L’inopiné Festival, saison 2

La première édition de l’inopiné Festival avait été une esquisse, montée à la diable, en quelques semaines après l’installation du conseil municipal et l’élection du maire et des adjoints. Malgré tout, ce festival improvisé ou presque, inopiné quoi! avait « conquis le public » comme disait le Télégramme, obtenu un « joli succès » selon les Infos du Pays Gallo ; en résumé, une première édition réussie (ouest-france). La plus belle réussite avait été le spectacle de danse contemporaine TSEF ZONE, première création de Nomwen et Pauline de la compagnie c’hoari,

Une programmation plus étoffée, éclectique, et séduisante

Pour cette deuxième édition, l’adjointe à la culture, Sylvaine Texier, et le responsable du service culturel, Alan Duperrin, ont concocté un programme de grande qualité, éclectique, dérangeant, amusant. Pour tous les âges – intergénérationnel, peut-être même intersectionnel comme on dit maintenant. Je vous invite à découvrir ce programme : comme je ne connaissais pas les artistes, j’ai repéré leurs vidéos de présentation, et, vraiment, ça donne envie.

Les horaires et les lieux

Conditions pratiques

C’est gratuit !

Passe sanitaire : au premier passage, on vous remettra un bracelet pour la journée

Pour manger et boire : les brasseries et restaurants partenaires proposent un menu festival (repas du soir) à 13,50 €. Le traiteur Le Bodo propose un plat à emporter (toute la journée) à 5,50 €. Toute la journée, cocktail du Festival à 3 € (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé).

Déambulation Les Brasseurs d’idées : pensez à réserver

La compagnie Les Brasseurs d’idées vous embarque dans une visite loufoque à travers la ville. C’est fou ! Attention : la jauge est limitée à 40 personnes pour chacune des sessions (15h – 18h). Il faut donc réserver auprès de l’OTSI 02 97 26 56 00.

Une idée de leur talent dans cette vidéo des Fouilles sentimentales à La Rochelle

Toute la journée, un peu partout : les Oeils

L’association les Oeils vous invite à ouvrir vos oeils (yeux) et à porter un regard neuf sur nos lieux familiers.

Un truc de OUF, non?

A 14h, au jardin Belmont : Clémence de Clamard

Volubile, tendre et délicieusement irrévérencieuse, Clémence de Clamard fait vœu de liberté, de joie et de poésie. Elle/il ne vit pas sa vie, elle/il la rêve, une vie tout en grâce et en légèreté.

A 15h, on danse sous les Halles avec Little Big Noz

Muni d’un saxophone baryton à simple carburation circulaire, Ronan Le Gouriérec va faire danser. Dans un salon, une salle de bal, une cour d’école, une grange ou un jardin, au centre des danseurs, de tous âges, tous niveaux, toutes morphologies et tous milieux sociaux confondus, Ronan joue et improvise un répertoire original. Une proximité pour retrouver de la complicité.

A 16h, parking St-Martin, Monsieur Pif fait le fakir Saâdikh

Monsieur Pif est un clown. Il est seul, nomade, à la recherche des rencontres et des petits bonheurs. Parfois, il rêve de la vie des autres… Cette fois-ci, il devient « LE SAÂDIKH ». Avec l’espoir d’être grand, d’être aimé. Et pour le plaisir aussi. Tout simplement. Enfin presque…

A 16h, 17h, 18h, à la médiathèque, Pédalo Cantabile

Le cycliste, bien assis sur sa selle, prend une guitare ou un accordéon, déroule le texte d’une chanson. Un concert interprété par le public, des airs populaires à entonner tous ensemble. Ça fait du bien de chanter en choeur.

A 17h, place du Reliquaire, le Cabaret cyclette

Le Manège mécanico-écologique : un carrousel entraîné par un vélo (papa ou maman pédale) et, le temps d’une comptine ou d’une chanson, les enfants tournent en rond. Avec bonheur.

A 17h, à la Chapelle St-Michel, de la musique avec le quatuor Poisson chat

Antoine Péran et Tim Le Net ont co-écrit un quatuor pour flûte, accordéon, violon et violoncelle…

A 18h, au parking de l’école Notre-Dame, Ensemble, de la Cie Jupon

Ils tournoient autour d’un mât. Trait d’union ou ligne de démarcation ? C’est l’enjeu de ce duo masculin plein d’humour qui explore à front renversé les hauts et les bas d’une relation toute en tension.

A 18h, au Cinéma Iris, Le grand Bal, un documentaire de Laetitia Carton.

Le Grand Bal constitue une évocation d’un festival de danses traditionnelles françaises et européennes qui se déroule chaque année dans l’Allier.

A partir de 19h, un peu partout, Ventilator déambule

Une fanfare trio supersonique… Mais pas de son, pas d’image ! A découvrir donc.

A 21, sous les Halles, dansez avec le Bal Floch

Guinguette voyageuse ou bal forain à mi chemin entre casse boite et kiosque à musique , le Bal Floch est un bal proche des gens, à ciel ouvert et hors du temps…C’est ce petit bal, perdu ou rangé quelque part dans un coin de chaque tête. On y fait la part belle à « la bastringue », à des danses chaloupées, et à des musiques trad de tous horizons.

Communication municipale, une absolue nécessité

Le magazine municipal n°21 (juillet-août) a été distribué dans les boîtes vers la mi-juillet, et mis en ligne, avec un peu de retard, vers le 30. J’en profite pour revenir sur un sujet qui me tient à cœur : la bonne information des citoyens, qui commence au premier niveau, celui de la commune, condition nécessaire d’une démocratie vivante.

Un réel effort, à confirmer

Ce numéro d’été est dans la continuité des numéros précédents : à côté de l’éditorial du maire qui signe l’orientation politique, nous trouvons des informations sur la vie communale (travaux en cours ou à venir, avancement de la réhabilitation de l’école Beausoleil) le dossier central est consacré aux festivités de l’été que j’ai évoquées de mon côté dans un article précédent Plaisirs d’été à Questembert avec l’annonce de la deuxième édition de l’Inopiné Festival pour le samedi 28 août. Avec par ailleurs, des informations pratiques. Sans oublier, comme la loi le prévoit, les tribunes des élus minoritaires (c’est quelquefois réjouissant). Mais je vous laisse vérifier par vous-même sur la version papier ou en consultant le Mag en ligne.

