Attention vélos !

Voilà que nos routes communales sont jalonnées de petits dessins de vélos. De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Exactement ce que ça dit ! On va en dire un peu plus.

La voie est libre

Le pictogramme, orienté dans le sens de la circulation des vélos, permet d’identifier les bandes cyclables, de matérialiser au sol une trajectoire cycliste, bien visible de tous : le cycliste a le droit d’être là, rien de plus. Un rappel pour les utilisateurs potentiels du vélo qui, parfois, n’osent pas prendre leur bécane pour des déplacements courts ; un rappel pour les autres usagers, les automobilistes principalement, qui, parfois, considèrent les cyclistes comme de dangereux vélorutionnaires. Le petit dessin n’indique aucune priorité à personne, il indique seulement que la route est à tout le monde.

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De quel bois on se chauffe à la piscine de Beau Soleil

Demain samedi, vous êtes conviés à un café-citoyen sur le thème de l’énergie avec une question centrale « si on produisait local ». Les discussions se dérouleront à la salle Alan Meur de 10h à 12h30, mais la matinée commencera par une visite de la chaufferie bois de la piscine Beau Soleil.

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Au conseil municipal du mois de mai 2022

Pour une fois, j’ai assisté au conseil municipal. La presse en a rendu compte de façon assez brève, vu les contraintes imposées par le format. Vous trouverez en ligne sur le site de la ville, le compte-rendu officiel avec les annexes. Tout y est, c’est ici. La séance a été transmise en vidéo sur la page FB de la ville et sur la chaîne youtube des infos du pays gallo.

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Boris Lemaire répond à la presse locale

Samedi 15 janvier, Boris Lemaire s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les correspondants locaux de la presse. Un dialogue courtois, mais sans esquive des questions délicates, ni langue de bois. Dans une introduction d’un petit quart d’heure, le maire a fait un bref rappel de l’année passée, esquissé les projets de 2022 et, bien sûr, offert ses vœux à tous les Questembertois. Vous retrouverez ici les points essentiels de cet échange que l’on peut revoir en vidéo sur les infos du pays gallo.

nb : la vidéo est sous-titrée, ça peut aider, mais, quelquefois, c’est bizarre.

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S’y retrouver dans le PCAET

Le PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) est notre affaire à tous. Le projet a été arrêté au conseil communautaire de juillet, il est maintenant mis à la consultation publique. Tous les documents sont accessibles, mais pas forcément faciles à lire : l’ensemble (à télécharger sur cette page ici) représente plus de 600 pages !Seul le document « plan d’actions » est au format papier dans les mairies et il fait 95 pages.

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Avec nos impôts…

Le 4 décembre, la ville s’est illuminée pour Noël. Les réactions ont été plébiscitées par les habitants et les visiteurs, avec un ouah d’admiration pour la mise en lumière du clocher. Sur la page Facebook Tu es de Questembert si… les premières photos ont été mises en ligne dès le samedi soir à 22h51 ; ce matin 7 décembre, elles ont été partagées 249 fois et suivies de 73 commentaires. Des commentaires très favorables et même enthousiastes, avec quelques nuances, car du goût et des couleurs…. Avec aussi quelques remarques sur le coût global et des interrogations sur l’opportunité de ces dépenses au regard de la crise climatique.

Les Halles illuminées (photo ville de Questembert)
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Si tu ne vas pas à Lagardère…

Comment nous déplacer ? La réponse instinctive est devenue depuis bien longtemps en auto. Et vu les distances à parcourir pour le travail, pour l’école, les courses, les démarches administratives, les services de santé, c’est souvent la réponse la plus évidente. Le diagnostic du PCAET (page 73) montre que les déplacements routiers représentent environ 30 % de la consommation totale d’énergie sur notre territoire ! D’où l’intérêt pour nous tous d’y réfléchir et de rechercher des moyens de réduire cette consommation. Par exemple, en développant les mobilités douces (à vélo ou à pied). La municipalité propose en ce moment une consultation et des ateliers participatifs. J’en ai déjà parlé dans mon article A pied, (à cheval), à vélo, etc.

J’y reviens aujourd’hui en piqûre de rappel et aussi pour élargir la réflexion sur les diverses formes de mobilités : solidaires, durables, et inversées. Pour sortir des sentiers battus, tracer de nouvelles voies, ou retrouver des chemins de traverse oubliés.

