ville. Et découvrir le parcours photos dans le centre ville, un parcours fléché qui vous fait (re)découvrir Questembert d’hier et d’aujourd’hui avec des images des vieux métiers, les fileuses, le pochonnier (voir Le parler gallo, p 148) ou des photos des artisans de notre ville, le boucher et son épouse, la fleuriste magnifiquement photographiés par Audrey Guillou. Sans oublier les photos XXL collées sur les murs ici et là (voir le plan ci-dessous)
Pour vous balader sur le nouveau circuit nature et patrimoine qui vous conduit jusqu’à la Chapelle de St-Jean (visite possible en prenant la clé à l’OTSI) et au moulin de Tohon avant de vous ramener en ville par le chemin rochu... Avec en chemin, des photos anciennes de la commune.
Piques Niques animés
Pic’Nic et Croc’Notes, c’est le nom de ces soirées simples et sympathiques proposées par le service municipal de la culture. Elles ont été inaugurées et testées l’été dernier. C’est simple : on vient à partir de 19h avec son pique-nique (on peut acheter ce qu’il faut au marché du mercredi sous les Halles), il y a des tables (ou pas, si on veut) et de la musique, des contes, etc. C’est gratuit avec une buvette sur place.
Pas de chance, vous avez manqué la première de cette année (moi aussi, on n’est pas toujours disponible!), qui a été un vrai succès (voir par exemple ici sur le site des infos du pays gallo.
Ce mercredi 21 juillet, au vieux presbytère, soirée gallèse avec Matao Rollo, conteur (gallo et français). Lectures par la médiathèque à partir de 17h.
Trois autres dates pour pic nic et croc’notes, les mercredis 4 août, 11 août, 18 août…
Mais aussi le mercredi 28 juillet à 18h, sous les Halles un concert avec Fanch, suivi d’un repas sous les Halles ; c’est proposé par l’asso Convivi’halles. On y reviendra. Mais c’est déjà dans la dernière page de la brochure municipale. Voir plus bas.
Mardis de pays
Là encore, vous avez manqué le premier, mardi 20 juillet, mais le mardi 10 août à 20h30 à la chapelle St-Jean, vous irez Au jardin d’amour : la harpe de Molène Galard accompagnera la voix de Yannick Gargam pour des chants traditionnels de Haute-Bretagne.
Les mardis de pays sont des animations proposées par Rochefort-en-Terre Tourisme dans toutes les communes de Questembert communauté (voir ici l’agenda).
Les concerts du marché
Sans la dynamique de l’associationles orgues de Questembert , personne ou presque ne pourrait apprécier la qualité de cet instrument d’abord dédié aux musiques d’église. L’association vous donne rendez-vous les lundis de l’été à 11h pour les concerts du marché.
Samedi 15 août – 20h30, Tiuin Quartet – musique Irlandaise
Et puis quoi encore ?
On en reparlera… des pic nic et croc’notes du mois d’août, d’un petit coup de cirque au Pré des Garçailles, d’un concert par le quatuor Brocéliande de l’orchestre de Bretagne. Etc. Plein de plaisirs d’été. Mais je ne dis rien encore de l’Inopiné Festival, samedi 28 août.
Une belle programmation à retrouver ici avec un prix des séances des plus raisonnables. En jauge réduite, pas plus de 49 places par salle en raison des contraintes sanitaires, mais le pass ne sera pas nécessaire.
J’en ai eu des reproches sur la propreté de la ville! À propos des crottes de chien, des pigeons (on n’avait pas encore de choucas, ou si peu), des mauvaises herbes au pied des murs, des parterres mal entretenus; etc. C’était presque un marronnier pour le 56230! Je n’avais pas perçu d’amélioration au temps de Mme Martin, sauf pour le rond-point de Bel-Air (ah! ah! ah!), et même sur la fin, les parterres du centre-ville ainsi que les trottoirs semblaient à l’abandon (herbes folles, déjections animales); je me suis pourtant abstenu de commentaires publics. Le 56230 en aurait fait des tonnes avec photos à l’appui, mais, connaissant la difficulté du problème, je suis resté indulgent.
Je suis d’autant plus à l’aise aujourd’hui pour vous inviter à partager mes observations et constater avec vous que les choses ont changé. Pas tellement sur les points stratégiques comme ci-dessus sur le parvis de l’église, qui n’a jamais été négligé, pas plus que le centre du giratoire de la place Gombaud ou d’autres giratoires. Et je ne dis rien du rond-point de Bel-Air : on y voit combien le choix de ce décor, après un massacre à la tronçonneuse, impose un entretien très régulier et très coûteux. Il arrive que les techniciens des espaces verts se trouvent dépassés par la pousse des gazons et des mauvaises herbes.
Quelques images peuvent montrer comment les espaces végétalisés, ici et là dans la ville, ont été nettoyés et remis en valeur.
