Le département, un cadavre qui bouge encore ?

En principe, sauf grosses difficultés sanitaires, nous serons invités à élire nos conseillers départementaux. Nos « conseillers départementaux » ? C’est quoi donc ? Je me rappelle qu’autrefois il y avait dans chaque canton un « conseiller général » ; j’ai même eu l’occasion d’entendre, après avoir refusé quelque chose à un habitant de la commune : « Mais j’irai voir plus haut ». Dans la tête de bien des gens, le conseiller général était au-dessus des maires, lui-même au-dessous du député, etc. Mais qui sait maintenant ce qu’est un conseiller départemental ? À quoi ça sert ?

Les binômes des conseillers départementaux sortants

Savez-vous que Mme Martin est toujours conseillère départementale de notre canton ?

Non, sans doute, vous l’aviez oubliée. Elle est pourtant vice-présidente, en charge de la culture (oui, de la culture). D’ailleurs, personne n’a plus entendu parler d’elle depuis les municipales de 2020. Parce que personne n’entend jamais parler du conseil départemental. Je suis injuste : le 26 mars, s’est tenue la dernière session de cette mandature, la dernière sous la présidence de François Goulard, et la presse locale en a parlé ! Le Télégramme dans cet article sur la dernière séance , et Ouest-France y a même consacré une page entière, oui, une page entière, à M. Goulard et à son bilan personnel.

Mais de l’action des élus de ce conseil départemental, de leur présence auprès des habitants, des cantons eux-mêmes, la presse n’a pratiquement jamais parlé ! Sans doute parce qu’il y a bien peu à dire.

Si les élus, leur rôle, leur action sont si mal connus, la faute en tient d’abord à l’institution elle-même, ou plus précisément au conseil départemental du Morbihan dans son fonctionnement actuel. A une époque, nous recevions dans nos boîtes aux lettres un magazine départemental, il n’y en a plus ; il y en toujours un sur le site du département… mais le dernier numéro en ligne est de septembre 2019… des nouvelles fraîches en quelque sorte !

Pardon, le département du Morbihan a fait le saut de la modernité, il s’est doté d’une page facebook. Allez-y voir ! C’est intéressant mais pas vraiment en phase avec les problèmes quotidiens des Morbihannais.

Informer, impliquer les habitants, une obligation pour les élus !

On entend souvent regretter l’abstention aux élections : les citoyens semblent se désintéresser de la vie publique. Sans doute, mais comment espérer qu’ils s’y intéressent si on ne leur apporte pas les informations pour comprendre l’action publique, ses motivations, ses enjeux ? En soulignant à la fois ce qui se passe en proximité et les grandes orientations au niveau départemental et au-delà. C’est un point que je considère comme essentiel et que j’ai développé dans un article Informer, communiquer, une obligation pour les élus.

Un rapide coup d’oeil sur ce que font les autres conseils départementaux ou le conseil régional de Bretagne montre qu’il est possible d’informer les habitants, soit à travers les médias soit par les outils de communication propres à ces institutions. Les élus s’appliquent à rendre compte de leur mandat, à expliquer leur position.

A commencer par le député de notre circonscription, Paul Molac. Très actif à l’Assemblée nationale, il est aussi très présent sur le terrain, attentif aux problèmes des citoyens, des élus, des acteurs économiques, il publie régulièrement sur sa page Facebook, mais aussi sur son blog personnel et il distribue régulièrement une lettre papier pour tous les habitants.

Mais c’est aussi le cas en Côtes d’Armor ou le conseil départemental publie régulièrement un magazine distribué aussi dans les boîtes aux lettres . Voir encore ce que publie le groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates du Conseil Régional de Bretagne

Plus près de nous, Maxime Picard, conseiller régional, a expliqué l’action de la Région sur notre territoire dans cette interview Notre territoire et la Région Bretagne

Il apporte aussi des informations à travers la presse locale par exemple sur la desserte ferroviaire ou l’offre de formation, des sujets qui sont du ressort de la Région.

Une communication indigente,… à l’image de l’action ?

Rien de tout ça en Morbihan et encore moins dans notre canton. Le binôme de Mme Martin, M. Gicquel, maire d’Elven, semble se concentrer sur sa commune. Pourtant, nous aurions aimé en savoir plus sur le bilan du Contrat d’attractivité touristique signé avec Questembert communauté, sur l’installation des ateliers de l’Agence Technique Départementale au Petit Molac (une belle réalisation, semble-t-il!), sur l’avancement du projet de construction du nouveau collège Jean-Loup Chrétien, annoncé comme imminent en janvier 2019, et… aujourd’hui, il faut aller sur le site du collège pour trouver une préfiguration ! C’est là, visite virtuelle; soyez patients c’est la dernière image.

Aucune information, aucune communication, tant pis pour les conseillers sortants, mais surtout tant pis pour l’implication démocratique des citoyens ! Étonnez-vous après ça que les électeurs boudent les urnes.

Une image virtuelle du futur collège Jean-Loup Chrétien

Logement, une vraie crise et peu de vraies solutions

Il y a quelques semaines, on a posé la première pierre des logements du Clos Kisten. Cérémonie symbolique, décalée par rapport au début du chantier pour cause de COVID, mais le symbole est là : on construit à Questembert des logements en cœur de ville, et c’est bien. Voir le compte-rendu des infos du pays gallo. Ouest-France et le Télégramme avaient aussi rendu compte de l’événement dans cet article et dans cet article.

Première pierre symbolique

En plein centre-ville, 29 logements neufs !

La cérémonie visait à donner un coup de projecteur sur les 18 logements locatifs construits par Bretagne Sud Habitat, l’office public HLM du Morbihan : 7 T2 et 11 T3 qui seront achevés au deuxième semestre 2021. De son côté , le Logis Breton, une coopérative d’HLM, propose en accession sociale à la propriété 11 logements du T2 au T4, à partir de 127 500 Euros.

Vue du projet de Logis Breton



L’ensemble est l’aboutissement d’une réflexion lancée voilà presque 10 ans dans le cadre d’un projet de ZAC multisites. En 2012, la commune avait passé une convention avec l’EPF de Bretagne (Etablissement Public Foncier). La convention a permis à l’EPF d’acquérir – en avançant les fonds – les parcelles qui ont permis l’installation de la Maison Médicale (Espace Victor Ségalen) et l’ensemble des bâtiments du collège Ste-Thérèse et de l’ISSAT. L’EPF s’est ensuite chargé de la démolition et du désamiantage. La convention prévoit le rachat par la commune au bout de 5 ans. Le coût total (acquisition+démolition) s’élève 613 K€… et le prix de vente des terrains aux constructeurs et accessoirement à la commune pour les voiries n’est que 185 000 euros. L’EPF prend à sa charge, sur ses propres ressources fiscales, une moitié de ce déficit (213 K€), l’autre moitié est financée par une subvention de la commune. Une illustration très claire d’un des problèmes majeurs de la production de logements : la disponibilité du foncier et, du coup, le prix exorbitant.

Lors de la petite cérémonie, Maxime Picard, conseiller régional, le rappelait: « Le foncier, c’est un enjeu majeur pour la Bretagne. Il faut savoir que la Bretagne c’est la région après l’Île de France qui compte le plus de nouveaux habitants par an (20 000). Les petites communes ont besoin d’un outil comme l’Établissement Public Foncier de Bretagne qui permet d’anticiper les acquisitions foncières et de passer le relais entre un projet et un autre. »

La crise du logement? Quelle crise?

