Le Plan Climat de Questembert Communauté a été approuvé au conseil communautaire de février 2022. Le conseil de lundi 18 novembre validera le bilan à mi-parcours. Cela peut vous inciter à assister à cette réunion (c’est public!). Le sujet est complexe, mais il se décline dans des grandes orientations et un programme d’actions. Ainsi, nous pouvons voir comment les enjeux sont imbriqués et comment nous pouvons agir collectivement et individuellement pour rendre notre territoire moins vulnérable aux conséquences du changement climatique.
Voilà que nos routes communales sont jalonnées de petits dessins de vélos. De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Exactement ce que ça dit ! On va en dire un peu plus.
La voie est libre
Le pictogramme, orienté dans le sens de la circulation des vélos, permet d’identifier les bandes cyclables, de matérialiser au sol une trajectoire cycliste, bien visible de tous : le cycliste a le droit d’être là, rien de plus. Un rappel pour les utilisateurs potentiels du vélo qui, parfois, n’osent pas prendre leur bécane pour des déplacements courts ; un rappel pour les autres usagers, les automobilistes principalement, qui, parfois, considèrent les cyclistes comme de dangereux vélorutionnaires. Le petit dessin n’indique aucune priorité à personne, il indique seulement que la route est à tout le monde.
Demain samedi, vous êtes conviés à un café-citoyen sur le thème de l’énergie avec une question centrale « si on produisait local ». Les discussions se dérouleront à la salle Alan Meur de 10h à 12h30, mais la matinée commencera par une visite de la chaufferie bois de la piscine Beau Soleil.
Pour une fois, j’ai assisté au conseil municipal. La presse en a rendu compte de façon assez brève, vu les contraintes imposées par le format. Vous trouverez en ligne sur le site de la ville, le compte-rendu officiel avec les annexes. Tout y est, c’est ici. La séance a été transmise en vidéo sur la page FB de la ville et sur la chaîne youtube des infos du pays gallo.
Samedi 15 janvier, Boris Lemaire s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les correspondants locaux de la presse. Un dialogue courtois, mais sans esquive des questions délicates, ni langue de bois. Dans uneintroduction d’un petit quart d’heure, le maire a fait un bref rappel de l’année passée, esquissé les projets de 2022 et, bien sûr, offert ses vœux à tous les Questembertois. Vous retrouverez ici les points essentiels de cet échange que l’on peut revoir en vidéo sur les infos du pays gallo.
nb : la vidéo est sous-titrée, ça peut aider, mais, quelquefois, c’est bizarre.
Le PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) est notre affaire à tous. Le projet a été arrêté au conseil communautaire de juillet, il est maintenant mis à la consultation publique. Tous les documents sont accessibles, mais pas forcément faciles à lire : l’ensemble (à télécharger sur cette page ici) représente plus de 600 pages !Seul le document « plan d’actions » est au format papier dans les mairies et il fait 95 pages.
Le 4 décembre, la ville s’est illuminée pour Noël. Les réactions ont été plébiscitées par les habitants et les visiteurs, avec un ouahd’admiration pour la mise en lumière du clocher. Sur la page Facebook Tu es de Questembert si… les premières photos ont été mises en ligne dès le samedi soir à 22h51 ; ce matin 7 décembre, elles ont été partagées 249 fois et suivies de 73 commentaires. Des commentaires très favorables et même enthousiastes, avec quelques nuances, car du goût et des couleurs…. Avec aussi quelques remarques sur le coût global et des interrogations sur l’opportunité de ces dépenses au regard de la crise climatique.
Comment nous déplacer ? La réponse instinctive est devenue depuis bien longtemps en auto. Et vu les distances à parcourir pour le travail, pour l’école, les courses, les démarches administratives, les services de santé, c’est souvent la réponse la plus évidente. Le diagnostic du PCAET (page 73) montre que les déplacements routiers représentent environ 30 % de la consommation totale d’énergie sur notre territoire ! D’où l’intérêt pour nous tous d’y réfléchir et de rechercher des moyens de réduire cette consommation. Par exemple, en développant les mobilités douces (à vélo ou à pied). La municipalité propose en ce moment une consultation et des ateliers participatifs. J’en ai déjà parlé dans mon article A pied, (à cheval), à vélo, etc.
J’y reviens aujourd’hui en piqûre de rappel et aussi pour élargir la réflexion sur les diverses formes de mobilités : solidaires, durables, et inversées. Pour sortir des sentiers battus, tracer de nouvelles voies, ou retrouver des chemins de traverse oubliés.
La municipalité vient de lancer une consultation autour des déplacements doux. La presse en a parlé et c’est dans le magazine municipal n° 23 novembre-décembre (page 8). Un comité spécial vient d’être créé et il sera accompagné dans son travail par le cabinet spécialisé DCI. Mais, comme le dit le texte du magazine, nous devons tous être acteurs des déplacements doux.