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A pied, (à cheval), à vélo, etc.

La municipalité vient de lancer une consultation autour des déplacements doux. La presse en a parlé et c’est dans le magazine municipal n° 23 novembre-décembre (page 8). Un comité spécial vient d’être créé et il sera accompagné dans son travail par le cabinet spécialisé DCI. Mais, comme le dit le texte du magazine, nous devons tous être acteurs des déplacements doux.

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RD 775 : éléments de débat

Dès mon premier mandat de maire, j’ai milité pour que cette route très fréquentée, dangereuse soit mise à 2X2 voies. C’était l’époque où dans les réflexions sur la charte du Pays de Vannes, nous imaginions un développement global du territoire autour d’un grand aéroport (oui, j’étais pour l’aéroport de ND des Landes!), ce qui impliquait une meilleure desserte routière, et aussi une amélioration de la ligne de chemin de fer entre Redon et Nantes. Dans un article récent, j’ai indiqué que ma position sur la question était aujourd’hui plus nuancée.

ça, c’était avant

Vingt-cinq ans ont passé

En effet, quand nous écrivions la charte du Pays de Vannes, c’était il y a vingt-cinq ans ! Les enjeux de maintenant sont tout différents. Il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame des Landes, et c’est tant mieux. Depuis, l’offre de transports collectifs a beaucoup évolué. La Région Bretagne a reçu en 2002 la compétence des TER et la Bretagne, dans le contrat de plan Etat-Région signé en 2002, s’est engagée dans la modernisation de sa desserte ferroviaire. En 2004, Jean-Yves Le Drian propose la vice-présidence Transports à Gérard Lahellec, un homme du fer : sous leur impulsion, la Bretagne va devenir une région parmi les mieux desservies en TER. Ainsi à la gare de Questembert, on en est maintenant pour un lundi « normal » à 26 arrêts, 13 dans chaque sens. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter, certes doucement, mais constamment. Demain, la signalisation numérique – en cours – va permettre des cadences plus rapides (moins de temps entre deux trains successifs) et favoriser l’augmentation du trafic. Dans le même temps, les collectivités ont aussi modernisé l’accès aux gares qui sont devenues des “pôles d’échanges multimodaux”. L’implantation du siège de Questembert Communauté s’est inscrite dans une réflexion stratégique (voir La gare et son quartier 2014) dont on voit les effets concrets aujourd’hui. Et ce n’est pas fini! Comme Maxime Picard le précisait dans cet article sur le développement économique.

Voir un point d’étape dans cet article d’Ouest-France Coup de jeune sur la gare et son quartier.

Le numérique, un changement radical des attentes

Des attentes et des besoins de déplacement ! La desserte routière garde son importance, mais la première demande des entreprises et de tous les acteurs, c’est du très haut débit internet. Le centre ville de Questembert est pratiquement terminé et la majeure partie de la commune sera raccordée entre cette année et l’année prochaine. Pour suivre la progression du déploiement, il suffit d’aller sur le site de megalis Bretagne et d’entrer l’adresse qu’on veut tester.

La crise sanitaire a imposé le développement du télétravail et rendu absolument nécessaire l’accès au numérique à très haut débit. Elle a aussi réduit les besoins de déplacement. Prenons garde cependant à ne pas oublier que le télétravail ne concerne pas tout le monde loin de là : les services hospitaliers (CHBA, Océane, EPSM) sont de très gros employeurs dont bien peu de salariés peuvent télétravailler ! Ni même utiliser les transports collectifs. Reste donc la voiture individuelle, avec la possibilité de covoiturage, et encore pas toujours. Il faut donc reposer la question de la RD 775, de sa sécurisation, de son aménagement.

La réalité du trafic

De façon assez surprenante – enfin si on veut – le Conseil départemental -à l’époque Conseil GÉNÉRAL, avait choisi de réaliser le tronçon entre l’Epine et la Chaussée, alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’avant-dernière colonne, c’est 2016 (moyenne jour annuelle, tous véhicules.)

L e PK 28, c’est la route du Grelo, le PK 35, c’est le Croizo, le PK 20, c’est la Houssaye (au milieu du tronçon en 2×2 voies), le PK 43, c’est Kerboulard… et après c’est l’ancienne route.