Le tout est agréable à lire, illustré de photos. C’était une des qualités de la nouvelle maquette du bulletin créée par l’ancienne municipalité (numéro 1 en janvier 2018). J’avais regretté à l’époque que le Mag paraisse seulement tous les deux mois… et que le contenu soit bien maigre. Le contenu est désormais plus étoffé, cependant il faudrait à mon goût aller plus loin.

Revenir à un bulletin mensuel donnerait plus d’ampleur à l’information dispensée. Mais je sais bien que cela représenterait un coût non négligeable (tiens, voilà une information qui pourrait être intéressante: combien ça coûte?) aussi bien pour l’impression, la distribution que pour la rédaction : cela demande de la disponibilité des élus et des responsables de service et de la compétence de l’équipe de rédaction ; la compétence ne manque pas, mais il faut arbitrer sur le temps à consacrer à tout cela.

Des élus (et des candidats) souvent trop frileux

Nos élus montrent vraiment une volonté d’apporter les informations aux habitants. Ce n’est pas le cas de toutes les collectivités. Certains élus sont frileux, parfois, c’est à la limite de la carence, du refus d’informer, comme je le faisais remarquer à propos du Conseil Départemental dans mon article Le département, un cadavre qui bouge encore ?

Aux élections départementales de juin, on a vu comment les candidats de la majorité ont réduit au strict minimum l’information pour les électeurs : c’eût été pourtant le bon moment! Ils ont refusé de débattre avec Boris Lemaire et Marie le Boterff (voir mon article Un débat ? Pas de débat.) Aveu de faiblesse ? Conception archaïque de la politique ? Les deux sans doute. Boris Lemaire et Marie Le Boterff ont joué le jeu en allant au contact des élus et des habitants et en acceptant d’organiser une réunion d’information. À lire ici : Départementales : une réunion publique pour éclairer le débat.

Un bulletin municipal, pour quoi faire ?

Mais revenons à l’information régulière, au quotidien, des habitants. Nous disposons donc de ce magazine municipal. Un outil essentiel, qui peut ne pas être exempt de dérives… vers la propagande. Ce n’est pas le cas à Questembert, pas plus aujourd’hui que par le passé. Du temps de Mme Martin, il me paraissait trop léger, creux parfois, mais je n’ai rien dit de plus. J’en avais parlé dans cet article Un bulletin municipal, pour quoi faire ?

Les lecteurs qui souhaiteraient prolonger la réflexion peuvent se référer à cet article plus général sur les bulletins municipaux.

D’autres supports de communication

Beaucoup de collectivités, surtout celles qui ne diffusent que 2 ou 3 bulletins dans l’année, distribuent des feuilles hebdomadaires mises à disposition dans les commerces. Et classiquement, l’information passe également par les panneaux d’affichage libre… cependant ces panneaux sont souvent – et c’est normal – utilisés par les associations pour annoncer leurs événements. Plus récemment, il y a une dizaine d’années, notre commune s’est dotée de panneaux électroniques. Questembert Communauté a emboîté le pas en aidant les communes à se doter de ces équipements bien utiles.

Mais il faut mettre à jour...

Une photo prise le… 22 août!

L’essor d’internet a permis de développer des nouvelles formes de communication. La plupart des communes ont des sites web, qui sont quelquefois trop statiques : les informations ne sont pas mises à jour assez régulièrement. Pour cela, il faut deux choses : une volonté politique affirmée… et quelqu’un qui soit capable de faire le travail ! Voir ici celui de la commune. Vous devriez le mettre dans vos favoris!

Le site internet permet d’offrir les informations de base : qui fait quoi dans les services communaux, comment faire ses démarches en ligne, quelles associations sont présentes sur le territoire. On peut considérer que cela remplace les « guides pratiques » comme celui que nous avons réalisé plusieurs années de suite, jusqu’à ce que la municipalité précédente s’en débarrasse… Le dernier a été publié en 2015. D’accord, ce n’était pas facile à mettre en œuvre, et, malgré l’apport d’encarts publicitaires, cela coûtait un peu d’argent…

Pour avoir une idée de ces guides pratiques, vous pouvez survoler celui de 2010 et celui de 2015. Et peut-être faire des comparaisons.

Les réseaux sociaux

Désormais, pour toucher certains publics qui ne lisent presque jamais la presse, que les sites institutionnels n’attirent pas, il faut impérativement passer par les réseaux sociaux. La ville de Questembert a une page facebook, mais pas de compte twitter ni instagram, sans parler de TikTok.

Boris Lemaire a personnellement un compte Facebook (https://www.facebook.com/boris.lemaire.7) et un compte twitter (Boris_Lemaire_Questembert https://twitter.com/BQuestembert.)

Une bonne idée : le message vidéo du maire

Depuis quelques mois, Boris Lemaire a innové en proposant de façon presque régulière une brève intervention vidéo sur la page FB Ville de Questembert. Il fait un point succinct sur les événements récents ou prévus. C’est vite fait, bien fait, un peu rustique cependant : mais cette simplicité est sans doute efficace. Un exemple ici : https://www.facebook.com/villedeQuestembert/videos/576094966884278 (mise en ligne 13 juillet)

Le conseil municipal en direct vidéo ? Un succès mitigé

Dans ce domaine, la première initiative revient aux Infos du pays gallo, un « pure player » comme on dit en jargon de geek, un site d’information « tout en ligne ». Au début, les défauts techniques annihilaient tout l’intérêt de la démarche. En dépit des progrès, il est toujours difficile de suivre les débats.

La Ville de Questembert et Questembert Communauté ont emboîté le pas… avec les mêmes limites. Deux conditions seraient nécessaires pour que ça fonctionne de façon plus satisfaisante : la première serait que chaque intervenant ait un micro… et la deuxième que chaque intervenant sache se servir d’un micro ! Équiper la salle des délibérations d’un nombre suffisant de micros n’est sans doute pas une dépense inaccessible pour la commune, d’autant que la dépense pourrait être mutualisée. Quant au bon usage des micros, il y a des formations pour ça ! On peut déjà regarder cette petite vidéo. Comment bien parler dans un micro et passer pour un pro ?