Nettoyage des rues et des espaces piétons
Les équipes des espaces verts et du nettoiement quotidien se sont fortement mobilisées pour ces travaux, mais il a fallu apporter des renforts en personnel et en matériel pour effectuer un nettoyage en profondeurs des espaces publics. Les trottoirs ont retrouvé leur couleur originelle avec un coup de nettoyeur haute pression. Du temps, du matériel, tout cela a un coût non négligeable. Il faut le rappeler car il arrive parfois que pour réduire les dépenses, on choisit en fait de réduire la qualité du service rendu. Nos élus ont fait un autre choix pour qu’il fasse bon vivre à Questembert.
Des citoyens responsables
Tout le monde, sans doute, se réjouira de ce coup de jeune, de ce coup de propre donnés à notre centre-ville. Et chacun se rappellera que c’est avec nos impôts que cela a pu se faire. Nous savons que le temps va ternir l’aspect rénové de tous ces espaces. Nous savons que les pigeons, les choucas vont salir ce qui a été nettoyé et qu’il faudra reprendre le chantier.
Mais la crasse, la malpropreté ne sont pas seulement dues aux pigeons, aux choucas. Tous et chacun nous avons notre part de responsabilité. En particuliers les propriétaires de chiens qui n’ont pas tous le réflexe de ramasser les déjections. Certains même nous en font cadeau avec beaucoup de désinvolture. Cela me rappelle une commerçante invectivant l’employé communal qui n’avait pas nettoyé devant chez elle assez rapidement…
Et pourtant, il est de tradition que les riverains assurent une part du nettoiement des trottoirs devant leur maison. Une tradition qui peut être formalisée dans un arrêté du maire, comme cela se fait dans beaucoup de communes. C’est vrai, n’est-ce pas qu’on ne peut pas tout attendre du service public.
Jeudi 1er juillet, c’était l’installation du nouveau conseil départemental, et l’élection du nouveau président. David Lappartient a donc été élu par la majorité départementale. Rien de surprenant. Ce qui a pu surprendre, c’est le net changement de ton, et, si les actes suivent les paroles, un vrai changement politique.
Les déclarations du nouveau président dans cette vidéo
La triangulation consiste pour un politique à s’approprier les idées des autres au moins dans le discours. Voir cet article de The conversation Trianguler ou l’art de s’approprier les idées des autres en politique. Que disaient nos candidats Boris Lemaire, Marie Le Boterff et leurs suppléants? Ils constataient les carences des politiques sociales, pour les personnes âgées, les handicapés, pour l’insertion. Le nouveau président va le faire. Ils parlaient de déplacements, de mobilités : il nous promet un plan vélo à l’échelle du département. Ils voulaient un engagement fort pour la transition écologique : voilà, voilà. Il n’oublie pas l’urgence de traiter la D775, où j’avais apporté quelques éléments de débat. Il nous dit aussi que le département doit mieux faire connaître ses actions. Ce que nos candidats considèrent comme absolument nécessaire.
Un changement de ton
Le nouveau président se revendique de droite, et il faut sans doute le lui accorder. Mais, au moins dans son expression, il se démarque fortement de son prédécesseur : une gestion rigoureuse (qui annoncerait l’intention de gaspiller les deniers publics?) mais sans référence aux dogmes libéraux qui sous-tendaient le discours de M. Goulard (refus par principe de la dépense publique… et de l’impôt, illégitimité de l’action publique, etc.) Changement radical aussi du rapport aux élus minoritaires : ils sont légitimes du fait de leur élection, ils ont le droit à la parole et leurs propositions pourraient même écoutées.
Des paroles… et demain des actes?
Voilà donc une entrée en matière tout à fait intéressante. Mais nous jugerons sur pièces. Avec vigilance, sans concession.
La question du logement est une de mes préoccupations centrales. Et j’ai partagé mes réflexions dans plusieurs articles, que ce soit dans le bulletin municipal jusqu’en 2014, sur le site Questembert notre cité, puis Questembert créative et solidaire, et, depuis mon retrait de la politique active, ici sur ce site où je propose un « regard citoyen ». J’y ai parlé d’urbanisme, de ZAC, de logements sociaux, ou… de cimetière, d’aide à la pierre, de rénovation de l’habitat.
La campagne des élections régionales et départementales a mis le sujet sur le devant de la scène. Plusieurs listes régionales ont souligné la gravité du problème et tenté de proposer des solutions. D’autres, par aveuglement ou par excessive confiance dans la régulation par le marché, n’en ont pas parlé ou se sont contenté de réponses banales, en gros « on fera comme avant ». Il en va de même pour les élections départementales : ainsi la plate-forme de la majorité départementale sortante (page 2 de la profession de foi) évoquait seulement les résidences de personnes âgées et l’appui à la rénovation énergétique des logements existants.