La carte ci-dessous visualise les données pour 2019

Source https://www.morbihan.fr/fileadmin/Les_services/Deplacements/Routes/Reseau_routier_du_Morbihan/Morbihan_carte_trafic_routier_2019.pdf

Examinons les chiffres. Sur le tronçon 2×2 voies, vers la Chausée : 4 143 ; au giratoire du Rhé, sur la Route Bleue : 6 156; au Godrého, 8 597 ; au Fozo : 8 204 ; à Kerabraham, 6 631 ; Kergonadan : 6 593.

Mais une  accidentologie modérée

Pourtant on ne constate pas une corrélation entre la densité du trafic et les accidents mortels. La carte ci-dessous nous montre un accident mortel sur la partie la plus dense : au carrefour de la Hutte avant l’aménagement. Et c’était à une heure de très faible trafic.

Les cercles indiquent les accidents mortels sur notre secteur

Vitesse réduite, sécurité accrue

Il faut sans doute rappeler que, depuis l’été 2018, la vitesse est désormais limitée à 80 Km/h, ce qui a nettement amélioré la sécurité sur les routes, en dépit des affirmations de lobbyistes forcenés de l’automobile et de certains élus plutôt démagogues. Vous pouvez vérifier avec cet article d’Alternatives Economiques Les cinq réussites de la limitation de vitesse à 80 km par heure. Accessoirement, cette limitation de vitesse a réduit nos consommations de carburant (-10% pour moi).

Transition énergétique, PCAET, etc.

Depuis les lois Grenelle sur l’environnement, la loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte, l’élaboration d’un PCAET par notre Communauté, nous devons radicalement changer nos comportements et nos mentalités pour être plus économes en énergie et privilégier des modes de déplacements moins énergivores. Tout cela modifie le contexte de notre réflexion.

Une question complexe, qui mérite un débat ouvert, sans a priori

Ces éclairages conduisent forcément à réexaminer la question de l’aménagement de la RD 775 dans son tronçon au plus fort trafic. Et j’ajouterai que le tracé imaginé par les services du conseil départemental présente de gros inconvénients, en plus du gaspillage d’espaces naturels et des problèmes d’environnement : pensez que la route passe à Kergrenouille, une zone humide sans doute.

La viande

Super polémique, les temps derniers, après la décision du maire de Lyon de mettre des  repas sans viande  dans les restaurants scolaires de la ville. Et on en a entendu des salades sur le sujet : les enfants seraient mal nourris, ils ont besoin de viande pour être en bonne santé, surtout les enfants des milieux défavorisés, les éleveurs, déjà fragilisés par la crise, allaient courir à la faillite, sans parler des bouchers, déjà saignés à blanc...

De la viande, image wikipedia

Deux ministres sortent les couteaux

Le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’il allait saisir le préfet pour mettre fin à cette idéologie (!) du repas sans viande. Quant au ministre de l’intérieur, il a sorti son bâton de police pour twitter:

Mais il n’y a pas eu que les ministres, des plus gros poissons de la politique lyonnais au menu fretin du Rhône, de la Saône, et du Beaujolais, le troisième fleuve qui arrose Lyon, ils s’en sont tous mêlés.

Peu importe que l’ancien maire Gérard Collomb ait pris une décision semblable l’année dernière, que la décision du maire actuel soit fondée sur la volonté de simplifier la distribution des repas – et de les sécuriser face aux risques COVID, que le menu unique n’exclut pas les protéines animales puisqu’il peut comporter du poisson et des œufs. Bref, une mauvaise querelle politicienne et une polémique au ras des pâquerettes.

Baisser notre consommation de viande, c’est bon pour le Climat

La ministre Pompili est bien à la peine face à ses petits camarades qui oublient que l’élevage et spécialement la production de viande sont mis en cause pour la production de GES (gaz à effet de serre). Et qu’il est donc nécessaire de baisser notre consommation de viande. Pour évaluer la loi Climat, le gouvernement auquel ils appartiennent a missionné le cabinet Boston Consulting Group qui recommande une baisse de 18 % de consommation de viande.