Sans attendre de suivre une formation avec l’ARIC sur la prise de parole en public… une formation qui devrait être obligatoire pour tous les élus. (publicité gratuite).

La communication intercommunale : de gros progrès à faire

La Commune est une institution si ancienne qu’elle est bien repérée par les citoyens. Ce n’est pas le cas des Communautés, dont l’action sur la vie quotidienne des habitants est de plus en plus forte… sans que la communication soit à la hauteur. Ainsi, la construction du PLUi a été vue presque uniquement au niveau des communes. Les enjeux du PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial) ne peuvent s’apprécier qu’au niveau de la communauté, et c’est un sujet extrêmement complexe : le dossier adressé aux conseillers communautaires pour le conseil de juin faisait….611 pages ! Comme disait je ne sais plus qui : « ce qui est simple est inutile, ce qui est compliqué est inutilisable.« 

A ce jour, les deux principaux supports de communication sont le site internet Questembert Communauté et la lettre d’information trimestrielle diffusée dans les boîtes aux lettres et mise en ligne.

Questembert Communauté diffuse aussi une infolettre Questembert Communauté #actu.

Les partenaires de la communication municipale

Il ne faut pas oublier l’importance de la presse locale : nos deux quotidiens régionaux sont très lus, surtout par les plus anciens habitants. On disait quelquefois : le maire doit être tous les jours dans le journal, comme Lariflette, un strip délicieusement archaïque dans Ouest-France de 1946 à 1988! Ce n’est pas pour le concours « ma binette partout » du Canard enchaîné, mais parce que chaque jour, si c’est possible, il faut parler de la commune et de la communauté, pour créer le sentiment d’appartenance.

Communication descendante, ascendante, horizontale…. multidimensionnelle

Jusqu’ici, je n’ai parlé que de communication descendante. Elle est essentielle : la collectivité dispose d’informations qu’elle doit partager avec les citoyens, car ils y ont droit ! Cependant, il n’y a pas pour le moment de moyen de faire remonter les problèmes, les questions, le ressenti des habitants, en dehors des retours indirects à travers les comités consultatifs. Pas non plus d’outils favorisant la communication horizontale. Voilà un challenge qu’il faudrait relever pour faire mieux vivre notre démocratie.

Dimanche 22, la Questembertoise

La Questembertoise, la randonnée organisée par la BO Rando, avait été annulée l’an passé, pour cause de COVID. Elle revient cette année pour le plus grand plaisir des marcheurs et des promeneurs. Départ au complexe sportif des Buttes à partir de 7h30.

Les inscriptions seront prises à partir de 7h30 jusqu’à 9h30 pour une participation de 4 € (gratuit pour les moins de 12 ans). Le ravitaillement sera distribué à l’inscription, mais il y aura des points d’eau sur le parcours (apporter son gobelet personnel pour le respect des consignes sanitaires).

Quatre circuits différents sont balisés (10 – 13 – 16 – 20 km), essentiellement sur des sentiers existants, avec cependant quelques passages sur les propriétés privées. Attention : les circuits seront fermés à 12h30. Voir les cartes en fin d’article.

Noter que la Questembertoise est inscrite au calendrier de la FFRandonnée®. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir un licence.

Pour tout renseignement, contacter les organisateurs Noël : 06-22-17-04-17 ou Yannick : 06-61-46-82-01 par mail à borando56@gmail.com

Le plan général des 4 parcours
Les 10 Kms
Les 13 Kms
Les 16 Kms
Les 20 Kms

Manger vrai à Questembert

Le lundi 5 juillet, la webradio Manger vrai s’est installée sous les Halles pendant le marché. Manger vrai, une radio qui s’écoute quand on veut, où l’on veut.

Boris Lemaire parle avec passion de notre ville

Une émission à réécouter en podcast

L’émission Rendez-vous en terre gourmande dure environ 70 minutes, que vous écouterez de bout en bout avec plaisir en podcast ici. En voici les temps forts : les entretiens avec Boris Lemaire, Jeannine Magrex, adjointe chargée du commerce, Nicolas Jean, directeur de Rochefort-en-Terre Tourisme, des commerçants de la ville et du marché, et Alain Orillac, qui était le chef du Bretagne.

La recette d’Alain Orillac

A partir de la 62ème minute, Alain Orillac a donné la recette qu’il a imaginée à partir des produits locaux, qu’on peut trouver sur notre marché. Une recette qu’il a intitulée : Chou brisé, andouille de Guémené, moules et coques marinières, sauce au cidre.

Préparer le chou

  • Faire blanchir les belles feuilles extérieures
  • Emincer le cœur de chou, le faire compoter 10 à 15 minutes avec du beurre salé et du bouillon de volaille, sel et poivre.
  • Dans une feuille de papier de cuisine, disposer une belle feuille de chou, farcir avec la compotée de chou, bien refermer la ballottine et la piquer pour maintenir.
  • Cuire les ballottines à la vapeur, réserver

Préparer les moules et coques marinière

  • Faire ouvrir les coquillages parfumés avec thym, laurier, déglacer au cidre, réserver les coquillages
  • Passer le jus, réduire, crémer et monter au beurre

Préparer l’andouille

Passer les fines rondelles d’andouille au four 15 minutes

Dresser les assiettes

Dans une assiette creuse, disposer le chou, les coquillages et les rondelles d’andouille, décorer de cerfeuil et persil

A vos casseroles. Et bon appétit.

Les gens qui aiment manger sont toujours les meilleures personnes

Avoir raison avec…

Avoir raison avecC’est le titre d’une émission que j’écoute parfois. Par exemple, on a pu se demander comment avoir raison avec l’écrivain antillais Edouard Glissant, avec Charles Darwin, Raymond Aron, Françoise Dolto ou encore John Rawls. J’avoue que je ne comprends pas toujours tout ce qui se raconte, mais j’ai l’impression qu’après … je mourrai moins bête (mais je mourrai quand même).