Rien sur le problème global du logement, c’est-à-dire le foncier, l’urbanisme, les déplacements induits. Sauf la proposition de la liste UDB/EELV de créer un « statut de résident breton ». L’idée a provoqué des polémiques… Je trouve qu’elle ressemble trop à d’autres slogans d’exclusion comme la France aux Français, et pas aux migrants, aux étrangers. En Corse, ça se traduit I Francesi Fora, un graffiti qui voisine souvent avec I Arabi Fora. On me dit que non, que mon interprétation est biaisée, que j’ai mal compris. Reste un malaise, quand même.
Un excellent dossier du quotidien Ouest France
Heureusement, sans s’immiscer dans la campagne électorale, Ouest-France a choisi de mener une enquête approfondie sur l’impact que peut avoir la pression immobilière sur la vie quotidienne des morbihannais. L’article initial du 30 mai intitulé Immobilier hors de prix : quel impact sur la vie quotidienne des Morbihannais ? annonçait du lundi 31 mai au dimanche 6 juin 2021, un tour d’horizon des effets, ressentis ou méconnus, de cette tension, mais aussi des solutions possibles.
A Questembert, nous percevons très directement les effets de notre position en 2ème couronne de l’agglomération vannetaise et en « rétrolittoral » par rapport à la presqu’île de Rhuys. Tout ce qui est à vendre se vend au prix fort, les offres de location sont rares, même pour des biens de médiocre qualité.
Mais, comme le montre l’analyse d’Ouest-France, la pression immobilière se fait sentir jusque dans des territoires moins bien équipés que notre petite ville ou plus éloignés des zones d’emploi et des axes de circulation. Des territoires qui déjà se disent « abandonnés par la République » https://www.questembert-creative-solidaire.org/Territoires-abandonnes,1482.html
La pression immobilière tient en premier lieu à l’accroissement de la population (400 000 habitants, actifs et retraités, d’ici 2040), un phénomène amplifié par le desserrement des ménages (moins d’habitants par logement) et par la demande toujours forte de résidences secondaires. Mais sur ce dernier point, on pourrait dire que le mal est fait : 80 % des habitations sont des résidences secondaires à Arzon ! On y a créé des ghettos pour vieux riches !
La densité de circulation automobile induit une demande d’aménagements routiers, responsabilité départementale (voir mon article sur la D 775 Eléments de débat) sans pouvoir assurer une amélioration sensible de la situation. Demande accrue de desserte ferroviaire, de transports collectifs routiers, compétence régionale… mais l’offre, même améliorée, ne peut satisfaire tous les besoins : pas de voies ferrées partout, limitation des cadences pour des raisons de sécurité. (Loin de moi l’idée de défendre la remise en service de la voie Questembert-Ploermel, ou la reconstruction du chemin de fer local Locminé-Vannes-La Roche Bernard). Face à ces problèmes complexes, il faudra faire flèche de tout bois et rechercher des solutions multiples : covoiturage systématique, auto-partage, retrouver de la proximité pour les services essentiels, sécurisation des parcours piétons et vélos, etc.
Plus de logements ? Oui, mais comment ?
Nous avons donc besoin de plus de logements. Et sans doute, en utilisant mieux l’existant, dont il ne faut pas négliger la ressource… ni les difficultés. La construction neuve par an représente environ 1 % du parc total : en 2020, 381 000 logements autorisés (PC) pour un parc total de 37 millions (source INSEE)… Quand on construit, on devrait penser qu’on construit pour 70 ou 100 ans, ça n’exclut pas bien sûr les travaux de réhabilitation, de rénovation, les changements de destination. Mais justement, la réhabilitation de l’ancien ne va pas sans poser quelques problèmes : accessibilité, confort thermique, etc. La « longère » typique de la Bretagne rassemblait dans le même corps de bâtiments bêtes et gens, puis elle a été affectée au bétail… avant d’être rénovée… en résidence. Je vous laisse apprécier le volume des travaux nécessaires.
La construction neuve est plus visible, elle se heurte aujourd’hui, comme le montrent les articles d’Ouest-France, à la rareté du foncier. La réponse par les lotissements communaux trouve vite ses limites : doit-on se réjouir du succès du lotissement communal de Damgan? Doit-on aller jusqu’à la quasi-gratuité du foncier comme cette offre de terrains à bâtir à 1€ le m² à Pluméliau-Bieuzy. Pas sûr que ce modèle soit le plus soutenable comme on dit aujourd’hui.
Là, comme dans la version originelle de notre ZAC du Centre à Questembert, on aide l’accession à la propriété, avec une vision sociale… mais la maison réalisée peut se trouver ensuite sur le marché normal et offrir de belles plus-values. Et je ne parle pas bien sûr de la façon dont notre projet initial de ZAC a été dévoyé. Voir le paragraphe Assouplir les contraintes, mais pas au point de… de mon article d’avril 2018 sur la ZAC du Centre au conseil municipal.