Il faut bien parler de crise du logement. Sans doute à bas bruit dans nos secteurs ruraux. Mais la presse s’est fait l’écho de la difficulté pour les étudiants de trouver des logements dans les villes universitaires. Les statistiques officielles nous montrent que la part du logement dans les dépenses des ménages s’est accrue considérablement, avec un effet multiplicateur des inégalités : « Les ménages les plus modestes consacrent en moyenne 22% de leur budget au logement, contre 12% pour les plus aisés. Soit un écart de 10 points, contre 1,5 point il y a quarante ans. » (Voir cet article de BFM Business Dépenses consacrées au logement: le fossé entre ménages modestes et aisés s’est creusé en 40 ans) Et le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur le Mal-Logement confirme s’il en était besoin la réalité de cette crise.

On pourrait parler des logements vacants. Parce que les propriétaires refusent de les mettre sur le marché, ou parce que ces logements sont proprement inhabitables pour être loués. Dans certains cas, ces logements vacants peuvent être soumis à la Taxe Logement Vacant ou, sur délibération communale, à la Taxe d’Habitation Logement Vacant,une « taxe d’inhabitation » en quelque sorte (plus de détail ici Taxes sur les logements vacants TLV et THLV).

Mais le besoin de logements – la pénurie même – devient plus criant du fait de l’accroissement de la population, encore plus marqué en Bretagne (+ 400 000 habitants d’ici 2040). Chez nous aussi, la population augmente : le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) élaboré par Questembert Communauté pour le PLU intercommunal prévoit d’ici 2027 une population de 29 000 habitants (+26% par rapport à 2017). De plus les modifications sociales (familles moins nombreuses, monoparentales, »décohabitation ») impliquent une nouvelle demande de logements. Et quand les logements existent, ils sont parfois mal adaptés aux exigences de l’époque (éloignement des voies de communication, passoires énergétiques, etc.) Le PADD préconise d’ailleurs la production de 250 à 300 logements par an.

Quelles réponses à la crise du logement?

Les pouvoirs publics, les gouvernements successifs, ont tenté d’apporter des réponses aux besoins. Principalement par l’aide à la pierre ou par le financement du logement locatif social. Sans remonter aux premières Habitations à Bon Marché, ni à la loi Loucheur de 1928 (aide à l’accession à la propriété), ni même aux chalandonnettes des années 68-72 dont la médiocrité est bien connue, les aides à la pierre ont été un des instruments favoris des politiques publiques pour le logement : de la loi Méhaignerie en 1986 au PTZ et aux incitations fiscales d’aujourd’hui.

Le PTZ (Prêt à Taux Zéro) permet de solvabiliser l’accession à la propriété pour les plus bas revenus. Avec les risques que peut faire courir la crise économique et sociale aux acheteurs. Les incitations fiscales ont deux effets positifs : favoriser l’activité du secteur de la construction et accroître l’offre locative. Mais il faut bien pointer ici les défauts de cette politique. Le premier est globalement le coût pour les finances publiques. Un rapport de l’Inspection Générale des Finances de 2019 a procédé à l’Évaluation du dispositif d’aide fiscale à l’investissement (Loi Pinel). On a envie de suggérer à nos députés et sénateurs (et peut-être aux élus locaux et à tous les citoyens) de lire ce rapport et d’en tirer des conclusions pratiques. Quelques citations éclairantes. Ainsi, on y lit ceci : « Le coût pour l’État des dispositifs fiscaux d’appui à l’investissement locatif a été multiplié par quatre entre 2005 et 2018, et pourrait atteindre plus de 2 Md€ en régime de croisière. » (page 11, ch. 2.2) Ça fait quelque argent. De plus, « la construction d’un logement financé par un particulier dans le cadre du Pinel coûte 35% plus cher à l’État qu’un financement par un investisseur institutionnel. » (page 17, ch. 2.5) Affecté à d’autres acteurs, on en aurait plus pour notre argent. Quels sont les bénéficiaires? Pas les locataires, dont les loyers sont à peine plus bas que les prix moyens du marché (page 13, ch. 2.4.1). Non, les principaux bénéficiaires sont les investisseurs… qui « se situent pour la moitié d’entre eux dans le dernier décile de revenus ».(page 9, ch. 1.6.1) Traduisons ce langage des inspecteurs des finances : les investisseurs sont dans les plus hauts revenus, ou, encore, le dispositif est plus avantageux pour les plus riches, c’est du ruissellement… à l’envers. C’est un sujet que j’avais déjà évoqué en 2010 dans un article intitulé La question du logement, vrais problèmes, fausses solutions où j’écrivais, en partant du rapport du Mal-Logement de la fondation Abbé Pierre : « La seule génération des 51 000 logements Scellier et Scellier intermédiaire, créés en 2009, coûtera à l’Etat 2,8 milliards d’euros, en valeur actualisée, sur la période 2010-2025, soit environ 60 000 euros par logement. »

Quant à l’implantation de ces logements fiscalement aidés, elle ne correspond pas bien aux problématiques locales. Et le dispositif fait monter les prix du foncier, au détriment des programmes publics d’habitat.

Investir dans les logements sociaux

Le rapport de l’IGF esquisse quelques pistes de réponse (ch. 6, pages 28 et suivantes), dont la plus importante, selon moi, serait de flécher cet effort de financement public vers le logement social. En langage de l’inspection des finances, cela se dit : « Une plus grande implication des investisseurs institutionnels devrait être recherchée. » (page 34, ch. 6.3).

Des logements sociaux pour qui?

Corrigeons d’abord cette idée reçue : seuls les très bas revenus auraient accès aux HLM. En fait, pour un couple, le revenu maximal (revenu fiscal de référence) pour y avoir droit est de 36 000 €! Le détail des conditions se trouve ici sur le site service-public.fr. En réalité, plus de 75% des Morbihannais pourraient solliciter un logement social !

Heureusement qu’ils ne le font pas, car le département ne compte que 37 000 logements sociaux, sur un total de 345 000. Un nombre auquel il faut ajouter les 83 000 résidences secondaires ou occasionnelles.

En Morbihan, dossier complet 56 Insee

Et à Questembert, quelle est la situation?

Le chapitre logement du dossier complet de l’INSEE recense 143 logements HLM, soit 4,2% du total de résidences principales (3381 logements). Si l’on passe au niveau de Questembert Communauté, sur les 10121 logements, 373 sont des HLM (3,7%) (voir ici le dossier complet de l’INSEE pour Questembert Communauté). A Questembert, près de 70 % des résidences principales sont occupés par leurs propriétaires et, au niveau de la communauté, le pourcentage s’élève à 75 %. Dans tous les cas, on comprend qu’on est loin d’atteindre les seuils que visent les lois récentes pour les unités urbaines, mais nous ne sommes pas concernés par ces contraintes. Ce qui ne nous dispense pas de proposer un plus grand nombre de logements sociaux.

Mais il faut aussi tordre le cou à quelques idées fausses sur les logements HLM. Non, ils ne sont pas de qualité médiocre. Au contraire, ils sont souvent mieux conçus, mieux isolés que d’autres logements proposés par des constructeurs dans le cadre des « investissements locatifs ». Sur ce point aussi, le rapport de l’IGF pointe les défauts du dispositif Pinel. (page 21, ch 3.3)

Non, on n’est pas logé gratuitement dans les logements sociaux : les loyers y sont encadrés, cela oblige les bailleurs sociaux à viser la construction au meilleur prix, ce qui conduit parfois à déclarer infructueux des appels d’offres qui ne passent pas dans l’enveloppe et retarde la réalisation des projets.

Le foncier, au cœur de la crise du logement

Encore faut-il que les bailleurs sociaux puissent trouver des terrains constructibles à des prix raisonnables pour que les coûts de sortie permettent des loyers acceptables. Dans les grandes villes, c’est très compliqué. Malgré un effort de l’Etat de mettre à disposition des collectivités des friches militaires, comme à Rennes, dans le quartier Arsenal-Redon.

Dans le cas du Clos de Kisten, à Questembert, l’effort a été partagé, comme on l’a vu plus haut, entre la Commune et l’EPF.