Merci à Steven Le Roy

Pressé de tous côtés sur les réseaux sociaux…

J’ai pas mal d’amis sur Facebook, de followers sur twitter et du coup, je suis assailli de messages qui veulent me persuader que je vis en dictature, que la vaccination est au mieux inutile sinon dangereuse, que le passe sanitaire devrait s’appeler nazitaire…

Si je m’avise de réclamer un peu plus de nuance, quelques vérifications factuelles des évidences mises sur la table, si j’ai l’arrogance de trouver scandaleux qu’on compare l’obligation du passe sanitaire avec le port de l’étoile jaune, je suis immédiatement considéré comme un pauvre ignorant ou comme un « social traître » (enfin pour le dernier truc, j’ai presque l’habitude.)

Ils me renvoient à des « experts » convoqués pour me persuader de rentrer dans le droit chemin. Mes amis ont tous des références à me proposer, quand ce n’est pas leur simple et intime conviction, renforcée par le témoignage incontestable de la personne dont la cousine a dû subir une amputation de la jambe après la vaccination.

Si, si, si, c’était à l’hôpital de la Cavale blanche à Brest ! Ben non, vérification faite, niet, nein, nada, nothing... Ah oui, mais ils gardent le secret pour ne pas gêner le programme de Big Pharma... vous croyez que j’exagère ? Non, malheureusement. Ce genre de manipulation a déjà été évoqué dans cet article La fabrique et la diffusion d’un fake.

Plus sérieusement, on me renvoie à un expert suisse, dont les qualifications sont très contestables, à une revue des antipodes… largement consacrée aux pseudosciences, au complotisme.

Bien sûr, les références sont censées avoir plus de force quand la page FB contient les mots citoyen, démocratie (vraie forcément)…

Avec les abrutis, j’ai un peu l’habitude. Mais j’ai plus de difficultés avec des gens qui, par ailleurs, montrent des convictions en faveur des valeurs républicaines, se disent de gauche, comme moi – et je les crois ! Tout d’un coup, les voilà qui se réfèrent aux philosophes  fortement marqués à droite, à des libertariens américains auprès desquels John Rawls est un gauchiste à faire rougir Lénine, Trotsky… et Mélenchon.

Avant de m’envoyer l’estocade et de m’intimer l’ordre de lire ou de relire le grand ouvrage de Noam Chomsky, un linguiste (son premier métier) et un philosophe américain, La Fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie (Manufacturing Consent: The Political Economy of the Mass Media). Un ouvrage dont probablement ils ne connaissent que le résumé qui traîne sur les sites de santé « alternatifs » (vous savez ceux qui vous expliquent comment traiter par exemple vos douleurs d’arthrose ou le gonflement de votre prostate). Alors vous savez tout des dix stratégies de manipulation de masses par Noam Chomsky.

Vivez-vous en dictature? Faites le test avec Charlie Hebdo

Vacciné sereinement

Donc préférant avoir raison avec des médecins sérieux, le Dr JF Delfraissy, le Dr Arnaud Fontanet, ou encore l’urgentiste P. Pelloux, je me suis fait vacciner dès que j’ai pu, sans avoir le moindre effet secondaire. J’ai même installé l’appli anticovid sur mon téléphone, où j’ai également mon passe sanitaire.

Et je n’ai vraiment pas envie d’avoir raison avec F. Lalanne, Philippot, Dupont-Aignan… ni Jacline Mouraud.

Plaisirs d’été à Questembert

Besoin de personne….

Pour vous balader en ville. Et découvrir le parcours photos dans le centre ville, un parcours fléché qui vous fait (re)découvrir Questembert d’hier et d’aujourd’hui avec des images des vieux métiers, les fileuses, le pochonnier (voir Le parler gallo, p 148) ou des photos des artisans de notre ville, le boucher et son épouse, la fleuriste magnifiquement photographiés par Audrey Guillou. Sans oublier les photos XXL collées sur les murs ici et là (voir le plan ci-dessous)

Les parcours en ville

Pour vous balader sur le nouveau circuit nature et patrimoine qui vous conduit jusqu’à la Chapelle de St-Jean (visite possible en prenant la clé à l’OTSI) et au moulin de Tohon avant de vous ramener en ville par le chemin rochu... Avec en chemin, des photos anciennes de la commune.

Balade nature et patrimoine

Piques Niques animés

Pic’Nic et Croc’Notes, c’est le nom de ces soirées simples et sympathiques proposées par le service municipal de la culture. Elles ont été inaugurées et testées l’été dernier. C’est simple : on vient à partir de 19h avec son pique-nique (on peut acheter ce qu’il faut au marché du mercredi sous les Halles), il y a des tables (ou pas, si on veut) et de la musique, des contes, etc. C’est gratuit avec une buvette sur place.

Pas de chance, vous avez manqué la première de cette année (moi aussi, on n’est pas toujours disponible!), qui a été un vrai succès (voir par exemple ici sur le site des infos du pays gallo.

Ce mercredi 21 juillet, au vieux presbytère, soirée gallèse avec Matao Rollo, conteur (gallo et français). Lectures par la médiathèque à partir de 17h.

Trois autres dates pour pic nic et croc’notes, les mercredis 4 août, 11 août, 18 août…

Mais aussi le mercredi 28 juillet à 18h, sous les Halles un concert avec Fanch, suivi d’un repas sous les Halles ; c’est proposé par l’asso Convivi’halles. On y reviendra. Mais c’est déjà dans la dernière page de la brochure municipale. Voir plus bas.

Mardis de pays

Là encore, vous avez manqué le premier, mardi 20 juillet, mais le mardi 10 août à 20h30 à la chapelle St-Jean, vous irez Au jardin d’amour : la harpe de Molène Galard accompagnera la voix de Yannick Gargam pour des chants traditionnels de Haute-Bretagne.

Les mardis de pays sont des animations proposées par Rochefort-en-Terre Tourisme dans toutes les communes de Questembert communauté (voir ici l’agenda).

Les mardis de pays à Questembert

Les concerts du marché

Sans la dynamique de l’association les orgues de Questembert , personne ou presque ne pourrait apprécier la qualité de cet instrument d’abord dédié aux musiques d’église. L’association vous donne rendez-vous les lundis de l’été à 11h pour les concerts du marché.

Les concerts de l’été

A la Chapelle St-Michel

L’association Art et culture chapelle St-Michel propose 3 concerts pendant l’été.

Et puis quoi encore ?