Aide à la pierre, l’analyse implacable de la fondation Abbé Pierre
A la fois pour produire plus de logements et pour soutenir l’activité du secteur BTP (Quand le bâtiment va…) en orientant les capacités d’épargne, les gouvernements successifs ont développé des politiques d’aide à la pierre. On pourrait remonter à la loi Loucheur (1928) qui a permis aux particuliers d’emprunter à taux réduit pour acheter un terrain et y faire construire une maison (je crois qu’on a quelques exemples à Questembert). Plus près de nous, il y a eu les lois Méhaignerie en 1986 et 1994. Et puis, pratiquement chaque ministre en charge du logement a voulu apporter sa pierre à ces dispositifs : Périssol, Besson, Robien, Scellier, Duflot, Pinel, jusqu’au petit dernier, le Denormandie, qui en février 2020 « cherchait encore son public, » selon Le Monde.
Des constantes pour ces programmes
Chaque année, la fondation Abbé Pierre publie un rapport sur le mal-logement. A plusieurs reprises, la fondation a montré les effets pervers de l’aide à la pierre, qui provoque la hausse des prix du foncier et qui souvent aide ceux qui ont des ressources à accroître leur patrimoine, aux dépens des aides plus directes au logement social. Je me suis inspiré de ces constats dans cet article de 2010 où je parlais du Plan Départemental de l’Habitat. Au passage, on peut se demander si le département du Morbihan a progressé depuis. En 2011, je revenais sur le sujet dans cet article, Encore le logement. Une autre source de 2011, le blog de l’OFCE, confirme malheureusement ce point de vue sur le Scellier.
NB Le rapport sur le mal-logement de 2021(à télécharger ici) insiste sur les failles des programmes de rénovation énergétique.
Une France de propriétaires ?
Ceux dont parle la Fondation Abbé Pierre ne seront jamais des citoyens à part entière de cette France de propriétaires que M. Sarkozy appelait de ses vœux. Mais être propriétaire de son logement reste un désir profondément ancré dans notre société, et sans doute encore plus en ces temps d’incertitude. Il faut sûrement répondre autant que faire se peut à cette attente, en évitant, si possible, les dérives évoquées plus haut, et celles qui deviennent plus criantes aujourd’hui avec les tensions sur le marché immobilier, générant des plus-values étonnantes et des comportements spéculatifs à la fois sur les terrains, les constructions et bien sûr les loyers.
Pour les gens, la situation change radicalement selon que vous êtes du bon côté (bonnes ressources, patrimoine, etc.) ou du mauvais (faibles ressources, sans patrimoine). Et le contexte impose aux élus, ou à ceux qui aspirent à le devenir, de réfléchir sur des pistes d’action possibles.
L’action de la puissance publique
Savez-vous quelle est la première phrase du Code de l’Urbanisme ? La voici : « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. » Patrimoine commun ? Il semble que certains maîtrisent une part plus importante de ce patrimoine commun ! Le détail du Code de l’urbanisme apporte quelques corrections, car de ce patrimoine « les collectivités publiques sont les gestionnaires et les garantes dans le cadre de leurs compétences ». Par exemple dans le cadre du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui va définir où on peut construire ou pas.
Cependant, les PLU, même s’ils sont parfaitement construits, peuvent avoir des effets très inégalitaires : vous gagnez le gros lot si votre terrain est déclaré constructible ! Un terrain classé agricole vaut ce que vaut la terre agricole, c’est-à-dire de 1 500 € à 10 000 € l’hectare en Morbihan soit de 0,15€ à 1€ le m²! (source Terre.net). Classé constructible, non aménagé, le terrain voit sa valeur multipliée par 50, par 100. Du simple fait de la décision – justifiée, juridiquement validée – de la collectivité. Aucun propriétaire ne s’en est plaint et les acquéreurs potentiels doivent faire avec, ou s’en passer.
Je viens là d’enfoncer une porte ouverte. Mais cela explique aussi les protestations des « PLU-més », dont le terrain auparavant déclaré constructible s’est trouvé déclassé du fait des restrictions de la loi Littoral ou de la loi ALUR…
Des outils opérationnels : les ZAC
Les ZAC (Zones d’Aménagement Concerté) permettent aux communes d’agir efficacement sur des périmètres définis pour y prévoir des logements, des équipements publics, etc. La procédure est un peu lourde et longue, mais elle reste efficace, surtout lorsque les collectivités souhaitent intervenir sur des surfaces importantes. Déclarée d’utilité publique, elle permet, lorsque les négociations foncières n’aboutissent pas, de lancer l’expropriation. Agitée comme un épouvantail par les tenants du libéralisme pur sucre (ah, le respect de la propriété!), elle impose la vente, mais la vente se fait au prix du marché immobilier local, vérifié par un juge, et … la plupart du temps majoré de façon assez substantielle. Pour avoir mené une opération de ce genre, on m’a accusé d’installer les soviets à Questembert... et après d’avoir causé – très indirectement quand même — la mort d’une pauvre dame.