Redonner de l’efficacité à la compétence logement à Questembert Communauté

Dès la création de la Communauté, nous avions pris la compétence Logement. Concrètement, nous avions décidé d’apporter une aide communautaire au financement des logements locatifs sociaux, 1500 € par logement à Questembert et 2500€ sur les autres communes de la Communauté. Questembert Communauté a aussi lancé plusieurs OPAH (Opérations Programmées d’Améliorations de l’Habitat) successives: elles ont permis de remettre à niveau plusieurs centaines de logements.

La dernière OPAH en date, lancée en 2010 (on en parle ici) avait comme principal objectif d’améliorer la performance énergétique de l’habitat. Les bénéficiaires étaient en priorité soit des propriétaires occupants à ressources limitées, soit des propriétaires bailleurs qui s’engageaient à louer leur bien à des tarifs conventionnés. Malheureusement, les opérations étaient complexes et coûteuses et l’opération n’a pas eu l’effet escompté.

Aujourd’hui, la réduction des dépenses énergétiques visée dans le PCAET pourrait servir de base à une nouvelle OPAH, qui pourrait être plus spécifiquement une OPAH Revitalisation rurale. Le guide diffusé par l’ANAH est téléchargeable ici.

La belle rentrée de Valérie Jéhanno, adjointe aux affaires scolaires et enfance

Quatrième adjointe auprès de Boris Lemaire, Valérie Jéhanno est en charge de la politique de l’enfance, des affaires scolaires et du multi-accueil. Quelques jours après la rentrée, elle en expose les grandes lignes.

Quels sont les faits marquants de cette rentrée scolaire ?

En d’autre temps, le principal sujet serait les effectifs de nos écoles, mais le contexte sanitaire nous impose des contraintes lourdes. Pourtant, les écoliers et tous les jeunes sont heureux d’être revenus en classe entière, malgré les masques, malgré les gestes barrières, etc. Leur quotidien, à leur âge, est d’être en milieu scolaire, à apprendre avec les professionnels. L’éducation et les relations sociales qui sont autour sont une priorité. C’est leur quotidien. En tant qu’enseignante, je peux également dire que cette relation et ce « contact » en face à face sont essentiels.

Nous savons que la situation peut encore évoluer dans le mauvais sens et nous travaillons sur des scénarios en cas d’aggravation.

Du côté des effectifs, vous avez quand même de bonnes nouvelles ?

Oui, pour les écoles élémentaires et maternelles – le niveau dont la commune a la responsabilités – on accueille 767 élèves, 405 dans les écoles publiques et 362 à l’école Notre-Dame. Bien sûr, l’école DIWAN a dû fermer, mais Beausoleil et Notre-Dame accueillent 107 enfants en classes bilingues, 32 à la maternelle de Beausoleil, 26 en maternelle et 49 en élémentaire à Notre-Dame. La mobilisation des parents et du maire ont permis d’obtenir un demi-poste supplémentaire pour la classe bilingue de Beausoleil.

L’offre en langue bretonne peut, j’en suis sûre, compter sur l’appui des militants de l’association Andon, qui propose toujours des cours pour adultes et une ouverture globale sur cette part de notre culture.

Mais l’école à Questembert, ce n’est pas que le premier degré.

Non, au total, en plus des 767 écoliers, Questembert accueille plus de 2000 jeunes : 442 à Jean-Loup Chrétien, 530 à St-Joseph- La Salle, 695 au lycée Marcellin Berthelot, et 344 à la MFREO.

Une offre qui nous impose des contraintes, comme les besoins en équipements sportifs, la circulation des transports scolaires, mais cette richesse, cette diversité contribuent aussi à l’attractivité de notre ville.

Après la nouvelle école maternelle, voici le chantier de réhabilitation de l’école élémentaire.

Un gros chantier en effet, rendu plus complexe encore parce que l’école doit continuer à fonctionner (des enfants, des enseignants, des animateurs de péri-scolaire, des parents, du personnel de service) malgré les travaux qui vont durer près de 3 ans. Cela génère de multiples contraintes : entrées et sorties des véhicules de chantier à adapter aux horaires de fonctionnement de l’école, bruits, présence d’amiante. Il a fallu prendre tout cela en compte, mais notre école n’est pas la première à connaître ce genre d’expérience.

Nous avons présenté l’ensemble du projet dans une réunion publique – avec trop peu de participants – le mercredi 9 septembre. Nous avons évoqué avec les participants les problèmes déjà repérés (parkings, déplacements, mobilité, bruit), mais il y en aura d’autres ! Nous cherchons un bon moyen de communiquer (une newsletter ?) avec tous les usagers, pour leur apporter les informations nécessaires mais aussi pour recueillir leurs observations.

Les travaux sont organisés en trois phases d’environ 7 mois chacune, hors congés d’été. La première phase, qui concerne l’ancienne école maternelle, a débuté le lundi 21 septembre : 2 semaines de « curages », 1,5 semaine de mise en confinement avant les 3 semaines consacrées au désamiantage, dont une partie se fera pendant les vacances scolaires de la Toussaint. Les réunions de chantier ont lieu tous les jeudis et Patrick Pons, conseiller délégué à la sécurité et aux bâtiments, membre du comité de pilotage Ecoles, représentera la municipalité.

Compliqué et coûteux !

Le plan pluriannuel d’investissement validé au conseil du 29 juin prévoit un total de 3,5 M€ TTC d’ici 2023. Avec une enveloppe travaux de 2,9 M€ HT. Beaucoup d’argent, mais un investissement nécessaire, personne ne le conteste. Cette école – en fait une nouvelle école – comportera des classes de 63,5 m² en moyenne et, parmi les objectifs, on notera une réduction de 40 % de la facture énergétique.

Ce n’est pas un sujet communal, mais l’adjointe aux affaires scolaires doit avoir un œil sur toute l’offre scolaire ?

Le département a annoncé la construction d’un collège neuf, les travaux devraient commencer bientôt, mais, comme pour nous à Beausoleil, le collège Jean-Loup Chrétien doit continuer à fonctionner pendant les travaux, et c’est encore plus compliqué : ils n’ont pas bénéficié des espaces libérés chez nous par la construction de l’école maternelle. Ajoutez à cela l’imbrication avec le lycée qui doit refaire le restaurant commun, avec la gare routière des transports scolaires, le parking de la communauté de communes qui est à réhabiliter. Outre le restaurant des Buttes, la Région doit faire d’importants travaux au lycée.

De son côté le collège St-Joseph La Salle a rénové toilettes et préau et continue les travaux dans les salles de sciences et technologie. Quant à la MFREO, elle a acquis les anciens locaux de l’EDF boulevard Pasteur qui vont être transformés pour en faire des salles de formation. La Commune, au dernier conseil, a accordé sa garantie pour l’emprunt qui finance ces travaux.

On le voit tous les établissements se projettent dans une augmentation des effectifs et une meilleure réponse aux besoins pédagogiques.

Et la restauration scolaire ?

Le marché avec le groupe Elior, qui a absorbé Ansamble, Breiz Restauration, a été reconduit dans des conditions qui ont peu varié : la part du bio, les exigences de qualité, la lutte gaspillage alimentaire restent au cœur de nos exigences. Rappelons que notre cuisine centrale de Beausoleil prépare les repas pour les restaurants scolaires de Beausoleil et de Notre-Dame, mais aussi pour l’ALSH, la maison de l’enfance et la résidence autonomie, ainsi que pour les écoles de Limerzel et Lauzach. Nous allons proposer de constituer un groupe de travail qui sera un comité de pilotage « restauration scolaire » en s’appuyant sur un projet alimentaire territorial, qui devrait s’étendre au-delà de nos limites communales.

Pour les locaux, la création de la nouvelle salle de restauration dans l’école maternelle a desserré la densité à Beausoleil, mais c’est encore tendu pour la restaurant Locmaria de Notre-Dame. Un sujet sur lequel nous devrons sûrement nous pencher.