On en reparlera… des pic nic et croc’notes du mois d’août, d’un petit coup de cirque au Pré des Garçailles, d’un concert par le quatuor Brocéliande de l’orchestre de Bretagne. Etc. Plein de plaisirs d’été. Mais je ne dis rien encore de l’Inopiné Festival, samedi 28 août.

Sans oublier notre cinéma

Une belle programmation à retrouver ici avec un prix des séances des plus raisonnables. En jauge réduite, pas plus de 49 places par salle en raison des contraintes sanitaires, mais le pass ne sera pas nécessaire.

Tout le programme (ou presque)

Propreté urbaine, fleurissement

J’en ai eu des reproches sur la propreté de la ville! À propos des crottes de chien, des pigeons (on n’avait pas encore de choucas, ou si peu), des mauvaises herbes au pied des murs, des parterres mal entretenus; etc. C’était presque un marronnier pour le 56230! Je n’avais pas perçu d’amélioration au temps de Mme Martin, sauf pour le rond-point de Bel-Air (ah! ah! ah!), et même sur la fin, les parterres du centre-ville ainsi que les trottoirs semblaient à l’abandon (herbes folles, déjections animales); je me suis pourtant abstenu de commentaires publics. Le 56230 en aurait fait des tonnes avec photos à l’appui, mais, connaissant la difficulté du problème, je suis resté indulgent.

Je suis d’autant plus à l’aise aujourd’hui pour vous inviter à partager mes observations et constater avec vous que les choses ont changé. Pas tellement sur les points stratégiques comme ci-dessus sur le parvis de l’église, qui n’a jamais été négligé, pas plus que le centre du giratoire de la place Gombaud ou d’autres giratoires. Et je ne dis rien du rond-point de Bel-Air : on y voit combien le choix de ce décor, après un massacre à la tronçonneuse, impose un entretien très régulier et très coûteux. Il arrive que les techniciens des espaces verts se trouvent dépassés par la pousse des gazons et des mauvaises herbes.

Quelques images peuvent montrer comment les espaces végétalisés, ici et là dans la ville, ont été nettoyés et remis en valeur.

Place de l’Epine
Square Le Mauff de Kergal

Nettoyage des rues et des espaces piétons

Les équipes des espaces verts et du nettoiement quotidien se sont fortement mobilisées pour ces travaux, mais il a fallu apporter des renforts en personnel et en matériel pour effectuer un nettoyage en profondeurs des espaces publics. Les trottoirs ont retrouvé leur couleur originelle avec un coup de nettoyeur haute pression. Du temps, du matériel, tout cela a un coût non négligeable. Il faut le rappeler car il arrive parfois que pour réduire les dépenses, on choisit en fait de réduire la qualité du service rendu. Nos élus ont fait un autre choix pour qu’il fasse bon vivre à Questembert.

Des citoyens responsables

Tout le monde, sans doute, se réjouira de ce coup de jeune, de ce coup de propre donnés à notre centre-ville. Et chacun se rappellera que c’est avec nos impôts que cela a pu se faire. Nous savons que le temps va ternir l’aspect rénové de tous ces espaces. Nous savons que les pigeons, les choucas vont salir ce qui a été nettoyé et qu’il faudra reprendre le chantier.

Mais la crasse, la malpropreté ne sont pas seulement dues aux pigeons, aux choucas. Tous et chacun nous avons notre part de responsabilité. En particuliers les propriétaires de chiens qui n’ont pas tous le réflexe de ramasser les déjections. Certains même nous en font cadeau avec beaucoup de désinvolture. Cela me rappelle une commerçante invectivant l’employé communal qui n’avait pas nettoyé devant chez elle assez rapidement…

Et pourtant, il est de tradition que les riverains assurent une part du nettoiement des trottoirs devant leur maison. Une tradition qui peut être formalisée dans un arrêté du maire, comme cela se fait dans beaucoup de communes. C’est vrai, n’est-ce pas qu’on ne peut pas tout attendre du service public.

Changement d’ère, changement d’air au département

Jeudi 1er juillet, c’était l’installation du nouveau conseil départemental, et l’élection du nouveau président. David Lappartient a donc été élu par la majorité départementale. Rien de surprenant. Ce qui a pu surprendre, c’est le net changement de ton, et, si les actes suivent les paroles, un vrai changement politique.

Boris Lemaire et Marie Le Boterff, nos conseillers départementaux

Les déclarations du nouveau président dans cette vidéo

https://www.letelegramme.fr/bretagne/morbihan-lappartient-nouveau-president-promet-de-faire-dans-le-social-01-07-2021-12781394.php

De la triangulation?

La triangulation consiste pour un politique à s’approprier les idées des autres au moins dans le discours. Voir cet article de The conversation Trianguler ou l’art de s’approprier les idées des autres en politique. Que disaient nos candidats Boris Lemaire, Marie Le Boterff et leurs suppléants? Ils constataient les carences des politiques sociales, pour les personnes âgées, les handicapés, pour l’insertion. Le nouveau président va le faire. Ils parlaient de déplacements, de mobilités : il nous promet un plan vélo à l’échelle du département. Ils voulaient un engagement fort pour la transition écologique : voilà, voilà. Il n’oublie pas l’urgence de traiter la D775, où j’avais apporté quelques éléments de débat. Il nous dit aussi que le département doit mieux faire connaître ses actions. Ce que nos candidats considèrent comme absolument nécessaire.

Un changement de ton

Le nouveau président se revendique de droite, et il faut sans doute le lui accorder. Mais, au moins dans son expression, il se démarque fortement de son prédécesseur : une gestion rigoureuse (qui annoncerait l’intention de gaspiller les deniers publics?) mais sans référence aux dogmes libéraux qui sous-tendaient le discours de M. Goulard (refus par principe de la dépense publique… et de l’impôt, illégitimité de l’action publique, etc.) Changement radical aussi du rapport aux élus minoritaires : ils sont légitimes du fait de leur élection, ils ont le droit à la parole et leurs propositions pourraient même écoutées.

Des paroles… et demain des actes?

Voilà donc une entrée en matière tout à fait intéressante. Mais nous jugerons sur pièces. Avec vigilance, sans concession.