Dès mon premier mandat de maire, j’ai milité pour que cette route très fréquentée, dangereuse soit mise à 2X2 voies. C’était l’époque où dans les réflexions sur la charte du Pays de Vannes, nous imaginions un développement global du territoire autour d’un grand aéroport (oui, j’étais pour l’aéroport de ND des Landes!), ce qui impliquait une meilleure desserte routière, et aussi une amélioration de la ligne de chemin de fer entre Redon et Nantes. Dans un article récent, j’ai indiqué que ma position sur la question était aujourd’hui plus nuancée.
Vingt-cinq ans ont passé
En effet, quand nous écrivions la charte du Pays de Vannes, c’était il y a vingt-cinq ans ! Les enjeux de maintenant sont tout différents. Il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame des Landes, et c’est tant mieux. Depuis, l’offre de transports collectifs a beaucoup évolué. La Région Bretagne a reçu en 2002 la compétence des TER et la Bretagne, dans le contrat de plan Etat-Région signé en 2002, s’est engagée dans la modernisation de sa desserte ferroviaire. En 2004, Jean-Yves Le Drian propose la vice-présidence Transports à Gérard Lahellec,un homme du fer : sous leur impulsion, la Bretagne va devenir une région parmi les mieux desservies en TER. Ainsi à la gare de Questembert, on en est maintenant pour un lundi « normal » à 26 arrêts, 13 dans chaque sens. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter, certes doucement, mais constamment. Demain, la signalisation numérique – en cours – va permettre des cadences plus rapides (moins de temps entre deux trains successifs) et favoriser l’augmentation du trafic. Dans le même temps, les collectivités ont aussi modernisé l’accès aux gares qui sont devenues des “pôles d’échanges multimodaux”. L’implantation du siège de Questembert Communauté s’est inscrite dans une réflexion stratégique (voir La gare et son quartier 2014) dont on voit les effets concrets aujourd’hui. Et ce n’est pas fini! Comme Maxime Picard le précisait dans cet article sur le développement économique.
Des attentes et des besoins de déplacement ! La desserte routière garde son importance, mais la première demande des entreprises et de tous les acteurs, c’est du très haut débit internet. Le centre ville de Questembert est pratiquement terminé et la majeure partie de la commune sera raccordée entre cette année et l’année prochaine. Pour suivre la progression du déploiement, il suffit d’aller sur le site de megalis Bretagne et d’entrer l’adresse qu’on veut tester.
La crise sanitaire a imposé le développement du télétravail et rendu absolument nécessaire l’accès au numérique à très haut débit. Elle a aussi réduit les besoins de déplacement. Prenons garde cependant à ne pas oublier que le télétravail ne concerne pas tout le monde loin de là : les services hospitaliers (CHBA, Océane, EPSM) sont de très gros employeurs dont bien peu de salariés peuvent télétravailler ! Ni même utiliser les transports collectifs. Reste donc la voiture individuelle, avec la possibilité de covoiturage, et encore pas toujours. Il faut donc reposer la question de la RD 775, de sa sécurisation, de son aménagement.
La réalité du trafic
De façon assez surprenante – enfin si on veut – le Conseil départemental -à l’époque Conseil GÉNÉRAL, avait choisi de réaliser le tronçon entre l’Epine et la Chaussée, alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’avant-dernière colonne, c’est 2016 (moyenne jour annuelle, tous véhicules.)
La carte ci-dessous visualise les données pour 2019
Examinons les chiffres. Sur le tronçon 2×2 voies, vers la Chausée : 4 143 ; au giratoire du Rhé, sur la Route Bleue : 6 156; au Godrého, 8 597 ; au Fozo : 8 204 ; à Kerabraham, 6 631 ; Kergonadan : 6 593.
Mais une accidentologie modérée
Pourtant on ne constate pas une corrélation entre la densité du trafic et les accidents mortels. La carte ci-dessous nous montre un accident mortel sur la partie la plus dense : au carrefour de la Hutte avant l’aménagement. Et c’était à une heure de très faible trafic.
Vitesse réduite, sécurité accrue
Il faut sans doute rappeler que, depuis l’été 2018, la vitesse est désormais limitée à 80 Km/h, ce qui a nettement amélioré la sécurité sur les routes, en dépit des affirmations de lobbyistes forcenés de l’automobile et de certains élus plutôt démagogues. Vous pouvez vérifier avec cet article d’Alternatives Economiques Les cinq réussites de la limitation de vitesse à 80 km par heure. Accessoirement, cette limitation de vitesse a réduit nos consommations de carburant (-10% pour moi).
Transition énergétique, PCAET, etc.
Depuis les lois Grenelle sur l’environnement, la loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte, l’élaboration d’un PCAET par notre Communauté, nous devons radicalement changer nos comportements et nos mentalités pour être plus économes en énergie et privilégier des modes de déplacements moins énergivores. Tout cela modifie le contexte de notre réflexion.
Une question complexe, qui mérite un débat ouvert, sans a priori
Ces éclairages conduisent forcément à réexaminer la question de l’aménagement de la RD 775 dans son tronçon au plus fort trafic. Et j’ajouterai que le tracé imaginé par les services du conseil départemental présente de gros inconvénients, en plus du gaspillage d’espaces naturels et des problèmes d’environnement : pensez que la route passe à Kergrenouille, une zone humide sans doute.