Les menus du restaurant scolaire sont mis en ligne chaque semaine sur le site de la commune.

Mais la politique de l’enfance est une compétence communautaire?

Pas complètement, la maison de l’enfance, l’Arche de Noé, reste communale, mais c’est vrai qu’il y a complémentarité, par exemple pour la fourniture de repas à l’ALSH, pour l’utilisation des locaux de Pomme d’Api (ancienne piscine réhabilitée en 2013-2014). Les animateurs des centres de loisirs sont disposés à développer des projets autour du sport, de la culture musicale. La maison des jeunes aux Buttes apporte un bon appui pour les jeunes décrocheurs, en lien avec le bus du Relais 56.

La complémentarité, on la voit dans la prise en charge des enfants dans la journée ou au cours de la semaine. Elle se voit aussi avec d’un côté le Relais Parents Assistantes Maternelles (communautaire) et de l’autre l’Arche de Noé, le multi-accueil, sous la responsabilité du CCAS.

Justement, ce multi accueil, comment ça marche ?

En ce moment, c’est un peu plus compliqué en raison des contraintes sanitaires à respecter pour le personnel, mais évidemment impossibles pour les enfants. La maison de l’enfance a ouvert en 2004, elle a intégré la halte-garderie qui existait depuis la fin des années 90. Elle offre, pour les enfants de 10 semaines à 3 ans, 30 places en accueil régulier, à temps complet ou à temps partiel, ou de façon occasionnelle.

Le multi-accueil est une structure qui s’adapte aux besoins des familles

  • accueil de 1 à 5 jours
  • accueil d’urgence, mission d’intérim, hospitaliers, agroalimentaires, pour une semaine maximum
  • les deux parents travaillent pour la grande majorité
  • l’accueil est possible en cas de recherche d’emploi, d’arrêt maladie.

L’accueil est assuré par des professionnels (surtout des professionnelles) : éducatrice de jeunes enfants, auxiliaire-puéricultrice, auxiliaire de vie avec CAP petite enfance, mais aussi, en vacations, une infirmière, un médecin, un psychologue.

Les tarifs sont calculés en fonction du revenu, de la situation professionnelle et du nombre d’enfant à charge… Mais surtout, ils sont très raisonnables !

Sur l’histoire de ce multi-accueil, voyez cet article publié en 2014 sur les 10 ans de la Maison de l’enfance

Professeure dans un collège privé, comment vois-tu ton rôle avec l’école publique communale, l’école catholique ?

J’ai été élevée dans un milieu familial où la tolérance est une valeur fondamentale. D’ailleurs dans mon propre parcours scolaire, je suis passée de l’école privée catholique aux collège et lycée publics. J’ai rencontré à chaque fois des gens avec les mêmes qualités – et aussi les mêmes défauts ! Les qualités humaines ne changent pas selon la catégorie de l’établissement l’on enseigne. C’est d’ailleurs sous cet angle que j’ai abordé ouvertement cette question avec les directrices des écoles publiques dès notre rencontre du mois de juin.

A Questembert, en Bretagne (et ce n’est pas le cas des autres régions de France), il y a une complémentarité entre les deux écoles. C’est historique et ces deux écoles correspondent aux besoins/attentes des familles questembertoises.

Et même on peut le voir comme une concurrence positive. C’est peut-être ce qui permet à notre région d’être une académie où les résultats scolaires sont les meilleurs.

Evidemment, j’assumerai pleinement ma responsabilité vis-à-vis des écoles communales, mais je resterai à l’écoute des parents et des enseignants de l’école Notre-Dame. Notez que la commune est liée à l’école Notre-Dame par un contrat d’association, signé en son temps par Paul Paboeuf. Et nous sommes tous attachés à la réussite et au bien-être de tous nos enfants.

Nous n’avons pas parlé du pédibus, du conseil municipal des enfants, d’autres sujets encore.

Ce sera pour une prochaine interview.

Une nouvelle équipe à la tête de Questembert Communauté

Patrice Le Penhuizic a été élu président de Questembert Communauté au conseil du 10 juillet. Il sera entouré de 10 vice-présidents et les maires seront associés au bureau. A la sortie du conseil, le nouveau président a déclaré vouloir donner un nouvel élan au projet communautaire : « Nous avons été précurseurs sur beaucoup de choses, il faut retrouver une force d’innovation tout en restant dans une gestion saine. Aujourd’hui, il y a l’impact du social, mais aussi l’environnemental sur lequel il faut peut-être aller plus vite. »

Patrice Le Penhuizic
P Le Penhuizic



Mais le mode d’élection du conseil et de son exécutif éloignent le citoyen du centre de décision, il faudra aussi, selon moi, redonner du souffle à la vie démocratique.

Pour compléter la réflexion et mesurer les enjeux, voir l’article précédent Questembert Communauté, quelle gouvernance?

Un score net : 26 à 12

Reprenant au début 2018 la présidence, Marie-Claude Costa Ribeiro Gomez avait réussi à redonner à Questembert Communauté la sérénité nécessaire après les tensions et les clivages issus des élections de 2014. Mais il restait les frilosités, les craintes, les méfiances qui ont empêché la Communauté de retrouver l’enthousiasme du projet initial. Du côté des communes plus petites, il restait aussi la peur d’une trop grande influence de la ville centre. Il se disait même que les Questembertois allaient réclamer 5 vice-présidences ! Comme si la nouvelle équipe avait la même conception que ceux d’avant qui avaient tenté d’obtenir 13 délégués sur 38 dans la répartition au conseil communautaire ! Pour un peu, on reprenait l’expression d’une Molacoise qui reprochait à la maire de l’époque, Marie-Thérèse Luherne, d’avoir tout donné au retchin de Tchestembert qui voulait tout envaler !

Le nouveau président a bien insisté sur la nécessité de rassembler et de laisser à chacun toute sa place. Et je pensais que la présidente sortante aurait pris une vice-présidence, peut-être même la première. C’eût été un bon signe du rassemblement souhaité.

Des nouveaux élus, renouvellement de génération

Sur les 13 communes, seules 4 ont conservé leur maire, et les 9 autres ont choisi de nouveaux édiles, parfois dans la continuité, souvent avec un renouvellement important des équipes. Ces nouveaux élus arrivent avec un regard neuf et quelquefois sans doute avec une connaissance moins approfondie des affaires communautaires. Ils seront épaulés par les anciens, mais ils apporteront forcément du changement.

Deux VP de Questembert

Pas besoin de ressortir les épouvantails : Questembert n’a demandé que 2 vice-présidences. Sans surprise, Boris Lemaire a été élu premier vice-président : il aura sans doute en charge les questions de développement durable et de transition énergétique que le président inscrivait dans ses priorités en réponse aux attentes sociétales (Voir l’article d’Ouest-France, Questembert Communauté, qui sera président?) Quant à Maxime Picard, les responsabilités qu’il occupe à la Région (référent Pays de Vannes, référent emploi formation pour le Morbihan) seront bien utiles pour notre communauté. Voir cet article où Maxime Picard parle de son action de conseiller régional.

Renouer le lien démocratique !

Le « fléchage » des conseillers communautaires dans les candidatures aux municipales leur a donné une plus grande visibilité, mais, il reste que la désignation des exécutifs locaux manque de transparence. Sans aller jusqu’à des situations extrêmes comme celles qu’a vues Marseille, le citoyen peut se sentir dépossédé de son pouvoir : il croit élire un/une maire, et c’est un président/une présidente de communauté qui va exercer la majeure partie des compétences ! Comment redonner du souffle démocratique à l’action locale ? Comment impliquer les citoyens dans les affaires qui les concernent ?

On a bien vu la difficulté avec l’élaboration du PLU intercommunal, en dépit des efforts du comité de pilotage. Il est vrai que la préparation de ce document stratégique majeur est trop souvent restée au niveau communal. Et la préparation du PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) s’est heurtée aux mêmes écueils.