Fièvre immobilière, des questions, des solutions

La question du logement est une de mes préoccupations centrales. Et j’ai partagé mes réflexions dans plusieurs articles, que ce soit dans le bulletin municipal jusqu’en 2014, sur le site Questembert notre cité, puis Questembert créative et solidaire, et, depuis mon retrait de la politique active, ici sur ce site où je propose un « regard citoyen ». J’y ai parlé d’urbanisme, de ZAC, de logements sociaux, ou… de cimetière, d’aide à la pierre, de rénovation de l’habitat.

Première pierre au Clos Kisten, opération de rénovation urbaine

La campagne des élections régionales et départementales a mis le sujet sur le devant de la scène. Plusieurs listes régionales ont souligné la gravité du problème et tenté de proposer des solutions. D’autres, par aveuglement ou par excessive confiance dans la régulation par le marché, n’en ont pas parlé ou se sont contenté de réponses banales, en gros « on fera comme avant ». Il en va de même pour les élections départementales : ainsi la plate-forme de la majorité départementale sortante (page 2 de la profession de foi) évoquait seulement les résidences de personnes âgées et l’appui à la rénovation énergétique des logements existants.

Le logement pour la majorité départementale

Rien sur le problème global du logement, c’est-à-dire le foncier, l’urbanisme, les déplacements induits. Sauf la proposition de la liste UDB/EELV de créer un « statut de résident breton ». L’idée a provoqué des polémiques… Je trouve qu’elle ressemble trop à d’autres slogans d’exclusion comme la France aux Français, et pas aux migrants, aux étrangers. En Corse, ça se traduit I Francesi Fora, un graffiti qui voisine souvent avec I Arabi Fora. On me dit que non, que mon interprétation est biaisée, que j’ai mal compris. Reste un malaise, quand même.

Un excellent dossier du quotidien Ouest France

Heureusement, sans s’immiscer dans la campagne électorale, Ouest-France a choisi de mener une enquête approfondie sur l’impact que peut avoir la pression immobilière sur la vie quotidienne des morbihannais. L’article initial du 30 mai intitulé Immobilier hors de prix : quel impact sur la vie quotidienne des Morbihannais ? annonçait du lundi 31 mai au dimanche 6 juin 2021, un tour d’horizon des effets, ressentis ou méconnus, de cette tension, mais aussi des solutions possibles.

A Questembert, nous percevons très directement les effets de notre position en 2ème couronne de l’agglomération vannetaise et en « rétrolittoral » par rapport à la presqu’île de Rhuys. Tout ce qui est à vendre se vend au prix fort, les offres de location sont rares, même pour des biens de médiocre qualité.

Mais, comme le montre l’analyse d’Ouest-France, la pression immobilière se fait sentir jusque dans des territoires moins bien équipés que notre petite ville ou plus éloignés des zones d’emploi et des axes de circulation. Des territoires qui déjà se disent « abandonnés par la République » https://www.questembert-creative-solidaire.org/Territoires-abandonnes,1482.html

La pression immobilière tient en premier lieu à l’accroissement de la population (400 000 habitants, actifs et retraités, d’ici 2040), un phénomène amplifié par le desserrement des ménages (moins d’habitants par logement) et par la demande toujours forte de résidences secondaires. Mais sur ce dernier point, on pourrait dire que le mal est fait : 80 % des habitations sont des résidences secondaires à Arzon ! On y a créé des ghettos pour vieux riches !

Déplacements, mobilités, problèmes complexes, solutions multiples

La densité de circulation automobile induit une demande d’aménagements routiers, responsabilité départementale (voir mon article sur la D 775 Eléments de débat) sans pouvoir assurer une amélioration sensible de la situation. Demande accrue de desserte ferroviaire, de transports collectifs routiers, compétence régionale… mais l’offre, même améliorée, ne peut satisfaire tous les besoins : pas de voies ferrées partout, limitation des cadences pour des raisons de sécurité. (Loin de moi l’idée de défendre la remise en service de la voie Questembert-Ploermel, ou la reconstruction du chemin de fer local Locminé-Vannes-La Roche Bernard). Face à ces problèmes complexes, il faudra faire flèche de tout bois et rechercher des solutions multiples : covoiturage systématique, auto-partage, retrouver de la proximité pour les services essentiels, sécurisation des parcours piétons et vélos, etc.

Plus de logements ? Oui, mais comment ?

Nous avons donc besoin de plus de logements. Et sans doute, en utilisant mieux l’existant, dont il ne faut pas négliger la ressource… ni les difficultés. La construction neuve par an représente environ 1 % du parc total : en 2020, 381 000 logements autorisés (PC) pour un parc total de 37 millions (source INSEE)… Quand on construit, on devrait penser qu’on construit pour 70 ou 100 ans, ça n’exclut pas bien sûr les travaux de réhabilitation, de rénovation, les changements de destination. Mais justement, la réhabilitation de l’ancien ne va pas sans poser quelques problèmes : accessibilité, confort thermique, etc. La « longère » typique de la Bretagne rassemblait dans le même corps de bâtiments bêtes et gens, puis elle a été affectée au bétail… avant d’être rénovée… en résidence. Je vous laisse apprécier le volume des travaux nécessaires.

La construction neuve est plus visible, elle se heurte aujourd’hui, comme le montrent les articles d’Ouest-France, à la rareté du foncier. La réponse par les lotissements communaux trouve vite ses limites : doit-on se réjouir du succès du lotissement communal de Damgan? Doit-on aller jusqu’à la quasi-gratuité du foncier comme cette offre de terrains à bâtir à 1€ le m² à Pluméliau-Bieuzy. Pas sûr que ce modèle soit le plus soutenable comme on dit aujourd’hui.

Là, comme dans la version originelle de notre ZAC du Centre à Questembert, on aide l’accession à la propriété, avec une vision sociale… mais la maison réalisée peut se trouver ensuite sur le marché normal et offrir de belles plus-values. Et je ne parle pas bien sûr de la façon dont notre projet initial de ZAC a été dévoyé. Voir le paragraphe Assouplir les contraintes, mais pas au point de… de mon article d’avril 2018 sur la ZAC du Centre au conseil municipal.