La loi Egalim impose un menu végétarien par semaine, dans les cantines scolaires, mesure symbolique, mais globalement elle incite à mettre plus de protéines végétales dans les menus de la restauration scolaire ! Une démarche qu’à Questembert nous avons initiée il y a plus de dix ans, et Ansamble (Breizh Restauration) s’y était plié. L’entreprise avait même organisé pour les élus et les membres de la commission restauration scolaire un déjeuner dégustation : au menu, des pâtes bolognaises sans viande, des saucisses viande/lentilles, etc. Tout ça s’était passé en douceur, pour le plaisir des écoliers, et aussi pour les finances : les protéines végétales sont moins coûteuses que la viande. On dit aussi que manger moins de viande est bon pour la santé.

Ces dernières années, la consommation de viande a déjà baissé : de 100 kilos par habitant dans les années 2000, elle est descendue à 85 kilos depuis les années 2010, même si les jeunes en consomment plus que les autres. Certains suggèrent même qu’il faudrait, pour le climat comme pour notre santé, en arriver, dans les vingt années qui viennent, à un régime alimentaire qui soit composé de deux tiers de protéines végétales et d’un tiers d’animales – contre l’inverse aujourd’hui –, en divisant par deux nos consommations de viande et de poisson.

Mais on ne mange pas seulement pour se nourrir…

Ministres, députés, et autres élus, tout ce joli monde ne peut pas ignorer ce que nous sentons tous d’expérience et que les sociologues ont décrit abondamment : nous ne mangeons pas seulement pour nous nourrir, pour satisfaire un besoin physiologique, notre nourriture a une dimension symbolique.

Ainsi, dans une des pages de ses Mythologies, Roland Barthes (rien à voir avec le goal de la coupe du monde 98, ni avec celui de Quotidien) nous expliquait que le bifteck était avec les frites un condensé de notre identité nationale !

Jean Ferrat avait beau nous chanter qu’en quittant la Montagne, on finissait par rentrer dans son hlm pour manger du poulet aux hormones, nourriture médiocre, disqualifiée, mais si désirable pour ceux qui dans leur enfance en avaient si peu goûté.

C’est encore un point que fait semblant d’ignorer Darmanin, qui, pourtant souligne ses origines populaires :  « de nombreux enfants n’ont souvent que la cantine pour manger de la viande ». Non, monsieur le ministre, c’est dans les milieux moins favorisés qu’on consomme le plus de viande !

La nourriture comme marqueur social, ça n’a rien de nouveau. Déjà, pour les chevaliers des romans du Moyen-Age, le menu était pain-vin-viande, tandis que les moines, prêtres et autres clercs se contentaient d’eau et de végétaux à côté d’un pain grossier d’orge et d’avoine. Pour vérifier, c’est ici.

Notre lard quotidien…

Que l’on saute quelques siècles pour passer à la société paysanne du milieu du XXème siècle – une époque qui m’est plus familière – la viande ne manque pas vraiment, mais le plus souvent sous la forme du bidon de lard, mangé chaud après avoir parfumé une soupe ou des patates, et ensuite froid pour les casse-croûte. Il est parfois servi aujourd’hui dans les fêtes locales, et tout le monde trouve ça délicieux, une fois ! Mais quand il était le lard quotidien, il n’avait pas le charme du bon vieux temps. Gras, très gras, salé, trop salé…

Trop maigre, ce lard serait trop salé! image wikipedia

Alors on rêvait de viande douce : le lapin du clapier qui n’avait pas trouvé preneur au marché, la poule qui ne pondait plus, exceptionnellement, le coq engraissé à la mue.

Comprenez que la tuerie de cochon était vraiment une fête, qui se prolongeait par le repas de boudin qui rassemblait les tontons, les tantes, les cousins, cousines, et un peu plus tard avec les pâtés, et les saucisses fumées dans la cheminée.

Le luxe, c’était, quand le veau avait été vendu au boucher, le pot-au-feu ! Qui parfumait la soupe, qu’on mangeait chaud avec les carottes, les poireaux, les patates, et le rute (rutabaga). Par chance il pouvait en rester pour manger froid le lendemain.

Alors quand on a pu s’offrir le bifteck, sans trop regarder, quel signe de réussite, d’ascension sociale : on pouvait manger comme les gens de la ville, comme la petite bourgeoisie. Quand je vous parlais de la dimension symbolique de la nourriture !