Pourtant, faire vivre la citoyenneté à l’échelle du territoire communautaire, à l’échelle du territoire de vie de nos concitoyens, c’est le grand défi du mandat qui commence. Sinon, attendons-nous à voir une montée encore plus forte de l’abstention .

Questembert Communauté, quelle gouvernance?

Après l’élection de Rochefort dimanche 28 juin, les 13 communes de la communauté ont maintenant désigné leur municipalité et le nouveau conseil communautaire va pouvoir s’organiser : élection du président ou de la présidente, puis des vice-président.e.s, constitution du bureau, désignation des commissions et des comités consultatifs.

C’est bien le moment de réfléchir au modèle de gouvernance qu’on souhaite pour Questembert Communauté.

Vendredi 10, 18h30, à l’Asphodèle, en public

Le conseil de Questembert Communauté se réunira ce vendredi 10 juillet, à 18h30, à l’Asphodèle pour décider de la nouvelle organisation. La séance sera publique, mais avec un nombre limité de places en raison des contraintes sanitaires.

Le siège de Questembert Communauté, 8, avenue de la Gare

Sortir du train-train gestionnaire, porter une vision, un projet de territoire

Le mandat qui s’achève a connu deux périodes. La première marquée par des tensions largement provoquées par les représentants de Questembert, peu au fait des réalités communautaires, trop occupés à régler des comptes. Ils avaient pourtant remporté une victoire assez nette qui aurait dû leur permettre de penser collectif. L’élection d’une nouvelle présidente en janvier 2018 a calmé le jeu, dès lors qu’elle a pu s’affranchir des exigences politiciennes des Questembertois et faire appel à la bonne volonté et à la compétence reconnue de Monique Danion et de Patrice Le Penhuizic. Ce qui a permis, par exemple, que Monique Danion puisse offciellement assumé le pilotage de la politique touristique de la Communaute, un rôle qu’elle tenait déjà depuis un moment du fait de la carence avérée du vice-président en titre ! Quant à Patrice Le Penhuizic, il a fortement contribué aux synthèses nécessaires à l’aboutissement du PLU intercommunal.

Malheureusement, les élus communautaires n’ont pas réussi à mobiliser sérieusement les conseils municipaux dans leur ensemble, les acteurs du territoire, les habitants sur des projets d’envergure comme le PCAET.

Je ne dis pas que c’est facile ! Mais comme disait à peu près le philosophe Sénèque, ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.

On attend donc de la nouvelle présidence qu’elle sorte du train-train gestionnaire et propose au territoire une vision à moyen et à long terme et qu’elle embarque tous les élus de toutes les communes dans ce projet commun. Pour empêcher que chacun ne voie l’avenir qu’à l’ombre de son clocher et faire résonner ensemble tous les clochers de la communauté.

Mobiliser et fédérer les énergies

Cette ambition ne peut être celle d’un seul homme, d’une seule femme. Pour l’atteindre, il faut mobiliser et fédérer toutes les énergies. Et pour cela, il faut une communication puissante pour faire connaître la communauté, ses faiblesses, ses forces, pour faire comprendre les enjeux et les défis de notre territoire.

Une communication en direction de tous les élus : que chaque conseiller de chaque commune ait toutes les informations sur l’action communautaire, aussi bien par des documents préparés à leur destination que par des présentations régulières à chaque réunion de conseil municipal.

Une communication qui atteigne tous les acteurs du territoire et tous les habitants. Il faut au minimum renouer avec les assemblées générales annuelles que nous avions instituées dès le début de la Communauté et dont la pratique a été abandonnée les dernières années. La dernière AG organisée, c’était en 2016, à Berric avec l’intervention d’une sociologue de l’environnement. Mais il faut aussi utiliser la presse et tous les médias modernes.

On ne peut pas se gargariser de « démocratie participative » si on ne s’en donne pas les moyens.

Apolitique ? Non, mais construire des consensus

Oui, la gouvernance évitera les querelles politiciennes. La communauté que nous avions construite permettait de faire travailler ensemble des élus marqués à gauche, comme moi, mais aussi des élus qu’on dirait centristes et des maires si apolitiques qu’ils ont soutenu des conseillers généraux bien marqués à droite. Chacun savait où il habitait ! Mais tout le monde s’attelait au même timon pour tirer la charrette dans le sens du projet : ainsi François Hervieux, maire de Caden, premier vice-président de tradition Centre démocrate à mes côtés, moi encarté au PS.

On l’a vu, ce consensus a volé en éclats en 2014. Et la charrette s’est quasi embourbée… Il faut absolument que la nouvelle équipe dirigeante s’affranchisse de ces politicailleries et retrouve la dynamique et l’enthousiasme du projet porté ensemble. D’ailleurs, si l’on regarde autour de nous, l’agglomération vannetaise a mieux fonctionné sous la présidence centriste de Pierre Le Bodo qui a su faire travailler ensemble des maires de droite et de gauche ; on entend dire que, malgré les changements intervenus aux dernières municipales, ce mode de gouvernance serait reconduit.

Mais avant tout, se donner un cap !

Car il ne s’agit pas seulement de se contenter d’un accord a minima, sur le plus petit commun multiple, comme on disait en arithmétique, mais de viser la multiplication des forces rassemblées en se donnant une vision à partager, car il n’est pas de vent favorable à qui ne sait où il va, disait à peu près Sénèque.

Budget communal, des questions à Maxime Picard, adjoint aux finances

Lundi 29, le conseil municipal a voté, à l’unanimité !, le budget 2020. Avec des mois de retard en raison de la crise sanitaire. Un budget de transition, puisque l’année est bien avancée. Maxime Picard, adjoint en charge des finances, a répondu à mes questions.

Tu viens de prendre tes fonctions d’adjoint aux finances, dans quel état as-tu trouvé les finances de la commune ?

Les finances de la commune sont correctes ! Conseiller d’opposition, je l’avais dit au mois de février lorsqu’on a examiné le compte administratif ! C’est trop souvent une tentation pour les nouveaux élus de prétendre que la situation financière de la commune où on vient de prendre les commandes est catastrophique, souvent c’est même un argument de campagne. Rappelle-toi ce que disaient Mme Martin et ses amis en 2014 : surendettement, cavalerie financière. Rien de tout cela n’était vrai. Moi, je fais un constat honnête : la ville a été bien gérée du strict point de vue financier.

Nous n’aurions pas fait les mêmes choix et nous avons exprimé notre opposition chaque fois que nécessaire : sur la baisse – très démagogique – des taux de la taxe d’habitation, sur la suppression de l’abattement général à la base. Mais techniquement, les finances communales ont été bien gérées, et parfois même trop bien au détriment de l’activité des services.

S’il y avait 3 idées forces à retenir de ce budget que tu as présenté…

Sur les recettes, nous tenons à la baisse des tarifs de l’école de musique. Nous croyons dans cette école et nous refusons la logique actuelle qui, avec le confinement, engrainerait une possible disparition de cet outil central d’une politique culturelle. Or notre école était trop chère. Je ne comprends pas ceux qui se sont opposés à ce choix de diminution de 10% ! Notre projet est d’améliorer le service rendu à la population. Si un tarif rend un service inaccessible, il faut le baisser.

Ensuite, ce budget est marqué par la crise sanitaire : travaux qui n’ont pu avoir lieu, achats de matériels de protection, primes pour les agents qui se sont retrouvés en première ligne, et des déséquilibres en hausse du fait de l’arrêt de services « tarifés » (cantine scolaire, multi-accueil, aides à domicile, école de musique).

Enfin, nous voulions envoyer des signaux forts pour le commerce local et la culture. Nous renforçons la programmation culturelle estivale dans la limite de ce que les normes sanitaires nous permettent. Expos photos avec un circuit de déambulation pour commencer !

Les recettes fiscales vont-elles s’accroître ?