Après la ZAC du Centre (achevée en 2019 ! c’est souvent long), nous avions lancé des études préalables pour une ZAC multisites. Les avant-projets étaient prêts, mais ils sont restés lettre morte après les élections municipales de 2014.
Les EPF, l’EPF de Bretagne
La loi a permis de créer, souvent au niveau des régions, des EPF (Etablissements Publics Fonciers) qui ont la faculté, sur la demande des communes et communautés de communes, de se porter acquéreurs de biens immobiliers, après négociation, et sinon, par expropriation. Cela permet des opérations de plus ou moins grande envergure. Une fois les biens acquis, l’EPF assure le portage financier sur une période de 5 ans, qui peut être raccourcie, ou prolongée par avenant, le temps pour la collectivité d’affiner son projet et aussi de trouver si besoin des partenaires (constructeurs privés ou publics) pour réaliser l’opération.
L’EPF de Bretagne a été créé en 2009, malgré l’opposition farouche de M. Goulard, maire de Vannes et président de l’agglo. Vous n’en êtes pas surpris, j’imagine. Sous ma responsabilité, l’EPF a pu acheter les propriétés James rue du Pont-à-Tan pour préparer le projet de maison médicale. L’EPF s’est chargé de la démolition des deux habitations très délabrées qui se trouvaient sur les terrains. Puis, en 2013, l’EPF, a acquis l’ensemble immobilier de la rue du Chanoine Niol où s’achève le projet du Clos Kisten. Là encore l’EPF a finalisé les négociations que j’avais bien entamées puis procédé à la démolition de ce qui était le collège Ste-Thérèse et l’ancien Cours ménager devenu l’ISSAT. Ces deux bâtiments n’étaient pas réhabilitables. Il n’y avait pas d’autre solution que de les détruire.
Une solution innovante : les organismes fonciers solidaires
En fait on voit bien que la première difficulté pour produire de nouveaux logements est d’avoir accès au foncier. En effet, le coût de la construction varie assez peu d’un territoire à l’autre, sauf dans les îles ou dans les zones peu accessibles : le prix du parpaing est à peu près identique partout, de même que le mètre de cuivre. Cependant, pour construire, il faut un terrain, qu’on rentabilise mieux si on peut densifier et construire en hauteur, Trouver le terrain, c’est compliqué chez nous, moins en Bretagne intérieure que sur la côte cependant, mais dans les grandes agglomérations, et surtout en région parisienne, c’est presque mission impossible.
Prévus par la loi ALUR (2014), inspirés d’un modèle anglo-saxon, les Community Land Trusts, les Organismes de Foncier Solidaire permettent de dissocier le foncier et le bâti : l’OFS acquiert le foncier, en bénéficiant d’un prêt à très long terme de la Banque des Territoires – 60 ans et même parfois 80 ans – puis le confie par un Bail Réel Solidaire à un constructeur qui sera le propriétaire du bâti. Le propriétaire du bâti peut en jouir pour lui-même, le mettre en location, ou le revendre. Il paie une redevance pour l’occupation du foncier, cette redevance reste très modique. Pour Foncier Solidaire Rennes Métropole, cette redevance mensuelle est de 0,15 € TTC/m². Voir cet article d’Ouest France Rennes : Devenir propriétaire en achetant les murs, mais pas le sol.
Et si c’était une piste de réflexion à l’échelle de notre territoire? Même si je sais bien que l’action devrait se faire au niveau départemental ou régional.
Les résultats sont tombés hier soir, conformes à nos espérances, et aux prévisions : le binôme de droite a été nettement battu dans notre canton, juste confirmation du premier tour. Ne boudons pas notre plaisir. J’ai cependant envie de revenir sur le sujet du débat demandé par nos candidats et refusé par G. Gicquel et MC Costa Ribeiro Gomes.
Techniquement facile désormais
Pourtant, les modalités techniques sont aujourd’hui très largement facilitées avec les outils fournis par internet. Sans faire appel à des ressources comme celles qu’a mobilisées le débat régional d’entre 2 tours en Bretagne, on pourrait se satisfaire d’une caméra en plan fixe avec une bonne prise de son. On voit déjà l’intérêt de ces vidéos avec la diffusion des conseils municipaux et communautaires, malgré un son médiocre. Ainsi le dernier conseil municipal de Questembert a eu 750 vues.
Ce qu’aurait apporté un débat
Le contexte sanitaire rendait les réunions publiques difficiles, et d’ailleurs, qui va encore aux réunions publiques ? Les rencontres directes avec les électeurs ont aussi été plus rares que dans les autres campagnes. Quant aux documents papier, qu’il s’agisse des tracts ou des professions de foi, la distribution en a été très incomplète. La diffusion d’un débat en vidéo aurait permis de pallier ces difficultés.