Aide à la pierre, l’analyse implacable de la fondation Abbé Pierre

A la fois pour produire plus de logements et pour soutenir l’activité du secteur BTP (Quand le bâtiment va…) en orientant les capacités d’épargne, les gouvernements successifs ont développé des politiques d’aide à la pierre. On pourrait remonter à la loi Loucheur (1928) qui a permis aux particuliers d’emprunter à taux réduit pour acheter un terrain et y faire construire une maison (je crois qu’on a quelques exemples à Questembert). Plus près de nous, il y a eu les lois Méhaignerie en 1986 et 1994. Et puis, pratiquement chaque ministre en charge du logement a voulu apporter sa pierre à ces dispositifs : Périssol, Besson, Robien, Scellier, Duflot, Pinel, jusqu’au petit dernier, le Denormandie, qui en février 2020 « cherchait encore son public, » selon Le Monde.

Maisons Loucheur (doc univ Paris 1)

Des constantes pour ces programmes

Chaque année, la fondation Abbé Pierre publie un rapport sur le mal-logement. A plusieurs reprises, la fondation a montré les effets pervers de l’aide à la pierre, qui provoque la hausse des prix du foncier et qui souvent aide ceux qui ont des ressources à accroître leur patrimoine, aux dépens des aides plus directes au logement social. Je me suis inspiré de ces constats dans cet article de 2010 où je parlais du Plan Départemental de l’Habitat. Au passage, on peut se demander si le département du Morbihan a progressé depuis. En 2011, je revenais sur le sujet dans cet article, Encore le logement. Une autre source de 2011, le blog de l’OFCE, confirme malheureusement ce point de vue sur le Scellier.

NB Le rapport sur le mal-logement de 2021 (à télécharger ici) insiste sur les failles des programmes de rénovation énergétique.

Une France de propriétaires ?

Ceux dont parle la Fondation Abbé Pierre ne seront jamais des citoyens à part entière de cette France de propriétaires que M. Sarkozy appelait de ses vœux. Mais être propriétaire de son logement reste un désir profondément ancré dans notre société, et sans doute encore plus en ces temps d’incertitude. Il faut sûrement répondre autant que faire se peut à cette attente, en évitant, si possible, les dérives évoquées plus haut, et celles qui deviennent plus criantes aujourd’hui avec les tensions sur le marché immobilier, générant des plus-values étonnantes et des comportements spéculatifs à la fois sur les terrains, les constructions et bien sûr les loyers.

Pour les gens, la situation change radicalement selon que vous êtes du bon côté (bonnes ressources, patrimoine, etc.) ou du mauvais (faibles ressources, sans patrimoine). Et le contexte impose aux élus, ou à ceux qui aspirent à le devenir, de réfléchir sur des pistes d’action possibles.

L’action de la puissance publique

Savez-vous quelle est la première phrase du Code de l’Urbanisme ? La voici : « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. » Patrimoine commun ? Il semble que certains maîtrisent une part plus importante de ce patrimoine commun ! Le détail du Code de l’urbanisme apporte quelques corrections, car de ce patrimoine « les collectivités publiques sont les gestionnaires et les garantes dans le cadre de leurs compétences ». Par exemple dans le cadre du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui va définir où on peut construire ou pas.

Cependant, les PLU, même s’ils sont parfaitement construits, peuvent avoir des effets très inégalitaires : vous gagnez le gros lot si votre terrain est déclaré constructible ! Un terrain classé agricole vaut ce que vaut la terre agricole, c’est-à-dire de 1 500 € à 10 000 € l’hectare en Morbihan soit de 0,15€ à 1€ le m²! (source Terre.net). Classé constructible, non aménagé, le terrain voit sa valeur multipliée par 50, par 100. Du simple fait de la décision – justifiée, juridiquement validée – de la collectivité. Aucun propriétaire ne s’en est plaint et les acquéreurs potentiels doivent faire avec, ou s’en passer.

Je viens là d’enfoncer une porte ouverte. Mais cela explique aussi les protestations des « PLU-més », dont le terrain auparavant déclaré constructible s’est trouvé déclassé du fait des restrictions de la loi Littoral ou de la loi ALUR…

Des outils opérationnels : les ZAC

Les ZAC (Zones d’Aménagement Concerté) permettent aux communes d’agir efficacement sur des périmètres définis pour y prévoir des logements, des équipements publics, etc. La procédure est un peu lourde et longue, mais elle reste efficace, surtout lorsque les collectivités souhaitent intervenir sur des surfaces importantes. Déclarée d’utilité publique, elle permet, lorsque les négociations foncières n’aboutissent pas, de lancer l’expropriation. Agitée comme un épouvantail par les tenants du libéralisme pur sucre (ah, le respect de la propriété!), elle impose la vente, mais la vente se fait au prix du marché immobilier local, vérifié par un juge, et … la plupart du temps majoré de façon assez substantielle. Pour avoir mené une opération de ce genre, on m’a accusé d’installer les soviets à Questembert... et après d’avoir causé – très indirectement quand même — la mort d’une pauvre dame.

Après la ZAC du Centre (achevée en 2019 ! c’est souvent long), nous avions lancé des études préalables pour une ZAC multisites. Les avant-projets étaient prêts, mais ils sont restés lettre morte après les élections municipales de 2014.

ZAC multisites, scénario centre-ville (2013)

Les EPF, l’EPF de Bretagne

La loi a permis de créer, souvent au niveau des régions, des EPF (Etablissements Publics Fonciers) qui ont la faculté, sur la demande des communes et communautés de communes, de se porter acquéreurs de biens immobiliers, après négociation, et sinon, par expropriation. Cela permet des opérations de plus ou moins grande envergure. Une fois les biens acquis, l’EPF assure le portage financier sur une période de 5 ans, qui peut être raccourcie, ou prolongée par avenant, le temps pour la collectivité d’affiner son projet et aussi de trouver si besoin des partenaires (constructeurs privés ou publics) pour réaliser l’opération.