Oui, sans augmentation des taux, et c’est une décision politique. Les bases fiscales s’accroissent et nous permettent d’attendre une recette de 4439 K€, une progression de 1,6 %. Comme Boris Lemaire et moi l’avons rappelé en séance, augmenter la fiscalité d’une population globalement modeste dans une période de crise, ça n’aurait aucun sens. Donc nous nous en tenons à la marge que constituent la « hausse des bases » et la dynamique démographique.

Et les dotations de l’Etat ?

Elles vont augmenter de 55 K€, 1671 K€ contre 1616 K€ en 2019. . Evidemment, on aimerait avoir plus, mais…. Cela représente à peu près de 20 % de nos recettes, et dans les communes comparables, c’est plutôt 13-14 %.

Quelles sont les principales dépenses ?

Notre budget de fonctionnement est constitué pour moitié des salaires de nos agents. Cette masse salariale diminue légèrement cette année du fait de recrutements ralentis par la crise sanitaire. Et c’est un problème sur certains postes sensibles, car la « production » de nos services, ce sont autant de prestations en moins à faire effectuer par d’autres organismes.

Sur le reste du fonctionnement, il faudra attendre les chiffres précis à la fin de la crise sanitaire. Globalement, on s’attend à une forte augmentation du déficit du CCAS. Ce n’est pas anormal. La solidarité n’est pas faite pour être rentable et la facturation des services du CCAS a fortement baissé pendant le confinement.

Pour les investissements, nous allons caler notre stratégie pour le mandat en fin d’année. Nous partons de deux certitudes : La deuxième tranche de l’école commence sereinement et il faut que nous retrouvions un niveau suffisant d’entretien de notre voirie communale. Il est hors de question d’accumuler du retard sur ce sujet majeur pour une commune comme la nôtre. Le reste fera l’objet d’un travail collectif pour avoir une idée précise des investissements sur toute la durée du mandat.

Peux-tu parler de la dette ?

Si j’étais taquin, je dirais que la dette fin 2020 sera supérieure à celle constatée à la fin de tes mandats de maire. Mais cette dette est le fait d’investissements cruciaux, des écoles, pour notre commune. Parmi les objectifs du mandat, je souhaite que nous évaluions la valeur des biens de la commune. Quelque chose me dit que notre patrimoine vaut plus que notre dette.

Donc il s’agit de maîtriser notre dette, d’emprunter à des taux faibles – c’est le cas – et surtout de rester capable de la rembourser rapidement (4ans et demi pour nous avec une côte d’alerte à 8 ans).

De ce côté, tout est donc sous contrôle, notre budget est « rustique ».

Les grands projets pour 2020 ?

La restructuration de l’école primaire Beausoleil. Nous avons pendant ce conseil validé les choix de la commission d’appel d’offres pour 2,419 K€ (HT) de travaux. Aucune mauvaise surprise puisque nous sommes dans l’enveloppe budgétaire prévue. On peut dire qu’il en est de même pour la restauration scolaire.

Vous êtes attentifs à la vie économique, et vous avez voulu apporter votre soutien à l’activité commerciale. Comment ? Certains disent que ce n’est pas assez…

Rappelons d’abord que la compétence économique est exercée par la Communauté de Communes. J’ai rappelé en conseil communautaire qu’il fallait rapidement formaliser un plan d’actions en matière de soutien à l’économie locale. Pour seule réponse, le vice-président « développement économique » sur le départ, Philippe Moulinas, a déclaré que « le fonds de solidarité Région Bretagne/ Intercommunalités était une dépense supplémentaire… »

Au niveau municipal, nous avons mobilisé les seuls leviers entre nos mains : droits de place du marché pas facturés sur un trimestre, pas de facturation des terrasses pour les commerçants, et pas de loyer quand nous sommes propriétaire des murs d’un commerce. Le reste sera de l’animation et dépendra des discussions que mène ma collègue Jeannine Magrex avec les commerçants !

Une prime de 1000 euros pour les personnels confrontés au risque du Coronavirus, ça mérite quelques explications

Au départ, c’est une suggestion de l’Etat, mais évidemment à notre charge !

Sur le fond, il me paraît normal que les « premiers de tranchée » de la crise sanitaire soient récompensés de leur sens du service public. Nous avons donc dressé la liste des agents concernés, de la police municipale aux personnels du foyer logement (résidence autonomie), du service d’aide à domicile. Aller au travail la peur au ventre, peur pour soi-même, peur aussi de transmettre le virus d’une maison à l’autre, ce n’est pas un quotidien normal pour des agents du service public. Ils savent notre reconnaissance et nous le leur rappellerons encore le 14 juillet prochain.

Et à la maison de retraite ?

Là, je ne peux pas répondre ! Le foyer-logement (Résidence autonomie) est sous l’égide du CCAS, de la commune. D’ailleurs, la commune apporte au CCAS une subvention qui permet de payer l’annuité des travaux de modernisation commencés en 2012 et achevés en 2014. La maison de retraite du Bois Joli est un établissement hospitalier sans lien financier avec la commune ! Bien sûr le maire est de droit le président du Conseil d’administration, mais c’est la directrice qui détient l’autorité ! Juste pour rappeler, les EHPAD ont trois sources de financement : la contribution des résidents (pour leur logement, la nourriture), la Sécurité Sociale pour tout ce qui relève du soin, et le Conseil Départemental qui doit financer les prestations liées à la dépendance.

Et le budget « panneaux photovoltaïques » ?

Pas grand-chose à dire sinon que c’était un bon choix ! La vente de l’électricité produite couvre sans problème l’annuité du prêt (capital et intérêts). On est près de la fin de l’emprunt et après ce sera une recette nette pour la commune. Avec le réseau de chaleur qui chauffe les écoles, la maison de l’enfance, la commune a fait les choix qui nous préparent à devenir un Territoire à Énergie Positive (TEPOS), un territoire où l’on produit plus d’énergie qu’on en consomme.

Produire de l’énergie, la stocker ou la partager, réduire notre consommation, nous sommes engagés à Questembert sur tous les axes de cette politique décisive pour notre avenir.

Une dernière question sur l’ambiance de travail. Si j’ai bien compris, M. Juhel, élu d’opposition, est le président de la commission Finances dont tu es le rapporteur. Ça mérite une explication ou au moins un commentaire.

Oui. Au Sénat, mon ami Vincent Eblé est président de la commission des Finances. Et C’est Nicolas Sarkozy qui a instauré cette pratique à l’Assemblée. Nous avons suivi le mouvement à la Région, avec un travail de qualité de Bernard Marboeuf, élu d’opposition. Je suis membre de cette commission et je constate combien ça évacue des suspicions quant au travail des services sur le budget. C’est un gage de transparence et donc de contrôle démocratique pour les Questembertois.

Nous n’avons rien à cacher en matière de gestion communale, assumons-le. Du coup, et comme on ne peut pas demander à Anthony Juhel de présenter le budget de la majorité, il me reviendra de présenter le fruit de notre travail collégial en commission. Je le remercie d’avoir accepté cette proposition.

Voir le budget communal avec calameo

Une école, un projet pour tous

Le projet de réhabilitation de l’école Beausoleil (primaire et ancienne maternelle) a été approuvé lors d’un conseil exceptionnel le 14 octobre 2019. Ce qui permettait de déposer le permis de construire. Boris Lemaire a décidé que le projet sera présenté au nouveau conseil dans une réunion spéciale le mercredi 10 juin. Excellente initiative : sur les 29 conseillers élus le 15 mars, 9 seulement avaient pu prendre connaissance du dossier. Mais il faudra aussi apporter plus d’information à l’ensemble des habitants de la commune.

Résumé des épisodes précédents

Le projet global de restructuration des écoles communales avait été lancé en 2016. Validé en conseil le 28 novembre 2016, le projet comportait deux phases : la construction d’une école maternelle neuve et la réhabilitation des anciens bâtiments. La première phase s’est achevée au mois de février dernier avec l’inauguration de la nouvelle école maternelle.