Les candidats auraient pu présenter les grandes lignes de leur programme, avec éventuellement leur bilan. Évidemment, en évitant les monologues où chacun débite sans conviction un texte écrit d’avance, parce ça, c’est profondément ennuyeux. Avec un bon animateur pour contrôler la distribution de la parole, réguler les échanges et relancer les débats, on aurait eu des moments intéressants.
Pour enrichir la discussion, il serait possible également d’activer un système de chat permettant aux auditeurs de poser des questions ou de faire des commentaires, avec réponses en direct.
Le débat en direct offrirait une occasion de mieux connaître les candidats et leurs remplaçants éventuels, de percevoir leurs qualités humaines, mais aussi sans doute leurs faiblesses !
Pourquoi il n’y a pas eu de débat
C’est peut-être ce risque du direct qui a conduit les candidats de droite à refuser le débat avec Boris Lemaire, Marie Le Boterff et leurs remplaçants. Pour les départementales de 2015, et les municipales de 2014, Mme Martin avait déjà refusé de débattre publiquement. Et même, lors de ses réunions publiques, les organisateurs avaient bloqué toute possibilité de poser des questions ! Dommage.
Une autre conception de la politique
Nous avons une autre conception de la politique et nous considérons que le débat public est intrinsèquement lié à la démocratie. Un débat vivant, où la contradiction est ferme mais toujours courtoise, loin des caricatures qu’on voit à l’Assemblée Nationale dans les Questions au gouvernement. Caricatures qui malheureusement empêchent de voir et d’apprécier le vrai travail des parlementaires pour la préparation des lois. Un travail qu’on peut mieux mesurer grâce à l’observatoire citoyen de l’activité parlementaire diffusé sur le site nos députes.fr .
Loin aussi de ces autres caricatures qui animent les chaînes d’info continue, surtout quand elles sont conduites par des pros de la polémique.
Nous n’avons donc pas eu de débat pour ces élections départementales, mais c’est bien dans la ligne du conseil départemental sortant : pratiquement pas de communication, pas de bilan diffusé, comme je l’ai montré dans mon article Le département, un cadavre qui bouge encore ? C’est en quelque sorte : Votez, on s’occupera du reste.
Demain dimanche 27, c’est jour d’élection, n’oubliez pas d’aller voter pour les Départementales et les Régionales, mais c’est aussi le retour des concerts proposés par l’association des Orgues de Questembert. A 17h, à l’église, vous pourrez écouter un programme autour de Bach par la flûtiste Marie Corselis et l’organiste Louis Alix.
Un programme attrayant
Il s’achèvera sur deux œuvres de J-S Bach, le premier mouvement de la sonate BWV 528 et la sonate BWV 1034. Auparavant, vous pourrez entendre une sonate de C-P-E Bach et 2 autres œuvres « attribuées » à J-S Bach, qui ont été écrites sans doute par son fils C-P-E Bach.
Pour se faire une idée
Deux concertistes de valeur
La flûtiste Marie Corselis et l’organiste Louis Alix sont des concertistes reconnus. Marie Corselis (flûte traversière baroque) diplômée de l’École Normale de Musique de Paris et titulaire du Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur de musique, élève de Stephen Preston pour le traverso, elle mène durant quarante ans une carrière artistique au sein des conservatoires, et participe à de nombreux concerts en musique de chambre comme en orchestre, en France et en Europe. Initialement nommée à l’École Nationale de Musique de La Roche sur Yon, elle rejoint la Suisse en 2006 où elle enseigne la flûte ainsi que la didactique.
Louis Alix est un jeune musicien d’origine nantaise. Formé aux Conservatoires de Nantes et Angers en clavecin, orgue et basse continue, il est passionné de répertoires anciens. Il pratique également la flûte traversière baroque.
C’est gratuit
Vous pourrez cependant apporter une contribution individuelle pour soutenir l’action de l’association.
Pratique
– L’entrée se fera uniquement par le côté sud de l’église, la sortie par le côté nord (sauf personnes en fauteuil roulant). Des pancartes seront placées sur les portes pour vous guider en cas de besoin. – Du gel hydroalcoolique sera à votre disposition et vous devrez noter vos coordonnées sur le registre de présence avant de rejoindre votre place. – Le port du masque sera obligatoire pendant toute la durée du concert. – Afin d’avoir le temps d’accomplir ces quelques formalités, il est conseillé d’arriver un peu plus tôt.
Pour réserver des places ou obtenir de plus amples informations, écrire à orgues.questembert@gmail.com jusqu’au 26 juin.
Lundi 14 à l’Asphodèle, Marie Le Boterff, Boris Lemaire, candidats aux élections départementales et leurs suppléants éventuels, Sylvie Gain et Pascal Guiblin, sont venus à la rencontre des Questembertois pour présenter leur programme, leur projet pour le canton.
