Élu local, un métier impossible ? Tel était le titre de l’intervention de Christian Le Bart, professeur de Sciences politiques à IEP de Rennes, devant l’assemblée générale de l’ARIC à St-Méen-le-grand. Un titre un peu provocateur, mais une réflexion de fond sur le sens de l’engagement des élus locaux, maires, conseillers municipaux, conseillers communautaires. Une réflexion qui peut être utile aux élus d’aujourd’hui, aux candidats de demain, et à tous les citoyens.
Catégorie : Regard distancié
Le coup de pied de l’âne
Ça ne se passe pas chez nous, mais tout près. Dans son édition du samedi 11, Ouest-France consacre une demi-page à Elven, Sur 4 colonnes, le maire, qui a décidé de se retirer, fait le bilan, forcément positif, de ses deux mandats. Et il redit à peu près ce qu’il avait dit au conseil de septembre : « à la place [de mes adversaires] j’aurais déménagé. » Leur faute avait été de se faire prendre, comme quelque 1 500 collectivités ou organismes publics en France, au piège des emprunts toxiques. Bien commode pour disqualifier aussi bien le travail accompli par Marcel Le Boterff et ses équipes entre 1989 et 2014 que la légitimité de futurs candidats. Des élus de cette période ont trouvé indigne cette attaque. Ils ont raison : M. Gicquel ne peut pas ignorer la réalité des emprunts toxiques qui ont déstabilisé bien des mairies, et sa manipulation est infâme.
Faire un vélo, avec une bicyclette volée
L’expression est vieillotte, mais j’y ai pensé tout de suite en lisant le magazine municipal (p. 19) : dans sa tribune, une des oppositions en fait son attaque. Oui, c’est bien ça : faire un vélo, faire toute une histoire, monter en épingle une broutille, l’histoire d’un vélo rouillé, délabré, crevé même, volé au détour d’un chemin. Ah, non, il s’agit sûrement pas d’un voleur de grand chemin, d’un dangereux gangster. Peut-être quelqu’un qui pouvait en avoir besoin, (grand bien lui fasse!), ou alors qui espérait en tirer trois francs six sous sur leboncoin, ou encore, un plaisantin qui, reconnaissant le vélo, a fait une mauvaise farce à son propriétaire.
Continuer la lecture de Faire un vélo, avec une bicyclette voléeMunicipales, faire naître des candidatures
Beaucoup d’élus, beaucoup de maires, ont démissionné au cours du mandat. Plus, semble-t-il que dans les précédents. Au point que certains craignent qu’il n’y ait pas de candidats pour les prochaines municipales. Simone Malville, maire de Larré, a décidé de ne pas se représenter : elle l’avait annoncé dès 2020, mais elle a rappelé qu’à son âge il était temps de passer la main et de se concentrer sur sa vie personnelle et sur sa famille. Personne dans son équipe ne semble prêt à reprendre le flambeau et, pour expliquer le fonctionnement d’une mairie, dissiper les hésitations et susciter des candidatures, elle a invité les habitants à une réunion d’information et de débat sur la vie municipale. Une initiative intéressante qui devrait être adaptée pour d’autres communes ou encore élargie au niveau de la Communauté de communes. Et les habitants ont répondu présent : ils étaient une bonne quarantaine à avoir fait le déplacement.
Si on parlait de commerces ?
Deux boulangers qui arrêtent leur activité, (ouf, une reprise en vue), une photographe qui déménage vers Vannes, la bijouterie qui ferme, le magasin d’accessoires liquide son stock avant fermeture définitive. Notre centre-ville n’est pas florissant, malgré quelques belles réussites. Comment en est-on arrivé là ? Y a-t-il des pistes d’amélioration ? Et puis surtout, la question centrale, que fait la mairie ?
Y a que nous ? Non
Presque toutes les villes, les plus grandes, les plus petites, les villes moyennes connaissent des difficultés comparables. Un rapide coup d’œil sur les quotidiens régionaux le confirme. À Landerneau (Finistère), le taux de vacance commerciale est seulement de 8 %, c’est deux fois moins qu’à Morlaix et trois fois moins qu’à Quimperlé. » (OF 1/10/24). À Hennebont, le taux de vacance (sur les 132 pas-de-porte du centre-ville) diminue, passant de 15 % à 13 % entre 2018 et 2024. (mais 13%!) (OF 13/03/25). La liste est longue des centres-villes à la peine. Questembert est sans doute dans la moyenne.
Mais pourquoi ? M’enfin, c’est évident : il n’y a pas assez de stationnements ; le plan de circulation est minable ; la ville manque d’animations. Voilà ce qui se dit… à Questembert, et à peu près partout.
Tuer au nom de Dieu
En préparant ce billet, dont j’avais déjà choisi le titre, j’ai découvert que c’était aussi celui du documentaire ou plutôt docu-fiction diffusé mardi 26 (et disponible sur la plate-forme france télévision).
Dimanche 24 août, le calendrier nous invitait à fêter les Barthélémy. Le nom est celui d’un des 12 apôtres et il est porté par bien des gens respectables. Mais plus que le prénom, ce qui nous reste aujourd’hui c’est la date ! 24 août 1572, le massacre de la St-Barthélémy, tuerie de masse où des milliers de protestants (les huguenots) ont été assassinés par des catholiques, au nom de la vraie religion, au nom de Dieu, le Dieu des catholiques étant théoriquement le même que le Dieu des protestants.
Amener la culture ?
Lundi soir 23, le journal de FR3 – oh pardon ICI – présentait une séquence sur un superbe projet de la commune de Le Saint, au Nord-Ouest du Morbihan. En effet, la commune a racheté aux Haras d’Hennebont un chapiteau géant (avec les gradins et le chauffage) pour 60 000€. Avec l’ambition d’en faire un lieu culturel, pour les spectacles équestres, mais pas seulement, pour du théâtre, du cabaret.
Continuer la lecture de Amener la culture ?Bijoux de famille
Bien visible au giratoire des Ardillacs, la pépinière d’entreprises, créée en 2003, est désormais un bâtiment vide, et demain une friche que déjà les herbes envahissent. Triste image à l’entrée de notre ville. Le bâtiment qui accueillait des entreprises en cours de création (3 ateliers, des bureaux) a été vendu (400000 €) et l’entreprise qui s’y était installée est aujourd’hui en liquidation.
Petits ruisseaux, grandes rivières, (Histoires d’eaux 11)
On pourrait dire que les histoires d’eaux sont un fleuve sans fin. En tout cas, souhaitons-le, car la tendance climatique nous conduit plutôt vers l’assèchement. Associé à une cinquantaine de quotidiens, Ouest-France vient de publier le 8ème cahier En Quête de demain, le supplément consacré à l’adaptation de nos territoires au changement climatique. Ce numéro est intitulé L’eau entre terre et mer. Le supplément, publié avec le journal du 28 mai est en accès libre.
Continuer la lecture de Petits ruisseaux, grandes rivières, (Histoires d’eaux 11)Héritage et patrimoine de la collectivité
Dans la plupart de communes, le mois de mars est le mois des finances : le résultat financier de l’année précédente et les projections pour l’année en cours avec le budget primitif, et pour les suivantes à travers le programme pluriannuel d’investissement. Des débats où se discutent autant les projets que les moyens d’y parvenir, donc forcément très politiques.