Des morceaux de ruban pour les enfants



Le coût de cette première phase s’élève à 5,650 M€. Il s’agit de la somme TTC, et rappelons que l’Etat rembourse aux communes la TVA sur les investissements. C’est donc d’une dépense de 4,7 M€ qu’il faut prendre en compte et en déduire les subventions et participations obtenues de l’Etat (410 K€), de la Région Bretagne (250 K€) et du Département du Morbihan (300 K€). Voir ici les images de l’architecte maître-d’oeuvre, M. Serpin.

La deuxième phase a commencé

La deuxième phase (réhabilitation des bâtiments existants) a été lancée à la réunion spéciale du conseil municipal du 14 octobre qui a validé l’APD (Avant Projet Définitif) présenté par l’architecte maître-d’oeuvre, M. Serpin (Hexagone Architecture), et par Mme Le Borgne, du cabinet EADM (assistance à maîtrise d’ouvrage). La délibération permettait de lancer les appels d’offres. Sur les 16 lots, 5 ont été déclarés infructueux ; ils ont été relancés et c’est la nouvelle commission des marchés qui va devoir les examiner.

L’estimation des travaux s’élève 2,6 M€. Rappelons qu’à ce montant de travaux s’ajoutent les coûts de la maîtrise d’oeuvre, des études techniques, etc, ce qui donne le chiffre global de 3,6 M€ TTC évoqué dans la presse. Il serait d’ailleurs intéressant que le conseil, mais aussi tous les habitants, aient une vision d’ensemble de la répartition des coûts (et des recettes). Comme cela a pu être fait pour l’extension de la salle de sports des Buttes ou pour la construction du siège communautaire.

Questembert Communauté avait diffusé en 2011 ce tableau prévisionnel qui montre le total des travaux, mais aussi le coût de la maîtrise d’oeuvre, des études techniques, des assurances chantier, etc… Et aussi une provision pour les actualisations/révisions. Le prévisionnel s’élevait à 2,250 M€ TTC…

Tableau des dépenses prévues pour le siège de Questembert Communauté
Siège de Questembert Communauté, prévisions des coûts

De cette façon, tous les élus – et les citoyens – sont en mesure de comparer avec le coût final tel qu’il a été communiqué en 2015 tel qu’il apparaît dans le tableau ci-dessous. Le coût final TTC était de 2,075 M€, pour une prévision de 2,250 M€

Bilan dépenses et recettes de la construction du siège communautaire
Bilan final dépenses recettes pour le siège de Questembert communauté

Un chantier complexe, en site occupé

La construction d’une école neuve, c’est à la fois compliqué… et très simple : on part d’une page blanche et d’un terrain nu. Notez que cette remarque n’enlève rien à la qualité de ce qui a été réalisé ! Mais pour la réhabilitation des anciens locaux, il faut tenir compte de ce qui existe pour l’adapter aux nouveaux besoins, aux nouvelles contraintes. Un travail beaucoup plus complexe pour la maîtrise d’œuvre et les bureaux d’études techniques.

Ajoutez à cela que l’école va continuer à accueillir les élèves, et les maîtres, et les parents. La seule facilité tiendra au fait que l’ancienne école maternelle pourra être traitée dans la première étape. Ensuite, le bâtiment du haut sera restauré dans la deuxième étape, et le chantier s’achèvera avec le bâtiment du bas. La commune s’engage dans un chantier qui va durer deux ans. A voir l’image donnée par la maîtrise d’oeuvre, ça vaut le coup d’attendre. Mais c’est aussi la période des inscriptions pour l’école élémentaire et pour l’école maternelle (rentrée septembre 2020).

L’aspect extérieur de la future école élémentaire rappellera l’école maternelle pour créer du lien entre les deux bâtiments. | HEXAGONE ARCHITECTURE.

Chiffres du chômage, les bons ou les moins bons

Je viens de lire sur la toile un article sur la situation économique de notre petite ville. Avec des propositions qui méritent sans doute d’être regardées de près, même si certaines relèvent du vœu pieux, même si d’autres sont plutôt irréalisables. N’étant pas en responsabilité, je me garderai d’intervenir dans ce débat : nos nouveaux élus prennent les manettes la semaine prochaine, ils auront à cœur de prendre les bonnes décisions. Mais prendre les bonnes décisions suppose de s’appuyer sur les réalités vérifiées. Alors quand je lis que le taux de chômage à Questembert est de 11,9 %, je sursaute, car le chiffre que j’ai en tête est plutôt entre 7 et 8 %. Et je cherche à comprendre.

Les chiffres du chômage communément utilisés

Voilà ce qui est écrit sur le site : « En 15 ans, le taux de chômage à Questembert est passé de 7,7% à 11,9% (source Insee), ce qui nous situe au-dessus de la moyenne nationale. »

Au-dessus de la moyenne nationale ? Vous pensez comme moi sans doute que la moyenne nationale est aux alentours de 8 %; c’est d’ailleurs le chiffre que donne l’INSEE dans ses Informations rapides n°36 du 13 février 2020

Effrayant, n’est-ce pas ? Nous serions très largement au-dessus de la moyenne nationale : presque 12 % contre 8 % !

En 15 ans? de 2005 à 2020 ? J’ai encore fait quelques recherches sur la toile, d’abord en allant sur le site de l’INSEE où j’ai trouvé cet article qui décrit le chômage au niveau national dans un tableau par sexe et par âge de 1980 à 2015. Un article qui donne un taux de 10% en 2015.

Taux de chômage en 2015
Taux : 10% en 2015

Puis j’ai trouvé ceci sur le site ville-data.com : Le chômage à Questembert.

Copie d'écran ville-data.com, chômage à Questembert
sur le site ville-data.com

Mais à chaque fois, les chiffres ont peu de choses à voir avec les 11,9 % évoqués plus haut. Qui sont donnés comme provenant de l’INSEE.

J’ai fini par trouver ceci sur le journal du net : le taux de chômage à Questembert.

Graphique Tx de chômage à Qt,"au sens du recensement"
Sur le journal du net

Voilà donc la « source INSEE ». En 2006, taux de chômage à Questembert, 7,7 %, contre 8,9 % au niveau national ; et en 2016, 11,9 % à Questembert contre 11 % en France.

Mais pourquoi donner ces chiffres si différents de ceux qu’on trouve habituellement comme dans cet article d’Ouest-France du 16 janvier 2020 Bretagne, les bons chiffres de l’économie et de l’emploi ?

Ou encore les chiffres officiels de la DIRECCTE (Ministère du Travail) sur le taux de chômage en Bretagne?

J’ai fini par trouver : sur le site de l’INSEE, dans l’outil Comparateur de territoire, où l’on voit ce tableau :

Taux de chômage à Questembert, comparateur de territoires insee
Chômage au sens du recensement

Il s’agit des chiffres du chômage au sens du recensement. Ah bon ? C’est quoi ?

Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail ; et d’autre part les personnes (âgées de 15 ans ou plus) qui ne se sont déclarées spontanément ni en emploi, ni en chômage, mais qui ont néanmoins déclaré rechercher un emploi. Remarque Un chômeur au sens du recensement n’est pas forcément un chômeur au sens du BIT (et inversement).

Définition sur le site de l’INSEE

Ce ne sont pas ceux du BIT (Bureau International du Travail) qui servent de base aux comparaisons dans le temps et dans l’espace. Et d’ailleurs si on prend ce que l’INSEE appelle le Dossier complet de la commune de Questembert, on trouve un autre tableau:

Le tableau "population active, emploi et chômage" Dossier complet Questembert
Tableau Dossier Complet Questembert INSEE

Pourquoi avoir choisi ces chiffres ?