L’EPF de Bretagne a été créé en 2009, malgré l’opposition farouche de M. Goulard, maire de Vannes et président de l’agglo. Vous n’en êtes pas surpris, j’imagine. Sous ma responsabilité, l’EPF a pu acheter les propriétés James rue du Pont-à-Tan pour préparer le projet de maison médicale. L’EPF s’est chargé de la démolition des deux habitations très délabrées qui se trouvaient sur les terrains. Puis, en 2013, l’EPF, a acquis l’ensemble immobilier de la rue du Chanoine Niol où s’achève le projet du Clos Kisten. Là encore l’EPF a finalisé les négociations que j’avais bien entamées puis procédé à la démolition de ce qui était le collège Ste-Thérèse et l’ancien Cours ménager devenu l’ISSAT. Ces deux bâtiments n’étaient pas réhabilitables. Il n’y avait pas d’autre solution que de les détruire.

L’ISSAT avant la rénovation urbaine (exercice de pompiers)

Une solution innovante : les organismes fonciers solidaires

En fait on voit bien que la première difficulté pour produire de nouveaux logements est d’avoir accès au foncier. En effet, le coût de la construction varie assez peu d’un territoire à l’autre, sauf dans les îles ou dans les zones peu accessibles : le prix du parpaing est à peu près identique partout, de même que le mètre de cuivre. Cependant, pour construire, il faut un terrain, qu’on rentabilise mieux si on peut densifier et construire en hauteur, Trouver le terrain, c’est compliqué chez nous, moins en Bretagne intérieure que sur la côte cependant, mais dans les grandes agglomérations, et surtout en région parisienne, c’est presque mission impossible.

Prévus par la loi ALUR (2014), inspirés d’un modèle anglo-saxon, les Community Land Trusts, les Organismes de Foncier Solidaire permettent de dissocier le foncier et le bâti : l’OFS acquiert le foncier, en bénéficiant d’un prêt à très long terme de la Banque des Territoires – 60 ans et même parfois 80 ans – puis le confie par un Bail Réel Solidaire à un constructeur qui sera le propriétaire du bâti. Le propriétaire du bâti peut en jouir pour lui-même, le mettre en location, ou le revendre. Il paie une redevance pour l’occupation du foncier, cette redevance reste très modique. Pour Foncier Solidaire Rennes Métropole, cette redevance mensuelle est de 0,15 € TTC/m².  Voir cet article d’Ouest France Rennes : Devenir propriétaire en achetant les murs, mais pas le sol.

GMVA (Golfe du Morbihan Vannes Agglomération) va se lancer dans un OFS et j’ai l’occasion d’interviewer H. Le Pape, adjointe à Vannes, pour la Revue de l’Aric. C’est à lire ici Créer un organisme de foncier solidaire pour répondre à un besoin de logement.

Et si c’était une piste de réflexion à l’échelle de notre territoire? Même si je sais bien que l’action devrait se faire au niveau départemental ou régional.

Schéma de principe de l’OFS (doc GMVA)

Un débat? Pas de débat

Les résultats sont tombés hier soir, conformes à nos espérances, et aux prévisions : le binôme de droite a été nettement battu dans notre canton, juste confirmation du premier tour. Ne boudons pas notre plaisir. J’ai cependant envie de revenir sur le sujet du débat demandé par nos candidats et refusé par G. Gicquel et MC Costa Ribeiro Gomes.

Les nouveaux conseillers et leurs remplaçants éventuels

Techniquement facile désormais

Pourtant, les modalités techniques sont aujourd’hui très largement facilitées avec les outils fournis par internet. Sans faire appel à des ressources comme celles qu’a mobilisées le débat régional d’entre 2 tours en Bretagne, on pourrait se satisfaire d’une caméra en plan fixe avec une bonne prise de son. On voit déjà l’intérêt de ces vidéos avec la diffusion des conseils municipaux et communautaires, malgré un son médiocre. Ainsi le dernier conseil municipal de Questembert a eu 750 vues.

Ce qu’aurait apporté un débat

Le contexte sanitaire rendait les réunions publiques difficiles, et d’ailleurs, qui va encore aux réunions publiques ? Les rencontres directes avec les électeurs ont aussi été plus rares que dans les autres campagnes. Quant aux documents papier, qu’il s’agisse des tracts ou des professions de foi, la distribution en a été très incomplète. La diffusion d’un débat en vidéo aurait permis de pallier ces difficultés.

Les candidats auraient pu présenter les grandes lignes de leur programme, avec éventuellement leur bilan. Évidemment, en évitant les monologues où chacun débite sans conviction un texte écrit d’avance, parce ça, c’est profondément ennuyeux. Avec un bon animateur pour contrôler la distribution de la parole, réguler les échanges et relancer les débats, on aurait eu des moments intéressants.

Pour enrichir la discussion, il serait possible également d’activer un système de chat permettant aux auditeurs de poser des questions ou de faire des commentaires, avec réponses en direct.

Le débat en direct offrirait une occasion de mieux connaître les candidats et leurs remplaçants éventuels, de percevoir leurs qualités humaines, mais aussi sans doute leurs faiblesses !

Pourquoi il n’y a pas eu de débat

C’est peut-être ce risque du direct qui a conduit les candidats de droite à refuser le débat avec Boris Lemaire, Marie Le Boterff et leurs remplaçants. Pour les départementales de 2015, et les municipales de 2014, Mme Martin avait déjà refusé de débattre publiquement. Et même, lors de ses réunions publiques, les organisateurs avaient bloqué toute possibilité de poser des questions ! Dommage.

Une autre conception de la politique

Nous avons une autre conception de la politique et nous considérons que le débat public est intrinsèquement lié à la démocratie. Un débat vivant, où la contradiction est ferme mais toujours courtoise, loin des caricatures qu’on voit à l’Assemblée Nationale dans les Questions au gouvernement. Caricatures qui malheureusement empêchent de voir et d’apprécier le vrai travail des parlementaires pour la préparation des lois. Un travail qu’on peut mieux mesurer grâce à l’observatoire citoyen de l’activité parlementaire diffusé sur le site nos députes.fr .

Loin aussi de ces autres caricatures qui animent les chaînes d’info continue, surtout quand elles sont conduites par des pros de la polémique.

Nous n’avons donc pas eu de débat pour ces élections départementales, mais c’est bien dans la ligne du conseil départemental sortant : pratiquement pas de communication, pas de bilan diffusé, comme je l’ai montré dans mon article Le département, un cadavre qui bouge encore ? C’est en quelque sorte : Votez, on s’occupera du reste.

Un canton bien servi... ou RIEN