Engagés, motivés
S’il y a quelque chose d’essentiel à retenir de la soirée, c’est d’abord la qualité des candidats. Titulaires ou suppléants, ils nous ont montré combien ils ont envie, non pas seulement d’être élus ! mais de se mettre au service de l’ensemble des Morbihannais, et d’abord des habitants de ce canton. D’ailleurs chacun dans sa commune, dans ses domaines de prédilection, a déjà montré son engagement.
Boris Lemaire, on le connaît : élu à Questembert dans le mandat précédent, maire de notre commune depuis l’an dernier, vice-président de Questembert Communauté en charge de la transition écologique, il était déjà investi dans la vie associative (BUSQ le badminton avec l’USQ , AMAP de Questembert, parents d’élèves). Mais il l’était aussi chez Yves Rocher, une des premières entreprises internationales à se définir comme entreprise à mission.
Sylvie Gain, de Limerzel, travaille au centre de formation de la fonction publique territoriale (CNFPT https://www.cnfpt.fr/). Elle est élue depuis 2008, déléguée à Questembert Communauté, et première adjointe depuis 2020. Une élue d’expérience, très impliquée.
Pascal Guiblin habite La Vraie-Croix depuis une vingtaine d’années ; il est cadre à la CAF du Morbihan où il s’occupe des politiques en direction des familles et de la petite enfance. Élu depuis 2008, il a été le premier adjoint de Monique Danion à partir de 2014 avant de lui succéder comme maire en 2020. Délégué communautaire, il a été élu vice-président en charge des déchets.
L’action du Conseil départemental : un constat accablant
Le président sortant, relayé par tous ses amis, se targue d’un bilan formidable : « on est les meilleurs, on a tout bien fait, parfaitement géré, on laisse un trésor de guerre… » Et le message est bien passé, bien peu de gens ont pris le temps de regarder dans le détail. Ce qu’ont fait les quatre candidats que nous avons écoutés l’autre soir. Et leur constat est moins reluisant.
Oui, ils ont dépensé moins d’argent que les autres départements de Bretagne. Et ça se voit. Je l’ai montré dans mon article sur les places en EHPAD : le Morbihan est le plus mal classé dans ce domaine. Et c’est vrai dans les tous les secteurs de l’action sociale qui est le bloc central des compétences départementales. Bon dernier pour les personnes âgées, le département l’est aussi pour les réponses aux problèmes de handicap (établissements spécialisés, ESAT, handicapés vieillissants, etc.), pour l’aide sociale à l’enfance.
Sa politique d’insertion est minimaliste. Et l’on attend toujours que le département s’intéresse aux dispositifs innovants comme les Territoires Zéro chômeur de longue durée. Avec la politique menée sous l’autorité de M. Goulard, les « invisibles », les personnes les plus éloignées de l’emploi, les jeunes en déshérence, n’avaient guère de chance de retisser des liens sociaux.
Les services d’incendie et de secours (SDIS) sont une autre responsabilité des conseils départementaux. En Morbihan, comme dans toute la Bretagne, les sapeurs-pompiers volontaires répondent présent, ils se forment pour affronter efficacement les risques mais il leur faut l’appui de professionnels. On a vu dans le long conflit que le SDIS du Morbihan, sous l’autorité de M. Goulard, n’a pas les moyens pour couvrir efficacement les multiples risques pour les personnes et les biens.
Globalement, en s’appuyant sur des faits concrets, sur une analyse précise, nos candidats ont expliqué comment le président sortant peut se targuer d’avoir bien géré, d’avoir fait des économies : en réduisant le service rendu en quantité et en qualité.
Environnement, démocratie de proximité, aux abonnés absents, ou presque
Service minimum pour la protection des espaces naturels sensibles : rien de surprenant, on se souvient tous de la lutte féroce menée contre le projet de parc naturel régional. Les questions d’environnement, de transition énergétique sont restées marginales pour le département, alors que la Région Bretagne adoptait le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET Bretagne), et s’engageait dans la Breizh Cop, que nos EPCI, dont Questembert Communauté, s’engageaient dans un PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial).
Que ce soit au niveau de la Région ou de Questembert Communauté, les élus ont tout fait pour associer les habitants et les acteurs du territoire à ces démarches. Tout le contraire dans le département. La construction du nouveau collège Jean-Loup Chrétien en est un exemple caricatural : peu de concertation, peu d’information en direction des équipes éducatives. Le projet était bien avancé quand il a fallu se mettre autour de la table avec la commune pour les voies d’accès, la communauté pour le parking, la Région pour la restauration scolaire partagée entre le lycée et le collège.
Mobilités, là au moins il faudrait penser en réseaux !