Bien sûr, ces chiffres ne sont pas faux, heureusement ! Mais comme ce ne sont pas les chiffres qu’on utilise habituellement pour parler chômage et emploi, on est en droit de se demander pourquoi ils ont été retenus. Tout ne va pas pour le mieux à Questembert, mais il n’y a pas non plus de raison pour jouer avec les peurs et le déclinisme.

Questembert, désert médical? Non!

Le titre de l’article publié par Ouest-France est au moins malheureux, sinon malhonnête. En tout cas, il a énervé plus d’un Questembert, et plus particulièrement les professionnels de santé… et leurs patients.

Copie de l’article publié page 8 le 12 mai

Un nouveau service, oui

C’est une excellente nouvelle pour Questembert et les communes alentour de voir s’installer cette orthoptiste, qui va pouvoir réaliser les examens « classiques » : bilan de vision, fond d’oeil, tension oculaire, etc. Les résultats transmis permettent au médecin spécialiste soit de préparer une ordonnance soit d’inviter le patient à un rendez-vous.

Qui arrive dans un désert médical? Pas si vite

D’abord, si on consulte les pages jaunes, on constate qu’un ophtalmologue, le Dr Delhay, a ouvert un cabinet annexe au 1, rue Alain le Grand. Le désert commencerait-il à se peupler? Non, Questembert est loin d’être un désert médical et notre commune est plutôt bien dotée : sous l’impulsion de notre municipalité, les professionnels de santé se sont regroupés, dès 2012, dans l’association ASTEQ, une organisation pluridisciplinaire de professionnels volontaires pour coordonner les soins sur un bassin de vie.

Le pôle de santé de l’Espace Victor Ségalen

L’association, présidée par le Dr JF Vinatier, a réalisé, sur les terrains rue du Pont-à-Tan rétrocédés par la mairie, le pôle de santé Espace Victor Ségalen qui regroupe dans un premier bâtiment, des médecins généralistes, des cabinets infirmiers, orthophonistes, kinésithérapeutes, psychologues, etc. Un deuxième bâtiment est dédié au laboratoire d’analyses biologiques du Dr Le Run. Cet ensemble a ouvert ses portes en mai 2017…

Un nouveau bâtiment est prévu

L’opération a été un vrai succès, et la société Lexham, qui l’a réalisée, vient d’acquérir sur le même site un terrain de 600 m² pour construire un autre bâtiment sur 2 étages. La vente a été approuvée par le conseil municipal lors de la séance du 2 décembre 2019. Ce troisième bâtiment est nécessaire pour accueillir de nouveaux professionnels de santé.

Une offre médicale satisfaisante

Six médecins généralistes sont installés dans l’Espace Ségalen, deux autres sont restés à l’écart du projet immobilier mais participent pleinement à la coordination grâce au système informatique.

La situation avait cependant été délicate en 2012 au départ en retraite de deux généralistes qui peinaient à trouver des remplaçants : les jeunes médecins veulent désormais travailler en groupe! Cette tension a été le point de départ de l’association.

Des médecins formateurs

Plusieurs généralistes étaient déjà engagés dans la formation des étudiants en médecine. Ils ont intensifiés leurs efforts et aujourd’hui tous accueillent des internes en stage : un bon moyen pour assurer leur formation de terrain, mais aussi pour les rassurer sur l’exercice de leur métier. Ils savent qu’ils ne seront pas seuls… perdus dans le désert.

Les professionnels de santé en réseau

Les plus actifs dans le lancement du projet ont été rejoints par la plupart des autres. A côté de ceux qui sont installés rue du Pont-à-Tan, il existe d’autres cabinets infirmiers, des kinésithérapeutes et d’autres professionnels de santé, sans oublier bien sûr les trois pharmacies de la commune.


Manque de spécialistes?

C’est vrai, il ne faut pas se voiler la face. Les cabinets dentaires peinent à répondre aux besoins des patients et les départs en retraite sont difficiles à remplacer. Mais nous avons depuis longtemps une orthodontiste installée, rue Alain le Grand. Outre les services d’ophtalmologie qui viennent de se créer, le Dr Buchler, rhumatologue, a ouvert son cabinet rue St-Michel.

Mais ce n’est pas facile d’attirer des spécialistes dans une commune rurale. Les ophtalmo souhaitent en plus des consultations pouvoir disposer d’un plateau technique pour des opérations, les gynéco veulent accompagner les femmes jusqu’à l’accouchement en maternité.

J’avais dès le début de mon premier mandat tenté d’attirer des spécialistes et il y avait un espoir dans une coopération avec la clinique des Augustines à Malestroit : le directeur aurait bien voulu recruter des spécialistes de gynécologie et d’ophtalmologie qui auraient partagé leur activité entre les consultations de ville à Questembert et les interventions programmées à la clinique. Mais le regroupement de la maternité et de la chirurgie à l’hôpital de Ploërmel a fait avorter le projet.

Des yeux bien ouverts pour voir la réalité

On comprend bien que la « chargée de développement de Téléophtalmo » ait survendu la nouveauté de l’offre du cabinet secondaire d’orthoptie. Mais que tout le monde se rassure : elle n’arrive pas dans le désert. Il est temps pour elle de se dessiller/déciller les yeux pour découvrir la réalité de Questembert.

Construisons ensemble notre territoire : allons-y

Le vote de dimanche est sans appel : Boris Lemaire et ses colistiers dominent nettement le scrutin avec plus de 57 %, reléguant la liste des sortants à 26 % et la troisième liste à moins de 17 %.

Une élection surprise ? Mais non bien sûr

« Boris Lemaire crée la surprise » titre Ouest-France. Pourtant nombreux étaient les indices favorables pour la liste « Construisons ensemble notre territoire. » D’abord la consistance de cette liste qui rassemble des candidats enracinés dans la vie locale, la vie associative, sportive, culturelle, des candidats aux compétences reconnues, qui se sont préparés sérieusement à exercer les responsabilités. Tout cela se voyait dans le programme élaboré collectivement, fondé sur une bonne connaissance des atouts et des carences du territoire et des attentes des Questembertois. Chacun pouvait se rendre compte que Boris Lemaire était prêt pour assumer le leadership et qu’autour de lui, plusieurs personnes, hommes et femmes, étaient à même de prendre des fonctions dans l’exécutif municipal.

Le socle de son électorat était bien repéré et il était facile de voir qu’il s’était élargi à des groupes qui avaient plutôt soutenu la liste victorieuse en 2014. En sens inverse, cette liste, le Nouvel Elan, s’était fracassée contre les réalités de la commune et beaucoup d’électeurs ont été profondément déçus tant des résultats obtenus que de l’ambiance générale. On a bien perçu le manque d’enthousiasme des uns et des autres pour envisager un nouveau mandat. Et pour gagner une élection, il faut montrer de l’envie, pour en donner aux électeurs !

Enfin, M. Poyedemenge a tenté une construction nouvelle, dont, je crois, les électeurs n’ont pas compris l’orientation générale et sa liste manquait de l’accroche locale qui compte beaucoup aux élections municipales.

Et maintenant au travail !

Oui, c’est maintenant qu’il faut mettre en pratique l’ambition affichée de « construire ensemble notre territoire ». Dans un contexte extrêmement difficile : nous ne sommes qu’au début de l’épidémie de covid-19. Et pourtant, ce ne sont pas les sujets importants qui manquent : comment redonner de l’attractivité à notre petite ville et singulièrement aux commerces du centre ? Comment relancer le projet de territoire de Questembert communauté ? Comment retisser les liens de la vie associative ?

Quelle opposition ?

A priori, les deux élus de la liste de M. Poyedemenge devraient mettre en pratique les principes affichés dans leur programme : un Questembert participatif, citoyen et durable. Personne ne peut douter que les colistiers de Mme Danilo s’écarteront de ce qu’ils écrivaient dans le dernier magazine municipal : ils ne donneront donc pas dans le systématisme de la critique et choisiront la coconstruction. Allez, on parie ?