Même si la coordination des transports collectifs est du ressort de la Région, les routes départementales restent… départementales ! Et elles relient des villes, des gares, elles apportent une partie des réponses aux problèmes de mobilité. Le département de Loire Atlantique s’est doté d’un schéma global de transports en prenant soin d’ailleurs de voir comment ses réseaux pourraient se connecter aux systèmes des départements voisins. Sans sortir de ses compétences, sans sortir de son périmètre, seulement pour ne pas chercher à jouer tout seul dans son coin !
On ne fait pas grand chose, mais personne ne le sait !
Ma remarque est cruelle, mais elle reflète assez bien le constat que nos candidats ont dressé de la communication départementale et des conseillers départementaux. C’est un domaine où le président Goulard se vante d’avoir fait de vraies « économies » : le budget communication a été divisé par 10 en 10 ans. (voir cet article d’Ouest France Goulard bilan de dix ans de présidence).
Nos candidats se sont engagés à une communication plus efficace, à des rencontres régulières avec les élus du canton (par secteur), et à rendre compte de leur mandat.
Une politique idéologiquement marquée
« Non, non, nous ne faisons pas de politique » clament en chœur les candidats de la majorité départementale, surtout ceux de notre secteur, tout en reconnaissant à demi-mot qu’ils sont plutôt à droite.
En proposant de proposer dans le cadre des compétences du département une meilleure prise en compte des besoins, une offre plus large de services aux populations les plus démunies, nos candidats se situent clairement du côté gauche. Et ils affirment tenir aux valeurs de solidarité qui sont un marqueur de la gauche.
Ne croyez pas que leur prétendue bonne gestion se résume à économiser, c’est fondé sur la plus pure idéologie libérale : la puissance publique n’est pas légitime pour agir, elle doit intervenir le moins possible, et donc tout prélèvement fiscal est une spoliation ! Moins d’impôts, comme ils disent, c’est parce qu’ils n’osent pas (pas encore?) aller jusqu’au bout de leur logique, de leur idéologie : comme le disait Thatcher, there is no such thing as society,la société ça n’existe pas, il n’y a que des individus. Et que chacun se débrouille.
Nous sommes pourtant encore assez nombreux à croire au rôle de la médiation sociale, du soutien aux plus démunis… en prélevant des ressources auprès de ceux qui le sont moins. Comme disait Lacordaire, entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.
La lecture du communiqué de la minorité municipale aux infos du pays gallo m’a mis le cœur en joie : comme chantait à peu près Brassens, c’est pas tous les jours qu’on rigole.
Ça commence fort !
Oui, il faut citer mot pour mot : « L’élection du maire de Questembert dans la minorité départementale plongerait notre canton dans une situation difficile pour les six années à venir. » Autant dire que cela nous plongerait dans les ténèbres de l’enfer ! Ah oui, parce que les 6 années passées nous ont fait connaître la lumière paradisiaque ? Par charité, je n’insisterai pas sur le triste bilan municipal qui a conduit les Questembertois à choisir dès le premier tour la majorité conduite par Boris Lemaire. Pas plus que je n’insisterai sur celui de la conseillère départementale ; je serais bien en peine d’en parler, comme la plupart d’entre vous d’ailleurs : qu’a-t-elle fait ?
Mais c’est qu’on vous a menti : « Ces élections mettent en pleine lumière l’orientation de ceux qui gouvernent Questembert ; bien contraire à la simple sensibilité affichée lors des élections municipales. » Bizarre, cela me rappelle quelque chose… ah oui, une déclaration en réunion publique, mot à mot, j’ai l’enregistrement : « on voit ce que j’ai envie d’appeler le vrai visage de M. Paboeuf avec un discours teinté de violence, je reprends le mot de mensonge, j’ai même envie parfois de dire de haine. » Donc, celui qui sans doute sonde les reins et les cœurs peut maintenant vous révéler la véritable orientation de la majorité d’aujourd’hui: ce n’est plus une « simple sensibilité »… Eh non, monsieur, ce sont des valeurs toujours affichées, jamais masquées… rien à voir avec les hypocrites et les sépulcres blanchis.
Vade retro, Satanas
Appelez tout de suite l’exorciste, n’avez pas senti l’odeur sulfureuse que répand le soutien de la France Insoumise ? Et pour les pécheurs laps et relaps, préparez le bûcher.
Politique politicienne
Et voici l’anathème, les candidats qui ne sont pas de la « majorité départementale » feraient de la politique politicienne. Bien sûr, pas les autres « vêtus de probité candide et de lin blanc. », ils n’ont jamais fait de politique eux, ils n’ont rien à voir avec la Manif pour tous, par exemple…
Hors de l’église, point de salut
« Vouloir vivre volontairement dans l’opposition ne peut qu’entraîner un frein à l’harmonie de notre développement, ce n’est pas notre choix. » Eh ben voilà, la messe est dite, vouloir vivre dans l’opposition dans le péché… vous conduira dans les tourments de l’enfer.
Je vous l’avais bien dit, c’est pas tous les jours qu’on rigole.